Le soleil se lève tout juste sur le Royaume-Uni, peignant le paysage d’une palette de couleurs chaudes et agréables. Il est encore très tôt, et si Rachael n’a pas de cours à donner, ni aucune autre obligation professionnelle ce qui aurait pu l’encourager à rester au lit et se reposer, elle a pourtant d’autres projets pour la journée. La veille au soir, elle a accepté l’invitation de Remus à une randonnée matinale dans la région sauvage et majestueuse du Connemara, une espace qui promet d’être enrichissante et galvanisante pour chacun d’eux. Levée tôt pour l’occasion afin d’être prêts sur place pour voir le soleil finir de se lever sur la région, elle est animée d’une pointe d’excitation mêlée de nervosité alors qu’elle se prépare. Rachael, si habituée à son armure de confiance, se sent curieusement vulnérable au contact de Remus, et si cette randonnée la pousse en quelque sorte à sortir de sa zone de confort habituelle, elle aime tout de même l’idée de se dépenser d’une manière différente de celle dont elle a l’habitude à Poudlard. Le départ imminent, Rachael ajuste sa chevelure dans le miroir, troquant son brun contre un roux puis détache sa queue de cheval pour une coupe délibérément négligée, soulignant l’effort apparent de rester quand même détendue. Un sac à dos sur les épaules, elle fait un détour par les cuisines pour récupérer un pique-nique qu’elle a demandé aux elfes de préparer la veille, et sa gourde d’eau remplie, elle se dirige naturellement vers le point de rendez-vous convenu avec Remus, à l’extérieur de Poudlard, là où les barrières magiques cessent de fonctionner. Aucun élève à l’horizon pour l’arrêter ou la surprendre en raison de l’heure matinale, et Rachael en est soulagée, l’ex-brigadière qui n’a pas envie de croiser des étudiants au risque de lever les yeux au ciel et de commencer la journée du mauvais pied. Elle s’aventure en dehors du château, prête à s’aventurer dans les sentiers escarpés et les étendues sauvages du Connemara et lorsqu’elle arrive au point de rencontre et repère Remus, elle s’approche lentement de lui. « Bonjour, Remus. Tu es prêt à partir ? » un brin d’impatience dans la voix malgré tout, elle attrape le bras de son collègue et ami et le laisse les faire transplaner jusqu’à leur nouvelle destination dans les contrées Irlandaises. Sitôt que la sensation de crochet disparaît de son ventre, Rachael pose les yeux sur le paysage où le soleil continue lentement de se lever, et ses cheveux se colorent naturellement de la même teinte que le ciel sans qu’elle n’en ait conscience. Incapable de détourner le regard, la sorcière prend une photo mentale du paysage pour s’en rappeler plus tard et ferme les yeux au contact des rayons encore timides du soleil sur sa peau. « C’est différent de ce à quoi je suis habituée. » finit-elle par dire, le regard toujours rivé vers l’horizon. Elle prend une profonde inspiration, même l’air est différent ici, plus pur, plus doux. « Mais c’est rafraîchissant. » une esquisse de sourire aux lèvres, elle se tourne enfin vers son ami pour lui jeter un regard curieux. « Tu viens souvent ici ? » elle recule un peu et voit un sentier à sa droite sur lequel elle s’engage sans un mot, laissant derrière eux le monde magique pour se plonger dans la nature brute du Connemara. « Alors, quel est le programme de la journée ? » peu habituée à ne pas contrôler les choses, elle aspire à en apprendre davantage sur le parcours qu’ils vont effectuer, les rencontres qu’il vont faire, tout ce que Remus a prévu pour cette journée, en somme. Sous ses pas résonne l’écho tranquille des montagnes et le murmure apaisant des rivières environnantes et Rachael s’autorise à détendre ses épaules, déterminée à profiter de cette journée et à laisser – ou du moins tenter – son bagage émotionnel derrière elle pour se concentrer sur l’instant présent.
Il se leva, en proie à une agitation déconcertante et acheva en quelques minutes de faire le sac qu'il avait entamé la veille, pressé de retrouver le départ de la randonnée qu'il avait proposé à Rachael, elle qui n'avait pas d'obligation de retenue aujourd'hui. Sirius lui avait ri au nez quand il lui avait annoncé l'heure de rendez vous et il était quasiment certain qu'il ne serait pas là, au départ. S'assurant qu'il avait tout dans son sac - de l'eau, deux tablettes de chocolat pour lutter contre l'hypoglycémie, une paire de lunettes de soleil et une veste - il se mit en route vers le portail de l'école qu'il aurait à passer pour transplaner en compagnie de son amie. Cela faisait quelques mois qu'il n'avait plus foulé les terres irlandaises et elles lui manquaient, plus que de raison. Autrefois, elles avaient été gardiennes de ses transformations, quand il n'avait plus rien que les clans de loups-garous à rejoindre et l'oubli à invoquer. Aujourd'hui, il n'y avait plus rien de cet ordre là dans sa vie, mais il y revenait régulièrement, en pèlerinage respectueux, pour être sûr de ne rien oublier - ou peut-être par vieille habitude tenace, il en savait pas. Rachael ne mit pas plus de quelques minutes à arriver et elle alla droit au but, comme à son habitude « Entièrement prêt ! Et toi ? » Il se sentait excité comme si c'était la première fois qu'il voyageait, et pour cause, c'était effectivement la première fois qu'il emmenait quelqu'un là-bas, cet endroit très intime et immensément important à ses yeux. Il ne doutait pas, en revanche, qu'elle saurait savourer la beauté des lieux et il espérait qu'elle adorerait la randonnée qu'il lui avait préparé. Tendant le bras à son amie, il transplana en silence, se concentrant sur le tout début de la randonnée et ils s'extirpèrent des ténèbres pour rouvrir les yeux sur Letterfrack, et le début de leur épopée. Souriant sous le regard très brièvement curieux des moutons qu'on y voyait habituellement, il observa avec délectation les réaction de son amie qui découvrait les lieux. « Je venais très souvent ici, après la guerre. Et maintenant encore, je viens régulièrement. » Comme toujours, il avait dit ça avec simplicité, comme si c'était normal d'avoir dû s'exiler, comme si ça avait été simple; il avait une façon désarmante d'évoquer des souvenirs horribles avec douceur, presque à faire croire que ça n'avait pas été si grave. Emboîtant le pas de Rachael, il observa ses cheveux qui avaient changé de couleur, et prit la teinte exacte du ciel au dessus d'eux. L'air était doux mais il savait qu'en haut, le vent soufflait fort, au point que certains jours, il fallait évoluer presque accroupi - il était particulièrement fier de lui, de n'avoir pas oublié sa veste, cette fois. Pointant du doigt le plateau rocheux qui les surplombait, mais était encore bien loin d'eux, il lui sourit « On monte là-haut ! Y'en a pour deux heures environ, mais tu vas voir, ça vaut le coup. » La montée n'était pas difficile, et il aimait ces journées dégagées où chaque regard en arrière serait différent du précédent et, le sourire aux lèvres commença l'ascension de la première colline les séparant de leur but. Il y en aurait une demi-douzaine avant d'attaquer la vraie montée. C'était un délice et il ne parvenait pas à réfréner l'adrénaline qui le poussait en avant. « Et surtout, on parle pas de l'école, ni du ministère; que de l'avenir et des projets. Et de la beauté de cette randonnée, elle est bien choisie, oui, je te remercie ! » Souriant, il ne put s'empêcher de se retourner, déjà, pour regarder autour de lui.
Rachael se laisse envelopper par la magie des lieux, une admiration silencieuse dans ses yeux en scrutant les vallées verdoyantes et les montagnes majestueuses du Connemara. Peu expansive et d’ordinaire peu expressive, elle sait pourtant apprécier la beauté et c’est le cas ici, son cœur battant un peu plus fort dans sa poitrine alors qu’un frisson d’excitation la parcourt à l’idée d’être entourée de tous ces paysages pour la journée. De nature sportive, discrète et souvent solitaire, la présence de Remus lui est bien suffisante pour cette journée de randonnée et malgré la douceur de l’instant, il lui tarde déjà de se mettre en route et de ne plus s’arrêter pour les prochaines heures. Un sourire narquois illumine son visage lorsqu’elle aperçoit les moutons les observer, l’air vaguement curieux, et elle relève alors un sourcil en direction de son ami. « Tu m’as amené dans ton jardin secret, Lupin ? » et l’instant d’après, lorsque le loup lui avoue qu’il venait ici après la guerre, son sourire s’affaisse légèrement en se rendant compte de combien elle a visé juste. Elle pousse un léger soupir, et toise un moment Remus en se rendant compte que l’invitation de Remus à explorer ces contrées avait quelque chose d’intime pour lui, et elle est plus touchée qu’elle ne veut l’admettre à l’idée qu’il lui laisse pénétrer son coin de paradis comme elle n’arrive pas encore à le laisser faire. Si elle décide de ne pas relancer la conversation, consciente que ce n’est sûrement pas le désir de son ami, son regard reste accroché à lui encore quelques instants avant qu’elle ne le détourne pour le poser sur l’horizon. « Je comprends pourquoi tu aimes tant cet endroit. » finit-elle par échapper à voix basse avant de suivre son doigt vers le plateau rocheux qu’il lui montre au loin, l’anticipation colorant quelques mèches de ses cheveux d’un vert impatient. Aujourd’hui, elle avait décidé de n’avoir aucun contrôle sur sa métamorphomagie et de la laisser aller à ses caprices. C’est un exercice difficile pour elle qui déteste perdre le contrôle mais il y a ce sentiment de sécurité qu’elle ressent avec Remus et qui la conforte dans l’idée qu’elle peut se permettre de le faire. Il n’a sûrement pas idée ce que ça représente pour elle, ce laisser aller, et ce n’est finalement pas plus mal. « Je compte sur toi pour me montrer tes endroits préférés le long du chemin. » un regard sérieux pour lui faire comprendre qu’elle ne lui laisse pas le choix, un petit sourire en coin se colle au coin de ses lèvres alors qu’ils se mettent en marche sous un soleil encore frais qui commence lentement son ascension dans le ciel. Elle ferme un instant les yeux, mais les rouvre à l’avertissement de Remus qui lui fait lever les yeux au ciel quoi qu’elle soit surtout amusée. « Et si l’avenir et les projets concernant l’école ou le ministère ? J’aurais bien eu des choses à te dire à ce sujet mais soit, je vais essayer de ne pas en parler. » ce sourire toujours au coin des lèvres, elle prend une profonde inspiration et se retourne tout comme lui pour déjà observer le paysage précédent dont ils s’éloignent. « Ai-je le droit de te demander ce que tu as prévu après notre ascension là-haut ? » Rachael qui finalement espère que leur journée randonnée ne se résumera pas à ces deux heures de marches et qu’ils iront plus loin, qu’ils verront d’autres paysages, d’autres mystères et qu’ils repartiront de cette journée les yeux remplis de merveilles. « Quel sont les plus beaux endroits que tu aies visité en dehors du Connemara ? » elle cherche peut-être l’inspiration, des idées pour de prochains voyages ensemble, parce que cette journée n’est peut-être que le commencement d’un rituel.
Elle ne laissa pas passer l'occasion de se moquer gentiment de lui et il se contenta de sourire, en réponse à sa question. Jardin secret? Peut-être. En tous cas, l'Irlande avait toujours eu une place privilégiée dans son coeur et il était content d'en faire profiter Rachael; en espérant qu'Elle aurait le même pouvoir apaisant sur son amie qu'Elle avait pu avoir sur lui. Et quelques minutes plus tard, alors qu'elle se perdait dans le paysage s'étendant déjà devant eux, il sut qu'il ne s'était pas trompé en lui proposant cette randonnée avec lui. Laissant échapper un petit sifflement, il se mit à rire. « attend toi à ce que je te montre tous les passages alors; ce que je préfère c'est qu'à jeter un coup d'œil autour de toi, tout changera en quelques minutes ! » Le chemin s'était déjà scindé en deux mais connaissant la région, Remus avait emprunté celui tournant vers la gauche et les menant vers la colline la plus haute, qu'ils mettraient une bonne heure et demi à gravir. Les pas s'enchaînaient et déjà, il se sentait plus apaisé, comme si l'exercice le vidait non pas de son énergie, mais simplement des pensées négatives qui obscurcissaient régulièrement son jugement. C'était habituel, lors de ses randonnées, qu'il achève de se retrouver totalement, et même si cela ne durait pas éternellement, il en était ravi. La taquinerie de Rachael semblait ne pas vouloir le quitter et alors, il lui répondit, prenant un air outrageusement peiné « Mince, moi qui espérais recueillir mille confidences, je me suis fait prendre à mon propre jeu. » Mais il n'était pas dupe, il savait l'effet que pouvait avoir la vue qu'ils auraient là-haut et si elle avait réellement des choses à lui confier, il n'avait pas à douter qu'elle le ferait à ce moment-là. « Si nous avons de la chance, quand nous serons en haut, un autre chemin se dessinera ! Mais ne cherche pas, j'en dirai pas plus ! » Il y avait une vieille légende qui entourait cet endroit, et s'il avait déjà vu le phénomène à l'œuvre, il espérait qu'elle n'en avait jamais entendu parler ; la surprise pourrait lui plaire ! Eclatant de rire, il se retourna pour la regarder, ses cheveux ayant encore changé de couleur et il fit mine de réfléchir « Je crois qu'il me faudrait une journée entière pour te répondre mais la chaussée des géants et un endroit remarquable; surtout si tu fais la visite avec un guide moldu. C'est étonnant, ils connaissent l'histoire mais sont persuadés que c'est une légende - c'est à croire qu'ils ne veulent pas voir la magie, vraiment ! Il y a une partie de la Wild Atlantic Way qui se fait à pied pendant plusieurs jours et j'y ai vu des choses étonnantes.. Et puis il ne faut pas oublier Kilkenny dont le château regorge de reliques magiques - la visite y est d'ailleurs autorisés aux sorciers, mais avec un autre guide. » S'il appréciait la beauté des villes d'Irlande, la médiévale Kilkenny ou la colorée Cork, il n'y avait que dans les paysages à perte de vue qu'il se sentait totalement à l'aise. « Et toi alors? Tu as voyagé par le passé? Ou envie de voir des pays plus que d'autres ? » Le chemin commençait à sacrément grimper mais Remus, à distance de la pleine lune, se montrait particulièrement vigoureux, ne rechignant pas à courir sur quelques pas pour passer un endroit plus pentu qu'auparavant, enjambant certains obstacles comme s'ils avaient été de simples marches. « C'est quand même bien plus simple quand j'suis pas à moitié mort de fatigue... » Déjà, le paysage était plus sauvage, comme à les forcer à abandonner derrière eux ce qu'il en était de leur quotidien. Parfaitement livrés à la nature, Remus en tirait une immense satisfaction.. @Rachael Wheeler photos | enaellia.
Rachael Wheeler
veritaserum
parchemins : 252
sablier : 2
- convictions : what doesn't kill me better run
- métiers ou études : professeur de sécurité magique, anciennement membre de la brigade d'élite des tireurs de baguette magique
Rachael continue d’observer le paysage qui s’étend devant eux avec un mélange de curiosité et de réserve. Si elle est admirative et charmée par la beauté des lieux, elle n’a pas pour habitude de se laisser emporter par la nature de cette manière, ce qui la fait rester un peu sur ses gardes mais la présence de Remus lui donne une étrange et inexplicable sensation de sécurité. Elle sourit lorsqu’il promet de lui montrer tous les passages possibles et elle garde dans un coin de sa tête ses réflexions en se promettant d’être attentive à la nature changeante autour d’elle. « Je ne doute pas que tu seras un guide à la hauteur, Remus. » elle a confiance en son ami pour la transporter et lui faire découvrir tout un tas de choses auxquelles elle ne songe même pas, alors elle le suit sans hésiter sur ce chemin menant aux collines dans un silence confortable qu’elle ne cherche pas à briser. Elle prend de longues et profondes inspirations, se sent peu à peu libérée du poids de ses responsabilités et obligations habituelles et elle se laisse porter par l’effervescence de l’instant présent, savourant chaque pas dans cette nature sauvage et préservée. Force est de reconnaître que même celle qui est toujours sur ses gardes et ne relâche que rarement la pression arrive à s’apaiser un peu au fil de sa marche, laissant derrière chaque pas un peu de ce qu’elle paraît être au reste du monde pour qu’il ne reste plus qu’elle. Au gré des minutes, elle ne cherche même plus à contrôler sa métamorphomagie et elle la laisse aller, ce qui est un exercice difficile pour celle qui ne laisse jamais ses émotions déborder ou se découvrir à autrui. Toutefois, la légèreté de l’atmosphère ne tarde pas à se transformer en curiosité au mystère évoqué par Remus qui lui fait relever un sourcil intéressé vers lui. « Là tu m’intrigues. Je n’insiste pas pour l’instant mais sache que je serais incroyablement déçue si je n’arrive pas à voir cet autre chemin. » elle brûlerait presque d’impatience si elle n’était pas autant sur la réserve mais elle est incroyablement curieuse et n’arrive pas à cacher ça à Remus qui n’aura aucun mal à le saisir par la façon dont ses cheveux se colorent momentanément d’un jaune électrique. Sur le chemin qui les mènent jusqu’à la colline, Rachael se laisse porter par le vent et apprécie chaque détail qu’elle voit autour d’elle, des étendues vertes à perte de vue jusqu’aux chemins lointains en passant par les animaux, les fleurs, les arbres et toute cette nature si vivifiante et tout ça la pousse à questionner son ami sur ses autres voyages, la métamorphomage qui écoute alors sa réponse avec une curiosité loin d’être feinte. Ses récits la captivent, et elle en écoute chaque mot avec attention. « C’est fascinant. Ça semble avoir été des expériences magiques. » dans tous les sens du terme, Rachael qui n’a aucun mal à imaginer les paysages grandioses, les rencontres insolites et les découvertes fascinantes au cours de ses voyages. « Tu n’es jamais sorti du Royaume-Uni ? Visité d’autres pays ? » elle demande avec curiosité, ayant remarqué que tout ce qu’il lui compte se trouve sur le continent, entre l’Irlande, le Pays-de-Galles. « J’ai eu l’occasion de voyager un peu, quelques pays d’Europe et d’Asie, mais jamais vraiment eu le temps ou l’envie de m’attarder. » elle n’a jamais été de ce genre-là, toujours trop occupée pour profiter pleinement de la vie. « Mais qui sait, peut-être que cette balade me donnera envie de découvrir davantage le monde. » lâche-t-elle finalement dans un sourire alors qu’ils poursuivent leur ascension. Rachael, emportée par l’énergie de Remus, admire sa vigueur et sa détermination alors que sa réflexion lui tire une moue compatissante. « Tu as l’air dans ton élément ici. C’est impressionnant de te voir ainsi. Tu as l’air différent. » plus apaisé et plus libre peut-être, et l’adulte apprécie de découvrir cette nouvelle facette de son ami. Le paysage devient plus sauvage, ils ne croisent pas âme qui vive et Rachael se sent revigorée par cette immersion totale dans la nature. Elle se laisse porter par le rythme de la marche, s’imprégnant de chaque sensation, de chaque moment partagé avec son compagnon d’aventure et ne s’arrête que lorsque le chemin redevient brièvement plat pour sortir deux gourdes de son sac, dont une qu’elle tend à Remus. « Ça fait du bien. De sortir du château, de marcher, de prendre l’air. » elle aime sa nouvelle vie de professeur, mais la vie à Poudlard peut parfois être étouffante bien qu’elle n’y enseigne tout juste qu’à mi-temps, et il est bon de se retrouver avec elle-même. Ils continuent leur ascension et sont bientôt récompensés par un spectacle à couper le souffle. La vue s'ouvre sur un paysage d'une beauté désarmante. Des vallées verdoyantes s'étendent à perte de vue, parsemées de ruisseaux scintillants et de forêts luxuriantes. Au loin, les sommets des montagnes se perdent dans les nuages, conférant à l'ensemble un aspect majestueux et intemporel. Rachael en est émerveillée et prend quelques instants pour contempler le paysage, imprégnant chaque détail dans sa mémoire. Ses yeux et ses cheveux ondulent de couleurs pour témoigner de ce qu’elle ressent, et elle se tourne alors vers Remus. « C’est incroyable. Je n’aurais jamais imaginé que le Pays de Galle puisse être aussi magnifique. » ils ne sont même pas encore arrivés en haut de la colline, et Rachael devine qu’elle n’est pas au bout de ses surprises, mais elle a particulièrement hâte de voir ce que lui réserve d’autre cette journée atypique et si agréable en compagnie de cet ami si cher.
Il était sincèrement satisfait de voir qu'elle parvenait à lâcher prise, un peu, avec lui et qu'elle cessait de faire semblant. Ce qu'elle offrait à voir au reste du monde était déjà quelqu'un de formidable mais il l'appréciait plus quand elle était foncièrement elle-même, et la diversité d'apparence offerte par sa métamorphomagie à ce moment-là était le reflet de son lâcher prise. Il s'était déjà posé la question des avantages que cela pouvait apporter, de pouvoir modifier son apparence quotidiennement, mais il imaginait mal la dépense d'énergie que cela devait être de maintenir cet état en permanence. Mais à l'adolescence, cela devait être agréable de pouvoir se débarrasser de certains embêtements physiques. Il se demanda ce qu'il advenait des métamorphomages mordus par des loups-garous - pouvaient ils modifier leur apparence durant les transformations ? Le sentier montait doucement et il se retrouva rapidement à devoir moduler sa respiration pour affronter l'effort. « Je n'ai visité que les pays du Royaume-Uni ; l'Irlande est chère à mon coeur, mais l'Ecosse l'est presque autant, et j'apprécie beaucoup certains endroits du Pays de Galles ! Le reste du monde m'est inconnu par contre. Et toi, tu as voyagé? » La réponse lui tira un sourire qu'il lui adressa « L'Asie, quelle chance. J'adorerais y aller : peut-être que je le proposerais à Sirius, histoire de le sortir de Londres, un peu.. » Les cailloux crissèrent sous ses chaussures, et pourtant, il n'en fut pas déstabilisé; ils continuèrent d'avancer sereinement, profitant pleinement de la lande qui s'étendait devant eux, de celle qui était déjà passée et du chemin sinueux qui s'enfonçait entre un arbre et un buisson, les attrapant plus encore en avant dans cette promenade sportive. Il releva la fin de sa phrase, cependant, faisant mine d'être touché par la remarque. « Comment différent ? Différent bien ou différent pas bien ? » Il n'avait jamais été le plus amusant de la bande, il ne savait pas faire de blagues et il était parfois bien maladroit, mais il était détendu là, alors, il se tentait sur des chemins qu'il n'avait pas l'habitude d'arpenter. Tournoyant presque sur eux-mêmes, le chemin serpenta un instant avant d'entamer la grande montée, celle qui les conduirait tout en haut du plateau, vers la vue merveilleuse et le saut magique, pour qui était de leur monde. Si les conditions étaient réunies, ils pourraient emprunter le chemin formé par un vieux sorcier et il était sûr que l'aventure plairait à Rachael. « Il faudrait les amener par ici, les petits de Poudlard; je suis persuadée que même Parkinson ne trouverait rien à y redire. » Il rigola un moment, alors qu'il entamait de grimper quelques marches formées par la nature dans la terre de l'Irlande et il partagea l'enthousiasme de son amie. « Nous sommes d'accord. Tu comprendras aisément que je vienne ici dès que je peux ! » Inspirant à pleins poumons, il lui montra le plateau qui s'élevait au dessus d'eux « Encore une petite heure, je pense ! » Le vent commençait à souffler et il sourit, satisfait ; s'il soufflait suffisamment, ils pourraient emprunter le chemin magique du retour. L'arrivée en haut serait la plus difficile, parfois, il devait marcher à quatre pattes, pour pouvoir progresser sans danger, mais il se sentait rongé par l'impatience. « Alors, quoi de prévu cet été ? »
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