La nuit froide gelait les os d’Alexandra qui attendait dans les couloirs lugubres que son amie apparaisse enfin d’entre les ombres. Le couvre-feu était largement entamé et le palpitant de l’aiglonne cognait contre sa poitrine, exacerbant sa vigilance. Le silence était pesant, chaque minuscule bruit faisait sursauter la jeune fille. Peur de se faire prendre, elle savait que les préfets rodaient souvent dans cette partie du château, qui lui était par ailleurs presque entièrement inconnue. Bien loin des tours familières, la tête dans le nuages, surplombant le domaine écossais, les donjons la rendait mal-à-l’aise, presque claustrophobe. Les cuisines, non loin du point de rendez-vous, attiraient souvent les insomniaques – et donc les patrouilles.
A peine quelques minutes après être arrivée, Alexandra se sentait déjà oppressée par l’absence de fenêtres, lui rappelant seulement les cours de potions qui – malgré sa passion pour cette matière – étaient toujours cause de stress. Se balançant d’un pied à l’autre, elle commençait à perdre patience.
Elle s’était donnée rendez-vous avec Amaryllis plus tôt se jour là. A plusieurs reprises, les deux amies avaient mentionné l’envie d’organiser une sortie nocturne – la blairelle toujours partante pour des aventures folles, et la jeune aiglonne trouvant un nouveau plaisir lors de ces escapades, l’adrénaline et la curiosité étant deux motivations suffisantes pour la faire céder à la tentation.  Il avait suffit à Alex d’entendre la conversation entre un fantôme et l’un des portraits qui décoraient les couloirs menant à sa salle de classe, mentionnant une fête organisée par les ectoplasmes du château. La jeune bleue et bronze s’était empressée de trouver Ama, ayant enfin l’opportunité parfaite pour justifier leur escapade nocturne. Les yeux pétillant de malice, un sourire coupable dessiné sur ses lèvres, elle expliqua ce qu’elle avait entendu à son aînée. « C’est ce soir. » L’approbation de la blairelle ne fit qu’accentuer le hâte d’Alexandra. « Je parie que ça sera quelques part dans les donjons. »
Quelques heure plus tard, c’était ainsi qu’elle se retrouvait emmitouflée dans une cape épaisse pour contrer le froid du sous-sol. Les minutes passaient, et Alexandra considérait l’idée de faire demi-tour ou de trouver le chemin jusqu’aux cuisines. Elle ne rêvait de rien de plus qu’un bon chocolat chaud et du confort d’un feu de cheminée. L’envie de s’asseoir la titillait, ses jambes fatiguées par le manque de sommeil, mais les dalles froides ne feraient qu’empirée ce sentiment engourdi, et la peur que quelqu’un la surprenne dans cette partie du château à une heure pareille l’en empêcha.
« C’est pas trop tôt ! » blagua-t-elle lorsque la blairelle pointa enfin le bout de son nez « je commençais à croire que tu t’étais défilée. » L’ironie dans le ton de sa voix et le sourire soulagée peint sur son visage, l’aiglonne tenta de débuter cette soirée qui s’annonçait mouvementée sur une note positive. Alexandra savait qu’elle était de loin la plus trouillarde de deux, et n’aurait jamais osé sortir de son lit à une heure pareille sans être accompagnée par quelqu’un de plus téméraire. « On commence par où ? Tu connais les alentours mieux que moi. » Un frisson parcourut son échine une dernière fois avant qu’elles commencent leur aventure. Quoi qu’il arrive, elles étaient ensemble à présent. Qu’elles rentrent bredouilles dans plusieurs heures ou qu’elle trouvent la salle où les fantômes se réunissaient ce soir – ou pire, qu’elles se faisaient surprendre ! – il était hors de question de faire marche arrière. Si la curiosité d’Alexandra était évidemment d’une grande aide, c’était surtout la peur de décevoir son aînée qui la motivait à rester malgré les risques qu’elles courraient. Trouver quelqu’un avec qui partager un moment comme celui-ci lui avait prit tellement de temps, d’énergie. La peur de perdre cette connexion avec une fille qu’elle appréciait enfin lui aurait fait faire n’importe quoi. Contrairement à Amaryllis, elle n’était pas sociable, elle était affreusement anxieuse lorsqu’elle était avec des inconnus. Cette amitié encore récente la sortait constamment de sa zone de confort, et pour la première fois, Alex aimait ce qu’elle était en train de devenir.

Ghost Stories @Alexandra Smith

Sans plus attendre, Amaryllis l’entraîna dans les profondeurs du château. Ce n’était clairement pas sa première fois dans ces environs, réconfortant la jeune aiglonne pour qui ces sorties nocturnes étaient encore une nouveauté. La fierté de la jaune et noire, qui doutait qu’Alexandra ait le courage de faire son apparition ce soir, lui donna encore un peu plus de confiance en elle. Elle était en territoire complètement inconnue, n’ayant jamais posé les pieds dans cette zone, bien trop éloignée des salles de classes familières et de la tour de Serdaigles. Sa salle commune semblait si loin, complètement aux antipodes de la noirceur des cachots. Elle avait d’abord trouvé cela oppressant, comme si les tonnes de pierres au dessus de leur tête pesaient sur elles, écrasant l’atmosphère autour d’elles. Mais le plus de temps elle y passait, plus elle y voyait un certain confort, comme un cocon qui les protégeait. Certes, l’aiglonne appréciait bien plus la liberté des tours, la tête dans les nuages, mais elle commençait à comprendre ce que les blaireaux et les serpents pouvaient y trouver. Un sentiment de quiétude y régnait – à la limite du sinistre tant le silence était roi – qui créait une atmosphère unique. Amaryllis semblait se faire la même remarque, mais l’aiglonne commençait à aimer cette ambiance, enfin contente d’avoir laissé la chaleur et le confort de son lit pour cette aventure. « C’est un peu lugubre en effet » Il fallait l’admettre, la pierre noire et l’absence complète de fenêtre donnait au couloir un aspect loin d’être rassurant. Pourtant un léger sourire était dessiné sur les lèvres de la jeune aiglonne à présent que son amie l’avait rejoint.
Les palpitations de son cœur s’étaient calmées et l’envie de poursuivre le long du corridor, de savoir ce qui se trouvait au bout, la poussa à avancer malgré les inquiétudes qu’elle avait jusqu’à maintenant.
Tellement perdue dans ses pensées, Alex manqua complètement de remarquer l’étrange torche qui luisait différemment de toutes les autres. Une fois pointée du doigt pour la blairelle, il était difficile de la louper. La lumière qui en émanait était d’une froideur qui n’avait rien de naturelle. La lueur était presque envoûtante, tellement étrange qu’elle en devenait fascinante. La blairelle posa les mots sur cette vision étrange, alors qu’Alex continuait de la fixer, mi-fascinée et mi-perplexe. C’est sans attendre que son amie y plongea sa main, faisant manquer un battement au palpitant de la jeune fille. Elle n’eut pas le temps de prononcer un mot que les doigts de la blairelle étaient plongés dans les flammes. « T’as failli me donner une crise cardiaque. » annonça-t-elle dès qu’elles eut la confirmation que ce feu magique ne brûlait pas.
Elle pouvait sentir la jaune et noire derrière elle qui la poussait légèrement vers les marches les menant encore un peu plus loin dans les profondeurs de l’école. Elle avança à tâtons, rassurée par la présence de son amie dans son dos. Il ne leur suffit que de quelques minutes afin de trouver une nouvelle flamme aux lueurs similaires. « T’as raison, on se rapproche ! » Torche après torche, elles se faufilèrent le long du couloir, et après quelques minutes un son étrange commença à se faire entendre. Impossible de mettre le doigts sur ce qu’elles pouvaient percevoir  – une sorte de musique dissonante, une mélodie qui donnait à Alex la chair de poule. L’aiglonne échangea un regard complice avec Amaryllis. « Tu entends ça ? » Elle accéléra, se rapprochant de plus en plus de la source de cette musique, mais l’écho qui résonnait contre la pierre sombre rendait presque impossible de trouver la pièce d’où venait la mélodie.

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Il y avait dans l’air quelque chose qu’Alexandra n’avait jamais ressenti au château auparavant. Une atmosphère pesante, lugubre, qui la faisait tressaillir au moindre bruit, planait dans l’air glaçant. Même lors des banquets d’Halloween, ou dans les donjons dans lesquels elles se trouvaient d’il y a ça quelques minutes, rien n’égalait la noirceur de ce couloir, la froideur de sa pierre. La jeune aiglonne n’était pas sûre d’aimer cet endroit qui la faisait frissonner, mais le privilège de découvrir l’un des innombrables secrets de Poudlard en valait la peine. Sa curiosité n’était pas encore rassasiée, elle voulait à tout prix révéler ce qui se cachait derrière l’épais mur qui les séparaient de la mélodie. De toute façon, l’aiglonne était trop froussarde pour rebrousser chemin seule, et elle connaissait Amaryllis assez bien pour savoir que rien ne l’empêcherait de continuer. Rassurée par sa présence et son expérience dans ce genre de situation, la jeune et noir semblait toujours savoir quel sort jeter, les aidant à progresser dans l’obscurité. Les bras ballant, se cachant presque derrière son aînée, Alexandra ne se sentait pas très utile. Bien qu’elle excellait en cours, il n’y avait rien à sa connaissance qu’Amaryllis ne pouvait pas faire. Elle garda un œil derrière elles tandis que la blairelle menait son investigation afin de traverser le mur émettant l’étrange musique. Alex sursautait à chaque petit bruit, persuadé qu’un professeur ou un préfet allait surgir des ombres et les expulser de l’école mais, avec un immense soulagement la blairelle révéla enfin une ouverture dans le mur qui laissa Alex bouche bée. Elle trépignait d’impatience, voulant à la fois se précipiter pour voir ce qui se cachait de l’autre côté, et terrifié de ce qui pouvait s’y trouver. Hâte et anxiété se mêlaient, créant un sentiment unique, nouveau pour l’aiglonne. Son esprit imaginait toutes sortes de choses qui pouvaient se dissimuler derrière le mur. Le bal des fantômes n’était après tout qu’une rumeur. Peut-être était-ce dangereux, peut-être était-ce un piège. Les spéculations d’Alex furent interrompues par la remarque de sa camarade. « Un bombarda ? Ça aurait été discret ! » dit-elle d’un ton sarcastique tout en suivant son aînée dans l’ouverture qu’elle venait de découvrir.
Jamais Alex n’aurait pu se douter qu’un tel spectacle se déroulait sous leurs pieds. Elle n’avait jamais eu la moindre idée du nombre de fantômes qui parcouraient les couloirs de l’école, et sous ses yeux s’étaient réunis des dizaines d’ectoplasmes, certains plus ou moins familiers, d’autres totalement inconnus. La bleue et bronze passa plusieurs minutes silencieusement à observer les mouvements éthérées des créatures translucides. Elle reconnut d’abord le Baron Sanglant, s’amusait à essayer de trouver les fantômes qui faisaient parfois leur apparition dans la Grande Salle, mais très vite finit par être envoûtée, oubliant un instant où elle se trouvait. Toute son attention happée par le spectacle, elle ne fit plus attention au froid glaçant, à la peur qui lui avait nouée l’estomac quelques moments auparavant, ni à Amaryllis, jusqu’à ce que cette dernière ne brise le silence. Elle aussi semblait obnubilée par la fête secrète qu’elles venaient de découvrir, et Alex devina qu’elle n’avait jamais assisté à quelque chose de la sorte auparavant. Un nouveau poids s’enleva de ses épaules. Toute la soirée la jeune aiglonne s’était inquiétée que la nuit ne soit pas à la hauteur des attentes de la jaune et noire – elle avait probablement tellement l’habitude de ce genre d’escapade qu’Alex s’attendait à ce que son aînée s’ennuie avec elle. Mais cette découverte était un soulagement, tant elle était unique et inoubliable. « J’en ai aucune idée » réussit-elle enfin à murmurer du bout de ses lèvres, le souffle coupé. Elle s’assit sur la pierre froide, observant toujours le contre-bas entre les balustres. « Il doit y avoir quelque chose qui les retient ici. Qui les empêche de rejoindre l’au-delà. »  Alex pensa à tous les bénéfices de vivre éternellement. Elle aurait enfin le temps de lire tous les ouvrages de la bibliothèque, elle n’aurait plus jamais besoin de s’inquiéter de perdre son temps, ou de gâcher sa jeunesse. Elle aurait enfin le temps de tout faire.
Mais le prix à payer était trop haut. Une éternité de froideur, une existence fade, effacée. Alex n’était pas sûre que ça en vaille la peine. Elle pensa à tous les tourments qui perduraient pour toujours, et aux expériences qui n’auraient plus jamais la même intensité. Même si cela était parfois trop pour la jeune fille qui n’aimait rien de plus que le calme et le silence, elle savait qu’elle perdrait l’envie de s’isoler si elle ne connaissait que ça. « Tu penses qu’ils souffrent ? Qu’ils regrettent de ne pas être partis ? » Et malgré cette pensée lugubre, les silhouettes pâles voletant sous leurs yeux ne cessaient d’être inimaginablement magnifiques, bouleversantes.

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Il était presque impossible pour Alex de quitter la scène des yeux. Elle était fascinée par le mouvement infini des êtres chimériques qui habitaient ces sous-sols. Un rire, plutôt impressionné qu’amusé, s’échappa de ses lèvres en voyant la femme aux habits si anciens qu’elle semblait une antiquité, même comparée aux autres fantômes. « Et regard celui là, avec une hache encore plantée dans son crâne » s’exclama-t-elle, sans pouvoir s’empêcher de pointer du doigt à son tour. Il y avait tant de figures fascinantes qu’Alex s’amusa à trouver autant d’êtres improbables que possible. Elle qui pensait que les quatre fantômes qui représentaient les maisons de l’école étaient déjà uniques et impressionnants, elle n’aurait jamais pu imaginer tous ceux qui se trouvaient à présent à quelques mètres d’elles. La Dame Grise, le fantôme des bleus et bronzes, était une femme des plus énigmatique, sa mort et sa présence éternelle au château étant pleines de mystères. Alexandra se demandait souvent ce qui lui était arrivée, mais face à la foule de spectres, c’était à présent des centaines de questions qu’elle aurait aimé tous leur poser.

« Peeves n’est pas un fantôme. C’est un esprit frappeur. » expliqua l’aiglonne, à la fois agacée par l’amalgame et fière de ses connaissances pointues. Elle voulait expliquer à son amie toutes les différences entre les êtres qui valsaient sous leurs yeux et le poltergeist qui hantait le château – que ce dernier n’avait en réalité jamais été vivant, qu’il était « né » ainsi. Les fantômes, eux, naissaient d’un sentiment intense, d’un désir de rester dans le monde des vivants. Par regrets, parfois, par déni aussi. Elle pensa à leur professeur d’Histoire de la magie qui ne semblait même pas avoir remarqué s’être transformé en fantôme un matin. « Tu imagines Binns venir à ce genre de soirée ? » pouffa la jeune fille. « Je suis même pas sûr qu’il est au courant que y a d’autres fantômes dans le château tu me diras. »

De toutes les choses qu’Amaryllis aurait pu rétorquer, Alex ne s’attendait pas à entendre le cri qu’elle poussa. Alertée immédiatement, l’aiglonne se retourna pour se trouver nez à nez avec un jeune homme, un fantôme à l’apparence un peu plus âgée que les deux filles. En réalité il était impossible d’imaginer combien d’années il avait hanté ces lieux et s’il avait un jour quitté les limites du château. Son uniforme ancien, et pourtant à l’apparence impeccable, fit à Alex l’impression d’une machine à voyager dans le temps. De quoi était-il donc mort ? Un frisson parcourut son échine en pensant au jeune garçon qui avait dû perdre la vie dans l’enceinte de l’école. Elle savait grâce à ses recherches qu’une fois avoir quitté le monde des vivants, l’état mental des fantômes se cristallisait et ces êtres restaient identiques au jour de leur décès pour l’éternité. Il lui avait tendu la main, une invitation comme Alex n’en avais jamais reçu. Amaryllis à ses côtés avait l’air tout aussi bouche-bée qu’elle mais elles étaient arrivées à la même conclusion. Il l’invitait à danser, elle. Elle regarda autour d’elle, comme pour vérifier qu’aucun autre fantôme ne se cachait dans les alentours pour recevoir la main du jeune sorcier à sa place. Elle échangea un regard perplexe avec la Poufsouffle, dont le sourire joueur couvrait le visage. « De qui ? Moi ? » Elle sentait l’insistance de son amie derrière elle, clairement plus amusé par cette situation que ne l’était Alex. On ne l’avait jamais invité à danser par le passé, elle n’avait jamais été l’intérêt de qui que ce soit. Elle regarda la main tendue pendant quelques secondes, hésitante. Dès qu’elle voudrait la prendre, elle savait qu’elle passerait simplement au travers. Chaque élève de l’école avait déjà vécu l’expérience désagréable de marcher à travers un fantôme, ce qui faisait l’effet d’une douche froide pendant une poignée de secondes. Alors elle laissa sa main planer à quelques millimètres de la sienne, et suivi ce prince charmant, descendant le long des escaliers jusqu’à la piste de danse et réussissant à agripper Amaryllis derrière elle et de l’entraîner jusqu’en bas. Une fois entourée par les autres spectres, l’aiglonne se laissa emporter par le jeune homme. C’était une sensation des plus étranges, ses mains si proches du fantômes qu’elle pouvait ressentir la froideur qui émanait de lui, alors qu’elle suivait avec minutie la valse dans laquelle il était supposé la guider. Pendant un long moment, elle sentit que le temps était comme suspendu, envoûtée par cette situation hors du commun avant de reprendre quelque peu ses esprits.

Elle ne savait pas quoi faire, observant autour d’elle et espérant que quelqu’un s’empare d’Amaryllis également. Ainsi elle ne serait plus seule dans cette valse qui semblait tout droit sorti d’un rêve étrange. Sa tête se tourna vers la Poufsouffle qui se tenait non loin d’eux. « Help me » prononça-t-elle silencieusement, mais persuadé que la jaune et noire s’amusait trop, elle se doutait qu’elle n’interviendrait pas. C’est seulement lorsque les fantômes changèrent soudainement tous de partenaire au même moment qu’Alex attrapa la main de son amie et l’entraîna à son tour dans cette danse folle. « J’ai dansé avec une fantôme… j’ai dansé avec un fantôme ! » ne cessait-elle de répéter, incrédule. Les deux seules êtres physiques de ce spectacle se trouvaient à présent au cœur de la foule blanche, suivant le rythme de la valse.

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