« T’es sûr qu’Eris ne se doute de rien hein ? » Ethel se tourne vers Terry et lui offre un regard inquiet, l’aiglonne souhaitant que toute cette virée reste la plus secrète et surprise possible. « Je lui ai dit que je passais la journée avec ma sœur, c’est quoi ton excuse à toi ? » elle esquisse un sourire, se sentant tout de même un peu coupable de mentir à sa meilleure ainsi, même si c’était pour son bien au final. « J’espère juste qu’elle trouvera de quoi s’occuper sans ses deux personnes préférées » une œillade taquine offerte au petit ami de sa meilleure amie, elle lui fait signe de la main et ensemble, après s’être équipés et être passés aux cuisines, ils sortent du château en direction de la forêt interdite. Les manches retroussées, Ethel sort une carte de sa poche, ainsi que le croquis d’un petit animal qu’elle a subtilisé à Eris. « Bon, alors j’ai fait des recherches à la bibliothèque, j’ai cherché des articles aussi, oh, et j’en ai parlé à Hagrid qui a confirmé ce qu’on pensait ! » elle a fait des recherches approfondies, Ethel, bien plus tournée  vers cette surprise ces derniers jours que sur ses révisions à l’approche imminente des ASPICs et elle ne regrette pas le moins du monde. Depuis l’agression d’Eris qui l’a mise terriblement en colère, Ethel cherche des solutions pour remonter le moral de sa meilleure amie et celle-ci s’est finalement imposée par l’amour que porte la blairelle aux créatures magiques. Après une épreuve comme celle que vient de vivre de la Goldstein, Ethel s’est dit que faire la rencontre de l’un de ses animaux préférés – qui s’avère aussi plutôt rare à trouver – serait un bon moyen de lui faire retrouver le sourire, le but n’étant pas de la capturer pour la faire adopter de force, mais simplement offrir à Eris un doux moment avec. Alors elle s’est mise en tête de trouver toutes les informations possibles sur les veaudelunes qui ont été aperçus dans la forêt interdite, déterminée à en trouver dans l’espoir que ça puisse apporter un peu de réconfort et de douceur à sa meilleure amie. La simple pensée de celle-ci lui arrache une pointe de douleur au cœur, et fait remonter une colère qu’elle a pourtant essayer de noyer sous une tonne d’affection. Elle les déteste, Ethel, tous ceux qui ont osé lui faire du mal, et elle a eu envie de se venger. Eris est de ces personnes qui ont le cœur pur et l’aiglonne a beau remuer le problème dans sa tête, elle n’arrive pas à comprendre comment on puisse vouloir lui faire du mal à elle, qui est toujours si douce, si prévenante et si incroyable avec tout le monde, y compris ceux qui ne le mérite pas. Elle est en colère, Ethel, alors depuis l’incident, elle use de ses pouvoirs de préfète pour suivre à la trace ceux qui lui ont fait ça, et elle n’hésite pas à les punir à sa manière et à sa toute petit échelle, quand bien même cela ne sera jamais suffisant pour réparer le tord qu’ils lui ont fait. Perdue dans ses pensées, elle secoue la tête et tourne le regard vers Terry alors qu’ils passent la frontière de la forêt interdite et commencent à s’y enfoncer. « J’espère que ça lui fera plaisir. » elle lâche finalement d’un ton légèrement empreint de tristesse, parce que la brune n’aspire qu’à voir sa meilleure amie heureuse et à l’aider comme elle l’a fait tant de fois en retour. « Bon, je crois qu’il faut qu’on s’enfonce de ce côté-là, on ne devrait pas rencontrer trop de créatures hostiles normalement. » une part d’elle espère quand même se retrouver nez-à-nez avec quelques animaux fantastiques, mais elle n’est pas là pour ça, et a son objectif bien ancré dans un coin de sa tête. « On devra traverser des buissons de ronces et longer un petit fleuve, mais si tout se passe bien on finira par atterrir dans une petite clairière où il a été aperçu il y a pas très longtemps. » elle explique calmement, mais avec une certaine excitation dans la voix. Elle a quand même un peu hâte, Ethel, de partir à l’aventure, de faire des rencontres sur son chemin, et tout ça en compagnie du petit ami de sa meilleure parce qu’une chose est claire : ils veulent tous les deux son bien et son bonheur et ça, ça n’a pas de prix.

« Non t’inquiètes, j’lui ai dit que je devais absolument finaliser mon dossier pour Oxford. » Eris qui n’avait pas insisté parce qu’elle tenait à ce que tout soit en ordre pour lui, elle qui était sa première supportrice dans tous les domaines. Elle avait été heureuse pour lui quand il avait eu le parchemin stipulant qu’il était accepté au sein du cursus de médicomagie et même si le futur restait flou concernant le fonctionnement de leur relation l’année prochaine, elle n’avait fait que l’encourager à poursuivre ses rêves tout en étant présente à ses côtés. Alors forcément que Terry voulait faire ça pour elle, même si cela signifiait lui mentir alors qu’il détestait ça. « J’crois qu’elle est avec son cousin mais bon c’est sûr qu’on va lui manquer et qu'elle s'amusera pas autant qu'avec nous ! » dit-il, un regard complice échangé avec la brune. Ethel dont il s’était rapproché ces derniers mois grâce au lien qui les unissait à Eris mais aussi parce qu’ils avaient appris à se connaître davantage. Le bouclé ne pouvait qu’apprécier la douceur d’Ethel mais également les discussions qu’ils avaient pu avoir au sujet de l’art et pas que. Il adorait aussi la façon dont elle prenait soin de ses proches, d’Eris tout particulièrement. Il savait que sa petite amie ne pouvait avoir meilleure amie, conscient qu’elles veilleraient toujours l’une sur l’autre. « J’en étais sûr ! » s’exclame-t-il, ravi que leurs recherches aient porté leurs fruits. Ils avaient du être discrets pour ne pas éveiller les soupçons de la blairelle, profitant de leur salle commune pour échanger au sujet de la surprise qu’ils voulaient préparer à la brune. Les théories avaient été nombreuses, triées en fonction des recherches qu’ils avaient tous les deux effectuer. Tout les avait mené à ce moment alors qu’ils se dirigent ensemble vers la forêt interdite supposée abriter les veaudelunes qu’ils désiraient montrer à Eris. « J’suis sûr qu’elle va adorer, j’ai trop hâte de voir sa réaction ! » Il ne doutait pas un instant qu’elle appréciera la surprise réalisée par les deux serdaigles. Ils voulaient tous les deux lui remonter le moral après ce qui était arrivé – Terry qui se surprenait parfois à encore ressentir des vagues de colère quand il repensait à l’état dans lequel il avait trouvé la sorcière, la détresse évidente dans son regard et dans les tremblements de son corps. S’il ne comprenait toujours pas comment on pouvait oser s’en prendre à une sorcière aussi adorable qu’elle, il s’était efforcé d’être présent, de la faire sourire et rire pour qu’elle n’oublie ce qu’elle venait d’endurer. Son regard suit la direction indiquée par Ethel, le bouclé qui acquiesce tout en la suivant. Il a sa baguette à la main, prêt à l’utiliser pour dégager le chemin s’ils venaient à rencontrer des obstacles éventuels, ce qui arrivera certainement. La forêt interdite regorgeait de créatures qu’il avait hâte de croiser mais il était également conscient qu’il y avait de fortes chances pour qu’ils ne tombent sur des obstacles bien moins agréables. « Et toi, ça va mieux ? Avec la peinture, j’veux dire. » demande-t-il alors qu’ils s’enfoncent dans la forêt. S’ils étaient là pour Eris, l’anglais voyait aussi en cette sortir l’opportunité de discuter avec Ethel, d’échanger avec elle tout en profitant de cet après-midi avec elle. « Faudrait qu’on se fasse une journée au musée avec Eris, on en avait parlé et j’suis sûr que ça aussi elle aimerait ! » A vrai dire, il n’y avait sans doute pas grand-chose que la sorcière n’aimerait pas, elle qui était si facile à contenter au final. Ils arrivent devant les buissons de ronces évoquées par la sorcière un peu plus tôt, le huitième année observe alors les alentours afin de chercher un autre passage, sans succès. En s’approchant un peu, il prête un peu plus attention aux détails qu’il remarque. « Ethel, j’crois.. J’crois que c’est une sorte de filet du diable. » La plante qui était cachée par l’épais feuillage des arbres qui conférait une certaine obscurité dans la forêt, assez en tout cas pour que la plante ne bouge pas en dépit des maigres rayons de soleil qui passaient malgré tout. Se souvenant aisément des cours à ce sujet, le sorcier lance un sortilège de flammes bleues qu’il guide vers les branches qui s’écartent aussitôt, leur permettant d’emprunter le passage libéré alors. Il s’assure qu’Ethel soit bien passée avant qu’ils ne continuent à avancer, à la recherche du fleuve qu’ils devaient désormais suivre. « On savait que ça allait pas être facile de toute façon. » Mais ça en valait la peine, pour Eris. « Tu penses faire une huitième année toi ? Eris m’a dit qu’elle en avait pas vraiment envie. » Ce qu’Ethel devait sans doute déjà savoir à vrai dire, mais il était véritablement curieux concernant la décision qu’avait pris la brune vis-à-vis de l’année suivante, avec cette huitième année qu’il avait adoré même s’il savait que ce n’était pas pour tout le monde.

Ethel est soulagée qu’ils aient réussi à occuper Eris pendant quelques heures et bien sûr elle culpabilise un peu de lui mentir, mais elle se réconforte par l’idée que c’est pour elle qu’elle le fait et qu’il n’y a aucune mauvaise intention derrière ces mensonges. Elle ne cherche rien d’autre qu’à lui faire plaisir et lui redonner le sourire, et c’est pour ça qu’elle a fait toutes ces recherches dans son coin, pour ça aussi qu’elle s’est régulièrement réunie avec Terry le soir dans leur salle commune. Le désir partagé de faire sourire la plus douce des sorcières qui mérite tout le bonheur du monde et même plus encore, ils n’ont eu aucun mal à s’entendre pour ce petit projet secret, d’autant plus qu’Ethel apprend de plus en plus à apprécier le sorcier. Ça a été facile, mais aussi d’une évidence limpide quand ils ont décidé de lui préparer cette surprise et ils n’ont jamais eu aucun désaccord, tous les deux s’accordant sur la meilleure manière de faire plaisir à Eris. « J’ai hâte aussi » avoue-t-elle du bout des lèvres. Hâte de revoir son sourire, de voir sa réaction, de la voir se réjouir pour quelque chose de concret. Elle a hâte de lui faire plaisir, Ethel, et au-delà de ce qu’ils préparent à deux, elle pense aussi à un million d’autres idées pour faire sourire sa meilleure amie, parce que s’il y a une sorcière au monde qui mérite d’être heureuse et qui ne mérite pas la méchanceté humaine, c’est bien Eris dont la pureté d’âme n’est plus à prouver. Elle a un goût amer dans la bouche en pensant à ce qu’elle a subi, et sa main se resserre instinctivement autour de sa baguette avant qu’elle ne prenne une petite inspiration pour se calmer, son attention finalement détournée par le chemin qu’ils empruntent avec Terry. Alors qu’ils s’enfoncent dans la forêt, la voix du sorcier lui parvient et elle pousse alors un soupir, un pli pensif se formant entre ses sourcils. « Ça va, ça vient. Ça dépend des jours, en fait. Il y a des jours où je suis incapable de faire quoi que ce soit, et d’autres où j’arrive à peindre un peu. » elle prend un air plus ou moins nonchalant, mais la vérité c’est que ça lui manque, et qu’elle commence à s’impatienter. Elle a envie de peindre comme avant, Ethel, comme si rien ne s’était passé et elle en demande peut-être beaucoup, mais elle a l’impression de ne pas être totalement elle-même en attendant. « J’adorerais faire cette journée au musée avec vous. » avoua-t-elle avec un sourire plus sincère, et même un brin rêveur. « On pourrait faire ça cet été. Pique-niquer dans un parc pas loin, et finir par une virée sur la Tamise. » elle imagine le tableau, et son cœur s’en réjouit d’avance alors que l’idée de commencer l’été ainsi lui semble plutôt agréable. Elle a l’esprit rêveur et est perdue dans ses pensées lorsque Terry attire son attention sur le buisson de ronces qui ne semble pas en être vraiment un et elle reporte alors son attention sur la situation, fronçant les sourcils en remarquant en effet les caractéristiques d’un filet du diable. « Ca veut dire qu’on s’est quand même bien enfoncés dans la forêt. » remarque-t-elle tandis que le sorcier les débarrasse de la plante, leur permettant de se frayer un chemin au-delà de celle-ci. Elle hoche la tête à sa réflexion, une petite esquisse de sourire aux lèvres. « Tu t’en es plutôt bien sorti je trouve, c’est encore assez facile jusque là. » elle espère ne pas porter la poisse par ses mots et revient se placer à ses côtés, scrutant les horizons et tendant l’oreille pour repérer le petit fleuve qu’ils sont censés longer. Terry attire son attention sur la huitième année et elle pose son regard sur lui, petit sourire nostalgique à la mention d’Eris et de cette année supplémentaire qu’elle ne souhaite pas vraiment faire. « Je sais oui, elle va terriblement me manquer si elle part. » une pensée un peu égoïste pour une aiglonne qui ne souhaite pourtant que son bonheur et qui sait pertinemment qu’elle resteront proches même s’ils venaient à être séparées l’une de l’autre. Plus qu’une simple amie, Eris est sa personne et un univers sans elle n’est pas un univers dans lequel elle souhaite évoluer. « Moi je vais sûrement la faire oui. Les cursus Artistiques et de Zoologique m’attirent, et je ne me vois pas quitter Poudlard maintenant, je ne suis pas sûre d’être prête. » elle avoue du bout des lèvres, reconnaissant à voix haute qu’elle n’est pas tout à fait prête pour le monde adulte. « Je suis sûre que tu seras pris à Oxford, ils pourront pas rater la chance d'avoir un sorcier aussi génial dans leurs rangs. » elle vient se rapprocher de lui pour lui donner un petit coup d’épaule complice. Ils continuent leur marche lorsqu’Ethel aperçoit soudain un mouvement et elle pose sa main sur l’avant-bras de Terry, lui montrant du doigt un buisson mouvant à quelques mètres de là. Prudemment et pas de loup, elle se rapproche, tenant toujours fermement sa baguette dans sa main au cas où et finalement, elle aperçoit un petit animal inoffensif, une vision qui lui arrache un petit sourire attendrit. « C’est un moke ! » petit lézard vert argenté qui ne représente aucun danger, elle l’observe changer de couleur et rétrécir à leur approche. « Ils ont la capacité de changer de taille s’ils se sentent en danger. Peut-être qu’on lui fait peur.. » instinctivement, elle se recule alors d’un pas, peu désireuse d’effrayer le petit animal par sa seule présence. Elle reprend son chemin, et croit entendre le bruissement de l’eau au loin. « On a de la chance d’être tombés sur un Moke et pas autre chose. J’ai entendu parler des gobelins buveurs de sang et des chaporouges, et je n’imagine pas une seconde tomber sur eux. Mais je crois qu’ils ne sont pas de ce côté de la forêt. » pensive, elle réfléchit à voix haute alors qu’enfin, le fleuve se dessine devant eux. « Ah ! On est sur la bonne route tu vois. » elle sautille sur place et se baisse pour passer la main dans l’eau, la douce fraîcheur de celle-ci lui arrachant un soupir d’aise. « Je suis sûre que plein d’animaux viennent boire ici, elle a l’air bonne et pure. » et elle ne peut pas s’empêcher de penser qu’en d’autres circonstances, elle pourrait revenir ici - avec eris - et se camoufler pour voir les allées et venues des différentes créatures peuplant la forêt. Elles pourraient peut-être même avoir des surprises, qui sait ? Seulement son objectif aujourd’hui est tout autre, et elle se relève alors pour continuer son chemin le long du cours d’eau. Ils ne sont qu’à la moitié du chemin, mais ils avancent bien, et plus ils se rapprochent de leur objectif, plus Ethel est exaltée. « Tu sais déjà ce que tu vas faire cet été ? » elle se demande s’il a des projets, des voyages à faire et si elle sait au moins qu’il sera une grande partie du temps avec Eris, elle est véritablement curieuse à son propos, parce que s’il est son compagnon d’aventure du jour, il est aussi un ami auquel elle s’attache.

« C’est déjà bon signe si t’arrives à peindre certains jours. » dit Terry avec un sourire encourageant. C’était ainsi qu’il percevait les choses en tout cas, persuadé que c’était ainsi qu’elle pourra peu à peu retrouver son inspiration. Ils en avaient déjà discuté ensemble et si le bouclé n’avait pas vraiment réussi à lui apporter de solution réelle et immédiate, il espérait que leurs échanges avaient au moins eu le mérite de l’aider un peu à y voir plus clair. Un sourire étire ses lèvres quand Ethel semble d’accord et même enthousiaste pour participer à cette journée avec Eris et lui, volonté de l’aider à se reconnecter à l’art d’une façon mais également de passer du temps avec la sorcière. Elle était importante pour Eris alors elle l’était pour lui, surtout que plus il la connaissait, plus il appréciait la brune. Leur trajet qui est entravé par ce buisson particulier qu’ils doivent repousser, ce que Terry parvient à faire avec un sortilège de flamme bleue. « J’espère qu’il y aura pas d’autres obstacles même si ça m’étonnerait. » Ils étaient dans la forêt interdite, après tout, alors il n’y avait rien d’étonnant à ce qu’ils ne doivent ruser ou envoyer quelques sorts pour se frayer un chemin, seulement le bouclé espérait que cela reste plutôt inoffensif. Son regard s’attarde sur Ethel alors qu’ils recherchent le fleuve, sorcier qui n’avait pas pu s’empêcher de l’interroger sur cet avenir qui s’approchait rapidement. S’il comprenait la décision de sa petite amie d’arrêter à la septième année, il comprenait également que sa meilleure amie soit triste de la voir partir, même si c’était à priori ce qu’il y avait de mieux pour elle. « J’t’imagines bien dans ces cursus !» En tout cas, elle y serait à sa place, il n’en doutait pas un instant. Il sourit Terry, surtout quand il pense à Oxford et aux résultats qui n’allaient pas tarder à tomber. « J’espère. On verra bientôt j’pense. » Il savait que les réponses allaient commencer à arriver dans les prochaines semaines et même s’il était un éternel optimiste, il ne pouvait s’empêcher de stresser un peu à l’idée de ne pas être accepté. Il ignorait ce qu’il ferait alors, lui qui avait en tête la médicomagie depuis de longs mois maintenant et qui ne parvenait plus à s’imaginer emprunter une autre voie. Au contact de la main d’Ethel sur son bras, il se fige et suit son regard jusqu’au buisson bougeant pas très loin d’eux. Sa baguette en main, il suit la septième année jusqu’au buisson, prêt à l’aider si la situation l’exigeait. A la posture d’Ethel, il comprend que la créature rencontrée est inoffensive, jusqu’à ce qu’il ne puisse enfin la voir en même temps qu’elle ne la lui présente. « Il est beaucoup trop adorable. » observe-t-il avec un sourire. Il suit toutefois le réflexe d’Ethel et s’écarte à son tour, ne désirant surtout pas perturber la pauvre créature qui n’avait rien demandé à quiconque. Terry grimace en imaginant les créatures sur lesquelles ils auraient pu tomber, qu’importe à quel point ils aient pu être prudent. « On va rester de ce côté de la forêt alors, j’ai pas vraiment envie qu’on finisse à l’infirmerie. » Surtout que ça risquait d’inquiéter Eris et que ce n’était pas du tout ce qu’ils voulaient tous les deux. Son regard se relève vers le fleuve qu’ils ont enfin trouvé, ravi d’avoir atteint cette étape qui les rapprochait de leur objectif véritable. « Arrête, ça donne presque envie de s’y baigner ! » dit-il en riant, même si pour le coup, le cours d’eau n’était pas très profond et que la baignade risquerait vite de tourner court. Leur route qu’ils reprennent ensemble tandis que Terry est plongé dans ses pensées, qu’il s’imagine déjà l’air ravi de sa petite amie qui effacera encore le désarroi qu’il avait lu sur son visage quand il l’avait trouvé juste après son agression par ces brutes détestables. Ethel qui l’arrache à ces pensées pour le ramener vers cet été qui se profilait et dont le sorcier avait déjà hâte de profiter. « J’vais essayer de voyager un peu avec Eris, quand on était aux États-Unis on en a parlé et j’pense travailler aussi quelques semaines pour mettre un peu d’argent de côté. » Si son père faisait de son mieux pour l’aider il voulait pouvoir subvenir à ses besoins, du moins pouvoir se payer lui même ses loisirs et certaines factures qui découleront de sa colocation avec Anthony et Michael. « Et toi alors, t’as prévu quelque chose ? » Il était sur le point d’ajouter qu’il aimerait bien qu’ils se voient quand un bruit sourd leur parvient. Fronçant les sourcils, Terry ne s’arrête pas pour autant mais ils avancent silencieusement avec Ethel. La sorcière avec qui il échange un regard qui lui permet de comprendre qu’ils sont sur la même longueur d’ondes – quelque chose d’étrange se produisait et il leur fallait faire preuve de discrétion. Ce n’était pas un trait de caractère dont disposait l’anglais mais il fait de son mieux, veillant à ne pas faire de bruit alors qu’il s’approche d’une clairière dégagée. Il entend des plaintes aiguës, son regard qui se pose sur un pauvre veaudelune terrorisé qui semblait vouloir s’échapper avant d’être rattrapé brutalement par un sorcier. Se cachant derrière un arbre avec Ethel, il sent son cœur se briser face à la scène qui se déroulait face à eux – des créatures étaient attrapées et jetées dans des sacs, sans doute pour tenter de les revendre plus tard. « Des braconniers. » murmure-t-il à l’adresse de la sorcière, même si elle avait sans doute déjà compris. Ses doigts se resserrent sur sa baguette, son coeur qui bat à tout rompre alors qu’il s’agace face à cette injustice. Surtout, il ne supporte pas de voir des sorciers s’en prendre à des créatures sans défense aussi brutalement. « On peut pas rester sans rien faire. J’te force à rien Ethel mais j’peux pas juste.. faire comme si j’avais rien vu. » dit-il, suffisamment bas pour qu’elle seule ne l’entende. Il baisse les yeux vers elle. « On peut tenter d’attendre, tu peux demander de l’aide au château pendant que j’surveille pour être sûr qu’il s’échappe pas. » propose-t-il même si, au fond, ils savent tous les deux que c’était trop risqué, qu’il y avait trop de chance pour qu’ils ne s’échappent finalement.