tw: douleur, transformation lg.
« tu pars bientôt, non ? » elle avait fait tous les efforts possibles pour ne pas que sa voix ne craque au moment de lui demander ce que pourtant Maya savait déjà. Réalité qui était venue la frapper peu de temps avant la pleine lune tandis que la session des examens était passée, qu'elle avait réussi ses aspics – du moins elle en avait fortement l'impression – et puis que soudain, l'idée qu'Alec faisait sans doute partie de ceux quittant le château à la fin d'année était réelle. Mais il ne pouvait pas déjà partir, non ? La laisser alors qu'il venait à peine d'entrer dans sa vie et de lui offrir de nouvelles couleurs pour l'idéaliser à nouveau, pleines lunes moins violentes à ses côtés, solitude qui s'effaçait peu à peu pour laisser place à l'espoir et l'envie de plus, enfin. Maya se sentait changée depuis son arrivée et avait peur de perdre son ancre, elle avait aussi peur de le retenir si fort qu'il en deviendrait malheureux. Alec avait besoin d'avancer dans la vie, peut-être serait-il plus épanoui loin de Poudlard et loin d'elle, alors comme tout le reste, Maya devrait s'y faire et accuser le coup, rétablir la place vide à ses côtés qu'elle ne pensait pas un jour aussi bien remplie. Alors l'étudiante ne dit rien durant tout le trajet jusqu'à la cabane hurlante et principalement parce qu'il y a une boule bien trop douloureuse au niveau de sa poitrine et qui lui bloque l'œsophage. Elle comprenait douloureusement qu'elle vivait là sa dernière nuit de louve auprès d'Alec et au fond, même si son égoïsme la poussait à vouloir ardemment qu'il reste à ses côtés sans jamais la quitter, Maya savait qu'elle devait s'apprêter à le laisser partir. Son cœur ressent un chagrin qu'elle ne pensait pas capable d'être aussi fort pour quelqu'un qu'elle ne connaissait que depuis quelques mois finalement et ce, au fil de rencontres qui s'étaient d'abord faites rares puis un peu plus régulières. La sorcière repense à leur complicité, à combien elle se sentait bien auprès de lui, elle s'enfonce dans un mutisme évident parce qu'elle ne sait plus quoi dire et qu'elle a déjà l'impression qu'il n'est plus là. Pourtant, lorsqu'ils ne sont plus que deux et que la douleur s'empare progressivement de tout son corps, que les rayons de la lune percent à travers les planches en bois clouées devant la seule fenêtre de la pièce, elle sait qu'il est là, elle le sent. Ses doigts tremblent mais se raccrochent à son avant bras. « A-Alec. » mais ses paupières se ferment sous la souffrance qui la fait gémir avec vulnérabilité, le regard humide sous l'émotion qui se tord en elle à la même hauteur que son corps ne va pas tarder à le faire. Il y a ce moment où un épais nuage passe devant l'astre punitif, où la pièce s'assombrit considérablement parce que le temps de quelques secondes à peine, on leur offre un répit inespéré. Le moment avant qu'ils ne quittent leur état humain, avant qu'ils ne se dérobent à la réalité pour laisser place aux loups, les derniers instant précédant leur toute dernière transformation ensemble. A ce moment précis, ils sont toujours l'ancre de l'autre et rien n'a changé, ils se regardent avec une telle intensité parce qu'ils comprennent tous les deux sans avoir à le formuler qu'on leur offre ces longues secondes d'apaisement, rien qu'à deux. Maya inspire, oublie la douleur qui a vibré dans tous son corps et qui continue de le faire en écho lointain, ses phalanges se resserrent doucement à son bras et son autre main se voit guidée de l'épaule de l'homme lui faisant face jusqu'à sa joue. Elle s'approche de lui, ressent son souffle chaud courir sur sa peau. Maya aimerait le remercier pour tous ces derniers mois, pour tout ce qu'il a réveillé en elle, ce qu'il est pour elle aujourd'hui, pour qui il est tout simplement. Mais les mots ne franchissent pas ses lèvres, seul son souffle erratique ne s'exprime alors que son regard s'ancre au sien, à la profondeur de ces chocolats tournées vers elle et qui la font frissonner. Son pouce caresse tendrement sa joue, ils n'ont plus beaucoup de ce temps de grâce qui leur est accordé, aussi bien maintenant qu'en ce lieu, elle le sait. Alors Maya fait ce qu'elle juge bon de faire, ce pour quoi son cœur, son âme et son esprit s'accordent en se redressant sur la pointe de ses pieds pour venir effleurer ses lèvres des siennes, le goût de l'interdit, de l'inaccessible qui l'était déjà et le deviendrait d'autant plus dès leur réveil. Elle les caresse pour les connaître et leur faire connaître les siennes, tout comme elle appréciait le souvenir tactile de sa main enveloppant ses phalanges ou de ses bras l'enlaçant. La louve retient son souffle, son cœur tambourine au sein de ses pensées, elle se demande ce qu'elle fait là et à la fois, le sait très bien. Lèvres qu'elle finit par capturer des siennes et d'embrasser d'abord avec une douceur infinie, longuement, jusqu'à épuiser le dernier soupçon d'air qu'elle possédait encore avant que le baiser ne se réitère et prolonge pour un autre plus passionné. Il ne dure que quelques secondes mais c'est assez pour changer quelque chose en la louve, pour provoquer en elle l'envie de recommencer encore et encore et même lorsqu'il sera parti. Elle l'embrassait pourtant pour lui dire aurevoir, pour lui dire merci, elle l'embrassait pour se connecter avec son ancre et lui demander de rester mais le rendre aussi libre de s'en aller loin d'elle. Maya finit par se séparer de lui parce qu'elle ressent les rayons de la lune revenir caresser sa peau et éveiller à nouveau la douleur et leurs regards se croisent, ils sont remplis d'une toute nouvelle intensité mais elle ne s'excusera pas, elle avait aimé l'embrasser et l'aurait fait dans n'importe quelle réalité où elle en aurait eu l'opportunité avant que leurs chemins ne se séparent.

tw: douleur, transformation lg.
« Oui » avait-il répondu sobrement à la question de Maya, le cœur soudain lourd à l’idée de devoir bientôt partir de Poudlard. Il a été paumé pendant des mois, ailleurs et dispersé, traumatisé et bouleversé. Il a vécu des trucs moches puis en a vécu d’autres, les événements traumatiques se sont enchaînés les uns après les autres et ne lui ont laissé presque aucun répit. Il a passé quelques mois totalement merdiques depuis janvier au point qu’il a dû réapprendre à respirer et à vivre autrement, en essayant de concilier l’ancien Alec et le nouveau. Et il n’est pas guéri, et il en est même encore loin. Il vit encore des moments difficiles et doit encore apprendre à vivre avec ce qu’il est, ce qu’il n’est plus, ce qu’il a et ce qu’il n’a plus et ce n’est pas évident tous les jours, le lion aujourd’hui loup qui a parfois tendance à se perdre et à étouffer dans son propre corps, mais il apprend à revire jour après jour, un pas devant l’autre, grâce au soutien inébranlable d’Alicia, de ses frères et sœurs, de Seamus aussi, de Max et Caïn à leur manière, de Mina malgré leur rupture, puis de Maya. Maya qui a su apaiser ses pires angoisses, Maya qui est devenue son ancre sans même qu’il ne puisse en décider autrement et sans même qu’il le voit venir, Maya qui est devenue si importante pour lui en si peu de temps que ça le déstabilise parfois quand il y pense, Maya sans qui il n’imagine plus ses pleines lunes, Maya qui l’a laissé s’accrocher si fort à elle sans rien demander en retour, Maya qui est devenue sa meute et sans qui il n’imagine plus sa vie. S’il a tenu le coup ces derniers mois et s’il commence à apprendre à tolérer le loup en lui à défaut de l’accepter c’est en partie grâce à elle et Alec, il a peur de quitter Poudlard, parce que ça veut dire la quitter elle aussi et si ce soir est leur dernière pleine lune ensemble, il a plus de mal que d’habitude à être léger et à faire la conversation pour meubler les silences pesants entre eux. Lorsque la lune est à son sommet et que leurs os commencent à craquer et à les faire souffrir, Alec réalise encore plus fort que c’est peut-être leur dernière pleine lune ensemble. Il n’arrive pas à penser à l’après, il n’arrive qu’à penser au présent et au fait qu’il n’a pas envie de lui dire au revoir, pas après tous ces mois à s’attacher à elle d’une manière qu’il n’aurait pas cru possible. Il a l’intime conviction que son âme s’est liée à la sienne, de cette façon indescriptible qu’il ne saurait expliquer si on le lui demandait et il est effrayé à l’idée de continuer son chemin sans elle, mais dès l’instant où son regard croise le sien, il sait qu’elle est là, et son cœur s’apaise presque instinctivement. La mâchoire contractée par la douleur, il sent ses doigts se refermer autour de son avant-bras et il lève douloureusement son bras pour poser la main sur la sienne alors que ses yeux se ferment à son tour pour ne pas voir la souffrance dans ses yeux. Une décharge électrique le traverse aussi, la douleur qui lui arrache un gémissement plaintif alors qu’il s’approche un peu plus fort à son ancre pour puiser dans sa force et lui donner de la sienne en même temps. Seulement l’impensable se produit quand un moment de répit leur est offert, un nuage qui passe devant la lune et leur accorde quelques secondes de liberté durant lesquelles ils peuvent respirer et oublier momentanément la douleur, même si elle ne tardera pas à revenir les torturer. Une seconde, c’est ce qu’il faut à Alec pour que ses yeux s’habituent à la nouvelle pénombre. Il lui en faut une autre pour réaliser qu’il a droit d’échapper un peu à sa réalité, juste le temps d’un instant. La seconde d’après, il ancre et verrouille son regard à celui de Maya et n’est plus capable de s’en détourner. Il n’y a soudain plus qu’elle et lui, et rien qui ne puisse les perturber. Ni le vent qui souffle, ni le froid qui s’infiltre, rien si ce n’est eux qui se regardent et se lient davantage par la simple force de leurs regards. Les stigmates de la douleur sont toujours là et il sait qu’il n’a pas beaucoup de temps avant qu’elle ne revienne et le fasse tomber, alors il profite du temps qu’il lui reste pour resserrer sa main autour de la sienne et lorsqu’elle vient déposer sa main sur sa joue, il s’appuie instinctivement contre celle-ci pour profiter de sa caresse et la maintenir le plus longtemps possible. Il sent son cœur tambouriner dans sa poitrine parce qu’il se sent soudain à la fois fort et vulnérable, important et tout petit. Elle est là tout prêt, au point qu’il peut sentir son souffle contre sa peau et il en perd brièvement le sien, Alec, complètement hypnotisé par son regard. Un frisson le parcourt, et il ouvre la bouche pour dire quelque chose, parce qu'il y a un milliard de choses qu'il a besoin de lui dire, mais aucun son n’en sort. Il a besoin de la remercier, de lui dire qu'elle lui a sauvé la vie et que la sienne est plus belle depuis qu’elle en fait partie, il a besoin qu’elle sache combien il la trouve merveilleuse et combien il est heureux qu’elle soit elle, et qu’elle soit là. Il a besoin de dire un tas de choses parce qu'il a peur de ne plus le pouvoir bientôt, mais les mots restent bloqués, alors il essaie de transmettre tout ça dans la force du regard qu'il pose sur elle. Ses yeux laissent passer un millier d'émotions et il espère qu’elle saura les lire à défaut qu'il puisse lui les expliquer, mais lorsque son pouce caresse sa joue, il ferme les paupières et s'appuie un peu plus contre sa main. Quand il rouvre les yeux, Maya est plus proche que jamais, si proche que son cœur loupe un battement, puis un second lorsqu’elle se rapproche de lui. Il en rate quelques-uns encore lorsqu'elle se met sur la pointe des pieds pour se rapprocher de lui et il a l’impression qu’il cesse totalement de fonctionner lorsqu'elle caresse ses lèvres des siennes avec une douceur qui contraste avec l'état imminent auquel ils vont retourner. Elle l’embrasse, et sa main vient naturellement se glisser dans le creux de ses reins pour la rapprocher de lui. Il l’embrasse à son tour, y répond avec une passion teintée de douceur, le prolonge jusqu’à ce que son souffle et le sien se confondent et ne fassent plus qu’un et qu’il s’épuise contre ses lèvres. Il l’embrasse comme si sa vie en dépendait, approfondit le baiser pour lui dire merci, pour lui dire « tu comptes pour moi », pour se connecter plus intimement encore à son ancre comme il a peur de ne plus jamais pouvoir le faire. Elle l’embrasse avec la même passion, et ses mains se referment autour de son corps pour la maintenir contre lui encore un peu, juste quelques secondes supplémentaires. Il lui semble que ces baisers durent une éternité, mais à la fois si peu de temps; suffisamment longtemps pour qu’il prenne goût à ce geste et ressente l’envie de recommencer, mais pas assez longtemps pour arriver à refouler la sensation de froid qui l’étreint quand ils se séparent. Il frôle son nez du sien, effleure ses lèvres des siennes une dernière fois dans un baiser bref, doux alors que sa main vient rejoindre sa joue pour la caresser et il garde son front collé au sien encore quelques instants encore avant que leurs regards se croisent. Il n’y lit aucun regret, tout comme elle n’en lira pas dans le sien parce qu’il a aimé l’embrasser. Il y a quelques semaines encore, il n’aurait jamais songé à cette éventualité mais elle lui paraissait aujourd’hui naturelle, comme si sa place était là, contre elle, leurs lèvres scellées. Il se perd dans son regard, en perd à nouveau le souffle mais d’un façon différente alors que la lune vient finalement gâcher le moment en illuminant à nouveau la pièce. La douleur revient par vagues violentes, et Alec s’éloigne de Maya alors qu’elle le fait vaciller, puis tomber. Tout s’accélère soudain, ses os craquent, ses jambes deviennent pattes, ses ongles griffes et ses dents canines et si les larmes lui montent aux yeux tant la douleur le submerge, sa main cherche celle de Maya et il entremêle leurs doigts. « Together. » sa voix n’est qu’un murmure douloureux, entrecoupé par la souffrance infinie qu’il ressent à cet instant précis. Il a envie de fermer les yeux, de laisser le loup prendre le dessus, mais il résiste aussi longtemps que possible et pas un seul instant il ne détourne le regard de Maya. Il reste attaché à son ancre, perdu dans les affres de sa souffrance mais accroché à son phare grâce auquel il arrive à survivre un peu mieux. Le processus est long, douloureux, et il a même l’impression qu’il l’est plus que les autres fois, parce que c’est synonyme de dernière fois, et c’est une souffrance supplémentaire pour Alec qui n’envisage pas de lui dire au revoir. Il rampe sur le sol pour se rapprocher d’elle, alors que ses mains deviennent à son tour des pattes et que son visage se métamorphose pour laisser place à un museau, de grands yeux jaunes et une truffe, mais pas un seul moment il ne détourne son regard. Elle là, lui aussi, ils sont humains puis deviennent loups, mais ils restent ancrés l’un à l’autre du début à la fin et lorsqu’Alec se relève en tant que bête le premier, il vient se positionner sous le ventre de Maya pour l’aider à se relever, et vient coller son museau sien dans un geste affectueux et de réconfort. Ils sont loups, elle est son ancre, et s’il survit nuit après nuit à ses transformations, c’est uniquement parce qu’elle est là.

tw nudité.
Lorsqu’il se réveille le premier des heures plus tard, il est nu, contre Maya, et tout son corps est ankylosé. Il la tient contre lui, leurs jambes collées et un bras autour d’elle tandis que l’autre bras sert d’oreiller à la brune. Les souvenirs de sa nuit en tant que loup sont flous, mais alors qu’il sent l’odeur de la sorcière, il se remémore immédiatement leur baiser. Une chaleur se répand dans son cœur à ce souvenir, et il resserre inconsciemment son étreinte autour d’elle, étouffant un sourire contre ses cheveux. Il tente de ne pas bouger pour ne pas la réveiller, et se laisser bercer par le rythme régulier de sa respiration qui lui offre un apaisement tout particulier. Il a fini par s’habituer à tout ça, à se réveiller dans ses bras, à l’écouter respirer en revenant doucement à lui et il a juste envie que le moment dure, aussi longtemps que possible. Lorsqu’il la sent bouger et comprend qu’elle est en train de se réveiller, il craint que son réveil ne soit difficile, alors il anticipe un potentiel mal-être et essaie de l’apaiser comme il peut. Alors, de sa main qui entoure son corps, il vient effleurer son bras en de lentes caresses de long en large sur celui-ci pour accompagner son réveil. Il ne brise pas le silence, même si ce n’est pas l’envie qui lui manque et il continue ses caresses un long moment avant de venir poser son menton contre son épaule. Le souvenir de ses lèvres sur les siennes continue de hanter son esprit et il se surprend à vouloir recommencer ce matin mais chasse ce souvenir et cette envie alors qu’il resserre encore inconsciemment son étreinte autour d’elle. Il finit par murmurer un « hey » tout bas contre son épaule et étouffe un sourire. « j’ai ramené des bonbons soleil, comme promis. » il interrompt brièvement ses mouvements, mais reprend rapidement ses caresses sur sa peau alors que ses sourcils se froncent. « are you ok ? » il ne veut briser ni leur cocon, ni leur intimité, mais il veut avant tout s’assurer qu’elle va bien après cette nuit, après ce qu’il s’est passé hier entre eux, après ce réveil douloureux. Il veut s’assurer qu’elle va bien, tout en oubliant que c’est leur dernier réveil ensemble. Il ne veut pas y penser pour l’instant, et ne souhaite que se concentrer sur elle, sur les caresses qu’il lui prodigue, sur sa peau collée à la sienne, sur le fait qu’il sent son cœur battre et peut même l’entendre en tendant un peu l’oreille, et il n’y a sûrement pas de son plus doux que celui-ci dans ce réveil peau contre peau si agréable. Elle est là contre lui, et il ne veut pas penser au fait que leurs chemins vont se séparer, parce qu’il n’y a nulle part ailleurs où il aimerait être maintenant.

tw: nudité.
Elle a du mal à se réveiller ce matin là Maya, elle n'en a pas très bien envie. Parce que revenir au monde réel était accepter qu'il s'agissait de leur dernier réveil ensemble, c'était ressentir la douleur non pas seulement dans tout son corps mais jusqu'à son cœur. Quoi qu'elle ne puisse réaliser, Alec avait déjà l'une des places les plus importantes dans sa vie – si ce n'était la plus importante et présente – et si ce sentiment avait jusqu'ici été doux et réconfortant, la sorcière peinait maintenant à ne pas ressentir la crainte envahir son cœur au fait d'être une nouvelle fois abandonnée, seule. Elle avait déjà froid sans lui et les courants d'air de cette pièce misérable où ils se tenaient à chaque réveil n'étaient rien en comparaison de l'effet glacé qui prendrait place dès qu'il partirait. Il y a pourtant sa présence tout contre elle qui lui permet d'être rassurée, de revenir plus confiante dans le monde réel pour quitter le confort du déni et du sommeil. Les doigts d'Alec qui caressent son bras et la font frissonner, sa chaleur qui lui permet de ne pas être totalement frigorifiée. Elle garde les yeux fermés Maya, elle a l'impression d'avoir sensiblement plus mal que d'habitude mais un souvenir surplombe tout cela et laisse en elle un sentiment puissant et doux. Ils s'étaient embrassés et ça avait été merveilleux. Et au lieu que cela n'emballe son cœur, la sorcière a l'impression que le souvenir l'apaise. Elle pourrait presque ressentir ses lèvres chaudes sur les siennes et la façon dont ses mains s'étaient posées sur son corps, ressaisir l'intention de l'un et de l'autre, revoir la connexion intense de leurs regards. Maya qui pourrait passer une journée entière à se repasser ce moment tant elle l'avait aimé, qui sentait ses pensées les plus craintives chassées d'elle à la mesure de ses caresses parvenant parfaitement à l'apaiser. Le menton du loup venant se poser sur son épaule comme elle avait découvert adorer quand il le faisait, Maya ne peut s'empêcher de doucement sourire. « hey. » elle se demande si il pense toujours à leur baiser, l'impression dans cet état de semi réveil et de moment hors du temps après leur transformation qu'elle, elle ne pouvait penser qu'à ça. Promesse tenue de la part du garçon qu'il énonce et elle sent son cœur battre peut-être un peu plus fort à cette preuve d'affection supplémentaire. « j'ai hâte.. » lui aurait-elle répondu si la pensée qu'il s'agissait encore une fois d'une dernière fois entre eux ne s'était pas imposée. Et comme si Alec l'avait senti, ce dernier s'inquiète, dans la connexion qui est la leur, elle se demande combien ils le sont Maya lorsqu'elle le sent être aussi attentif à elle. Lorsqu'elle même n'a eu comme premier réflexe que de vérifier les battements de son cœur en se réveillant et là encore, se servant de son ouïe plus développée bien plus souvent maintenant qu'il était là. « I.. » la louve se sent fébrile, surtout lorsqu'il ne l'apaise plus par la chorégraphie de ses doigts et elle sait qu'elle ne peut pas lui dire la vérité sur ce qu'elle pense parce qu'elle ne désire pas l'attrister, ni lui imposer ses craintes. « it's nothing, i'm ok. » elle le serait éventuellement, un jour. Pour celui-ci et ce moment, Maya ne voulait que profiter plus de sa présence tant qu'elle le pouvait encore. L'une de ses mains revenant rechercher le contact à son bras qui soutient sa tête, veines dont elle caresse le relief comme elle avait adoré le faire la dernière fois, elle ferme à nouveau les yeux Maya et ne veut que profiter du moment, de lui, de la douceur de sa peau, la chaleur de son corps, profiter de son loup tant qu'il était encore là. « are you, ok ? » qu'elle tente d'une voix un peu hésitante tandis que son corps se recule pour mieux s'enlacer contre le sien comme pour lui apporter soutien si il en avait besoin, lui aussi, faisant fi de leur nudité comme à chacun de ces matins où leur conscience et raison humaine ne sont pas encore totalement revenues pour le leur interdire.

tw: nudité, rapprochement physique

Alec se réveille aux côtés de Maya comme chaque matin de pleine lune depuis déjà plusieurs mois, et il pourrait jurer sur Merlin que malgré la douleur qui se réveille jusque dans ses os, il se sent bien, parce qu’elle est là contre lui. Le froid qui s’infiltre dans la cabane ne l’atteint même pas, parce que sa chaleur corporelle l’apaise et ça lui suffit pour l’instant, sa présence qui fait bouclier contre le reste du monde et toutes les attaques extérieures. Il est dans son cocon, à mi-chemin entre la conscience louve et humaine et ne se concentre que sur Maya dans ses bras, sur les caresses qu’il continue de lui donner tout en laissant le souvenir de leur baiser prendre toute la place dans son esprit. Même quand elle se réveille, il continue d’y penser, peut-être même plus fort d’ailleurs parce qu’il sait qu’elle est à portée de lui et qu’il pourrait recommencer s’il se penchait un peu et qu’il relevait son menton. L’idée l’obsède, s’insinue en lui mais il la refoule au profit d’une pensée plus douce mais tout aussi sincère à l’égard de Maya. Il entend son cœur battre et veut s’assurer qu’elle va bien mais au son de sa voix et au choix de ses mots, il fronce un peu les sourcils. « Hey, it’s not nothing. You can talk to me. » il a peur de l’avoir blessée sans le vouloir et ne cherche qu’à l’apaiser comme elle l’a si souvent fait avec lui, le lion qui déteste l’idée qu’elle puisse ne pas sentir bien. Ses yeux sont posés sur sa nuque, mais se ferment dès qu’il sent les doigts de Maya venir caresser son bras, le geste qui lui arrache un frisson suivit d’un soupir d’aise. Il aime la façon dont elle le touche, il l’aimait déjà la dernière fois quand elle le faisait mais cette fois encore plus. Il rouvre les yeux pour suivre du regard son tracé, complètement hypnotisé par ses doigts traçant les contours de ses veines. Son souffle se raccourcit un peu, quelque chose se réveille en lui et s’agite alors qu’une vague de chaleur vient se loger dans son ventre, puis plus bas. Il résiste contre cette pulsion et prend une profonde inspiration pour calmer son esprit qui est en train de déraper. Il trouve une échappatoire dans la question de Maya et se concentre sur elle mais lorsqu’elle se recule pour mieux se coller contre lui, il manque de s’étouffer et en perd le souffle. Elle est contre lui, il sent les courbes de son corps contre lui et ça réveille en lui des envies peu convenables. Il a soudain chaud et doit se concentrer pour ne pas appuyer son bassin contre elle tout en essayant de garder le contrôle de ses pensées pour ne pas laisser son esprit imaginer ce qu’il ne peut pas se permettre. Il se rend compte qu’il n’a pas répondu et d’une voix plus étranglée que prévu, il lâche un « yeah, i’m fine. » il parvient tant bien que mal à calmer son propre cœur et à reprendre le contrôle de sa respiration, et le silence s’installe un moment. Il ne sait pas vraiment comment le briser, il a envie de lui dire un milliard de choses, mais a peur de dire ou faire une maladresse alors il reste en surface pour ne pas la blesser. « est-ce que tu as froid ? tu as mal quelque part ? » de sa main libre, il continue de caresser son bras mais arrête finalement son mouvement au niveau de son épaule sur laquelle il pianote un peu. « est-ce que… » il fronce les sourcils, et il continue son petit jeu sur sa peau en descendant de son épaule à son avant-bras et sans même savoir comment, ses doigts se retrouvent ensuite à pianoter sur sa hanche, à descendre sur sa cuisse puis à remonter à nouveau vers son bassin dans une caresse cette fois faite du bout de ses doigts. « est-ce qu’on se verra cet été? » il réitère sa caresse, plus franche cette fois dans ce même schéma: sa cuisse, sa hanche, sa taille et manque d’effleurer sa poitrine avant de redescendre vers le bas dans cette même caresse qu’il réitère encore et encore avec plus d’audace. Ce désir qu’il a tenté de refouler se réveille encore, plus fort cette fois, si bien qu’il n’arrive pas à le contenir cette fois alors qu’il sent sa virilité se réveiller et durcir contre Maya. Cette fois, il ne cherche pas à s’éloigner, il en est physiquement incapable et au contraire, il vient se coller à elle, la serrer plus fort contre lui. Sentir le corps de la louve contre lui, ses caresses sur son bras, son souffle contre celui-ci, entendre son cœur battre, tout ça le fait doucement sombrer dans un désir qu’il ne peut contrôler alors que son souffle se raccourcit. À défaut de pouvoir l’embrasser, ses lèvres effleurent son épaule d’un baiser brûlant, puis sa nuque et c’est une traînée de baisers qu’il dépose sur chaque parcelle de sa peau à laquelle il a accès. Il se sent à sa juste place contre elle, et peut-être que son désir est accentué par le loup et par le vulnérabilité ainsi que leur sensibilité au réveil mais Alec n’y réfléchit pas, il sait juste qu’il ne peut et ne veut plus s'éloigner d'elle, le désir dans son bassin qui est la preuve inébranlable de ce qu’il ressent pour elle à cet instant précis.

tw : nudité, rapprochements physiques.
Maya essaie de ne pas se laisser envahir par ses pensées les plus défaitistes, les mêmes qui sont venues assombrir son humeur et souffler sur ses espoirs la veille, quand elle s'était enfin rendue compte que tout ça, ce qu'ils avaient ensemble, n'était finalement qu'éphémère. Elle ne sait pas pourquoi il faut que ça le soit, pourquoi dans sa vie, Maya devait soit voir les autres partir soit s'en aller elle-même et c'est difficile d'imaginer que la place qu'occupait désormais Alec dans sa vie redevienne cruellement vide. Elle qui s'accrochait à lui comme jamais elle ne l'avait fait avec personne d'autre au moment de ses transformations, qui retrouvait un puissant réconfort dans le fait de se réveiller à ses côtés au matin, profitant de sa chaleur corporelle tout contre la sienne, de ses attentions, aussi. Par cette question qu'il lui pose et que l'étudiante préfère éviter pour ne pas compliquer les choses, pour rester dans cet entre-deux vraiment plus plaisant entre rêve et réalité, avec seulement eux deux et cela suffisait amplement. Ils n'avaient pas encore à penser à la suite, ils n'avaient qu'à profiter de l'autre, de ses caresses sur sa peau et des siennes venant tracer le relief de ses veines à ce bras puissant de muscles comme elle l'appréciait tant. Tout contre lui, Maya se sentait en sécurité, elle se sentait si bien, au point d'être capable d'ignorer leur nudité pour le bien de leur intimité innocente à leur réveil. Seulement, si la sorcière devait être honnête, elle appréciait sans doute un peu trop l'idée de sentir son corps nu pressé contre le sien. Elle le souvenait très bien de la dernière fois où elle avait pu caresser le bras d'Alec de cette même façon, trop bien même peut-être, parce que dès qu'elle sentit son souffle chaud se raccourcir sur sa nuque, un frisson la traversa. Elle tentait d'ignorer les signes et à la fois les adorait, Maya qui l'entendit lui répondre de façon un peu différente, son propre cœur battant un peu plus fort sans même qu'elle ne s'en rende compte. La pulpe de ses doigts continuait de rechercher le parcours de ses veines, de les effleurer avec délicatesse et l'envie de plus, plus de proximité avec lui, plus d'Alec auprès d'elle. Le loup qui s'arrête de la caresser à sa question avant de reprendre sur son épaule et elle ne peut que trouver ça adorable. « toujours. » un léger rire contracte ses abdominaux, évidemment qu'elle avait froid et mal, mais lui aussi, sans doute. « mais ça va. » parce qu'il est là tout contre elle et que sa main glisse maintenant de son épaule jusqu'à son avant-bras avant de caresser pour la toute première fois sa hanche et puis sa cuisse. Elle a besoin d'inspirer de façon plus appuyée, Maya qui semble manquer d'air à ce toucher qui la surprend, à cette idée si agréable qui lui donne l'impression qu'il la détient et alors, elle réalise combien elle n'en avait que l'envie. Sa question lui offre une sensation de douce envolée au sein d'estomac, rapidement surpassée par la chaleur qui s'active dans son corps au moment où la main chaude d'Alec remonte le long de son profil avec plus d'insistance alors. Et elle en ferme les yeux Maya, ne rêvant que du fait qu'il puisse continuer tant cela lui plaisait et lui faisait du bien, Alec dont la main redescend à nouveau et lui laisse un nouveau frisson. Le troisième depuis qu'ils étaient réveillés, tous par sa faute. « i don't know, do you want to.. ? » elle oui, mais elle avait besoin de l'entendre le lui dire en premier, Maya qui semble alors ressentir à travers toutes les sensations qu'il lui apportait une raideur se confronter contre sa fesse, comme la dernière fois, sauf qu'aujourd'hui Alec ne se reculait pas et venait même au contraire, se coller un peu plus contre elle à lui en faire perdre le souffle. Et peut-être qu'il peut l'entendre tandis que l'aube d'un demi soupir apparaît à ses lèvres, Maya qui sent son corps prendre définitivement feu lorsqu'il se met à lui embrasser son épaule. Et ce n'est pas de la façon dont des amis le feraient, mais plutôt du même désir qui s'agitait désormais en elle et enflammait le bas de son ventre.