Il a passé une journée merdique, faite de frustration et d’agacement, de pensées qui tournent en boucle sous son crâne et lorsqu’il sort de son stage et regagne Poudlard, Leo est d’une humeur maussade. Il aime pas son stage, il déteste ses journées, il s’ennuie et il désespère un peu que ça se finisse, l’aigle qui a juste hâte d’en finir avec tout ça et de mettre la boutique d’apothicaire derrière lui. C’est pas ce qu’il voulait faire, il aurait voulu évoluer auprès d’un journaliste mais après le scandale de son père, il n’a trouvé personne pour le prendre sous son aile et a dû se résoudre à prendre le premier stage qui s’offrait à lui : dans la vieille boutique poussiéreuse d’un vieux sorcier offrant de vieux produits dont personne ne semblait vouloir puisque les clients se faisaient rares. Quand il rentre à Poudlard après cette (longue) journée, il a juste envie de passer voir Ophelia, l’enlacer, et rentrer dans son dortoir prendre une douche brûlante avant de s’écrouler dans son lit. Seulement sa jumelle n’est pas encore de retour de son propre stage, Leo qui est d’ailleurs l’un des premiers à rentrer – seul avantage de son travail dans cette boutique et il s’apprête à regagner la tour des aigles quand un mouvement au détour d’un couloir attire son attention. Il s’arrête net, et découvre un groupe d'élèves entourant un autre, ricanant comme des abrutis avant de se disperser et s’enfuir. Sourcils froncés, Leo a un mouvement d’approche vers l’étudiant restant qui a la tête baissée mais lorsque celui-ci relève son visage vers lui et qu’il reconnaît Levi, il s’approche suffisamment de lui pour voir sa lèvre fendue, et son oeil noircir mais il n’a pas le temps de faire un pas de plus vers le poufsouffle que celui-ci s’éloigne sans un regard de plus vers lui. Un pli soucieux entre les sourcils, il en perd son objectif principal de vue et s’éloigne en direction de la grande salle, sans pouvoir s’empêcher de ressasser en boucle ce qu’il vient de voir.

Il est perdu dans ses pensées, se repasse en boucle le film de la vision de Levi dans sa tête sans arriver à mettre le doigt sur ce qui le gêne véritablement dans cette scène. Il imagine logiquement que le garçon a dû se battre, et ça ne le surprend pas tant que ça, lui-même est souvent à l'infirmerie ou à la recherche de soins après ses nombreuses bagarres, la dernière en date datant d'avril quand il a défendu Bea contre des idiots. Des élans de colère le traversent a cette pensée avant qu'il ne repense à Levi, toutefois incapable de se débarrasser d’une drôle d'impression le concernant. C'est quelques instants plus tard, au détour d’un couloir qu'il comprend d’où lui vient cette impression, quand il intercepte la conversation entre deux idiots et qu'il entend le nom de Levi au détour de cet échange qu'il n’entend pas entièrement mais dont il arrive à extraire quelques informations « [...] on aurait dû lui faire plus de mal [...] cette tapette [...] on va les chopper lui et son mec [...] ça leur apprendra [...] c’est contre nature. » il sent monter la rage, Leo, une rage dévorante qui lui démange les poings et le fait serrer la mâchoire, une rage qui le fait trembler et qui le crispe sans même qu'il ne s’en rende compte. Il s'apprête à foncer dans le tas pour leur faire ravaler leurs mots mais ils croisent le chemin de McGonagall a cet instant précis, et Leo n’a pas d'autre choix qu’abandonner et repartir avec une colère bouillante qui est nourrie par son inaction, et les mots des idiots qui tournent en boucle dans sa tête. Il rumine pendant un moment et peut pas s’empêcher de penser à Anthony. Il a l’impression qu’il a pas pensé à lui depuis des semaines, des mois peut-être et ça l’étouffe soudain. Parce qu’il peut pas s’empêcher de penser que ça aurait pu être lui, eux, si l’aigle avait assumé et s’il avait continué de l’aimer. Il peut pas s’empêcher de lui en vouloir de ne pas avoir eu le courage que son propre cousin semble avoir. Il peut pas s’empêcher de regretter aussi un peu son absence et de se sentir coupable de ramener ça à lui alors que ça le concerne pas. Alors il rumine, encore, et lorsqu’au détour d’un couloir il tombe sur un garçon en particulier, il a un éclair de lucidité et lui court après pour le rattraper alors qu’il décide quand même de s’en mêler et d’en faire une affaire personnelle. « Grimshaw ! » plus question de rester silencieux et en retrait maintenant qu’il est proche du poufsouffle qu’il dévisage un moment avant de lâcher un « We need to talk » sur un ton sérieux qui ne laisse pas place à la discussion. « It’s about your boyfriend. » il ajoute pour attiser sa curiosité, et espère qu’il écoutera ce qu’il a à dire. Les événements de la saint-valentin en mémoire, il grimace brièvement mais prend l’épaule de Connor pour l’entraîner un peu plus loin dans le couloir, loin des oreilles indiscrètes. « Écoute, j’sais pas comment dire ça alors je vais être très cash. » il serre la mâchoire, vagues de colère qui continuent de le traverser alors qu’il regarde autour de lui et passe une main sur son visage. « Ton mec, Levi, il s’est fait agresser j’crois. » il a un peu l’impression de se voir en Connor, et le fait que Levi soit plus ou moins de la famille Goldstein ne l’aide pas à repousser l’ancien aigle de son esprit, ça ne fait que nourrir son amertume à l’idée qu’il n’a jamais eu, et n’aura jamais ce que les deux poufsouffle ont ensemble. « Je l’ai croisé tout à l’heure en rentrant de mon stage, il était avec des mecs et on aurait dit qu’il s’était battu mais bon ça arrive à tout le monde ça. » pas vraiment, ce n’est pas censé être le cas, seulement c’est son cas à lui. « J’ai entendu des mecs parler de ça. Ils… » il hésite, soupire, grince des dents tant sa mâchoire est serrée par la colère. « Ils ont capté que vous êtes ensemble et ils ont pas aimé, c’est des putains d’homophobes. » le mot qu’il crache avec colère alors qu’il sent Connor commencer à s’énerver à ses côtés, et Leo anticipe en posant une main sur son avant-bras pour le retenir. « Quoi que tu fasses, j’en suis. » et il n’y a pas de place à la négociation dans sa réflexion, seulement l’assurance qu’il ne restera pas sans rien faire, parce qu’il en est physiquement incapable, et que son coeur ne se rappelle que trop bien d’une chevelure de jais et d’une paire d’yeux hazel pour ignorer ce que cette agression représente pour les personnes comme lui, comme eux.

tw: violence, homophobie.
Il a passé la journée dans une humeur étrange, entre ses pensées relativement concentrées et sauvées par son stage où tout se passait bien à ce drôle de pressentiment étrange qui ne l'avait pas quitté depuis l'après-midi. Connor ne savait pas très bien pourquoi son ventre ressentait une légère torsion et il n'avait fait que penser à ce que Rachael lui avait dit un jour sur le fait de faire confiance en son instinct. Il aurait bien voulu le poufsouffle, seulement il ne savait absolument pas de quoi il pouvait bien s'agir. Sa journée au ministère s'était plutôt bien passée et avait été des plus instructives, il en avait ainsi conclu que ce n'était pas ça. Alors il se pressa de rejoindre Poudlard tout en croquant dans une pomme jaune volée dans le sac d'une étudiante, réussissant presque à calmer la tension interne qui l'animait jusqu'au moment où il entendit le bruit de pas lui courant après et bientôt, son nom interpellé. « Burgess ? » un sourcil se fronce, l'autre se soulève d'interrogation. Ils ne s'étaient que brièvement adressé la parole depuis les événements de la Saint-Valentin et ça n'avait été que pour évoquer le match à venir de leur promotion, donc pas de quoi effacer le souvenir de son poing rencontrant sa joue. Le poufsouffle y repense alors forcément lorsque Leo mentionne son petit-ami et cette fois, un pli soucieux se forme réellement au dessus de ses yeux. Son ventre continue de se tordre dans tous les sens, il sait au fond qu'il s'agit de ce pressentiment ressenti toute la journée et il déteste déjà ce fait. Connor est complètement figé face à l'aiglon à qui il ancre son regard en attendant qu'il ne lui en dise plus, caché au sein de la poche de son pantalon, son poing se resserre. Les premiers mots d'explication qui lui vinrent suffisent à ce que son sang ne fasse qu'un tour. « Quoi ? » il est premièrement choqué tandis que sans le réaliser il s'est approché d'un pas hâtif d'en savoir plus. Leo lui explique alors ce qu'il a vu, ce qu'il a entendu, il lui nomme la haine que le couple avait déjà senti à plusieurs reprises et dont ils avaient toujours été épargnés. Une sourde colère naît alors en Connor, elle se loge en plein milieu de son torse et se propage, atteint son cœur, glisse dans une tension électrique le long de ses membres jusqu'à embrasser ses poings. Si il était doué du don du feu, ces derniers se seraient aussitôt enflammés. Ses cheveux se sont noircis, de même que ses prunelles passées du chocolat au gris, puis au noir profond. Ses pensées s'enchevêtrent d'inquiétude, de compassion, de colère profonde et de pensées destructrices, sentiments qui tournent en une boucle infernale tandis que Leo lui assurait sa fidélité. Il entend ses mots, bien que pas aussi forts que le sentiment d'être assourdi par les battement frénétiques d'un cœur en colère tapant jusqu'à ses tempes et tandis que que sa gorge est serrée, Connor parvient à formuler un mot. « Qui ? » il aurait pu partir en direction de sa salle commune, de leur dortoir, de Levi mais comme bien souvent par le passé, Connor se laissait submerger par sa colère et la rage intérieure qui hurlait en lui son désir de vengeance et de punition. On avait porté atteinte à son petit-ami, à l'amour de sa vie, à celui qui en ce monde méritait le moins toute agression possible et c'est sans doute pour cela que Connor prend un élan considérable lorsque son coude s'arque avant que son poing ne s'abatte violement contre la joue du premier sorcier que Leo lui désigne d'un mouvement de tête lorsqu'ils les retrouvent. Il a balancé son sac à dos sur le côté du couloir, ne se soucie même pas de frapper la mâchoire du premier en public tandis que l'autre se croit malin de ricaner et de le chercher plus. « ben alors, t'as appelé un autre trouduc pour venir t'aider ou lui aussi tu te le tapes comme une bête tous les soirs ? » Connor frémit de colère tandis qu'il maintient brutalement l'autre sorcier au sol d'une main sur son son épaule, son poing venant s'abattre violemment contre son visage. « quand j'aurais fini avec toi j'irai m'assurer que ton ami n'ait même plus de dents pour lui enlever son sourire de crevard. » il les ressent les coups en retour du serdaigle qu'il maintient au sol et ne peut s'empêcher d'imaginer Levi douloureux par les mêmes mains qui le frappent en ce moment même. Sombre idée qui le traverse, Connor qui se reçoit des coups dans les côtes et en perd le souffle mais ne recule pas car alors ses mains forcent l'une de celles du serdaigle à s'aplatir au sol face contre la dalle froide. Il n'hésite pas, même si il aurait sans doute dû, mais Connor la lui écrase brutalement avec son pied afin d'en briser les jointures et se satisfaire de son cri hurlé. Personne n'avait le droit de s'en prendre à Levi.

tw : violence, homophobie

Ça le regarde pas toute cette histoire, mais quelque part il peut pas s’empêcher de s’en mêler quand même parce que ça lui rappelle son histoire avec Anthony, ça lui rappelle ce qu’il est, cette attirance pour les hommes qu’il n’a jamais cherché à cacher contrairement à son ex petit-ami mais qui ne lui a heureusement jamais apporté aucun soucis. Ça le touche d’autant plus que Levi est le cousin de ce garçon qu’il a aimé si fort, au point de s’en brûler les ailes et de s’en faire mal au cœur. Il réalise que ça aurait pu être lui et eux si Anthony était resté et n’avait pas fui. Ils auraient pu vivre leur amour au grand jour et en subir les conséquences – ce qu’il n’aurait évidemment jamais souhaité – mais l’ancien aigle ne leur avait laissé aucune chance, et Leo en gardait un goût amer en bouche. Alors, quitte à se mêler de toute cette affaire, il écoute son instinct et parle de ce qu’il a vu à Connor, peu importe qu’ils ne soient pas amis et que leur seule interaction se résume à une altercation à la Saint-Valentin. Au fil de ses explications, il découvre son choc, sa colère, sa haine et il se reconnaît brièvement en lui, par ces flammes qui brûlent si souvent en lui et qu’il n’arrive pas à contrôler. Il le voit perdre pieds, se figer puis se tendre, et sa colère réveille instinctivement la sienne face à cette douloureuse injustice. Dans un froncement de sourcils aussi inquiet que curieux, il voit ses cheveux et ses yeux noircir et sans être expert de la métamorphomagie, il n’a aucun mal à comprendre que ce n’est pas seulement la colère qui l’anime, mais une haine pure et dévastatrice, une rage qui a un commencement mais pas de fin. Et Leo, il devine aussi aisément à son regard qu’il a envie sinon besoin de vengeance, et c’est pourquoi il lui assure rapidement sa fidélité et son appui, conscient que le laisser seul à sa haine n’est pas sûrement la bonne idée, parce que dans cet état, Connor n’est plus capable de rationalité et Leo est bien placé pour savoir que c’est terriblement dangereux. Dans le chaos de ses émotions, le Poufsouffle formule un mot, et Leo le guide jusqu’aux sorciers qui ont attaqué Levi, désir de vengeance et de justice qui brûle aussi en lui avec une force sûrement bien tempérée comparé à Connor. Evidemment que celui-ci s’élance le premier vers les agresseurs, et Leo ressent une espèce de satisfaction malsaine quand il voit son poing s’écraser sur la mâchoire du premier. Et s’il sourit devant ce spectacle, son sourire s’affaisse et son expression change dès lors que le second a le culot de proférer une nouvelle insulte. L’aigle serre la mâchoire, complètement trigger par l’emploi des mots et ça ne fait que lui rappeler sa récente altercation avec Asher et il se rapproche dangereusement de lui. « Répète un peu pour voir ? » ses poings se serrent, et un rictus se dessine sur vos visages. « C’est fou de chercher la merde comme ça, vous apprenez jamais de vos erreurs les abrutis dans ton genre. » mais l’autre gars ne semble pas impressionné, et le pousse. « Quoi, tu crois que j’ai peur de tapettes dans votre genre ? » il rigole comme s’il était fier de sa blague et Leo s’apprête à se jeter sur lui mais tous les regards se tournent vers Connor lorsqu’il écrase la main d’un des sorciers. Un crac sonore se laisse entendre, et Leo ne ressent aucune pitié pour lui mais ça semble énerver le second qui se jette sur le Poufsouffle pour protéger son ami et le défendre, mais Leo ne lui en laisse pas l’occasion et réagit au quart de tour en sautant sur lui le premier et en le plaquant au sol alors que cette fois, il n'a plus aucune retenue lui non plus et frappe le sorcier au visage jusqu’au sang. Il se débat bien sûr, et Leo reçoit quelques coups dans l’estomac et les côtes, un autre dans le nez et sur la pommette qui lui arrache une plainte douloureuse mais il le maintient au sol et se débat avec lui un long moment alors que celui-ci continue de les insulter sans même se soucier de sa propre vie. Ça enrage Leo, et il voit bien que Connor est dans un état pire encore que le sien, mais il n’est pas capable de le résonner, bien trop perdu dans les méandres de sa propre colère teintée de souffrance. Tout est confus et empreint de violence, et il ne sait pas vraiment comment, mais il se retrouve bientôt allongé sur le dos, le sorcier à la main cassée le maintenant sous son emprise. Seulement Leo a de la ressource, et il se sert de la blessure infligée par Connor pour renverser la tendance et emprisonner à son tour le garçon, pressant sa mâchoire contre ses mains avant de finir susurrer quelques mots que peu ne pourront entendre. « Ecoute moi petite merde, si je te revois refaire ça, c’est ton autre main qui prendra tellement cher que tu pourras plus t’en servir c’est compris ? » peut-être qu’il a lui trop encaissé ces derniers temps, qu’il s’est battu trop souvent. Peut-être aussi que c’est l’influence de Connor, mais toujours est-il qu’il n’a plus aucune retenue pour les gens de son espèce, et il le prouve en lançant son poing dans contre sa mâchoire dans un geste violent, après quoi il retourne son regard vers Connor en se demandant si enfin, ils ont compris la leçon.

tw: violence.
Il fulmine Connor, comme vraiment peu de fois ça a pu lui arriver dans sa vie. Si le garçon était habitué à se battre depuis ces dernières années, côtoyant les classes de colle à bien des reprises pour tous ses accès de colère, la plupart redirigées vers des petites merdes – comme il les appelle – sang-pur ou idiots comme ceux à qui il s'en prenait aujourd'hui, il n'avait jamais eu à se battre contre ce genre d'abrutis là menés par leur haine et leur homophobie. Et c'était une chose différente de se battre pour Levi et lui faire justice plutôt qu'attaquer en son propre nom et pour sa colère. L'intention était différente, la rancœur qui lui rongeait l'âme le poussait à ne pas retenir ses coups et c'est lorsqu'il entend le craquement des doigts de celui à qui il les écrase qu'alors une voix lui souffle dans son esprit qu'il va peut-être trop loin. Essoufflé, il a toujours le pied enfoncé sur les phalanges du sorcier en relevant son regard vers Leo, l'accrochant au sien, prêt à lui demander silencieusement ce qu'il en pensait. Seulement l'ami de celui qu'il tenait au sol se jette sur lui mais l'aiglon l'intercepte à temps pour que Connor ne reçoive pas ses coups. Il le voit se battre avec lui sans retenir ses poings et ça réveille quelque chose en le poufsouffle. Une reconnaissance envers lui qui s'impose et se scelle, l'envie de plus, ce feu qui le consumait de la mauvaise façon et qui reprend en l'enflammant tandis que l'étudiant qu'il maintenait au sol en profite pour le frapper à nouveau. Tout n'est que violence et oubli de la réalité, les coups pleuvent en deux contre deux qui se mélange dans une chorégraphie destructrice. Son visage qui était jusqu'ici épargné se reçoit un coup au niveau de l'arcade et il ressent le liquide couler le long de sa joue, redoublant alors d'efforts sous le regard de quelques élèves ayant commencé à se réunir auprès d'eux. Il savait pertinemment ce que cela voulait dire Connor pour avoir été dans cette situation plus d'une fois. Un élève finirait par alerter un préfet, si l'un d'eux ne passait pas par ce couloir avant, qui irait lui-même prévenir un membre du corps professoral ou, si il avait vraiment beaucoup de volonté et pas peur de se prendre un coup perdu, tenterait de les séparer. Il ne sait pas depuis combien de minutes il se bat Connor mais sa colère reste intacte, elle le restera d'ailleurs un long moment à cause de l'injustice vécue par celui qu'il aimait plus que tout. En attachant son attention sur son partenaire, Connor le voit frapper violemment la mâchoire de celui avec qui il se battait et un sourire, le tout premier et le seul, éclaire ses lippes dans un esprit de vengeance qui lui plaît. Seulement il pense à Leo et aux dernières confrontations qu'il a lui-même eu, à combien il est soulagé qu'il l'ait rejoint alors qu'il aurait pu éviter tout cette violence. Leo s'était dévoué alors qu'il ne le lui avait pas demandé et gagnait son respect et quelque part, sa loyauté. Connor qui alors se relève et pose sa main sur son épaule. « Va t'en, ils vont pas tarder à arriver, on sait tous les deux que tu vas te faire défoncer si ils te voient. » il a mal aux jointures et un peu au niveau des côtes, sa manche se relève pour effacer d'un mouvement le sang sur sa joue tandis que sa main l'aide à se relever, venant se raffermir un peu plus loin sur son avant-bras une fois qu'il est debout. « Vraiment je déconne pas, casse-toi avant qu'ils n'arrivent. » Le métamorphomage qui possédait toujours ses couleurs plus assombries capture son regard. A ses prunelles alors, le noir redevient d'un marron plus adouci en se connectant à lui, Connor est alors des plus vrai, revenu à lui-même avant d'acquiescer d'un sentiment entendu entre eux. « Merci. » et ça aurait pu lui arracher la bouche dans d'autres circonstances mais c'était important qu'il le lui dise. Connor qui le relâche alors et le voit partir d'un côté du couloir en quittant le rassemblement qui commençait à y avoir, qui se retourne vers l'un des deux abrutis se relevant pour venir l'attaquer et qu'il arrêtait dans un coup de pied dans le ventre sans le moindre remord.