Les rayons du soleil en cette veille de printemps surplombent tout le domaine du château. Les oiseaux reprennent doucement leurs tourbillons dansants, des jeunes pousses se tentent déjà à quelques floraisons, la nature revit et sur les lèvres du jeune adulte fleurit un sourire conquis. Debout parmi les jardins de Poudlard, Ruben a ses mains posées sur ses hanches et le visage tourné en direction de l'Hélios, laissant sa chaude lumière lui offrir de douces sensations se répandant dans son corps. Il était ravi d'être de retour au Royaume-Uni et plus particulièrement au château après tant de voyages, c'était là qu'il avait passé la majeure partie de son adolescence, qu'il y avait laissé sa tendre jeunesse et de si nombreux souvenirs. Il pensait à chacun de ses amis en parcourant ces lieux, se revoyait remonter le chemin jusqu'au château habillé de sa tenue de quidditch ou traîner auprès du lac à dessiner ou rire avec ses proches. Il était nostalgique Ruben, parce qu'il n'avait jamais connu une telle paix ailleurs depuis et le poufsouffle chérissait chacun de ses souvenirs en espérant que les élèves qu'il croisait en faisaient de même. Il saisissait sa chance de pouvoir être de retour en tant qu'intervenant, humble et honoré d'avoir été appelé pour aider aux préparations des festivités pour l'anniversaire de Merlin le lendemain. Il n'était pas le seul, mais la petite troupe qui le rejoindrait s'amuserait de couleurs et de magie pour l'occasion. C'est d'ailleurs après le repas qu'il les attend dans le domaine de Poudlard, quelques toiles posées sur des chevalets même si elles n'étaient pas le véritable sujet du jour. « aujourd'hui nous utiliserons la magie des couleurs. » les avait-il accueillis une fois rassemblés devant lui. Ils n'étaient pas énormément mais le groupe qui lui faisait face suffisait pour s'amuser et s'émerveiller. Un panier de chocogrenouilles les attendait sur une petite table aux pieds posés dans l'herbe, on aurait pu croire que Ruben n'avait pas préparé grand chose, seulement il n'avait pas besoin de plus qu'une baguette pour leur apprendre ce qu'il savait. « Merlin était un grand fan des couleurs et des jolies choses, des enchantements qui émerveillaient ses proches, du simple fait de s'amuser avec la magie elle-même et aujourd'hui, je vais vous apprendre à en faire de même. » il eut un sourire généreux, déployant alors sa baguette et l'agitant dans un sort informulé pour créer d'abord un long fil de magie à la nuée blanche, simple. En quelques mouvements de poignet, il dessine dans les airs un oiseau tout blanc, par sa magie, qui s'anime doucement avant de prendre son envol. « il n'y a pas besoin de savoir parfaitement dessiner pour réussir, l'esprit sait avant tout, il reconnaît ce que vous voulez créer et vous pouvez amplement vous inspirer de ce que vous avez déjà pu voir et insuffler à votre magie l'intention de le reproduire. » son poignet continue de s'agiter et l'oiseau revient de son envol et passe entre les jeunes sorciers. « il ne faut pas oublier toutes les couleurs qui composent la lumière car c'est de cela qu'est faite cette magie que j'anime et que vous possédez aussi, dès lors que vous le comprenez, toutes les couleurs vous sont accessibles. » petit à petit, l'oiseau prend des couleurs et le détail se fait inédit parce que Ruben, par son daltonisme, ne le colore pas comme il devrait l'être. C'était sa particularité, ce qui faisait que ses bandes dessinées étaient aussi originales d'une certaine façon. De violet et de vert, l'oiseau se colore alors et plane au dessus d'eux avant de venir se poser sur l'épaule de l'ancien poufsouffle. Un sourire encourageant hante ses lèvres. « je vous promets que ce n'est pas si compliqué que ça. » L'oiseau bat doucement des ailes comme pour approuver les dires de son créateur, il ne durera pas très longtemps, tout juste une bonne minute de plus avant de s'effacer sous les questions des élèves. « pour ceux qui le souhaitent, les toiles à votre disposition peuvent vous permettre d'avoir un premier support avant de laisser la magie libre de toute action. » Il les regarda d'un regard bienveillant. « et pour les audacieux, vous pourrez me rejoindre demain lors des festivités afin de faire danser votre magie colorée, Merlin aurait sans doute beaucoup apprécié. » il savait que cela pouvait être beaucoup mais Ruben se tenait prêt à venir les aider à tout moment, fier de pouvoir transmettre son savoir, cet apprentissage qu'il ne maîtrisait pas même lui-même totalement, comment dompter une magie qui ne méritait que d'être libre après tout ? « et pour ceux désirant un peu de réconfort, il y a des chocogrenouilles ici. » un sourire en coin et l'éclat brillant dans le regard, il était prêt à voir le ciel s'illuminer de toutes les couleurs par la créativité de chacun et par Merlin, qu'est-ce qu'il avait hâte !

topic commun
→ une quinzaine d'élèves se sont rassemblés pour l'activité proposée par Ruben en simultané avec d'autres intervenants préparant les festivités pour l'anniversaire de Merlin qui aura lieu le lendemain.
→ le sujet est à la magie des couleurs.
→ la magie sera plus facile aux créatifs et ouverts d'esprits, à ceux un peu plus connectés à la magie plutôt qu'à la théorie pure et évidemment, aux élèves plus âgés et expérimentés aussi mais ça ne veut pas dire que chacun n'a pas besoin d'aide ou de s'y reprendre à plusieurs fois.
→ feel free de venir avec des amis, des ennemis, rencontrer des nouvelles personnes au cours de cette activité, de galérer, de réussir rapidement, de faire des choses splendides et des moins impressionnantes aussi, de poser des questions à Ruben tout comme de simplement vivre l'activité comme vous le souhaitez.
→ certains peuvent être présents par choix comme pas du tout (devoir donné par un professeur, heure de colle passée sous forme de participation à la préparation des festivités, etc..)
→ le topic n'est pas comme un cours, les prochaines interventions de Ruben ne seront que pour répondre à certaines questions si il y en a ou discuter avec un élève ou deux, sinon c'est complètement libre et encouragé de tout simplement y venir pour vivre une belle expérience inrp avec des liens de votre personnage ou pour y faire des rencontres.  

Si la date sur le calendrier indiquait la veille du printemps, il y avait cette impression de rater les changements de saisons ces derniers mois au château, Merlin jouant chaque jour avec eux pour leur offrir la chance - ou pas selon les goûts - de voir les différents mood de la météo défiler. Alors quelque part, Eris était partagée entre l'envie d'un retour à la normale et celle de continuer à s'amuser dès lors que le ciel se montrait un peu plus capricieux. Il y en avait eu, des péripéties, tout au long du mois entre la jungle tropicale du troisième étage, le désert de sable dans l'infirmerie ou encore les nuages de pluie qui avaient suivi les élèves durant des heures. L'un d'eux ne l'avait d'ailleurs pas lâché et la blairelle avait passé tout son temps à danser dessous, entraînant parfois ses amis avec elle ou son petit-ami. Terry qu'elle devait retrouver dehors pour l'activité proposée par un ancien étudiant et qu'elle avait hâte de découvrir. L'anniversaire de Merlin avait été évoqué, festivités qui se multipliaient à Poudlard depuis une semaine et dans lesquelles la Goldstein s'était impliquée corps et âme. Cela lui avait aussi évité de trop ressentir l'absence de Terry et des autres huitièmes années en stage, goût amer dans la bouche en réalisant que ce serait comme ça l'an prochain et qu'il faudrait qu'elle s'y fasse. Heureusement il resterait Ethel et Levi parmi ses proches et c'était réconfortant mais elle se demandait quand même si elle parviendrait à surmonter l'absence quotidienne de son petit-ami. Ne pas y penser maintenant tant qu'il était encore là, c'était ce que l'aiglonne chère à son coeur lui avait conseillée, celle-là même qu'elle tenait par le bras, sourire au bord des lèvres. « J'ai beaucoup trop hâte ! Dans mes souvenirs, Ruben Haywood était plutôt cool » De sa maison elle ne l'avait pas trop côtoyé parce qu'il était plus âgé qu'elle mais Eris se rappelait d'un sorcier bienveillant, exactement le genre de personne qu'elle appréciait. Arrivées sur place un peu en avance, son regard se posa sur les étudiants déjà présents et aussi sur la table, les pots de peintures et quelques chevalets installés dans l'herbe. « Tu vas vu Terry ? » demanda t'elle à sa meilleure amie, non sans se laisser imprégner des lieux. Elle adorait le parc de Poudlard, l'avait parcouru en long, large et travers de nombreuses fois et par n'importe quel temps. Parce qu'elle préférait la nature à être confinée à l'intérieur et que sans doute, ce trait de caractère lui resterait toujours. A l'écoute de Ruben lorsqu'il prit la parole pour leur expliquer ce qu'ils allaient faire, ce furent des iris émerveillées qui s'accrochèrent à la silhouette du brun, à la baguette magique tendue entre ses mains et les petits tours qu'il leur proposa comme exemple. « C'est génial » soupira t'elle sans le quitter des yeux, lui et cet oiseau fait de magie qui volait à quelques centimètres de son visage. D'un blanc immaculé, il fallut moins d'une minute pour que les couleurs interviennent et pas un seul instant, Eris pensa que son choix était étrange. Les goûts étaient personnels, propres à chacun et elle n'avait pas connaissance de la particularité visuelle de l'ancien poufsouffle mais de toute façon ça ne changeait rien pour elle. « Il est magnifique cet oiseau » commenta t'elle d'ailleurs sans problème et pour que tout le monde l'entende. Elle était abasourdie par cette magie des couleurs et aussi totalement admirative. Ruben continua en leur indiquant les toiles et elle tenta de se concentrer sur ce qu'il avait dit précédemment, sur son esprit, sur la lumière, sur tout ce qui rendait possible cet enchantement mais elle n'était pas sereine. Elle ne l'était plus depuis cette année et sa magie inconstante, défaillante, qui ne l'avait d'ailleurs pas aidé à se maintenir au niveau des notes. « Je ne sais pas si je vais y arriver » confia t'elle à son voisin en fronçant les sourcils, une certaine angoisse se formant au creux de son estomac. Ce n'était pas un réel devoir, elle était là pour s'amuser ; ce s'amuser qu'elle se répéta plusieurs fois dans la tête avant de lever sa baguette et éveiller son imagination. Elle se représenta un niffleur - le sien et celui d'Ethel, Mischief - de la façon la plus réaliste possible et laissa sa magie opérer, espérant un petit miracle.    

mentions de  @Terry Boot et  @Ethel Ponds

lancer de dés ;
pair : elle réussit à voir apparaître le début de son niffleur
impair : elle échoue

« Wow c’est incroyable ! » Un enthousiasme certain envahit le sorcier alors qu’il observe tout autour de lui les différentes installations prêtes pour les festivités qui se dérouleraient le lendemain. Le château était en ébullition, plus qu’habituellement, du moins, élèves partagés entre leurs occupations habituelles (et les stages en plus pour les huitièmes années) et l’anniversaire de Merlin qui se tiendrait dans une poignée d’heures maintenant. Terry n’avait pas hésité un instant à joindre les préparatifs quand il le pouvait, surtout en compagnie de sa petite-amie, réussissant à se libérer quelques créneaux en dehors de ses cours, du stage et des recherches qu’il continuait pour aider Theodore pendant son temps libre. C’était probablement ça qui le stressait plus que tout le reste, impression que le moindre faux pas pourrait empirer le mal dont souffrait le référent. Il sait au fond que ce n’est qu’un aperçu de ce qui l’attendra quand il travaillera à Sainte Mangouste, de la pression nécessaire car chaque choix compte et à son importance. Ce jour-là, toutefois, il ne voulait pas louper le moment organisé par Ruben, sorcier qui avait déjà quitté Poudlard. Il ne le connaissait que de nom quand il fréquentait encore Poudlard et était tombé ensuite sur sa bande dessinée qu’il avait adoré, notamment d’un point de vue artistique. Quand il arrive sur place, les explications sont déjà lancées alors il reste en retrait, concentré sur ce que le sorcier avançait et sur l’exemple qu’il leur offrait. Terry observe avec admiration l’oiseau qu’il parvient à créer, oiseau qui était fait de magie pure et qui s’amusait à passer entre eux. Un rire quitte les lèvres du bouclé quand le volatile le frôle, yeux qui pétillent d’un émerveillement certain et d’une curiosité véritable. C’était cette magie là qu’il aimait, celle qui parvient à créer, à amuser, à rendre tout bien plus beau. C’était ce qu’il voulait, Terry, utiliser la sienne dans cette optique là, qu’elle soit toujours synonyme de positivité et non de destruction ou d’agressivité comme ça pouvait être le cas pour certains sorciers. Baguette en main, il observe, avant toute chose, voit certains sorciers tenter de créer leur propre créature alors que d’autres préfèrent se concentrer sur les toiles. Son regard tombe sur Eris et presque aussitôt un sourire étire les lippes du brun, cœur qui bondit à l’idée de retrouver sa petite-amie. Il s’approche sans faire de bruit afin de ne pas la déconcentrer, l’admire alors qu’elle se met à l’œuvre, sourire qui s’étire en trouvant son air concentré absolument adorable – bien qu’il devait admettre n’être sans doute pas très objectif, ce dont il se moquait. Il est fier de voir qu’elle réussit à créer un niffleur, du moins qu’il commence à en reconnaître les traits et est déjà persuadé qu’elle réalise la plus merveilleuse des créatures. « J’savais que t’allais réussir ! » dit-il alors en guise d’encouragement. Il dépose un bref baiser sur sa joue et fait quelques pas sur le côté pour ne pas la gêner davantage durant son sortilège. « C’est Mischief ? » demande-t-il, véritablement curieux. Il n’embête pas Eris plus longtemps pourtant, parce qu’il peine déjà à se concentrer et qu’il le fallait pourtant s’il espérait réussir un minimum ce sort qu’il rêvait de tenter. « Ok bon j’me concentre... » dit-il, probablement plus pour se booster lui-même qu’autre chose. Il inspire profondément et visualise ce chien adorable qu’il avait croisé à plusieurs reprises près de l’hôpital, premier animal qui lui vient en tête et qu’il aimerait déjà voir gambader entre eux. Un sourire soulagé se dessine sur ses lèvres quand il voit un filet lumineux quitter sa baguette pour se muer peu à peu en une forme familière, qu'il a hâte de colorer comme il l'entend et de le laisser vagabonder.

lancer de dés ;
pair : il est assez concentré pour qu'on devine les contours du chien qu'il veut voir apparaître.
impair : il n'y parvient pas, trop déconcentré.

Quand Ethel avait eu vent de cette activité créative proposée par Ruben Haywood, ancien poufsouffle qu’elle avait eu la chance de côtoyer au club de dessin, elle avait tout de suite été intéressée. Si elle n’a pas encore totalement retrouvé son inspiration et qu’elle a encore beaucoup de mal à peindre, elle ne s’imagine pas rater cette activité et espère même pouvoir retrouver un brin d’inspiration au cours de cette journée. Le domaine de Poudlard est baigné de lumière et d’une atmosphère printanière quand Ethel s’y rend au bras de sa meilleure amie. L’air est empreint de l’excitation du printemps, de la promesse de festivités à venir et d’une magie malicieuse qui se balade comme bon lui semble. « En tout cas je l’ai toujours trouvé génial quand je le voyais au club. » elle garde un bon souvenir du poufsouffle, même s’ils n’ont jamais vraiment trop parlé en dehors de la salle du club de dessin. Elle serre la main de son amie dans la sienne pour partager son excitation, tout en reconnaissant une légère pointe d’appréhension au creux de son ventre à l’idée de peindre à nouveau, de ne pas y arriver ou de produire des créations médiocres. Seulement la curiosité et l’envie l’ont emporté sur le reste alors qu’elle s’assoit par terre près d’Eris. « Mmh non, je l’ai pas encore vu, mais tu vas vite le trouver ton amoureux. » elle donne un petit coup d’épaule complice à sa meilleure amie pile au moment où Ruben intervient, les accueillant avec la même chaleur qu’elle lui connaissait quand il était encore à Poudlard. Sa voix porte une passion contagieuse pour la magie des couleurs, et Ethel ne peut que sourire d’un air rêveur et doux en l’entendant parler et donner ses explications. Un frisson d’excitation la parcourt malgré l’ombre persistante de son blocage qui plane au-dessus d’elle et elle échange un regard avec Eris qui semble tout aussi impressionnée et impatiente qu’elle. Quand elle voit Ruben créer cet oiseau de couleurs, la sorcière reste un moment subjuguée par ses gestes. Il donnait vie à ses créations, et elle trouvait ça merveilleux. « C’est incroyable. » elle ne peut pas s’empêcher de commenter à voix haute à la suite d’Eris, le cœur battant devant la démonstration de cette magie si pure et belle. Elle est subjuguée, impressionnée, et a même un peu la pression lorsque Ruben les invite à créer leurs propres œuvres. Ethel saisit sa baguette avec confiance, mais son esprit est un tourbillon de pensées et de doutes. Elle a l’intention de représenter snow, son jeune chat, mais à mesure qu’elle trace les premiers contours, son sortilège semble perdre de son élan. Les tracés sont grossiers et peu raffinés, les couleurs refusent de se mélanger harmonieusement, créant un tableau désordonné et discordant. Un découragement tente de s’insinuer en elle mais Ethel s’efforce de garder son calme, et lève les yeux pour les créations florissantes des autres participants – dont celle d’Eris dans laquelle elle peut reconnaître Mischief, le petit niffleur qu’elles ont plus ou moins adopté ensemble. Un sourire de fierté lancé à sa meilleure amie, elle lève les pouces en l’air pour la complimenter, et observe également le travail de Terry qui les a rejoint, lâchant un « C’est génial, c’est trop bien ce qui commence à se dessiner. » elle est fière d’eux, impressionnée aussi et les complimente à nouveau avant de les laisser se concentrer pour s’accorder une pause. Elle veut pas que ce blocage l’empêche de participer, alors elle s’accorde un peu de temps et s’approche du panier de chocogrenouilles pour en déplier une, espérant que le goût du chocolat stimulerait et apaiserait son esprit un tant soit peu. Alors que son regard balaye la scène, elle aperçoit Ruben discutant avec d’autres élèves et un élan de détermination la traverse alors qu’elle s’approche de lui quand les sorciers s’éloignent. « Uhm, excuse-moi, Ruben ? » elle ne sait pas trop comment l’aborder, et elle se mord la lèvres en cherchant la meilleure accroche. « C’est fabuleux cette activité, c’est génial ce que tu fais, encore plus qu’à l’époque de Poudlard. » elle ne sait pas vraiment s’il se souvient d’elle, alors elle glisse un indice. « Déjà au club de dessin j’étais impressionnée par ce que tu faisais c’est… magique. » un mot bien futile pour décrire ce qu’il parvient à créer, mais qui lui semble tout à fait opportun. Elle lui adresse un sourire poli et fait mine de repartir jusqu’à sa toile mais au dernier moment, elle se ravise et fait plutôt un pas vers lui. « J’ai un blocage. » elle lâche précipitamment, afin de reprendre son souffle pour mieux expliquer la situation. « Je ne sais pas vraiment d’où ça vient, mais j’ai un blocage. Ça fait quelques semaines que je suis en panne d’inspiration et que je n’arrive plus à rien faire. » elle lui montre au loin son œuvre ratée restée en suspens. « J’ai eu des… soucis personnels et familiaux, mais il n’y a rien que je n’ai pas pu régler. Je croyais que ça irait mieux quand moi, j’irais mieux, mais… » se mordille à nouveau la lèvre et se sent un peu ridicule à raconter ainsi sa vie, raison pour laquelle elle balaye sa réflexion d’un revers de la main. « Est-ce que tu as des conseils pour arriver à passer au-dessus de ce blocage ? » il a sûrement mieux à faire, mais la peinture manque vraiment à ethel, et en ce jour particulier de festivité et de magie créative, elle veut vraiment réussir à retrouver l’essence même d’elle-même, cette créativité qui la caractérise mais qu’elle n’arrive plus à mettre à exécution depuis quelques temps.

mentions de  @terry boot, @eris goldstein et @ruben haywood

Il est heureux en ce jour Ruben et ça se lit sur son visage, à son regard pétillant face à la magie qui s'élève tout autour de lui, au sourire allant pratiquement de l'une à l'autre oreille. Il a les mains sur les hanches et observe ses élèves du jour avec un sentiment appréciateur et ravi, encourageant les uns et aidant les autres. Il y avait beaucoup de potentiel autour de lui et c'était indéniable, la plupart présents désiraient être là et jouer avec la magie et les couleurs alors ça aidait plutôt bien le sujet du jour à être exercé. Lorsque l'ancien poufsouffle remarque les contours d'un niffleur commencer à se dessiner, il ne peut s'empêcher de glisser un compliment. « je trouve qu'il est encore plus compliqué de dessiner une créature magique, t'es vraiment très douée. » épaté face aux différentes prouesses, il sourit à la brune avant de se tourner vers le garçon non loin d'elle dont la vision d'un chien se dessinait également. « le détail de la truffe et des oreilles est impressionnant ! Bravo ! » il est finalement entièrement dans son élément à complimenter et encourager les autres Ruben et se plaît à l'exercice, se demande même si une vocation n'était pas dissimulée à travers ce cours.. peut-être pour une autre vie. Quand il entend alors son prénom, Ruben se tourne en direction d'Ethel Ponds qu'il reconnait aussitôt. Il se souvient parfaitement avoir partagé de nombreux moments en club de dessin, il était vraiment content qu'elle soit venue aujourd'hui. « oh merci Ethel, j'suis content que tu sois là. » il eut un sourire franc, le compliment de la brune le revigora encore plus tandis qu'il la regardait commencer à s'éloigner avant de revenir vers lui. Il eut un sourcil surpris puis un air plus sérieux à son aveu. Un blocage n'était pas rien, l'ancien poufsouffle comprenait combien cela devait être frustrant. Il l'écoute alors attentivement et sans l'interrompre, acquiesce seulement d'un air d'entente avant de compléter la fin de sa phrase. « .. mais il est toujours là. » il réfléchit lorsqu'elle lui demande un conseil pour dépasser un blocage, c'était là une question assez compliquée en réalité. « tous les blocages sont différents je trouve, certains ne le sont que pour des broutilles, d'autres pour des montagnes. » il eut un soupir commenté d'un sourire tout en continuant d'observer les autres étudiants pendant qu'il réfléchissait. « on a déjà du te le dire mais la première règle c'est d'être plus indulgente avec toi-même, ta créativité t'appartient, elle ne disparaît pas, elle reste en toi et se mue parfois en quelque chose de nouveau.. peut-être que t'as simplement besoin d'expérimenter autre chose avant de revenir à ce que tu connais déjà fondamentalement ? » un sourcil se hausse en la regardant, c'était souvent ce qui lui était arrivé à vrai dire et le fait de toucher à d'autres formes d'art l'avait beaucoup aidé. « ça ne peut jamais être mauvais de tester de nouvelles manières de faire ou de créer, parfois il faut tout simplement un peu s'éloigner des bases, de la sécurité et ce que tu connais le plus pour risquer, se tromper ailleurs, découvrir de nouvelles choses et y revenir ensuite avec de nouvelles idées. » il espérait vraiment que ça fonctionne pour elle. « bon parfois il suffit juste d'un bon bol de glace avec des pépites de chocolat aussi. » un coup d'oeil lancé en coin à Ethel pour voir si sa tentative d'humour fonctionnait, il savait que la jeune femme était assez créative et aimait son art pour dépasser ce blocage. Que ce n'était pas terminé pour elle et avait confiance dans le fait que bientôt, tout irait mieux. « j'ai vu tes dessins sur le bureau de Rolf d'ailleurs, très réussis. » le Scamander étant son ami, Ruben dormait de temps en temps chez lui lorsqu'il revenait au Royaume-Uni et profitait de retrouver certains de ses proches. Ils étaient animés par une passion tous les deux, certes différente, cela ne les avait jamais empêchés de s'entendre à la quasi perfection. « tu as du talent Ethel, ne laisse personne, pas même toi, te laisser douter du contraire. » c'était le plus important pour eux, artistes, car trop de choses en ce monde essayait de leur souffler leur flamme intérieure, rare et si belle dans sa créativité. Seulement ils étaient faits pour faire de grandes choses avec.

mentions de @eris goldstein, @terry boot et @ethel ponds

En venant à cette activité de magie des couleurs, Ethel n’avait pas l’intention d’embêter Ruben avec ses soucis et de demander conseils sur ses blocages artistiques, d’autant plus qu’elle a suffisamment embêté ses proches avec ça, mais le fait que l’ancien Poufsouffle soit un artiste confirmé et qu’il soit si doux encourage la sorcière à partager un peu d’elle avec lui et à confier ses soucis d’inspiration. Son discours achevé, elle hoche la tête pour confirmer ses propos. C’est dur d’accepter que son blocage soit toujours là, c’est dur d’admettre son impuissance face à la situation mais elle n’aspire qu’à s’élever et à régler les choses et elle ne peut alors que s’en remettre aux conseils avisés de ceux qui veulent bien l’écouter. Les mots de Ruben résonnent dans l’esprit d’Ethel comme des fragments de sagesse qu’elle tente d’assimiler. Dans un froncement de sourcils, elle boit ses paroles et lorsqu’il mentionne l’importance d’être indulgente avec elle-même, elle se surprend à hocher la tête, acceptant mentalement ce conseil qu’elle a déjà entendu mais qu’elle doit encore intégrer pleinement. Elle sait qu’à trop se forcer, elle ne risque pas d’arranger la situation et qu’elle doit se montrer clémente, mais c’est bien plus difficile à dire qu’à faire, d’autant plus qu’elle n’a toujours pas mit le doigt sur les raisons profondes de ce blocage – si tant est qu’il y en est vraiment une. Sa suggestion audacieuse d’expérimenter d’autres formes d’art arrache un sourire à Ethel. Il est difficile de s’éloigner de la sécurité de ses habitudes pour découvrir de nouvelles idées, mais ça ne lui déplaît pas d’essayer, et elle a même plus ou moins commencé, notamment avec cette promesse de visite de musée mais aussi avec sa venue ici, à l’activité que le blond dirige. « Un bon bol de glace pourrait peut-être aider. » admet-elle avec un sourire, appréciant les tentatives de Ruben de détendre l’atmosphère. « En fait, je comptais aller visiter des musées avec mes amis, et je suis venu ici en espérant toucher à une autre forme de magie et de créativité, mais c’est peut-être encore trop similaire à la peinture. » elle fronce les sourcils et le dévisage, cherchant une réponse dans ses yeux. Peut-être a-t-elle besoin de faire des travaux manuels, de sculpter, de coller, mais elle n’a jamais pris le temps d’essayer ces alternatives, bien trop accrochée à son envie de peindre à nouveau. La perspective de prendre des risques et d’explorer des terrains inconnus l’intrigue autant qu’elle l’angoisse, mais elle comprend l’essence de ses paroles ; la créativité nécessite parfois de s’évader des sentiers connus pour s’aventurer vers l’inconnu, et cette idée est tout de même assez agréable à imaginer. Seulement quelque chose la tracasse encore et bientôt, ses sourcils se froncent à nouveau de préoccupation. « Mais… Et si j’y arrivais plus jamais, même en essayant d’autres choses ? » elle a peur de ne plus jamais arriver à peindre, c’est l’essence même de qui elle est et sans ça, elle ne sait pas ce qu’elle ferait. Soupir aux lèvres, un sourire timide prend forme sur ses lèvres quand Ruben complimente son art, et ses joues se colorent d’une teinte rosée. « Tu connais Rolf ? » ses yeux s’écarquillent un peu et finalement, elle fait vite le rapprochement entre les deux jeunes hommes, comprenant qu’ils devaient être camarades à Poudlard. « Je devais le rencontrer, mais il est parti pour des affaires professionnelles avant que nous puissions nous voir. » une pointe de déception perçante dans la voix, elle se mordille la lèvre. Ils ont longuement échangé par lettres ces dernières semaines – grâce à Eris – et elle s’impatientait de le rencontrer et n’avait pas pu s’empêcher d’être déçue quand il avait repoussé leur rendez-vous. Les mots de Ruben touchent Ethel en plein cœur, rappel nécessaire et écho des encouragements qu’elle a déjà reçu de Terry et d’autres amis et elle pousse un nouveau soupir. « Merci, Ruben, ça me touche vraiment, j’ai toujours beaucoup admiré ton travail. » véritablement sincère dans son propos, elle tapote du pieds par terre, pas véritablement pressée de retrouver sa toile parce qu’elle sait d’avance qu’elle n’arrivera à rien, et elle profite alors que personne ne semble avoir besoin du blond pour grappiller un peu plus de son attention. « C’est stupide mais… tu penses que j’ai une chance de travailler avec Rolf, une fois ce blocage dépassé ? » l’artiste qui n’aspire qu’à faire découvrir son art, à en faire partager le monde et l’idée d’illustrer un bestiaire lui plaît, parce que ça lui permettrait de voyager dans le monde entier tout en vivant de sa passion. Cette pensée lui arrache d’ailleurs un sourire, et toute une floppée de questions traversent son crâne. « Tu as pu voyager depuis que tu as quitté Poudlard ? Est-ce que tu as pu voir d’autres formes d’arts qu’on ne voit pas très bien ici ? Je me dis que je pourrais peut-être trouver l’inspiration dans ce que font les gens ailleurs. » elle se mordille la lèvre, rêvant déjà de tout ce que les gens peuvent faire à l’autre du bout et de la magie qu’ils peuvent insuffler dans leurs créations. Elle connaît déjà la peinture et le dessin, la magie des couleurs, la photographie – son jumeau la pratiquait à l’époque – la sculpture, mais elle se demande s’il existe d’autres façons de créer ailleurs dans le monde. « Désolée, je ne veux pas te faire perdre ton temps, c’est juste que… je ne sais pas, je suis curieuse. » moue contrite colorant son visage, elle pioche une nouvelle chocogrenouille qu’elle grignote lentement, résolue à embrasser son aventure artistique avec une nouvelle énergie. Sa conversation avec Ruben a su allumer une étincelle de confiance, une étincelle qu’elle espère bientôt voir s’épanouir en une explosion créative pour chasser tous ses tracas.

mentions de @ruben haywood

Un sourire amusé, elle tira la langue à sa meilleure amie qui la taquinait au sujet de Terry et surtout heureuse de constater qu'Ethel allait de mieux en mieux. Elle l'avait vu au plus bas, l'avait consolé et soutenu comme elle le pouvait en espérant revoir le visage jovial de la plus jolie des aiglonnes et c'était chose faite. Ou en tout cas, Eris la sentait de plus en plus apaisée, elle et son coeur qui avait pourtant bien souffert. Les deux amies rejointes par le Boot quelques minutes plus tard et ce fut le sien qui se vit d'un coup comblé par sa présence à ses côtés. Elle lui adressa un sourire à son compliment tandis que dans les airs, son niffleur commençait à se dessiner et le laissa déposer un baiser sur sa joue lorsqu'elle baissa sa baguette, le sortilège s'estompant devant leurs yeux. « Mais toi, tu crois toujours en moi, ce n'est pas du jeu » dit-elle en lui offrant un clin d'oeil joueur, une chose chez Terry que finalement, elle adorait. Il avait cette bienveillance en lui qui rendait difficile de ne pas l'aimer, de ne pas - dans son cas - tomber totalement sous son charme. « Oui c'est lui ! Même si je devrais peut-être le dessiner un peu plus farceur... » Le niffleur qu'elle avait pris sous son aile et dont elle partageait plus ou moins la garde avec Ethel, quand celle-ci acceptait de le prendre dans son dortoir avec elle. C'était interdit, ce dont elles avaient conscience toutes les deux, mais Eris avait trouvé toutes les bonnes raisons du monde de le garder un peu, le temps qu'il grandisse et puisse s'occuper lui-même de lui, et sa meilleure amie n'avait pas pu refuser. Comment, avec la bouille qu'il avait. Ruben approcha également pour leur glisser un mot et la blairelle l'accepta, le palpitant gonflé de reconnaissance. « Merci ! J'adore les créatures magiques.. et encore plus les observer, alors c'est plus facile d'en remarquer les détails » Elle n'avait pourtant pas la prétention d'être vraiment douée pour ça, c'était son cerveau sans doute qui gérait ces fameux détails. Ethel qui s'éloigna pour discuter avec Ruben et la brunette elle, se posta aux côtés de son petit-ami pour le regarder faire. Elle ne doutait pas des capacités magiques du serdaigle ; il était un sorcier très compétent, mais comme elle c'était la concentration qui semblait toujours lui faire défaut. Alors elle tenta de ne pas être une trop grande distraction le temps qu'il fasse apparaître son propre animal - visiblement ils avaient tous cette idée de faire vivre les créatures, ce qui n'était pas pour déplaire à la Goldstein - et elle frappa dans ses mains sans aucune gêne en voyant les contours du chien se dessiner clairement dans les airs. « C'est génial ! » s'exclama t'elle en passant les bras autour de lui pour l'enlacer par derrière une seconde - peut-être deux, pour profiter un peu - et de le relâcher sans perdre de sa bonne humeur. « Moi je dis que tu devrais lui donner une couleur originale et inhabituelle, il serait tout aussi unique que toi comme ça » ajouta t'elle au garçon alors qu'autour d'eux, tout le monde semblait s'amuser du même jeu. Relevant sa baguette face à elle, elle tenta de dessiner un chien elle aussi - avec plus de difficultés que Terry - et le contrôla pour qu'au bout d'un moment, il puisse jouer avec celui de l'aiglon. Et ça l'amusait tellement qu'elle lâcha un rire en les voyant interagir ensemble, l'un se couchant devant l'autre en ayant l'air d'aboyer et l'autre faisant le beau. « Regarde comme ils s'entendent bien ! » Contente, ce petit moment hors du temps était exactement ce dont elle avait besoin pour oublier le fait que bientôt, les vacances seraient là et qu'après ça, ce serait la dernière ligne droite jusqu'aux aspics.  

@Ethel Ponds @Terry Boot et @Ruben Haywood

Il est fier de chacun d'entre eux à cet événement Ruben, qu'ils aient osé venir à son cours qui était en réalité plus un atelier découverte, qu'ils forment de leur magie ces formes ondulées et belles, que ce soit sur les chevalets ou dans les airs. Il voit des éclats de couleur commencer à germer ici et là pour les plus audacieux et avancés dans l'exercice, d'autres se réconforter et s'encourager autour du panier de chocogrenouilles qu'il avait ramené. Et ce n'est pas aux accomplissements magiques que Ruben mesure avoir réussi mais bien aux sourires qui étirent les sourires des sorciers autour de lui. Le même qu'il observe chez l'aiglonne à ses côtés tandis qu'il a réussi à lui en extirper un en mentionnant un bol de glace comme possibilité. « tu devrais tout de même essayer, on ne sait jamais ce qui peut débloquer au final.. » il n'apportait que des théories, basées sur sa propre expérience et celle de ses amis créatifs pour avoir déjà eu cette conversation avec d'autres, qu'il ait été en cette position ou bien de celui en panne artistique. Il comprenait parfaitement les doutes qui emplissaient la septième donc et espérait vraiment qu'elle puisse retrouver le chemin de l'art plus facilement qu'elle ne l'imaginait. « c'est impossible, la part artistique qui vit en toi l'est pour toujours, tu ne peux pas t'en débarrasser même si un jour tu le voulais, c'est un peu notre fardeau à nous les artistes, même lorsqu'on pense que ça s'est échappé ou qu'on ne désire plus l'être, ce n'est tout simplement pas possible. » c'était ce qu'un artiste sorcier lui avait confié lors d'un périple en Grèce, répétant des mots, leur sagesse et finalement fatalité tel un téléphone arabe pour artistes dans le besoin. « Nous étions dans le même dortoir à Poudlard. » l'informe t'il brièvement à propos de Rolf et lui, notant forcément la déception dans la voix de la jeune sorcière. Son ami était très occupé, surtout selon certaines périodes et il comprenait bien qu'elle le soit. « Il a vu tes dessins en tout cas et les a très appréciés, je suis certain qu'il donnera suite à ce rendez-vous manqué. » une manière de la rassurer, tout comme de l'encourager par ses mots prochains. Ruben qui eut un petit sourire en coin à son compliment et songea un instant à sa question suivante. « Mh, je sais qu'il recherche quelqu'un donc je ne serais pas étonné.. et c'est pas du tout stupide. » une chocogrenouille entre ses mains qu'il commence à décortiquer tout en l'écoutant parler de voyages, il a un sourire rêveur. Si il adorait être au Royaume-Uni, Ruben pouvait laisser libre court à sa passion pour les destinations diverses depuis le début de sa tournée et par Merlin ce qu'il aimait ça. « depuis que j'ai commencé la tournée oui et ça t'en apprend tellement sur les autres cultures magiques, la magie du monde comme vous l'étudiez ici mais en mieux. » il en a le regard légèrement plus pétillant, se souvenant très bien de ses périples qui le changeaient à chaque fois qu'il partait et en revenait. « sur une île du pacifique entièrement sorcière, leur magie se concentre principalement sur les éléments tel que le vent, c'est ce qui les aide à pêcher et avec leur maîtrise du feu mélangée au sable des plages, ils font les statues en verre les plus magnifiques que j'ai pu voir jusqu'ici. » il était presque déçu de ne pas avoir pris ses photos avec lui, car il aurait pu lui montrer. À ses excuses, Ruben se met un peu à rire. « mais ne t'excuse pas, je ne perds pas du tout mon temps. Tu devrais en parler avec ton frère, lui aussi a vu pas mal de choses. » il a un petit sourire et lève un pouce en l'air en direction d'une étudiante réussissant à former un petit requin plus loin. « la dernière fois que je l'ai vu c'était dans un petit village en Chine, on le repérait à des kilomètres parce qu'il avait perdu un pari et s'était fait teindre les cheveux en blond. » il a un bref rire, se remémore de certaines soirées passées avec lui là-bas, souvent à boire l'alcool local et le regretter ensuite. « tu as des nouvelles de lui d'ailleurs ? » il se demandait où il pouvait bien être aujourd'hui, peut-être le croiserait-il dans son prochain périple.

Concentrée sur la voix de Ruben qui est étrangement réconfortante – presque autant que la chocogrenouille qu’elle picore – Ethel l’écoute avec une attention toute particulière, les sourcils légèrement froncés pour souligner son intérêt face à ses conseils. Bercée par ses paroles, elle sent une vague de soulagement la traverser en l’entendant affirmer croire à la permanence de la part artistique qui sommeille en elle. Même dans les moments de blocages, elle reste une artiste de son cœur à son âme et si ses doigts n’ont pas l’air de savoir faire fonctionner le pinceau, son esprit s’en souvient, lui. « C’est une réflexion très… sage. » faible sourire adressé à l’ancien Poufsouffle en guise de remerciement, Ethel croque dans sa friandise d’un air songeur alors que le nom de Rolf débarque dans la conversation. Si elle a pu échanger quelques lettres avec le petit fils de Norbert Dragonneau lui-même, elle n’a pas encore pu mettre de visage sur son prénom et même le fait de savoir que Ruben partageait son dortoir avec lui ne l’aide pas à se souvenir précisément du jeune homme. Un sentiment honteux la gagne, bientôt remplacé par quelque chose de plus doux, une timide fierté teintée d’appréhension. L’appréciation sur ses dessins a le don de la réconforter davantage : savoir que son travail est apprécié par d’autres, et surtout pas quelqu’un qu’elle respecte, représente une bouffée d’encouragement pour elle. « J’ai hâte de le rencontrer » elle avoue du bout des lèvres en triturant le papier de sa chocogrenouille, cherchant à mettre de l’ordre dans ses pensées. Dans un froncement de sourcil pensif, elle relève alors les yeux vers lui. « J’espère que tu as raison. Malgré, tout ça… » elle se montre du doigt, puis les toiles pour illustrer son blocage. « J’ai toujours eu ce rêve de pouvoir utiliser mon art avec les créatures, ce serait merveilleux. » peut-être met-elle trop d’espoirs dans cette entrevue avec Rolf, d’autant plus qu’elle est toujours incapable de peindre, mais elle aspire à mieux, Ethel, à un avenir radieux où elle fait ce qu’elle veut, comme elle le veut, et ça n’a pas de prix, parce que ça prouve qu’en dépit de toutes les difficultés rencontrées, elle n’a pas perdu sa capacité à rêver. Son regard glisse sur le reste des étudiants, et un sourire vient éclairer son visage en voyant Terry et Eris créer leurs animaux. Elle croit reconnaître Mischief, le niffleur qu’elles ont brièvement adopté, puis deux chiens qui jouent l’un avec l’autre. Le cœur un peu plus apaisé que quelques minutes plus tôt, elle ose poser quelques questions à Ruben sur ses voyages, véritablement curieuse sur ses récits, mais aussi sur l’existence de diverses autres formes de magie et d’art à travers le monde. Emportée par son récit et ses yeux pétillants, elle l’écoute avec une avidité passionnée, l’aiglonne qui aspire aussi à voyager pour découvrir tout ce qu’elle ne sait pas encore et qui espère grandir à travers le monde en voyant les beautés qu’il cache. « C’est extraordinaire. » elle imagine un millier de couleurs dans sa tête, et dessine un portrait mental de ce que Ruben lui comte, tout en se faisant la réflexion qu’elle a encore plus envie de voyager qu’avant, et qu’elle mettra tout en œuvre pour y parvenir. « Tu dois avoir vu un tas de choses extraordinaires. Comment fais-tu pour avoir envie de rentrer après ? » peut-être que c’est ce qu’elle craint au fond, qu’en partant, elle soit tellement émerveillée par le monde et ses secrets qu’elle ne veuille plus jamais revenir. Et c’est peut-être ce qui est arrivé à Ezra, au fond. Il a payé un prix élevé pour sa liberté et maintenant qu’il y a goûté, comment peut-il avoir envie de revenir près d’elle ? Comme s’il lisait dans ses pensées, Ruben évoque son frère et Ethel doit alors fournir un effort de concentration supplémentaire pour s’assurer qu’il parle bien de son jumeau et que son esprit ne lui joue pas de tours. « Ezra est… en Chine ? » il l’était, du moins. Elle se fige, et sent ses jambes flageoler sous son poids, et doit faire un effort considérable pour ne pas que sa confusion se lise trop aisément sur son visage. « Je. » sa voix est fluette, et elle est forcée de se racler la gorge pour reprendre contenance. « Ça fait des mois que je n’ai pas de nouvelles de lui, je ne savais même pas où il était passé. » elle baisse les yeux vers le dernier morceau de chocogrenouille dans sa main, sans le porter à ses lèvres pour l’instant. « Je ne l’ai pas vu depuis près de 2 ans » elle avoue à regret en songeant à combien son frère a dû changer depuis toutes ces années. « Ça va faire quelques mois qu’il ne répond plus à mes lettres, je. » elle s’interrompt alors qu’elle est soudain gagnée par une profonde angoisse à l’idée qu’il soit arrivé quelque chose à son frère au cours de l’un de ses voyages. « Comment il allait la dernière fois que tu l’as vu ? Est-ce qu'il était bien ? Il avait l'air heureux ?» la gorge serrée par un mélange d’émotion, d’inquiétude et peut-être d’une pointe de colère, elle soupire, et lève son regard vers Ruben. « Il devait être beau avec ses cheveux blonds. » la voix teintée de tristesse, une petit voix à  l’intérieur d’elle lui souffle pourtant qu’ainsi, avec ses cheveux blonds loin de leur couleur brune naturelle, ils n’ont jamais été aussi éloignés l’un de l’autre, et jumeau ou pas, peut-être ne l’aurait-elle-même pas reconnu ainsi.

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« Mais c’est pas de la triche, t’es géniale alors forcément j’crois en toi ! » Sincérité évidente dont fait preuve Terry qui, de toute façon, était bien incapable de mentir même s’il le voulait. Il croyait en Eris, persuadé qu’elle pouvait accomplir tout ce qu’elle voulait sans que rien ne puisse l’arrêter. Son propre chien qu’il tente de réaliser, compliment offert par Ruben qui signifie beaucoup. Après tout, il était un artiste accompli et c’était toujours agréable de voir que ce qu’il faisait pouvait plaire, même s’il ne se dirigeait pas vers une carrière artistique. « Merci ! » Les contours du chien qui se font de plus en plus précis, ce qui lui vaut les applaudissements d’Eris, qu’il accueille en souriant, surtout quand il sent ses bras autour de lui. Le sorcier qui ne dit rien pourtant car la concentration lui pose souvent problème et qu’il ne veut pas perdre celle-ci tant qu’elle est là, préfère plutôt en profiter pour terminer ce qu’il essayait de réaliser. Quand le chien est terminé, il se redresse et acquiesce aux mots de sa petite amie, choisissant plutôt de le faire se parer de multiples couleurs. Le rose, le bleu, le jaune se mêlent en des tâches faisant penser à de l’aquarelle alors qu’il se tourne fièrement vers Eris. « Alors t’en penses quoi ? » Le bouclé était plutôt ravi du résultat, ravi aussi de pouvoir se consacrer à l’art pendant quelques instants, surtout sous cette forme originale. C’était une preuve de plus que la magie pouvait nourrir bien des domaines, l’art en faisant partie, elle permettait d’en étendre les possibilités pour en faire ce que l’on désire. Le chien et le niffleur qui se mettent à se tourner autour, ce qui ne manque pas de faire rire Terry, attendri par l’image qui se dessinait face à eux. « Hey c’était sûr en fait, ils doivent juste sentir à quel point on est proches. » A quel point ils s’aimaient aussi, magie qui provenait d’eux finalement alors il n’était pas étonnant que le résultat soit quelque part influencé par eux. Il les observe faire quelques instants avant de se tourner pour voir les différentes créations – Ethel qu’il voit en discussion avec Ruben et il espère que ça l’aidera, sorcier qui n’était pas parvenu à lui apporter ce dont elle avait eu besoin pour se défaire de son blocage. Peut-être que Ruben, lui, y parviendra, c’est ce qu’il lui souhaite en tout cas. L’anglais qui se tourne vers sa petite amie, un sourire aux lèvres alors qu’une nouvelle idée lui parvient. « Et si on essayait d’en faire un à deux ? » Leurs deux créations qui s’amusent toujours ensemble, Terry glisse sa main dans celle de la blairelle, entrelaçant leurs doigts en un contact devenu habitude, même s’il parvenait toujours autant à faire battre son cœur avec une force qui ne s’amenuisait pas avec le temps qui passait et les moments qu’ils partageaient. « On tente avec un chat, ok ? » Il inspire et tend sa baguette en avant, s’imagine un chat alors que celui-ci prend forme sous ses yeux doucement. Les contours se dessinent de plus en plus nettement, ce qui fait sourire la bouclé tandis qu’il tente un regard vers celle qui possédait son cœur. « Allez, à toi d’ajouter toutes les couleurs que tu veux ! » Et ça lui plaît, de pouvoir créer avec elle, d’avoir ce petit moment de détente avant que tout ne s’enchaîne trop vite pour mener à la fin d’une année bien trop courte à ses yeux.

Il se revoit un peu à sa place, quelques années auparavant, ça ne remontait pas à loin mais il avait alors les mêmes yeux pétillant d'excitation et d'envie en entendant les récits des autres. Ceux qui arrivaient à vivre de leur passion, qui mêlaient leur art aux ambitions aventureuses de leurs cœurs et il sourit Ruben, en réalisant qu'il a réussi. Il était là où il avait désiré être, peut-être plus tôt que prévu ou imaginé, mais il y était et sa vie ne pouvait (presque) pas être meilleure qu'en ce moment. Pourtant la question de l'adolescente le ramène au pourquoi il revenait toujours au Royaume-Uni avec hâte, pourquoi le mal du pays lui revenait souvent et très vite dès lors qu'il partait. « parce que là-bas il n'y a pas les personnes à qui je tiens le plus. » sa famille, son Eleanor, ceux à qui il pensait chaque jour même à l'autre bout du monde. Et un air un peu nostalgique visite son regard tandis que Ruben en profite pour rebondir sur Ezra avec qui ils avaient déjà partagé le même type de conversation, la surprise d'Ethel l'étonne alors parce qu'il avait pensé que les jumeaux étaient au moins en contact vu le nombre de fois où le frère avait mentionné sa sœur au sein de leurs discussions. Il ressent le changement chez elle et ses sourcils se froncent un peu, la voix plus hésitante, il réalise qu'il était malgré lui porteur de nouvelles attendues. Deux ans, c'était beaucoup et Ruben n'imaginait même pas combien ça devait l'être encore plus pour des jumeaux. « Je suis désolé. » trouve t'il comme seuls mots à lui offrir, désolé de réveiller ce qui semble être source de douleur, désolé qu'Ezra n'ait pas été assez présent pour elle alors qu'il aurait sans doute dû. Il ne sait rien de l'histoire des Ponds, des démotivations de son ami car quand ils parlaient ensemble, tout paraissait aller bien. « Il allait bien oui, il me parlait de toi, de votre fratrie avec tant d'engouement que jamais j'aurais pensé que vous étiez dans le silence. » l'émotion d'Ethel l'atteint, il a même envie de la serrer dans ses bras mais se retient. « il l'était, tout ça parce qu'il n'avait pas réussi à manger un criquet grillé. » il eut un petit sourire sans savoir si elle, ça la ferait sourire mais maintenant il espérait que l'aiglonne puisse en voir naître de nouveaux. Il s'en voulait un peu. « Je ne sais pas où il est pour le moment, je l'ai vu il y a trois semaines en Chine et il avait l'air de beaucoup s'y plaire. » il eut un soupir et puis observa les étudiants, souriant face au duo un peu plus loin qui s'y mettaient à deux pour réussir. « j'ai hâte de lui tirer les oreilles la prochaine fois que je le croiserais. » avoue alors Ruben à Ethel en croisant son regard, perdant un peu de son sourire. « tu veux que je lui dise quelque chose en particulier ? » il était prêt à faire le messager Ruben, ne désirant pas croire que son ami rejetait sa famille, sa sœur, sa moitié sans raisons ni éternellement, il voulait les aider, l'un et l'autre, redonner le sourire à Ethel. Qu'elle se sente mieux avec son art, puisse espérer pour son avenir et retrouver son frère.

Ethel ne pensait pas que sa conversation avec Ruben la bouleverserait de cette manière, mais elle est terriblement touchée par ses mots. D’abord par la façon qu’il a de la conseiller et de la guider à travers les zones d’ombres qui entourent son blocage et ses difficultés à peindre, mais aussi sa manière d’entretenir la flamme d’espoir de son avenir. Puis, il y a la mention d’Ezra, et cette fois toutes les barrières d’Ethel s’affaisse et elle montre une vulnérabilité qu’elle aurait pourtant préféré lui dissimuler, l’ancien Poufsouffle qui n’a pas signé pour assister à ses états d’âmes. Il lui manque, Ezra, il lui manque de la même façon que le soleil manquerait aux fleurs s’il n’était plus là pour les faire éclore et elle vit avec son absence depuis des années. Elle s’est auto-persuadée pendant longtemps qu’elle a réussi à avancer sans lui, qu’elle n’a pas besoin de lui dans sa vie mais aujourd’hui plus que jamais elle réalise combien c’est faux et combien elle n’a pas réussi à s’habituer à la vie sans lui. Il lui manque, et elle n’avait pas compris combien c’était vrai et combien son cœur en souffrait avant que Ruben ne s’excuse et ne lui parle de lui. Elle ravale un sanglot quand il affirme qu’il allait bien mais ne peut pas retenir une pointe d’amertume de se loger dans son cœur. Il allait bien, mais où était-il tout le temps où elle, n’allait pas bien ? Il parlait d’eux et de leur fratrie avec engouement mais où était-il quand elle souffrait et avait besoin du soutien et de l’amour de son jumeau ? Il allait bien et pas elle, et elle ne peut pas s’empêcher de lui en vouloir pour ses années de silence et de distance. Elle renifle et baisse le regard vers le sol, véritablement troublée et touchée par cette conversation mais elle parvient toutefois à esquisser un faible sourire à la mention des criquets. « Ça lui ressemble bien. » elle a la gorge nouée par l’émotion, et tourne le regard vers Eris qui semble passer un bon moment avec Terry et s’amuser. Elle aime la savoir heureuse, et la vision d’eux deux parvient à lui donner un peu de baume au cœur, parce que c’est Eris, parce qu’elle l’aime de tout son cœur et qu’elle a toujours été là pour effacer ses larmes quand Ezra ne l’était pas, et c’est à quoi elle se raccroche, à la sorcière et l’amour qu’elle a pour elle alors qu’elle relève enfin les yeux vers Ruben. « Qu’est-ce qu’il y faisait ? » elle demande avec hésitation, curieuse d’en savoir davantage sur la vie de son frère. Elle se demande s’il a continué la photographie, s’il a poursuivi des études, s’il travaille dans une branche spéciale ou si au contraire il enchaîne les boulots pour côtoyer plus de gens différents. Elle est curieuse de le découvrir à travers Ruben mais elle est aussi chamboulée et dévastée à l’idée qu’il ne soit plus dans sa vie et qu’il ne partage pas lui-même ces informations avec elle. « Tu n’y es pas obligé tu sais. » l’aiglonne qui n’a jamais voulu mêler Ruben à leurs histoires de famille et qui a presque honte de s’être laissé aller ainsi face à lui et lorsqu’il propose de se faire messager, elle se rembrunit un peu, parce qu’elle-même n’a pas la réponse à cette question. « Je… » elle se mordille la lèvre, réfléchissant à tout ce qu’elle pourrait lui dire, tout ce qu’elle a besoin et envie de lui dire mais elle est bien vite rattrapée par un constat et elle secoue finalement la tête. « Ne lui dis rien s’il te plaît. Ne lui dis pas que nous avons parlé de lui. » elle secoue à nouveau la tête et exprime une moue triste. « Je ne veux… J’ai peur qu’il disparaisse à nouveau. » elle finit par avouer à voix basse. « S’il apprend que je le recherche, j’ai peur qu’il disparaisse. » elle retient difficilement ses larmes, parce que c’est une perspective qui l’effraie plus qu’elle ne veut l’admettre. « J’ai peur qu’il ne veuille pas que je le retrouve. » et n’est-ce pas une peur légitime, en sachant que deux ans se sont écoulés depuis la dernière fois qu’ils se sont vus ? N’a-t-elle pas tous les droits d’avoir peur de le revoir en sachant que ses dernières lettres remontent à des mois et qu’elles sont restées sans réponse ? Après quelques instants de silence, elle relève le nez vers Ruben et lui adresse un regard lourd de reconnaissance. « Je suis désolée, pour toute cette scène » elle lui a pris bien trop de son temps, entre ses soucis de panne d’inspiration et de famille. « Mais merci, pour tes conseils et le reste, tu n’imagines pas à quel point c’est précieux pour moi. » elle finit de manger la chocogrenouille qu’elle avait déballée et pousse un long soupir pour reprendre le contrôle de ses émotions. « J’espère qu’on aura l’occasion de se revoir, à une exposition peut-être. » le coin de ses lèvres s’étire en un léger sourire, le premier de vraiment sincère depuis quelques minutes alors qu’elle ajoute un « Qui sait, peut-être qu’on aura l’occasion de travailler ensemble un jour. » et par cette réflexion, elle se fait finalement la promesse intérieure d’aller mieux et de retrouver le goût de la peinture, de retrouver son inspiration et ses pinceaux, mais aussi d’avancer et de ne jamais rien lâcher pour atteindre ses objectifs futurs.

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« des photos, il se baladait toujours avec son appareil autour du cou. » et Ruben comprenait combien Ethel avait besoin d'en savoir plus à propos de son frère, à la mesure qu'il en apprenait plus sur le comportement de son jumeau envers elle alors qu'ils étaient censés être les plus proches possibles, il fronce des sourcils à diverses reprises l'ancien poufsouffle et se demande ce qu'a véritablement en tête son ami. Peut-être alors qu'il manque une information importante à Ethel et que cela justifie en partie son comportement, peut-être aussi que leur connaissance commune à qui ils tenaient tous les deux avait tout simplement un comportement peu acceptable et qu'il devait l'admettre ainsi. Cette situation perturbait Ruben pour qui la famille valait plus que tout, même ses propres ambitions et il avait cru voir en Ezra une pensée similaire jusqu'à maintenant, ce moment où il voit Ethel décontenancée et lui prier de ne rien lui dire. Pas même le fait qu'elle ait pu poser des questions sur lui. La mine grave, Ruben met du temps à comprendre pourquoi et le fait au fil de ses mots. Elle avait tellement peur qu'il ne lui échappe plus brutalement encore qu'Ethel ne voulait pas même qu'Ezra sache qu'elle est à sa recherche. Et il ressent de la tristesse pour elle, pour cette situation, n'imaginant que combien cela devait être difficile et insupportable d'être à ce point tue et dans l'ignorance. Il se demande aussi, si l'absence d'Ezra n'est pas l'une des raisons de son blocage. « d'accord.. » Ruben n'a pas le choix, mais il ne laissera sans doute pas une autre occasion passer sans questionner le jumeau lorsqu'il le recroisera. Quand l'aiglonne s'excuse alors, il secoue la tête tout en écoutant ses remerciements. « tu n'as vraiment pas à t'excuser pour quoique ce soit. » certainement pas elle, en tout cas. « ça m'a fait plaisir de pouvoir parler avec toi aujourd'hui. » il lui sourit avec sincérité tandis que le sourire de l'étudiante lui revient enfin. « je n'en doute pas, j'espère même, ça pourrait être très intéressant. » que Rolf la recontacte et qu'ils puissent ensemble veiller sur elle, c'était maintenant l'un de ses vœux tandis qu'il s'était pris d'affection pour Ethel Ponds. A en voir ses regards pour ses deux amis et puis sans doute la conversation l'ayant remué, il comprenait que la sorcière coupait court et l'acceptait. Alors Ruben lui confia une nouvelle chocogrenouille entre les mains tout en les lui entourant avec chaleur. « tu peux m'écrire quand tu veux, si tu en as besoin pour un coup de pouce ou juste parler. je peux parfois être un peu long à répondre selon la distance mais aussi être tout proche. » et il y tenait, à ce qu'elle le contacte si elle le désirait. Pour parler d'art, de son avenir, de la magie, de voyages ou d'Ezra, lui offrir ici une façon de pouvoir s'exprimer et d'arrêter de s'efforcer à rester muette sur les faits en acceptant ce qu'on lui imposait. « j'ai hâte de voir ce que tu vas devenir. » le regard bienveillant et le sourire tout autant, il se permet finalement une accolade amicale avec celle qui aurait pu être son amie dans le passé si ils avaient pris le temps de mieux se connaître, celle qui pourrait le devenir à l'avenir aussi, Ruben l'espérait, parce qu'Ethel Ponds était de ces âmes précieuses dont il aimait s'inspirer et qui méritaient plus, toujours plus.

Un regard tendre pour son petit-ami qui n'était rien d'autre qu'incroyable à ses yeux, elle réalisait, Eris, à quel point elle avait besoin de lui dans sa vie aujourd'hui, qu'elle ne souhaiterait jamais qu'il en sorte. Terry était de ces personnes qu'il suffisait de regarder pour voir les possibles nuages disparaître, en tout cas c'était cet effet qu'il avait sur son coeur à elle. Le chien qu'il avait dessiné en train de jouer dans les airs - elle pouvait presque entendre son aboiement joyeux imaginaire - il y ajouta des couleurs vives, claires, qui reflétait parfaitement la personnalité du Boot et un nouveau sourire étira ses lèvres à cette constatation. « Il est splendide » lui assura t'elle alors avec douceur, ce cours de magie en plein air qu'elle était ravie de partager avec lui finalement parce que c'était le tout premier. Il y avait toujours cette année de différence entre eux et cela n'avait jamais été un problème mais parfois elle se demandait comment il était en classe. Sérieux à ne pas en douter, studieux aussi, et certainement qu'elle prendrait un malin plaisir à le distraire parfois, même contre son gré. Il ressemblait beaucoup plus à Ethel de ce point de vue là, brunette qui posa les yeux sur sa meilleure amie à quelques pas en pleine discussion avec Ruben. Elle le vit, Eris, dans la posture de l'aiglonne que la conversation n'était peut-être pas la plus heureuse qui soit, elle le sentit aussi en se concentrant un peu sur elle avant d'être ramenée à la réalité par Terry et leurs deux animaux en train de s'amuser à deux. Le sorcier lui proposa d'essayer l'activité ensemble et elle se réjouit en hochant la tête, sa main serra celle de son petit-ami en retour. Admiration dans les iris de la Goldstein qui observa le bouclé dessiner les contours d'un chat, elle obtempéra d'un « D'accord, d'accord... » et réfléchit aux couleurs qu'elle souhaitait lui donner. Si elle commença par du gris, du noir pour en faire un chat tigré comme elle les appréciait, Eris décida au dernier moment de changer et garder l'esprit tigré en mélangeant des couleurs plus solaires et insolites, du jaune, du bleu clair, du vert pomme et il n'avait plus rien de l'animal ordinaire. « C'est un chat qui a mangé un bonbon arc-en-ciel ! » s'exclama t'elle dans un petit rire alors que certains regards se tournèrent vers eux mais qu'elle n'y fit pas attention. Ils étaient bien souvent dans leur bulle tous les deux, celle-ci qu'elle n'avait pas envie de voir éclater malgré la force des choses, le cour de la vie aussi. Sa tête posée sur son épaule quelques instants, ce fut Ruben qui leur proposa un concours pour désigner le plus bel animal avec des votes à mains levées et Eris profita de cette occasion pour aller chercher Ethel par la main et revenir vers Terry avec elle. Elle entrelaça leurs doigts et lui offrit un sourire sincère et compatissant, sachant les émotions qui se jouaient en elle à ce moment là tout en ayant conscience que ce n'était pas l'heure de lui demander ce qui la tracassait. « Je ne sais pas qui va gagner mais moi je vote pour le chien de Terry » dit-elle en haussant les épaules, celle-ci frôlant celle de l'aiglon en question avant de passer un bras autour de sa taille pour le maintenir contre elle. Il n'y avait sans doute pas de plus beau tableau à ses yeux, Eris, que celui qui la représentait aux côtés des deux personnes les plus extraordinaires qu'elle connaisse et dans le fond, peu lui importait de gagner ce jeu, elle avait déjà tout ce qu'il lui fallait.