« Woow cette chambre est trop cool ! » s’exclame Terry alors que son regard se perd sur la chambre face à eux. Elle était plutôt simple, finalement, propre et bien organisé et ça lui suffisait, sorcier habitué aux dortoirs de Poudlard. Il dépose sa valise et celle d’Eris sur le sol, ressent un mélange d’excitation et d’impatience à l’idée de découvrir ce pays qui lui était totalement inconnu. Il est d’autant plus heureux qu’il sait qu’il pourra passer un peu de temps avec Anthony et Michael, et que c’était tout ce qu’il voulait. Être là avec sa petite-amie ne faisait que rendre le voyage plus précieux encore à ses yeux, certain qu’il s’agissait du premier d’une longue liste qui les attendait tous les deux. C’est d’ailleurs vers elle qu’il se tourne, sa main qu’il attrape pour l’attirer à lui, se reculant sans faire vraiment attention alors ses jambes percutent le lit et il tombe en arrière, non sans manquer d’attirer avec lui la brune. Il rit alors qu’ils se retrouvent tous les deux sur le lit moelleux, maladresse qui n’avait rien d’étonnant venant de lui. Son étreinte se resserre autour de sa petite-amie qu’il vient embrasser spontanément, parce qu’il en avait envie et qu’il le pouvait, parce qu’ils étaient loin de Poudlard et de tout ce qu’ils connaissaient et pourtant, il se sentait bien, ce qu’il ne devait qu’à elle, il en était convaincu. Terry qui bascule Eris sur le côté et approfondir le baiser alors qu’une main se pause sur sa joue. Les battements de son cœur qui s’accélèrent sous l’effet de ce qu’il ressent, de tout ce qu’elle éveille chez lui. S’il n’a pas beaucoup d’expérience, il sait que c’est parce que c’est elle, que c’est parce qu’elle était tout ce qu’il pourrait jamais chercher chez une sorcière et que jamais il ne pourrait éprouver le quart de cette affection qu’il lui réservait pour qui que ce soit d’autre. Sa main qui glisse et descend sur sa taille, sous sa blouse qu’il soulève légèrement pour venir frôler et caresser sa peau. « Is this okay ? » murmure-t-il avant de l’embrasser à nouveau. Eris qu’il aimait découvrir un peu plus, envies nouvelles qui semblaient s’éveiller peu à peu et le réchauffer. Il aime sentir sa peau sous ses doigts, aime autant la sensation de leurs langues qui se rencontrent pour sceller leur affection, cette envie d’en découvrir plus d’elle qui était nouvelle mais dont il profitait autant. Pourtant il a l’impression que tout devient trop pour lui, justement, son cœur qui bat trop vite, la chaleur qui brûle trop fort et il sait qu’il se doit d’arrêter maintenant. Le bouclé qui se redresse, le rouge aux joues en dépit du sourire qui ne le quitte pas. « J’vais pas mentir j’aime beaucoup tout ça mais on devrait profiter pour visiter un peu avant qu’il fasse nuit. » Parce que même si le voyage avait été fatigant – bien que plus rapide que pour n’importe quel moyen de transport moldu -, Terry voulait qu’ils profitent de chaque instant pour en découvrir davantage sur ce pays qu’ils ne connaissaient pas.

Main dans la main, ils découvrent Central Park, situé à quelques mètres seulement de leur hôtel, localisation idéale qu’ils avaient pu se permettre car son père avait insisté pour lui donner quelques gallions afin qu’ils ne profitent au mieux de leur séjour. « T’as hâte de voir Antho alors ? » Question idiote, évidemment, mais l’anglais ne pouvait jamais se retenir de dire ce qui lui passait par la tête. Ils passent devant quelques artistes ambulants, s’arrêtant devant chacun d’entre eux, Terry qui était impressionné par ce qu’ils faisaient. S’il avait fait un choix de carrière différent, sa passion pour l’art était toujours présente alors il était ravi de pouvoir en profiter d’une certaine façon. « J’ai trop hâte moi, mais j’ai hâte aussi de tout visiter avec toi et en plus de goûter à leur nourriture, il paraît que tout est ÉNORME ici ! » Du moins c’était ce qu’on lui avait dit, portions différentes de ce à quoi il était habitué en Angleterre. Face à eux, le soleil se couche et apporte une teinte orangée au ciel qui rend le moment plus spécial encore. Son regard tombe sur Eris qui admire une femme occupée à peindre un couple qui prenait la pose pour elle, son cœur qui s’étreint d’une douce tendresse dès lors qu’elle était concernée. Alors, quand elle revient vers lui, il sait qu’il ne pourra plus se retenir, sorcier bien trop spontané pour que ce soit le cas. « Eris. » L’attention qu’il vole d’elle à nouveau, sa main qu’il attrape alors qu’elle se retrouve face à lui et que leurs regards s’accrochent. « Je t’aime. » Il se sent libéré d’ainsi lui dire, de formuler à voix haute ce qui était une évidence mais qu’il n’avait pas encore avoué à sa petite-amie. « J’sais que c’est évident parce que tu dois le ressentir et j’dis pas ça pour que toi tu le dises en retour, c’est juste comme ça, j’peux pas me retenir de te le dire tout comme j’peux pas me retenir de t’aimer. » Malgré lui, il est un peu nerveux, sans doute parce qu’il n’a jamais dit ces mots-là à quelqu’un qu’il aimait romantiquement. « I just don’t know how I could know you and spend so much time with you and not fall madly in love with you. You’re everything I could ever want. » Ses mains qui encadrent son visage en se posant sur ses joues alors que son front se colle au sien, déposant un léger baiser sur ses lèvres. « Can you feel it ? How much I love you ? » demande-t-il, le cœur battant. Quelque part il espérait que ce soit le cas, qu’elle parvienne à ressentir grâce à son empathie ce qu’il éprouvait pour elle – et alors, peut-être que ce serait assez fort pour chasser tout ce qu’il y avait de négatif dans le monde et qu’elle ressentait si souvent, tout ce contre quoi il ne pouvait pas la protéger. Peut-être alors que s’il l’aimait assez fort, il parviendrait à rendre le monde un peu plus beau pour elle.  

Elle avait eu du mal à convaincre sa mère de la laisser partir quelques jours de l'autre côté de l'océan pourtant, avec l'aide de son frère protecteur et son petit-ami extraordinaire, madame Goldstein avait fini par craquer. Eris avait haussé un sourcil à sa tentative de discussion et les insinuations qu'elle avait faite concernant le couple mais son innocence totale sur le sujet en quatre lettres avait apparemment suffit à ce que celle-ci se stoppe dans sa tirade sur la contraception et autres potions magiques. Et si la brunette avait un peu ri au moment de saluer sa mère et rejoindre le portoloin avec Terry, elle s'était posée elle-même quelques questions sur ce qu'ils faisaient - ou ne faisaient pas - avec le bouclé. Elle avait surtout pensé à ses camarades de chambre et les nombreuses conversations entendues dans leur dortoir sur les garçons et les relations entre filles et garçons de son âge seulement l'aiglon lui avait serré la main en souriant et Eris avait tout oublié. Elle se fichait pas mal des autres, de leurs opinions et il n'y avait que Terry et ce lien incroyable qu'ils partageaient, le reste n'avait pas d'importance. Mais évidemment, alors qu'ils étaient tous les deux dans cette chambre d'hôtel et que la maladresse - adorable - du bouclé les avait entraîné sur le lit, alors qu'ils s'embrassaient d'une manière différente que d'habitude, les quelques pensées précédentes lui revinrent en mémoire. Une seconde cependant, peut-être deux, avant que la blairelle ne se perde dans leur étreinte et qu'elle frissonne au contact de ses doigts sur sa peau. Mais c'était un frisson agréable, de ceux qu'elle aurait pu redemander tandis que dans le même temps, son coeur s'emballait franchement dans sa poitrine. Elle les sentait, ces battement irréguliers, et c'était quelque chose qui lui plaisait parce qu'elle savait que son corps réagissait à la proximité de Terry, à ses baisers, à cette caresse, à cet amour qui flottait entre eux depuis plus longtemps qu'ils ne le réalisaient sans doute. Elle hocha la tête à sa question, ses joues chaudes non pas de timidité mais de désir et cette émotion là était nouvelle. Envoûtante. Demandeuse aussi. Comme ce baiser qu'il lui donna ensuite et qui eut le don de la transporter dans ce qui semblait être une autre galaxie quand en réalité, elle était toujours là, dans cette chambre avec lui. « More than okay » répondit-elle en rouvrant les yeux sur lui, un sourire pour éclairer son visage et sa main qui vint se poser sur sa joue pour le caresser avec tendresse. Ce qu'elle adorait se perdre dans son regard noisette et ce sourire qui ensorcelait tous les coeurs ; le sien en priorité. Il se redressa et un soupir échappa à Eris qui aurait pu rester à des heures à simplement l'observer, à se blottir dans ses bras pour ne plus jamais en sortir. « C'est vraiment parce qu'il s'agit de New-York et que j'ai toujours rêvé de venir » Ou plutôt revenir même si elle était beaucoup trop petite à l'époque pour s'en rappeler. « Tu crois qu'on va tomber sur des créatures magiques dans Central Park ? D'après mon grand-père, elles adorent se réfugier là-bas tellement c'est grand » Il y avait des années maintenant qu'elle ne l'avait pas vu, pour cause les disputes entre lui et le père d'Eris et surtout le procès qui avait coupé tous leurs contacts. Ce qui n'empêchait pas la blairelle de l'admirer encore, comme beaucoup de sorciers dans le monde magique.

C'était donc cette destination que le couple avait choisi, pour leur plus grand bonheur, alors qu'ils parcouraient l'espace vert en long, large et travers. De quoi les occuper une grande partie de la journée mais ce qui n'était pas pour déplaire à Eris, loin de là. Elle resserra ses doigts autour de ceux de Terry, inconsciemment, à la mention de son aîné et répondit positivement d'un signe de tête. « T'imagines, ça fait plus de deux mois qu'on l'a pas vu. Tu crois qu'il aura laissé poussé ses cheveux ? Je suis SURE qu'il aura laissé pousser ses cheveux » s'amusa t'elle en riant, en pensant à son grand frère. « Ou peut-être sa barbe. Tu paries sur quoi ? » Elle avait hâte de le voir, la brune, parce que si elle comprenait son envie d'être ici, pour ses études, il lui manquait tous les jours beaucoup. « Tu veux dire que quand on va rentrer en Angleterre, on aura pris cinq kilos chacun ? » le taquina t'elle tandis qu'il lui expliquait ce qu'on lui avait raconté et qu'elle croyait bien facilement elle aussi. Ils continuèrent leur balade jusqu'à tomber sur une peintre amateur en train de faire un tableau et Eris ne put s'empêcher d'arrêter pour l'observer. Le dessin avait une place particulière dans sa vie parce que même si elle n'était pas douée et faisait ça uniquement pour canaliser son esprit agitateur et ses émotions souvent dissipées, cet art lui avait donné l'opportunité de rencontrer Ethel, sa meilleure amie. Elle pensa à elle à cet instant et ne remarqua pas le regard doux de Terry sur elle, encore moins ce qui lui passait par la tête malgré son don plutôt pratique dans ces cas-là. Elle se tourna vers lui pour entendre ses mots, si tendres à son oreille. Son coeur rata un battement, elle en était persuadée, et elle chercha une manière de répondre, n'importe laquelle, mais sur l'instant Eris resta bloquée. Elle et un sourire qui aurait pu éclairer le monde. Ses iris accrochées aux siennes, il avait en partie raison Terry parce qu'elle avait cette capacité unique de ressentir les émotions des autres, qu'elle avait compris l'attachement du bouclé pour elle mais ce n'était rien en comparaison de ce qu'elle ressentait maintenant, en l'entendant le dire, l'avouer et l'assumer clairement. Les mains de son petit-ami entourant son visage, elle hocha la tête, les yeux brillant d'une intensité particulière, les yeux brillant d'amour tout simplement. « I can feel it » lui confirma t'elle en prenant une inspiration. « You can feel it too » A cette remarque, elle attrapa une de ses mains pour la poser sur son coeur, pour qu'il ressente les boom internes que lui-même provoqué chez elle. Ce n'était sans doute pas la même chose bien sûr mais c'était déjà ça. « I can feel it » répéta t'elle une nouvelle fois avant de d'ajouter : « But you saying it is different, you saying it is so much better » lui assura t'elle encore. Parce qu'il pouvait lui dire encore et encore qu'elle ne s'en lasserait pas, jamais. « And I love you too Terry. Not just because you love me back but because you're the most incredible boy I know. Because you're kind, and funny, and so smart, so handsome too. I feel so good when I'm with you » Elle ne pouvait certainement pas être plus honnête, la Goldstein. Ses lèvres capturant les siennes à nouveau, elle passa les bras autour de son cou pour l'enlacer et même pour ainsi dire, lui sauter dans les bras en l'entourant de ses jambes. Démonstrative comme toujours avec lui, petit grain de folie qu'ils partageaient aussi tous les deux, ils attirèrent les regards sur eux mais elle s'en fichait. « I'm so happy » murmura t'elle dans son oreille alors qu'il s'agissait de tout sauf d'un secret. « And we have all the time of the world to be madly in love with eachover now » s'amusa t'elle suite à sa confession, restant dans ses bras tout en décalant une boucle de son front d'un geste doux. Elle le relâcha après quelques baisers et garda sa main dans la sienne, sa tête posée sur son épaule. Le temps aurait pu s'arrêter maintenant qu'elle n'en aurait pas été dérangée. Elle resserra ses doigts autour des siens et lui offrit un sourire, son coeur plus apaisé mais battant encore et toujours pour lui. « Tu dois être si impatient de revoir les garçons toi aussi. Enfin, je sais que ce n'est pas sûr que Michael soit là mais je suis persuadée qu'il a tout fait pour passer un peu de temps avec son meilleur ami. Et si ce n'est pas le cas, je jure de le poursuivre à travers tous les Etats-Unis ! » dit-elle en ponctuant sa remarque pour paraître plus crédible - et elle l'était, sachant à quel point les deux anciens serdaigles manquaient à Terry. « Est-ce que tu veux faire autre chose avant que le soleil ne se couche totalement ? On dit que New-York est la ville qui ne dort jamais, tu savais ? » Et elle se doutait que oui, le Boot en savait bien plus qu'elle sur tout en général. Une des nombreuses raisons pour lesquelles elle l'aimait, ce garçon au coeur d'or, qui lui dédiait ses plus beaux sourires.

Chaque moment avec Eris était particulier et il en chérissait chaque seconde, Terry, conscient d’à quel point tout pouvait s’envoler soudainement. Surtout, ce voyage est le premier qu’ils font ensemble alors il veut profiter de chaque instant pour voir le plus de choses possible, le forçant à stopper ces baisers plus chauds et intenses qu’habituellement, agréables d’une façon différente aussi. « Possible, si c’est pas le cas j’suis sûr qu’on en trouvera ailleurs ! » Pays qui paraissait tellement plus grand que son Angleterre natale que le bouclé était convaincu qu’ils allaient découvrir de bien nombreuses surprises, magiques ou non. Central Park qui est leur premier arrêt, parc tellement mythique qu’il était tout bonnement inconcevable qu’ils n’y passent pas un peu de temps. Et il ne regrette pas d’y être allé, Terry, tant tout lui semble incroyable. Il ne sait même plus où donner de la tête, perdu entre la végétation, les différentes activités autour d’eux, les artistes qui laissaient libre court à leur imagination. Il admire tout, se perd dans chaque vision offerte par l’endroit si particulier qu’ils visitaient non sans manquer d’évoquer Anthony qu’ils pourront bientôt retrouver. Les hypothèses de sa petite-amie font rire l’aiglon alors qu’il n’ose imaginer à quel point elle devait être impatiente de retrouver son aîné après ces mois passés loin de lui. « J’parie sur les cheveux, il dira que c’est parce que c’est à la mode ici ! » plaisante-t-il même si à vrai dire il pouvait imaginer sans mal son meilleur ami avec une chevelure un peu plus longue que celle qu’il a toujours arboré à Poudlard. Lui aussi était impatient, excité de pouvoir retrouver celui avec qui il avait grandi. « Cinq.. Ou peut-être plus. » Sourire complice échangé avec la brune, ils continuent leur balade alors que peu à peu, le soleil se couche. Aussi beau que le parc pouvait-il être, ainsi baigné par la lumière orangée du soleil couchant, il n’arrivait pas à rivaliser avec la beauté de sa petite-amie alors même que Terry était incapable de la quitter du regard. Et c’est trop, de la voir ainsi, trop d’émotions qui l’envahissent alors que son cœur enfle sous l’amour qu’il ressent pour elle, l’affection qui l’envahit tellement qu’il a l’impression que ça finira par déborder et c’est ce qui arrive, finalement, l’aveu qui quitte ses lippes pour venir se glisser jusqu’aux oreilles d’Eris. Il l’aime, Terry, comme jamais il n’a aimé qui que ce soit, il l’aime même un peu plus chaque jour qui passe et lui offre l’opportunité de passer un peu plus de temps avec celle qui s’était emparée si aisément de son cœur. Il savait qu’il l’aimait depuis un moment déjà sans pouvoir véritablement situer quand c’était arrivé – il sait juste qu’il a senti sa tendresse pour elle muer peu à peu en une émotion si vive et si forte qu’il lui avait été impossible de l’ignorer. Quand elle lui offre le sourire le plus radieux qu’il ait jamais vu, Terry est persuadée alors qu’il n’y a rien de plus merveilleux qu’elle quand elle sourit ainsi et n’a que le souhait de la voir recommencer encore et encore. Ses mains posées sur les joues de sa petite-amie, le sorcier esquisse un sourire en réponse à ses mots, le cœur vibrant si fort dans sa poitrine sous l’émotion ressentie. Sa main qui est guidée vers la poitrine de la brune, lui permettant alors de ressentir les palpitations qui émanent d’elle sous ses doigts. « I can feel it. » murmure-t-il, envahi d’une affection toute particulière. C’était un moment unique et magique, d’une magie différente de celle qu’il pratiquait habituellement, une magie qui émanait de son cœur et qui dépassait tout. « I’ll say it all the time then. » Il le dira encore et encore, jusqu’à ce qu’elle en ait marre et lui demande d’arrêter, le lui répétera aussi longtemps que ça fera naître un tel sourire sur ses lèvres. Il sent une boule se former dans sa gorge quand elle exprime l’aimer, elle aussi. Il le savait quelque part, n’avait pas douté de son affection pour lui mais l’entendre était différent, bouleversant d’une certaine façon. Elle l’aimait pour qui il était, lui qui avait parfois eu l’impression d’être trop pour certaines personnes, elle l’aimait et il n’y avait pas meilleure sensation que ce qu’il éprouvait à ce moment. Le brun était plus heureux que jamais et rien ne semblait pouvoir ruiner l’instant exceptionnel qu’ils partageaient. Incapable de répondre quoi que ce soit, il se contente d’entourer la blairelle de ses bras quand elle l’embrasse, prolonge le baiser quelques instants, baiser plus agréable encore maintenant qu’il savait qu’elle l’aimait, elle aussi. « I think that nothing can make me happier than this. » murmure-t-elle avant de presser ses lèvres sur les siennes une nouvelle fois. Tout était parfait grâce à ces quelques mots qui suffisaient à effacer tout ce qui n’allait pas. Un léger rire le quitte mais il n’ajoute rien, sans doute encore un peu ému par ce qu’ils échangeaient, profite de baisers supplémentaires avant qu’Eris ne s’écarte sans pour autant lâcher sa main. Sa tête sur son épaule, un soupir d’aise quitte les lèvres de l’anglais alors qu’il tourne la tête vers elle pour déposer un baiser sur son crâne. « J’ai trop trop hâte, j’suis sûr qu’ils vont avoir un tas de trucs à nous montrer on aura jamais assez de temps ! » Il faut dire qu’il pouvait être une véritable machine à paroles parfois (souvent) et il n’avait pas vu ses meilleurs amis depuis tellement longtemps qu’il savait qu’il ne pourra pas se contenir. Il y avait les lettres qu’ils échangeaient évidemment mais c’était différent, moins spontané aussi. « On devrait se promener pour aller manger et après ça, on devrait aller à Times Square, il paraît que c’est vraiment cool le soir. » Du moins, c’était ce dont il avait entendu parler. « Demain faut absolument qu’on aille au musée ! » Il y en avait tellement à voir mais les deux sorciers étaient tellement passionnés par l’art qu’il était inconcevable qu’ils n’y passent pas un petit moment.

Main dans la main, le couple se promène tranquillement, s’arrêtant de temps à autre face à une devanture avant de finalement s’arrêter dans un fast-food. Si ce n’était pas forcément le plus équilibré, cela restait tout de même accessible pour eux alors qu’ils n’avaient pas un budget illimité pour ce voyage – et à dire vrai, Terry préférait dépenser l’argent offert par son père autrement qu’en nourriture, même s’il était prêt à offrir les gallions contre n’importe quel repas si Eris le désirait. « T’as des souvenirs d’ici de quand t’étais petite ? » demande-t-il, véritablement curieux, alors qu’ils attendent leur tout avant de commander. Quand c’est fait, il ne faudra que quelques instants avant que leur commande ne soit prête et qu’ils ne s’installent sur une table libre avec leur repas. « Woow mais c’est vraiment énorme ! » Les proportions étaient véritablement plus importantes que ce à quoi ils étaient habitués, le bouclé qui savait déjà qu’il ne pourra jamais terminer son plat. Pourtant, son estomac grogne à ce moment là et révèle qu’il avait plus faim que ce qu’il s’était imaginé, tellement occupé à tout découvrir qu’il n’avait pas remarqué que le voyage avait creusé sa faim. Terry qui commence à croquer dans son hamburger en veillant à ne pas se tâcher – une précaution qui ne durera probablement pas quand il aura été distrait par un autre sujet de conversation. Il avale quelques frites, son esprit qui vadrouille dans toutes les directions avant de s’arrêter vers une question en particulier qui s’imposait parfois à lui. « Tu penses à l’année prochaine parfois ? » Il sait que son interrogation risque de prendre Eris au dépourvu mais la fin de l’année approchait un peu trop rapidement. « Ça fera vraiment bizarre de plus être tous les jours avec toi. » dit-il dans un soupir. Il avait ses habitudes, Terry, et surtout, Eris était devenu son rayon de soleil quotidien, au point qu’il ignorait encore comment il pourrait faire sans elle.  

S'ils étaient là avant tout pour revoir Anthony qui étudiait à New-York depuis le début de l'année, Eris y voyait également l'opportunité de partager un moment unique avec son petit-ami dans un nouveau lieu, découvrir cette ville spéciale de laquelle elle n'avait entendu que du bien avec celui qui la rendait heureuse depuis des mois. Terry avait toujours été dans sa vie dès son entrée à Poudlard parce qu'il était le meilleur ami de son frère mais il y avait l'impression qu'il était arrivé comme un ouragan dans son coeur pour l'apprivoiser, l'évidence de constater à quel point ils étaient, finalement, faits l'un pour l'autre. La blairelle croyait au destin, à ce que certains qualifiaient de chimérique, loin de toute logique et rationalité ; et c'était cette capacité à laisser son esprit voyager qui lui faisait penser que cette histoire avec le brun était écrite quelque part et qu'ils s'étaient mis ensemble au moment exact où ils devaient le faire. Pas de coup de foudre ou d'amour au premier regard, c'était d'abord une affection amicale qui les avait uni avant que les sentiments plus forts viennent remplacer ceux-là et si Eris avait ce don d'empathe qui lui collait à la peau, si elle avait su peut-être avant Terry qu'il était amoureux d'elle, c'était plus fort encore de l'entendre de sa bouche, de le voir se livrer à elle et de l'assumer pleinement. Elle réalisait que l'absence de son frère qu'elle avait pourtant pleuré au début n'avait fait que les rapprocher en plus de leur permettre une plus grande liberté pour s'aimer alors peut-être que dans le fond, tout cela était un mal pour un bien, en tout cas elle le voyait de cette manière tandis qu'au milieu de ce parc réputé, l'aiglon lui glissa son premier je t'aime. Et il n'y avait rien de plus merveilleux à cet instant, son coeur qui rata plus d'un battement à l'entendre le répéter, son coeur qui aurait pu exploser sous tout cet amour et toute cette joie, et ses lèvres trouvèrent rapidement celles du Boot pour un baiser tendre, sincère. Elle ne lasserait sans doute jamais de ses baisers, Eris, de ses bras, de lui tout entier, elle en était certaine. Et elle sourit quand il l'embrassa encore en lui confiant son bonheur, la sorcière plus heureuse que jamais de pouvoir lui procurer cette émotion là, lui qui avait passé une année difficile avec la perte de sa mère. Elle serra ses doigts plus forts à cette pensée qu'elle garda pourtant pour elle et ensemble, ils profitèrent de la lumière du jour pour profiter un peu de Central Park. Son enthousiasme à vouloir faire de nouvelles activités dès le soir-même entraîna un rire de la brunette, amusée et conquise devant ce garçon qui représentait tant pour elle. « On fera tout ce que tu veux » lui assura t'elle avec un sourire, Times Square, le musée et bien d'autres. « Et puis si on a pas le temps de tout faire, on pourra toujours revenir plus tard » Plus tard dans l'année ou cet été, elle mettrait des gallions de côté pour un nouveau portoloin, ça ne la dérangeait pas. Sortis du parc naturel pour se trouver à manger, elle hallucinait vraiment du monde se trouvant encore dehors une fois la nuit tombée, peu habituée à ce genre de spectacle. « Non je ne me rappelle de rien... mais de savoir que mes grands-parents se sont rencontrés ici me fait vraiment quelque chose. J'ai presque l'impression de ressentir ce qu'ils ont vécu si je me concentre bien sur eux. Ils ne peuvent plus vraiment voyager maintenant, je pourrais leur trouver un petit souvenir » dit-elle en songeant à eux, très vieux aujourd'hui même en âge sorcier, Eris qui savait qu'elle ne pourrait plus profiter d'eux pendant de longues années. Au fast-food, ils s'installèrent et commandèrent des burgers, réaction de Terry devant son assiette qu'elle imita rapidement. Elle n'était jamais venue dans ce genre d'endroit avant mais ce n'était pas si mal. « Au moins on ne mourra pas de faim ! » s'exclama t'elle avant de croquer dans son sandwich, tout en avalant quelques frites au passage avant d'être stoppé dans ses gestes à la prochaine question du serdaigle. « Non » répondit-elle d'ailleurs rapidement, brusquement, Eris qui avait toujours eu à coeur de vivre au jour le jour mais qui mentait - un peu - cette fois parce que oui, elle y avait pensé. « Ou peut-être juste un peu » soupira t'elle dans un sourire triste. Elle savait très bien ce qu'il impliquait par cette interrogation et il l'exprima d'ailleurs après quelques secondes, brunette qui releva les yeux vers lui pour accrocher son regard. « Je n'ai pas vraiment hâte d'y être » Et c'était rare qu'elle laisse les émotions négatives prendre le dessus sur les autres mais comment ne pas le faire, quand ils évoquaient ce futur qu'elle n'aimait déjà pas ? Même si elle ne faisait pas de huitième année, Terry avait ses projets professionnels et ils différaient des siens, tout serait donc différent de Poudlard. « Je sais qu'on s'écrira et qu'on fera tout pour se voir le plus souvent possible mais tu vas beaucoup trop me manquer » C'était un fait avéré, il lui manquait déjà les jours où il était en stage alors qu'ils se retrouvaient le soir. Coeur sauvage parfois, mais coeur attaché quand même, qui n'aurait plus sa moitié quotidiennement à ses côtés. Loin des yeux ne signifiait pas toujours loin du coeur, elle savait, Eris, qu'ils dépasseraient ce proverbe. « Tu ne m'oublieras pas, n'est-ce pas ? » demanda t'elle avec un petit sourire, comme une plaisanterie - du moins elle souhaitait qu'il le voit comme ça. « Est-ce que ça se passe toujours bien à Sainte-Mangouste ? Les médicomages sont gentils avec toi ? » Il faisait ce qu'il aimait là-bas, espérait qu'il s'y plaise toujours autant et que ça le confortait dans son idée de carrière. Soudainement et peut-être pour éviter de penser à leurs mots précédents, elle ajouta « Hm.. dis moi quel est le pire cas que tu as vu cette semaine ?! » « Et ne me ménage pas, je te connais... » Et elle adorait ça, la manière dont il avait de la protéger du pire mais Eris souhaitait qu'il partage ses expériences avec elle, qu'il ne lui cache rien et surtout encore, profiter de ces moments privilégiés avec lui.

C’est un sourire épanoui qui étire ses lèvres parce qu’il ne peut qu’être heureux, Terry. Il avait tout ce dont il avait besoin à ses côtés, Eris qui suffisait à faire son bonheur et plus encore. Il s’était souvent dit, plus jeune, que l’amour n’était probablement pas pour lui. Que, peut-être, il n’était pas fait pour ces rencontres qui semblaient peupler le quotidien de certains de ses camarades. Il avait vu les relations se faire et se défaire, et s’il avait eu quelques coups de cœur, tout avait été éphémère – sûrement car le bouclé préférait quand tout était sérieux, quand il était sûr de ses sentiments avant de se lancer dans une quelconque relation. Le cœur trop fragile pour supporter les relations qui ne durent que le temps d’un battement de cœur, il a longtemps préféré se concentrer sur autre chose alors qu’il n’avait eu que de courtes et rares relations d’un point de vue sentimental. Avec Eris, pourtant, tout lui était venu naturellement, amitié qui s’était développée en quelque chose de bien plus fort progressivement. Il l’aimait, il en était certain, et à ses côtés il avait trouvé tout ce qu’il cherchait sans même en avoir véritablement conscience. Il avait trouvé une sorcière qui l’aimait pour ce qu’il était, une sorcière qui ne cherchait pas à le changer, jamais, et qui voulait être avec lui qu’importe ses extravagances. Il sait, qu’il a trouvé celle qu’il lui faut, celle qui sera à toujours la sorcière qu’il aime de toutes ses forces. Un sourire aux lèvres, il écoute la brune lui parler de ses grands-parents, comprenant quelque part qu’elle revenait vers des racines qu’elle n’avait pas ou très peu connu. « Ils seront trop contents c’est sûr ! De toute façon va nous falloir un arrêt souvenirs, on peut pas rentrer sans rien quand même ! » C’était un passage obligatoire, même, Terry qui avait déjà prévu de gâter ses proches. Une fois installé face à leurs plats, leurs réactions sont assez similaires de par cette surprise qui les gagne en voyant la quantité de nourriture présente dans leur assiette. Il commence à manger, l’anglais, tentant d’éviter au mieux de se tâcher. Malgré l’aise qu’il éprouvait, il ne peut s’empêcher d’évoquer un sujet qui les concernait tous les deux et qui approchait à grand pas. Si le sorcier n’était pas du genre à s’inquiéter pour l’avenir, il devait admettre qu’il se mettait à y penser de plus en plus dernièrement, sûrement parce que le stage lui donnait un aperçu de ce à quoi devrait ressembler sa vie d’ici quelques mois seulement. La négation de sa petite-amie en laquelle il ne croit pas un instant avant qu’elle ne se corrige finalement. Il lui offre un petit sourire et ajoute un « moi aussi » pour lui faire comprendre qu’elle n’était pas la seule, à penser à ce moment, à craindre ce qui arriverait alors. Leurs regards qui se croisent alors et il peut facilement y lire son anxiété, Terry, y lire la peur de ce que la distance imposée provoquera à leur relation. Ils étaient tellement habitués à passer une bonne partie de leur temps libre ensemble que le bouclé ignorait comment il allait pouvoir supporter ne plus voir celle qui illuminait sa vie quotidiennement. Pourtant, ils n’avaient pas le choix. « Tu me manqueras aussi mais tout ira bien. » Il n’y avait pas de raison pour que ça ne soit pas le cas, pas vrai? En tout cas, il savait que ses sentiments ne s’en retrouveraient pas pour autant changés, qu’au contraire, il ne l’aimera que plus fort encore quand ils se retrouveront. Il tend sa main vers elle pour saisir la sienne dans un geste rassurant, caressant sa peau à l’aide de son pouce. « Comme si j’pouvais t’oublier ! » C’était impossible, même, Eris qu’il aimait tellement qu’il ne voyait même pas comment il aurait pu l’oublier. « C’est stressant mais on y arrivera. J’viendrais à Pré-au-Lard certains week-ends et toi pendant les vacances tu pourras venir à l’appartement. » L’idée lui arrache un sourire alors qu’il ne peut qu’aimer l’image qui s’impose à lui, celle de se réveiller en commençant sa journée par la meilleure vision qui soit, le visage de sa petite-amie. « Même si c’est chiant de pas te voir tous les jours j’sais qu’en fait j’vais juste t’aimer encore plus à chaque fois qu’on se verra. » C’est un sourire sincère qu’il lui offre alors qu’il était sûr de ce fait d’avance, que la distance ne fragilisera pas leur relation. Il lève sa main vers ses lèvres pour y déposer un baiser avant de la lâcher pour reprendre sa fourchette et continuer à profiter de son plat même s’il n’était pas certain de réussir à le terminer. Le sorcier qui acquiesce alors qu’il vient d’avaler quelques frites, enthousiaste à l’idée d’évoquer son stage. « Ils sont vraiment supers ! Ils prennent du temps pour nous expliquer chaque cas et parfois nous laissent même réfléchir à des hypothèses possibles. » Ce qui était plus que formateur et qui l’aidait à se projeter concernant l’année suivante. « Puis les autres avec qui j’suis en stage sont chouettes aussi, j’me dis que l’année prochaine ça va être cool si on bosse tous ensemble. » En tout cas c’était ce qu’il espérait dans un désir de trouver une certaine forme de solidarité et d’entraide alors qu’ils se lanceront dans des études prenantes. Terry réfléchit tout en croquant dans son hamburger, visualise à nouveau les cas sur lesquels il avait travaillé avec son tuteur cette semaine là. « Il y a eu un accident entre deux sorciers qui voulaient s’entraîner au duel.. Sauf que ça a dégénéré et que l’un d’entre eux s’est retrouvé avec une barre en métal enfoncée dans la jambe. » dit-il en grimaçant. Le cas avait été violent mais faisait partie du quotidien, de ce qu’il allait voir régulièrement dans quelques semaines. « Tout s’est bien terminé mais c’était assez impressionnant. » Puis, réalisant qu’ils étaient en train de manger, il grimace doucement. « Désolé j’espère que j’t’ai pas coupé l’appétit ! » s’excuse-t-il alors qu’il croque dans son sandwich. Il n’était pas gêné par les images qui s’imposaient à lui, Terry, difficilement dégoûté, surtout qu’il savait qu’il devait s’y habituer. « Et toi alors ? Tu fais quoi quand j’suis pas là ? » Ils en avaient parlé, évidement, mais chaque journée était différente et il se demandait ce qu’elle faisait pour combler les moments qu’ils partageaient habituellement ensemble. Essuyant sa main sur la serviette mise à disposition, il avale quelques gorgées de son soda alors qu’il a l’impression qu’il ne viendra jamais à bout de son plat. « On devrait voyager aussi cet été. Pas tout l’été car c’est cher mais on devrait partir une ou deux semaines juste tous les deux. » Un sourire rêveur aux lèvres alors qu’il s’imagine profitant d’un énième pays à découvrir aux côtés de celle qu’il aimait tant.

Elle n'était pas de nature romantique, Eris, mais elle pouvait facilement admettre que la déclaration d'amour de Terry au beau milieu de Central Park avait quelque chose de magique, d'exceptionnel. S'ils se prouvaient chaque jour qu'ils s'aimaient de milles façons différentes et bien à eux, l'entendre donnait une autre dimension à tout ça et en plus elle adorait la manière dont les trois petits mots glissaient sur ses lèvres. Des lèvres dont elle s'empara d'ailleurs pour l'embrasser sans attendre, tendresse qui ne manqua pas d'accompagner son baiser avant qu'ils ne doivent se séparer pour respirer. Elle regrettait de ne pas pouvoir immortaliser ce moment, la blairelle, mais l'important était finalement qu'elle s'en rappellerait toujours elle, dans sa tête et son coeur. Le couple finit le tour du parc et rejoignit le quartier d'à côté pour manger un burger dans un fast-food. Elle hocha la tête à sa proposition de ramener des souvenirs à leurs proches - ils ne pourraient pas s'en empêcher ces deux là - ce fut l'avenir, le leur, qu'évoqua Terry avec surprise. Parce qu'elle n'aimait pas penser à ce que serait l'année prochaine sans lui et ce, même si chacun devrait continuer à vivre malgré tout, à avancer tout en se réservant évidemment du temps pour l'autre. Elle se promit de ne pas négliger son petit-ami et ce qu'ils avaient, de toute manière elle ne pourrait pas se passer de lui très longtemps. « Tout ira bien » répété t'elle avec un sourire rassuré. Elle voulait croire que ce serait le cas, qu'ils trouveraient du positif même dans une situation qui semblait tout sauf pratique pour eux parce qu'ils étaient Terry et Eris et qu'ils réussissaient toujours à voir le bon côté des choses. « Je ne serai peut-être pas à Poudlard » Il l'avait suggéré avec Pré-au-Lard, en avait conclu qu'elle ferait une huitième année seulement elle était encore en réflexion sur le sujet. « Je ne sais pas si je vais faire une huitième année. Je ne suis pas aussi studieuse que toi ou Ethel » Et ce n'était pas un problème ou un reproche, c'était une simple constatation qu'elle faisait et qu'elle avait accepté il y a de longues années. « Seulement si tu me gardes une place dans ton lit » s'amusa t'elle à sa suite avec un sourire, remarque qui aurait pu être mal interprétée par n'importe qui mais pas pour eux. Dormir dans ses bras serait juste son plus grand bonheur. « Est-ce que les garçons vont revenir cet été pour votre colocation ? » Ce serait peut-être l'occasion de leur en parler dès le lendemain quand ils les verraient mais si le couple les avait vu partir l'un après l'autre, aucun n'avait évoqué de date de retour et elle ne souhaitait pas que Terry soit déçu s'ils décidaient de rester outre-Manche encore plusieurs mois - ou années. Le naturel avec lequel il ajouta qu'il l'aimerait davantage chaque fois qu'ils se verraient la fit fondre intérieurement, battements de son coeur qui accélerèrent sans sa permission. « Je t'aimerai aussi, toujours » Et elle ne le savait pas encore parce qu'elle était jeune, que leur histoire était récente mais ses mots là ne pouvaient pas être plus vrais, Terry, l'amour de toute une vie, la sienne. Elle sourit à son baiser furtif sur sa main et la récupéra pour manger, le questionnant sur son stage pour en savoir plus. Il en parlait peu, sans doute pas peur de ne pas l'intéresser mais Eris adorait quand l'aiglon parlait. Il était plus intéressant que tous les professeurs réunis - sans offense. « Je suis vraiment contente que tout se passe bien et que ça te conforte dans ton idée de faire de la médecine magique »  Tout le monde n'avait pas la chance de savoir ce qu'il voulait faire aussi tôt dans sa vie. « UNE BARRE DANS LA JAMBE ? » Elle avait haussé le ton un peu trop fort et des gens s'étaient retournés pour la regarder mais Eris ne s'en soucia pas, riant seulement de sa propre réaction une fois que Terry affirma qu'ils étaient tous guéris. « Oh non, rien ne peut m'empêcher de manger tu sais bien » le rassura t'elle d'un sourire, gourmandise comme meilleure amie depuis toujours. « Je m'ennuie, évidemment » soupira t'elle avec un clin d'oeil au garçon, pour un léger mensonge. « Je ne fais rien de plus que d'habitude, je passe du temps avec Ethel, oh, et je m'occupe de notre niffleur aussi » Qui n'avait rien à faire dans sa chambre, soit dit en passant. « Ce serait génial » affirma t'elle lorsqu'il parla des vacances d'été et de l'idée de partir tous les deux en amoureux. « Il y a des endroits que tu préfères ? Je sais que tu étudies le français et il parait que c'est un pays merveilleux alors peut-être qu'on pourrait y aller »  Même si vraiment, Eris le suivrait n'importe où il voudrait aller, sans aucune hésitation. « Mais il doit bien y avoir des portoloins moins chers si celui-là n'est pas abordable. De toute façon, même si on fait du camping pour économiser un peu, je trouverais ça parfait » Leurs plats terminés, Eris observa les autres clients et les imita en retirant leurs plateaux et jetant leurs déchets dans les poubelles avant de revenir vers Terry et prendre sa main pour sortir. La nuit tombée, les lumières de la ville leur offrait un spectacle magnifique duquel elle ne pourrait certainement jamais se lasser. « Je pourrais rester éveillé toute la nuit juste pour profiter des lumières » Et pourtant une autre partie d'elle avait tout aussi envie de rejoindre leur hôtel et finir la nuit blottie contre lui.

C’était différent d’être ici avec Eris, loin du château et rien que tous les deux. C’était un peu comme avoir un aperçu de ce que la vie pourrait leur réserver quand ils en auront fini avec le château, quand ils se lanceront dans la vie d’adulte, en quelque sorte. Il espérait qu’elle serait alors peuplée de moments aussi parfais et simples que celui-ci. Il savait qu’elle fera partie de son quotidien, Eris, il ne pouvait en être autrement. Il ne pouvait pas s’imaginer sans elle, sans celle qu’il aimait avec une tendresse et un passion qu’il n’avait jamais ressenti jusqu’à présent. L’avenir qu’ils n’évoquent pas souvent tous les deux car ils aiment vivre l’instant présent, pourtant la fin de Poudlard s’annonçait pour Terry, ce qui signifiait que l’année suivante sera différente pour eux, pour leur relation. Ils ne pourront plus se voir tous les jours, ce qui peinait le sorcier à l’avance même si celui-ci s’efforçait de profiter au maximum des dernières semaines qu’ils partageront ensemble. Eris qui le surprend par ses mots, cette annonce à laquelle il n’avait pas vraiment pensé. Concentré sur son propre parcours, il ne s’est pas dit que celle qu’il aimait n’aurait peut-être pas envie de poursuivre sa scolarité. Quelque part il s’en veut de n’avoir pas imaginé que cela soit possible, d’avoir cru avec certitude qu’elle resterait. « Tu voudrais faire quoi alors ? » Il sait déjà que peu importe ce qu’elle choisissait de faire, il la soutiendra et l’aidera du mieux qu’il le peut. Elle sera incroyable peu importe ce qu’elle décidait d’accomplir, sorcière aux qualités si nombreuses qu’il peinait encore à croire qu’elle soit sienne. Un sourire sincère aux lèvres, il ne peut qu’acquiescer à la condition imposée et qui était même tellement naturelle qu’il n’avait pas jugé nécessaire de le préciser. « Comme si j’allais te faire dormir sur le canapé ! » dit-il en riant. Il avait hâte, Terry, que son visage ne soit sa première vision en ouvrant les yeux, annonçant forcément une journée parfaite à venir. C’était déjà le cas pour ces vacances alors qu’ils passeront leur première nuit ensemble ce soir même, qu’il pourra s’endormir en serrant sa petite-amie dans ses bras et c’était probablement ce pour quoi il s’impatientait le plus. Le soda siroté alors que la blairelle évoque ses meilleurs amis, le sorcier hausse les épaules. «J’sais pas trop. Enfin on avait parlé de juillet mais on a pas vraiment défini de date.  » Peut-être qu’il en saura plus le lendemain quand il les verra. De toute façon, ils avaient encore le temps, malgré tout, même si le bouclé devait admettre qu’il était impatient à l’idée de retrouver ses frères et de pouvoir les revoir. S’il est heureux de les savoir épanouis tous les deux, il ne peut s’empêcher de se dire qu’il manquait tout ce qu’ils vivaient et il n’avait que la hâte de les retrouver, de partager à nouveau son quotidien avec ceux qui étaient devenus frères au fil des années. La promesse d’Eris le fait sourire alors qu’il serre sa main dans la sienne, le cœur qui s’enflamme de tant d’amour éprouvé. C’était grâce à elle qu’il avait appris ce qu’était l’amour, le vrai, celui dont on parlait dans les histoires racontés depuis l’enfance. Elle était la source de tout – de son inspiration, de son amour, de son bonheur. Eris qui l’écoute alors qu’il raconte ce qu’il peut vivre lors de son stage, celui qui n’avait fait que confirmer que c’était ce métier qui était fait pour lui et pas un autre. « Moi aussi. J’avais peur que.. que ce soit pas vraiment ce que j’imaginais et que je regrette de pas choisir l’art mais en fait c’est parfait comme ça. » Du moins, pour l’instant. Il pouvait toujours peindre quand il en avait envie, ce qui lui permettait d’expier cette créativité qui ne demandait qu’à s’exprimer à la moindre occasion. Anecdote racontée à la septième année, l’étudiant réalise qu’il avait sans doute fait preuve de trop de nonchalance en dépit de la gravité des faits. Seulement, même s’il était surpris par ce qu’il pouvait voir, il tentait d’appliquer au mieux les conseils offerts par son tuteur, celui-ci qui lui avait conseillé de compartimenter, de traiter les cas comme des affaires presque théoriques quand il n’était plus à l’hôpital afin que ça ne le dévore pas de l’intérieur. Un léger rire quitte les lèvres du brun aux mots de la sorcière alors qu’il pousse finalement son assiette devant lui, incapable de finir les frites qui s’y trouvaient encore. « Tu vas le garder alors ? » Il aimait la voir s’occuper de la créature, affection et bonheur qu’il lisait aisément sur son visage quand il la voyait câliner le niffleur. Il réfléchit, Terry, n’a pas vraiment de destination en tête. « La France ça me tente bien. On pourrait visiter des tas de musées ! » Pas seulement mais il savait que c’était une activité qui leur plairait à tous les deux. « J’m’en fiche d’où on dort tant qu’on est à deux. » admet-il sans mal. Le reste n’était qu’un détail. Terry qui débarasse son plateau avant de sortir, la nuit qui avait recouvert les alentours de son manteau tandis qu’il serre la main de sa petite-amie dans la sienne. « C’est magnifique. » confirme-t-il. Il dépose un baiser sur sa tempe avant d’observer le spectacle quelques minutes encore. Puis, il se tourne vers elle, ses mains qui attrapent les siennes. « Tu sais pour l’année prochaine.. J’suis là, peu importe ce que tu choisis de faire. » Il lui offre un sourire sincère visant à appuyer ses propos. « Faut que tu fasses ce que t’as envie, le reste on s’en fout. » conseil qu’il lui offre parce qu’il voulait la voir heureuse et épanouie avant que ses lèvres ne viennent quérir les siennes à nouveau, ses paumes venant se poser doucement sur ses joues. Le baiser tendre qui se veut un peu plus passionné jusqu’à en sentir des frissons qui le parcourent tandis que son cœur bat à tout rompre. Elle avait ce drôle de pouvoir sur lui, Eris, celui de l’apaise et d’entraîner son palpitant dans des courses folles en même temps. Sa langue s’amuse avec celle de sa petite-amie alors qu’une main glisse jusque sa nuque, les nouvelles sensations dont il se délecte à chaque baiser. Un raclement de gorge qui les pousse à se séparer, Terry qui sursaute alors qu’il réalise qu’ils étaient encore au beau milieu du trottoir. « Désolé c’est pas ce que vous croyez enfin.. ça dépend.. est-ce que vous croyez que j’étais en train d’embrasser ma petite-amie ? Parce que ça c’est vrai. » La nervosité qui le pousse toujours à être un peu trop bavard tandis que l’homme était déjà bien loin, se souciant peu de ce qu’ils faisaient tous les deux. Un rire franchit les lèvres de Terry alors qu’il récupère la main d’Eris dans la sienne. « On rentre se coucher ? » L’étreinte qu’il attendait avec impatience, celle qui saura bercer son cœur et son âme.  

La question de Terry sur son avenir la fit forcément réfléchir quelques secondes, futur auquel elle avait déjà pensé tout en sachant que l'université n'était pas une option pour la simple et bonne raison qu'elle n'en avait pas envie. Rester enfermée dans une salle de classe était déjà compliquée aujourd'hui et elle avait hâte d'en finir avec scolarité cependant Eris savait que ce n'était pas si simple, qu'à sa sortie elle ne pourrait pas prétendre à n'importe quel job sans formation. « Je sais que devenir magizoologiste serait trop difficile mais j'aimerais quand même travailler auprès des créatures magiques » Cela demandait un certain niveau d'études qu'elle ne pourrait pas atteindre et pour ce qui était de la relève de Norbert, il y avait déjà Rolf sur cette voie. « Peut-être dans une réserve. Je pourrais peut-être postuler pour aider à Edgedorth » La réserve naturelle d'Ecosse connue pour son immensité et qui devait certainement chercher des bras pour les aider. Même si elle commençait par faire du bénévolat, ce serait mieux que rien et dans tous les cas elle ferait ce qu'elle aime, Eris. « Mais il y a les examens à passer avant de toute façon ! » Et c'était là le plus important pour le moment, la Goldstein en difficultés avec les révisions quand autour d'elle, les plus studieux commençaient déjà à revoir les différents programmes. « Tu crois... tu crois que tu pourrais m'aider un peu ? J'sais que tu as ton dossier à faire pour le stage alors même si ce n'est que quelques heures, ce sera très bien ! » Et il lui était compliqué de demander de l'aide, même si Terry était son petit-ami et qu'il ferait beaucoup de choses pour elle, la blairelle préférait être celle qui donnait un coup de main aux autres en général. Evidemment ils n'y étaient pas encore, tout comme la saison estivale n'était pas encore là non plus mais les projets oui et entendre ceux de l'aiglon lui faisaient plaisir. Il allait retrouver ses meilleurs amis pour toujours et pas seulement quelques jours comme c'était le cas avec ce voyage à New-York. Un sourire à sa remarque sur le canapé - elle ne doutait pas de la future hospitalité du garçon à son égard - elle hocha la tête à sa réponse concernant les garçons, détails qu'ils pourraient certainement régler dès le lendemain quand ils se verraient. Et elle était si heureuse d'être là avec lui, de revoir son grand frère et Michael, d'être plus ou moins libre aussi dans cette grande ville qui lui paraissait sans limites. Un peu comme les sentiments éprouvés pour Terry, sorcier à l'âme tellement similaire à la sienne qu'Eris se demandait souvent comment c'était possible. Comment il était possible qu'ils se soient trouvés si facilement finalement, si jeunes ; comment il était possible d'être si chanceuse quand d'autres mettaient des années à se rencontrer, parfois même toute une vie quand toutefois c'était suffisant. En plus d'avoir un petit-ami exceptionnel avec elle, il était brillant et maintenant bien décidé à embrasser la carrière médicale qui l'attendait, chose qui la rendait d'autant plus fière. « Tu seras un médicomage génial, j'en ai aucun doute » Peut-être pas le profil typique qu'on voyait chez le corps médical mais l'aiglon avait cette personnalité comme aucune autre et Eris avait la certitude que ce serait un avantage qui ferait de lui un guérisseur unique. Un étudiant-guérisseur occupé et une absence qu'elle savait déjà serait dûr à supporter, eux qui se voyaient au quotidien depuis le début de leur relation. Etre à Sainte-Mangouste une partie de la semaine avait été un avant-goût et elle pouvait avouer s'ennuyer sans lui ou en tout cas, ressentir le manque. Elle avait toujours Ethel et ses autres amis, son niffleur aussi qu'elle évoqua d'ailleurs avec un sourire. « Non... je ne veux pas le garder enfermé toute sa vie. Il mérite de vivre dans son environnement naturel et être pleinement heureux. J'attends encore quelques semaines le temps qu'il grandisse un peu et avec Ethel, on devrait le relâcher » Bien sûr que ça lui faisait un peu de peine parce qu'elle s'était attachée à lui, jusqu'à lui donner un prénom et prendre soin de lui, mais la Goldstein refusait de le garder comme un animal de compagnie. Ce n'était pas son rôle. Idée de la France partagée pour un voyage commun, elle hocha la tête à ses précisions, d'accord avec lui et prête à le suivre partout où il voudrait si elle était honnête. Main dans la main ils sortirent du fast-food et une fois dehors, le bouclé l'interpella sur leur discussion précédente et elle ne put que sourire en retour, Eris, sous le charme. « Je sais » Elle savait combien il était merveilleux surtout et un soutien sans failles. Ses lèvres retrouvant les siennes dans un nouveau baiser, elle soupira d'aise à travers celui-ci, ses mains venant entourer la taille de son petit-ami, incapable de s'en séparer tout de suite et prolongeant leur étreinte pendant de longues secondes tandis qu'elle rapprocha leurs deux corps dans un besoin essentiel plus qu'une envie. Et elle eut bien du mal à ne pas maudire la personne les interrompant, sorcière aux joues rougies par un désir inexpérimenté mais bien présent qui, pour la première fois, lui exigeait de continuer, d'en découvrir un peu plus. Respiration saccadée quand Terry s'empressa de se justifier auprès du passant, elle resta un instant à le regarder, l'admirer et le trouver si beau, et serra leurs doigts dans un hochement de tête, langue et capacité à parler visiblement perdue. Sur le chemin jusqu'à l'hôtel, des pensées en vrac dans son cerveau mais toutes à propos de Terry, de ce qu'elle avait ressenti avec lui il y a quelques minutes, de ce qu'elle voulait encore ressentir. Quelques rires les accompagnant aussi, ils rentrèrent enfin dans leur chambre et Eris s'assit sur le lit en l'attirant à elle par la main. Toujours pensive, le coeur battant plus fort depuis plusieurs minutes, les émotions précédentes ne l'avaient pas quitté et elle tenta de les extérioriser comme on le lui avait appris. « Can you kiss me again ? Like you did in the street » Et peut-être que c'était bizarre cette demande, peut-être qu'il ne voudrait pas ou ne comprendrait pas mais il s'agissait de Terry et jamais elle ne pourrait être gênée avec lui. « Because I liked it » Il n'y avait pas d'autre raison plus sincère et honnête que celle-ci.  

tw : rapprochements physiques.
« J’te vois trop travailler auprès des créatures, tu serais vraiment à ta place. » Et il ne dit pas ça pour lui faire plaisir, Terry, mais bel et bien parce qu’il y croit. Eris était à sa place auprès des créatures, il le remarquait à chaque fois, la douceur naturelle qu’elle possédait permettait de les apaiser et de les approcher. Elle serait merveilleuse auprès d’eux, peu importe la façon dont elle s’occuperait d’eux. La question de la sorcière qui lui arrache un sourire alors qu’il est déjà en train de hocher la tête, à peine a-t-elle terminé sa phrase. « Mais évidemment que j’vais t’aider ! On travaillera autant d’heures que tu veux. » Il saura gérer, Terry, habitué à être partout à la fois, énergie débordante qui pouvait parfois se montrer utile, comme en cette période où révisions et rapport de stage se mélangeaient pour occuper ses journées. Même si la concentration ne restait jamais bien longtemps, il parvenait miraculeusement à se montrer assez efficace, sans doute grâce aux facilités qu’il savait posséder. La conversation qui se tourne vers son stage à Ste Mangouste, qui se passe mieux encore que ce qu’il s’était imaginé. Il n’aurait jamais cru se passionner autant pour la médicomagie il y a quelques années et pourtant, c’était le cas désormais, sorcier qui n’imaginait plus vraiment une autre carrière pour lui dorénavant. Un « Merci » sincère qui quitte ses lèvres au compliment de sa petite amie, forcément que ça comptait ce qu’elle pouvait lui dire et surtout, ce qu’elle pensait de lui. S’il s’en souciait peu en général, c’était différent avec Eris, parce qu’il l’aimait et qu’il voulait être à sa hauteur pour chaque occasion, qu’il voulait être un sorcier qui la mériterait, elle qui valait tellement. Son grand cœur qui se confirme encore alors qu’elle parle de ce niffleur qu’elles avaient recueilli avec Ethel, celui qu’elle aimait déjà énormément et, pourtant, elle était prête à le laisser partir car c’était la chose à faire. « J’sais que tu t’es déjà attachée à lui mais c’est génial de faire ça pour lui, Eris. » affirme-t-il avec un sourire, fier d’elle, de sa force et de ses convictions. Il pouvait aisément imaginer la peine qu’elle ressentira de devoir laisser la créature partir mais elle le faisait parce que c’était ce qu’il y avait de mieux pour lui, ce qui était honorable. Main dans la main, ils quittent le fast-food, Terry qui finit par s’emballer et l’embrasser là, au beau milieu de la roue. Il avait toujours tendance à suivre ses envies et, cette fois, c’était ce qu’il voulait, la sentir proche de lui à nouveau. Le couple interrompu par un passant, Terry est à peine gêné, balbutie une excuse qui n’en est pas vraiment une avant de finalement repartir vers l’hôtel avec sa petite amie dont il ne lâche pas la main. Il profite de chaque seconde, de chaque instant partagé avec celle qu’il aimait et qui faisait de son quotidien une expérience merveilleuse. La porte de leur chambre qu’il ferme derrière eux, il laisse Eris l’attirer vers le lit, un peu surpris par sa demande. Le bouclé s’installe à côté d’elle, un sourire qui étire ses lèvres quand la sorcière justifie sa demande – il était plus que ravi de recommencer, parce qu’il avait aimé ça, lui aussi, et qu’il avait détesté être interrompu comme ça avait été le cas. « I liked it too. » avoue-t-il sans mal. Une main qu’il pose sur la joue de la brune alors qu’il l’embrasse, doucement d’abord, avant d’approfondir peu à peu le baiser. Il sent son cœur battre plus fort quand leurs langues s’enlacent, les frissons qui le parcourent tandis qu’il se surprend à vouloir plus, lui aussi. Ce n’était pas une sensation à laquelle il était habitué. Il n’avait jamais vraiment compris les envies dont parlaient certains de ses camarades, n’avaient jamais eu le désir de vivre les mêmes expériences que celles évoquées par Anthony et Michael. Avec Eris, c’était différent, pourtant. Il y avait ces drôles de sensations qui naissaient en lui et l’impression que plus il l’aimait, plus il la voulait. Le sorcier l’incite doucement à s’allonger sur le lit, reste au dessus d’elle tandis qu’il ne cesse de l’embrasser encore et encore. Une main se perd dans ses cheveux alors que leurs lèvres se séparent. Son regard s’accroche au sien alors qu’il a l’impression d’y voir des flammes qu’il ressent, lui aussi, par cette chaleur qui l’enveloppe et qui était si particulière. « You’re so beautiful. » murmure-t-il avant de retrouver ses lèvres. Ses lèvres qui se perdent sur sa mâchoire, un « tell me if you want to stop or to slow down. » murmuré avant de venir l’embrasser dans le cou, cette fois. Si Terry ne sait pas vraiment ce qu’il fait, il se contente en tout cas de suivre ses désirs, de chercher ce qui pouvait plaire à la sorcière. Ses mains qui parcourent son corps sans vraiment savoir où s’arrêter, jusqu’à oser s’aventurer vers sa poitrine en un élan d’audace qui le surprend lui-même. Seulement, son corps réagit vite, trop vite, au moment où leurs lèvres se retrouvent, situation qui devient inconfortable pour lui. Il met quelques instants à comprendre ce qu’il se passait, ses sens tous tournés vers Eris qui l’enivrait par ses baisers et caresses. Quand il réalise, ses joues se chauffent soudainement et il se recule, écarquille les yeux gênés. « Euh non c’est pas ce que tu crois ! » Il s’écarte, ne sait pas vraiment comment se tenir. « Mais j’ai jamais ça normalement en fait, j’crois que c’est parce que je t’aime Eris alors ça me donne une érection d’amour mais j’voulais pas j’te jure ! » Le sorcier qui se laisse tomber en arrière sur le lit, son visage entre ses mains alors qu’il grogne, gêné. Il n’avait surtout pas envie que sa petite amie ne s’imagine qu’il attendait quoi que ce soit, réaction involontaire d’un corps qui trahissait son affection. « J’vais la faire partir j’vais me concentrer, ok ? » Il ferme les yeux et tente d’oublier la douceur de la peau d’Eris, son odeur qui l’enivrait et, surtout, son amour pour elle, si fort qu’il savait bien que rien ne saurait le calmer.  

tw : rapprochements physiques.
L'avenir ne lui faisait généralement pas peur à Eris, parce qu'elle savait se concentrer sur le présent mais évidemment qu'en étant en septième année, à quelques semaines des Aspics, la question s'était posée autour d'elle. Des autres étudiants, des professeurs, c'était l'interrogation sur toutes les lèvres et elle n'avait pas eu à réfléchir beaucoup pour trouver le domaine qui l'intéressait. Depuis toute petite elle avait ce rêve de faire comme son grand-père ou en tout cas, de se consacrer aux créatures magiques de la même façon qu'il l'avait fait. Alors elle offrit un sourire à son petit-ami qui confirmait ses dires d'une certaine manière, qui la confortait dans cette idée et qui lui montrait son soutien. Elle n'avait besoin de rien d'autre que de lui, et pas uniquement pour l'aider avec ses devoirs. Ça, c'était même le cadet de ses soucis même si elle aurait dû y penser plus sérieusement. Elle en avait un autre, de léger problème, avec ce niffleur qu'elle aimait déjà de tout son coeur et Terry le savait, le comprenait et elle secoua les épaules comme si ce n'était pourtant pas grand chose. « C'est ce qu'il faut faire. Il sera plus heureux dehors » Un peu comme elle finalement qui n'aimait pas être enfermée. Alors ils sortirent à leur tour et profitèrent un peu de la ville et ses lumières avant de rentrer à l'hôtel et dans cette chambre, et que d'autres envies bien différentes que celle de se promener se réveillèrent en elle. Ce n'était pas la toute première fois que ça arrivait, Eris que Terry embarquait bien souvent dans un autre monde avec ses baisers et ses gestes tendres mais il y avait eu une passion différente un peu plus tôt, un engouement plus fort encore que d'habitude, sans doute parce qu'ils s'étaient avoués leurs sentiments clairement, et elle avait envie de ressentir ça à nouveau. De se laisser enivrer par ses lèvres, par sa langue joueuse cherchant la sienne, de se laisser embraser par le désir parce que c'était ça, pas vrai ? C'était l'attraction pour Terry beaucoup plus puissante chaque jour, c'était vouloir plus de lui, vouloir plus d'eux. Le garçon désormais au-dessus d'elle et ses mains sur hanches qu'elle déplaçait uniquement dans le but de le découvrir davantage, l'une d'elle passa d'ailleurs par-dessous son t-shirt et le contact avec sa peau chaude lui coupa le souffle une seconde. Il était doux sous ses doigts, et il la regardait différemment ou en tout cas elle en avait l'impression. Lorsque son compliment lui arriva aux oreilles, Eris sut que ce n'était pas le beautiful qu'il lui offrait toujours et qu'elle accueillait avec un sourire adorable et un baiser sur sa joue pour le remercier. Celui-ci n'avait pas la même saveur et elle frissonna, plongeant dans son regard brun avec dévotion et ses lèvres qu'il captura à nouveau dans une hâte bien distincte. L'une de ses mains revint à son visage et glissa dans ses boucles sauvages qu'elle adorait. « N'arrête pas » lui murmura t'elle entre deux baisers, profitant de chaque baiser, de chaque caresse qu'il lui donnait et qui bouleversait tous ses sens. Il y avait ses doigts sur son ventre puis sa poitrine et un gémissement échappa à la brunette, aimant ce contact là, rêvant soudain de plus qu'un frôlement, désirant qu'il la touche encore et fasse frémir son corps. Seulement il stoppa tout en un instant et s'écarta d'elle, tellement qu'elle eut l'impression qu'il avait été brûlé ou qu'elle lui avait fait mal - peut-être avec ses ongles dans son dos ? - mais c'était totalement autre chose et elle le réalisa, au regard que le Boot lança sur le bas de son ventre et ensuite sur elle. Elle ouvrit la bouche pour parler, dire quoi elle ne savait pas vraiment, mais le brun la devança et sa façon de se justifier la fit légèrement rire. Un rire amusé mais pas forcément gêné, un rire doux pour ce sorcier formidable qui l'aimait et qu'elle aimait en retour. « Je... est-ce que ça existe vraiment ? » Elle se posait réellement la question et c'était cette naïveté qui la caractérisait. Elle se fit la réflexion de demander à Ethel, parce qu'elle avait un peu plus d'expérience qu'elle dans ce domaine. « Je crois que c'est normal, tu sais » le rassura t'elle avec un sourire alors qu'il s'allongeait à côté d'elle en se cachant les yeux. Elle se rapprocha de lui et posa une main sur son torse pour le détendre - ou essayer. « Tu n'es pas obligé » De la faire partir, entendait-elle par là. Cette érection signifiait qu'il avait apprécié, elle n'allait pas lui en vouloir, au contraire. « J'aimais beaucoup aussi, ce que tu étais en train de faire » lui confia t'elle en haussant les épaules comme s'il s'agissait d'une discussion ordinaire, et dans le fond pour eux s'en était presque une. Les mains de l'aiglon qu'elle vint retirer de sa tête avec les siennes pour qu'il la regarde, un sourire sincère se dessina sur les lèvres d'Eris et elle tenta de le rassurer comme elle put, elle-même pas tout à fait sereine finalement. « On peut arrêter, si tu préfères. Ou on peut continuer à s'embrasser » Et à se découvrir un peu plus, découvrir de nouvelles sensations, sans se sentir obligés d'aller plus loin. Ils n'en étaient pas encore là tous les deux.  

tw : rapprochements physiques.
C’était nouveau, cette façon qu’ils avaient de se découvrir et de s’embrasser, c’était nouveau mais plus qu’agréable, Terry qui a l’impression d’être parcouru de tout un tas de nouvelles sensations qu’il voudrait faire durer à jamais. Il comprenait enfin ce dont Michael et Anthony lui avaient parfois parlé alors qu’à l’époque, il ne s’y intéressait pas vraiment. A vrai dire, il ne s’y était jamais vraiment intéressé avant, ce n’est que depuis qu’il est avec Eris et qu’il ressent cet amour tendre entre eux qu’il ressent ces envies nouvelles. C’était elle qui les générait, elle qui en était à l’origine. Les envies partagées à en juger par les mots de la brune, ce qui ne peut que faire sourire Terry. Il continue à l’embrasser, à découvrir la douceur de sa peau jusqu’à réaliser qu’une autre partie de son corps venait de s’éveiller contre son gré. Il est mortifié, le bouclé, parce que ce n’était pas ce qu’il désirait, qu’il craignait surtout qu’Eris ne s’imagine qu’il s’attendait à plus quand ce n’était pas le cas. Il savait qu’elle avait autant d’expérience que lui finalement, donc très peu, et il ne désirait pas la mettre mal à l’aise. Il s’emballe, comme bien souvent, ne fait que lui dire ce qu’il avait sur le cœur avec ses propres mots, aussi maladroits puissent-ils être. Il soupire mais reste rassuré d’entendre sa petite amie rire, conscient alors que cela ne devait pas être si terrible que ça pour elle si elle le prenait à la rigolade. « J’sais pas trop si ça existe mais j’peux demander si tu veux ! » Il lui suffirait d’envoyer un message à Mika – pas Anthony, surtout pas Anthony- qui se fera une joie de lui répondre, même s’il imaginait sans peine que son meilleur ami risquait de rire devant sa requête. Il s’en moque, Terry, justement car c’est son frère et qu’il savait pouvoir lui demander tout ce qu’il voulait sans aucune gêne. Le huitième année reprend place aux côtés de la brune, cachant son visage dans ses mains et soupirant tandis qu’il essaye de calmer ce désir qui brûlait en lui. Eris s’empresse de le rassurer, l’aigle qui ressent une bouffée d’amour pour elle en la voyant si compréhensive. Elle est parfaite, Eris, de toutes les façons possibles et inimaginables, si bien qu’il se demande encore comment il a pu être heureux avant de tomber amoureux d’elle. Elle la complétait et faisait de lui un sorcier comblé. C’était Eris pour toute la vie et plus encore, il en était persuadé. Sa confession ne l’aide pas à vraiment se calmer, pas quand il découvre qu’elle aimait autant que lui leurs échanges. Elle l’incite à découvrir son visage et c’est ce qu’il fait, lui offrant alors un sourire tandis que la sorcière lui offre le choix de ce qu’ils feront ensuite. « C’est juste que j’veux pas que tu t’imagines que c’est tout ce que j’veux. » C’était sans doute idiot car elle connaissait Terry et savait qu’il n’était pas ce genre de sorciers. Il en profite pour l’attirer à lui à nouveau, tentant d’oublier ce bas-ventre devenu brasier pour se concentrer sur elle à la place. Le bouclé vient quérir ses lèvres à nouveau pour l’embrasser tendrement, posant une main sur sa joue. Il n’avait pas envie d’arrêter, pas quand ils étaient seuls pour une fois et pouvaient s’aimer sans avoir à craindre d’être interrompus, pas quand ils profitaient d’un voyage si parfait. L’étudiant qui se montre plus lent, cette fois, ignorant la manifestation de ses désirs qu’Eris pouvait probablement sentir. Une main glisse sous son tee-shirt pour caresser sa peau avant de se faufiler dans son dos, appuyant doucement sur le bas de ses reins pour l’attirer à lui. « Je t’aime. » dit-il, uniquement parce qu’il le peut, parce qu’il lui a enfin avoué ce qu’il ressentait pour elle. Il l’embrasse à nouveau en venant chercher sa langue de la sienne cette fois, soupirant d’aise contre ses lèvres au contact exquis qu’ils s’offraient alors. Il fait durer l’instant, son corps parcouru de frissons en sentant celui de sa petite amie blotti contre le sien. « Je t’aimerais toujours. » murmure-t-il alors que son front se colle au sien même si ses mains continuent d’explorer tendrement la sorcière. Et il aurait pu en faire le serment inviolable, Terry – c’était Eris, pour toujours et à jamais, c’était Eris qu’il aimera aujourd’hui et demain, parce qu’elle était la sorcière de sa vie, celle qu’il voulait voir chaque matin en se réveillant.