Elle est nerveuse depuis le lever du jour, Max et rien ne parvient réellement à l'apaiser. Son teint est plutôt pâle même là, le visage tourné vers le soleil tandis que c'est ses rayons qu'elle recherche en se positionnant contre l'un des piliers en pierre de la cour de métamorphose. Elle en a besoin pour se sentir un peu mieux, pour souffler un peu tandis qu'elle se rappelle tout de même de donner au change et de ne pas paraître faible devant ses camarades. Elle croise pourtant le regard de Leo qui s'inquiète un peu plus loin d'un sourcil relevé tandis qu'il se tient près de ses amis. Max secoue alors légèrement la tête pour lui signifier que tout va bien. L'américaine aurait sans doute inventé une excuse si le serdaigle avait creusé, comment lui expliquer sinon qu'elle était tourmentée par les images d'une attaque violente concernant Alec Spinnet ? Elle avait d'abord entendu ses cris dans la nuit noire et aussitôt reconnu sa voix tandis qu'un sentiment d'effroi lui avait paralysé son propre corps endormi. Et puis il y avait eu un grognement significatif et une lutte faite de mouvements flous et frénétiques, d'une violence qui encore quelques heures après s'être réveillée, Max ressentait toujours. Elle n'avait pas réussi à se rendormir après cela, ses pensées entièrement dirigées pour son nouvel ami, elle se souvenait alors aussi de sa dernière conversation avec Caïn. Ses cauchemars, ses  images et ses ressentis n'étaient pas anodins. Ils s'étaient produits pour lui, puis pour Billy et maintenant, la blonde était tourmentée par le fait que cela puisse arriver à Alec.
Elle qui luttait contre cette idée inconcevable d'être douée de la moindre capacité à appréhender ces événements tragiques, elle ne sait pas quoi croire entre les faits et sa raison Max. Et c'est pour cela qu'elle reste aussi torturée que les autres fois, parce qu'aussi, elle n'arrive pas à trouver Alec et que cela commence à créer une sacrée peur en elle, la sorcière qui est alors persuadée que tout irait mieux si elle pouvait voir son visage. C'est dans le parc du château qu'elle aperçoit enfin sa silhouette au loin et la blonde presse alors le pas en sa direction, une boule d'anxiété logée dans son ventre à le lui tordre. Contrairement à ce qu'elle pensait, elle n'arrive pas à apaiser son tourment en le voyant sain et sauf, mais s'avance vers lui en ancrant son regard au sien. Elle ne le prévient pas mais Max vient soudainement l'enlacer là, sur ce chemin de terre à mi distance entre l'extérieur du château et son jardin principal, ils sont seuls sur le tracé mais c'est lui qu'elle retrouve et que ses bras encerclent. D'abord avec prudence puis avec force, Max qui expire un soupir quand sa joue se blottit contre son torse et qu'elle peut entendre son cœur. « you're safe. » quitte seulement ses lèvres avant qu'elle ne se recule de lui, réalisant alors qu'elle n'aurait peut-être pas du s'emporter autant. Mais ça avait été plus fort qu'elle et sentir la chaleur et la présence de son ami était le meilleur des apaisements après ces dernières heures. Max relève ses jades en sa direction d'un regard d'excuse qui continue pourtant d'être tourmenté. « je suis désolée, je.. » l'une de ses mains se plaque sur sa hanche alors qu'elle change de comportement et que le ton de sa voix se fait plus pressant. « mais tu étais où ? je t'ai cherché partout dans le château. » pas qu'il lui devait la moindre explication mais elle avait vraiment, vraiment eut peur l'américaine. Elle tenait déjà beaucoup à Alec et malgré elle, certaines sensations du cauchemar de cette nuit demeuraient dans son esprit même là, lorsqu'elle le regardait. Ses bras subissaient une chair de poule, elle semblait nerveuse avant de passer une main devant son visage en essayant de calmer les battements de son cœur. « j'ai passé une mauvaise nuit.. » comme début d'explication à ce regard qui soutient le sien. Elle ne pouvait décidément pas lui dire qu'elle avait cru le voir se faire attaquer par une bête dangereuse, ni que ce serait peut-être le cas si on admettait que les derniers événements n'étaient pas tirés du pur hasard.