La main de sa petite-amie dans la sienne, ils avaient quitté les festivités de la remise de diplôme à la demande de Caïn, seulement dans le but de s'isoler un peu. Il avait adoré toute cette journée, du lever dans une drôle de nostalgie au sein du dortoir puis de la salle commune quand même, à la victoire des gryffondors pour la coupe des quatre maisons qui l'avait faite grimacé - juste pour le principe - puis tous avaient pris le temps de se préparer pour la cérémonie. Le Flint avait enfilé un costume sous sa robe de sorcière réglementaire avant de poser les yeux sur ses colocataires, sur ses meilleurs amis aussi s'il était honnête, et de sourire, conscient de la chance qu'il avait de pouvoir compter sur eux et confiant de savoir que leur amitié ne s'arrêterait pas aux murs de ce château. Une inspiration sonore en attrapant la petite boite précieuse dissimulée dans sa malle pour la glisser dans la poche de son pantalon, il avait rejoint ses camarades dans la pièce principale et ensemble, ils étaient sortis dans le parc de Poudlard pour les célébrations. Dans toute cette effervescence, il avait bien évidemment trouvé Bea - il la retrouverait toujours - et entourés de leurs amis, aussi étrange le mélange pouvait être de les voir plus ou moins réunis, ils avaient célébré l'obtention de leurs diplômes, dansé, mangé, dansé encore et juste profité des dernières heures. Il y avait eu la présence surprise de son frère, de celui de Bea aussi, et maintenant que ceux-là avaient quitté le domaine, le bouclé avait secrètement décrété que c'était le bon moment. La lionne à ses côtés, le soleil qui se couchait doucement derrière eux, c'était vers les jardins de Poudlard qu'il l'avait mené de façon aussi discrète que possible - elle devait pourtant l'avoir remarqué, le chemin qu'ils connaissaient par coeur maintenant - tandis qu'autour d'eux, les étudiants se faisaient rares. Les jardins semblaient touchés de la même magie propre à Merlin qui avait régné toute cette année au château et c'était de nombreuses fleurs qui décoraient le tout, des lucioles virevoltaient au-dessus de leurs têtes pour permettre une lumière supplémentaire au ciel s'assombrissant légèrement avec déjà, quelques étoiles visibles pour le plus grand bonheur de Caïn. Ce paysage était extraordinaire quand il y pensait, et qu'il l'admette ou non, l'école de sorcellerie allait lui manquer. Il avait le regard perdu sur l'horizon quand il brisa le silence confortable qui s'était installé entre eux. « J'adore cet endroit. Depuis l'année dernière, il est devenu mon endroit préféré à Poudlard, devant la tour d'astronomie » Elle devinerait pourquoi, cependant il reprit la parole en resserrant sa prise sur ses doigts. « Et tu sais pourquoi ? Parce que c'est ici qu'on s'est embrassés pour la première fois, après la soirée clandestine. Un défi, on avait dit. En vérité, je voulais m'assurer que ce que j'avais ressenti des semaines plus tôt était toujours là. Que c'était réel » Il choisit de se tourner vers elle pour observer les traits adorés de son visage. « J'avais raison » Et il n'avait jamais été si content de ne pas avoir tort, le brun. S'il avait prévu ce qui allait suivre, l'endroit sélectionné,  s'il avait pris le temps d'y réfléchir durant des heures, des jours entiers, il n'avait prémédité aucun de ses mots, comptant sur sa spontanéité mais surtout, sur ce que son coeur lui dicterait. Un sourire étira ses lèvres avant de continuer. « T'as été la surprise de ma vie, Bea, la plus belle sans aucun doute. Celle que j'attendais pas. T'es arrivée avec ton regard azur hypnotisant et ton sourire à tomber, et moi je ne savais pas encore que ce serait les seuls que j'aurais envie de voir encore et encore jusqu'à la fin de mes jours » Ces jours-là qui avaient été compté d'ailleurs deux mois plus tôt, cette dispute avec son paternel qui avait mal tourné et sa vie, Caïn, qu'il avait failli perdre. Bea qu'il avait failli abandonner sans le vouloir et les souvenirs de cette période lui revenant souvent en mémoire malgré lui. Il ressentait toujours la même peur à ce rappel, le même tourment, et la lionne était la seule qui réussissait à l'en sortir, bien souvent sans le réaliser. Elle était ça, Bea, et bien plus encore, elle était tout. Tout ce qui comptait, tout ce qu'il aimait, tout ce qu'il souhaitait. Il ne sut pas si elle comprit là où ses pensées étaient allés à cet instant mais il sentit sa main le ramenait à la réalité, le ramenait à elle et il secoua la tête dans un soupir, reprenant doucement. « Il n'y a rien que je ne ferais pas pour toi, tu sais ? » Et c'était un euphémisme, Caïn qui était prêt à tout pour elle, au meilleur et au pire, qu'importait, tant qu'elle était heureuse. « Aujourd'hui on a reçu nos diplômes et dans plusieurs jours, on quittera Poudlard. Toi tu vas aller à Oxford et moi, je ne sais pas encore totalement ce que je vais faire mais... mais ce dont je suis sûr et certain, c'est que je veux être avec toi. Maintenant, demain, cet été, et aussi tout le reste de ma vie. Alors je sais qu'on est encore jeunes et je ne doute pas non plus que ce que je vais faire là, dans quelques secondes, va te faire peur mais s'il te plaît si c'est ça, ayons peur ensemble » Son avenir était avec elle, c'était la seule chose dont il était persuadé, le serpent, le seul futur qu'il accepterait de toute façon. Il savait que les mots prononcés sonnaient comme une introduction, une manière d'amener le sujet bien distincte pour qu'elle comprenne, qu'elle encaisse, se prépare ou même qu'elle l'arrête tout de suite seulement, il ne lui laissa pas reprendre et au lieu de ça, il se tourna complètement vers elle pour attraper sa deuxième main dans la sienne, libre, et à cet instant, son coeur étrangement calme jusque là s'emballa, son rythme cardiaque en furie dans sa cage thoracique et le poids de la petite boîte noire dans sa poche devint beaucoup plus lourd également. Il tenta de ne rien laisser paraître, comme on lui avait toujours appris, bien qu'en présence de Bea, cet exercice était compliqué. Parce que c'était elle, sa moitié, son âme soeur et qu'il lui était difficile de cacher ses émotions. Plus que ça, il n'en avait généralement pas l'envie, sauf quand il s'agissait de la préserver, évidemment. Caïn osa un petit sourire timide, pas aussi serein qu'il ne voulait le croire et cela n'avait rien à voir avec ses sentiments qu'il exposa sans retenue d'un « Je t'aime Bea. Je t'aime tellement que même ces mots là me paraissent insuffisants pour exprimer vraiment ce que je ressens pour toi. Tu es la personne la plus importante de ma vie, sans toi, elle n'a aucun sens. Sans toi, je sais ce que c'est et j'ai plus jamais envie que ça arrive » Il préférait ne pas se rappeler de cette période horrible, où il n'avait été que l'ombre de lui-même pendant des semaines, où sa colère à l'encontre de sa mère et sa tristesse due à la rupture l'avaient emporté sur le reste mais c'était bel et bien la preuve de ce qu'il avançait. « On a déjà eu tant de choses à traverser et j'en suis désolé. Tu pourrais être avec n'importe qui d'autre et ce serait facile mais c'est moi que tu as choisi » Et parfois, il n'y croyait toujours pas. « Et moi aussi, je t'ai choisi. Je te choisirai toujours. Tu es la sorcière la plus exceptionnelle que je connaisse alors est-ce que... est-ce que cette sorcière exceptionnelle accepterait de devenir ma femme ? » Un jour aurait-il pu préciser pour ne pas l'effrayer davantage, parce que son plus grand souhait était de la faire sienne de cette façon un jour, de lui jurer officiellement son amour éternel et son envie d'être avec elle pour la vie et au-delà, parce que la simple promesse que ça arrive prochainement lui suffisait mais plutôt que de dire tout ça - il aurait du, c'était un fait - Caïn posa un genou au sol, ignorant tout et les peut-être personnes présentes, il n'avait pas vérifié, une main la tenant toujours tandis que l'autre chercha la fameuse boite et la sortit pour la présenter à Bea. Il prit une vraie inspiration, ses iris s'accrochant avec force à celles de sa petite-amie, incapable de regarder ailleurs, incapable de faire taire son coeur « I want you to be mine forever, I want... I want the world for and with you. Will you marry me, love ? » Et dans ses yeux, l'espoir. Et dans ses yeux, l'amour sans limite et inébranlable. Et dans ses yeux, sa vie, son avenir, le leur, Bea qui détenait bien plus que la réponse à cette simple - mais pas tant que ça - question. Et dans ses yeux, le serment d'être toujours là en retour pour elle, d'être son partenaire et surtout, sa famille. Mais dans ses yeux aussi, l'angoisse palpable de l'entendre dire non, dire plus tard, dire jamais, alors il ajouta dans un murmure. « Tu n'es pas obligée de répondre maintenant, tu peux prendre ton temps, y réfléchir plus longuement, tu peux... on peut attendre » Dans sa tête, un bourdonnement incessant commençait à s'installer, le doute de cette demande qui l'avait suivi à partir du moment où il avait décidé de le faire mais qu'il avait fait taire par ses sentiments et par cette envie imparable d'être lié à elle de la plus symbolique des manières. Il le voulait, le désirait, lui demanderait encore et encore jusqu'à ce qu'elle dise oui même si c'était dans plusieurs mois, dans plusieurs années, parce que c'était elle, la femme et sorcière de sa vie.

hj:

Elle est heureuse Bea, elle aussi un peu triste mais surtout heureuse. Et c'était les principaux sentiments qui l'avaient habité en ce jour si unique et qu'elle ne revivrait plus jamais, la sorcière qui réalisait que tout prenait fin comme ils s'y attendaient sauf que cette fois-ci, c'était concret. Habillés de leurs plus jolies capes sorcières, le choixpeau jeté dans les airs, il y avait eu des perles qui s'étaient logées au coin de ses yeux avant que finalement quelques larmes ne s'échappent. Elle était heureuse pour chaque diplômé qu'elle portait en son cœur, heureuse de les avoir eu dans sa vie durant ces huit années sur lesquelles la rousse avait eu le temps de faire une perspective. Si de nombreux combats avaient eu lieu, au sens figuré mais aussi pour de vrai, ces années là avaient sans doute été les meilleures de sa vie. Bea n'était plus la même jeune sorcière qui avait fait sa rentrée huit ans plus tôt, elle était surtout aujourd'hui plus forte, plus sereine, mieux entourée. Son oncle n'était pas venu, mais ses frères oui et c'était toujours étrange mais si excitant de réaliser les avoir maintenant tous les deux. Elle avait serré fort la main de Willow et ignoré l'absence de Jax du mieux qu'elle avait pu, elle avait ri aux éclats, enlacé bon nombre d'amis qu'elle espérait garder tels quel après tout cela et retrouver ailleurs. Mais surtout, Bea était restée auprès de Caïn. Couple qui ne s'était guère vraiment lâché d'une semelle, c'est vers lui qu'elle avait tourné son regard à chaque fois qu'elle avait eu besoin d'inspirer profondément pour mieux contenir toutes ses émotions et garder confiance en l'avenir, c'était lui qui était resté son ancre, son équilibre le plus fort et loyal à travers toutes les émotions de cette cérémonie et d'après. Caïn qu'elle avait applaudi fièrement à son nom cité et vite rejoint lorsque ça avait été son tour. Sa main ne s'était guère souvent délogée de la sienne, collés l'un à l'autre en présence de tant de monde, ça leur avait fait du bien d'être aussi liés en public, eux qui durant des mois n'avaient été que secrets.
C'était différent aujourd'hui, c'était mieux et elle ne questionne pas le fait de prendre un peu de distance avec la cérémonie alors que le soleil se couche. Ils marchaient le long de ce chemin qu'ils connaissaient tant pour l'avoir parcouru de nombreuses fois ensemble et Bea eut un petit sourire à ces souvenirs importants. La luminosité rendait le moment et l'endroit grandioses, des petites lucioles virevoltaient même autour d'eux sans que le sang-pur n'ait d'ailleurs eu l'air de s'en rendre compte et c'est en le réalisant que Bea attache ses azures plus précisément à son visage. Il était beau Caïn, l'avait toujours été mais en ce début de soirée ce jour-là, par la façon dont le soleil embrassait son visage d'une douce et chaude lueur d'été, son cœur retombait amoureux de lui. Tout autour d'eux ne faisait que lui rappeler que le manque serait bien présent, mais elle capturait tout dans sa mémoire Bea et auprès de Caïn, cela faisait quelques semaines maintenant que la rouquine avait compris qu'elle n'avait pas à s'en faire pour la suite. Alors elle l'observe s'attarder sur l'horizon et le contemple lui comme elle le ferait en regardant son avenir. Il lui révèle ce qui était également le cas pour elle, ce lieu devenu préféré et qui lui manquerait véritablement dès qu'elle n'en aurait plus le droit d'accès et ses doigts se resserrent aux siens tandis que Bea profite de leurs derniers instants pour s'imprégner du lieu, de ce moment, la voix de son petit-ami surenchérissant et la faisant tendrement sourire aux souvenirs évoqués. Alors la rouquine relève son regard vers le sien en continuant de lui sourire, elle se sent réchauffer à la sincérité de ses mots, leur dévouement aussi qui réitèrent l'affection qu'il avait pour elle et qu'il lui dédiait sans détours. Bea penche un peu la tête tout en lui souriant, elle savait qu'elle était celle qui parlait le plus d'eux deux mais adorait l'écouter se lancer lorsqu'il le faisait et avait l'impression que ce soir était l'une de ces fois où elle ferait mieux de le laisser finir tout ce qu'il avait à dire jusqu'au bout. Alors elle attache ses yeux bleus à son visage, l'admire illuminé tel qu'il l'était, ce sourire qu'il esquisse et qui comme toujours éveille un peu plus le sien.
Ses mots suivant se dévouent à elle et la lionne réalise d'autant plus combien ce moment est important, parce qu'elle a l'impression qu'il lui livre son cœur et que tout ce qu'elle entend vient faire battre plus fort le sien, Bea qui fige son regard au sien au moment où il évoque même cette volonté menée jusqu'à la fin de ses jours. Elle reste muette mais ne s'attache plus au reste du monde, car elle se connecte à lui Bea, comme ils le faisaient à chaque moment important qu'ils vivaient. Et ces moments là, ils en avaient vécu, peut-être déjà trop pour leur jeunesse, forgeant pourtant cette sincérité et l'attachement qui s'entendaient dans les propos de son petit-ami et en écho jusqu'à son cœur. Son je t'aime lui avait été offert il y a quelques semaines maintenant et Bea ne l'avait jamais regretté mais d'une certaine façon, elle avait l'impression que Caïn était prêt à lui dédier plus et un petit frisson lui parcourut les bras à la question à laquelle elle acquiesça toujours en silence. Tout semblait si solennel et le restait alors que les mots de son petit-ami poursuivaient et lui évoquaient l'avenir, le fait qu'il était au moins certain d'une chose et que c'était le fait d'être avec elle. La lionne qui s'en soulage à l'entente parce qu'elle avait trop de fois été abandonnée pour réussir à surmonter la possible perte de Caïn, elle le savait, il était devenu tout Caïn, si vite, si fort, il s'était fait la plus grande place dans son cœur. Et elle doit se reprendre à deux fois et répéter sa toute dernière phrase dans son esprit pour réaliser ce que son rythme cardiaque qui s'était aussitôt emballé avait compris avant elle. Caïn la laissait figée, capturant son visage de son attention à la recherche du moindre signe contraire à ce que tout cela sous-entendait parce qu'elle pouvait très bien s'emballer pour rien Bea, elle l'avait déjà fait à maintes reprises et ce qu'elle imaginait de dissimulé derrière ses mots était si gros pour deux jeunes adultes. Pourtant, elle lui fait confiance et si le silence ne l'aide pas à apaiser les battements de son cœur, la façon dont Caïn attrape son autre main la rassure. « Caïn.. » et elle ne sait pas quoi dire d'autre, elle l'exprime avec douceur et dans une demande à la fois, le sourire plus timide de son petit-ami finissant d'emballer son cœur d'affection et de petite panique. Il lui dédie alors son amour et le fait d'une telle intensité que ses doigts se resserrent aux siens, qu'elle doit penser à inspirer plus profondément pour ne pas perdre le contrôle de son souffle à présent, Bea qui ressent tout, l'amour, la reconnaissance, le dévouement, son attachement pour lui en retour, la joie d'entendre ces mots si sincères à son adresse qui lui font du bien, qui viennent encore une fois guérir ce qui n'avait jamais été traité en elle. Elle ne se sent plus abandonnée mais trouvée sous son regard et entre ses mains, Caïn qui exprime plus qu'il ne l'a jamais fait. Et la lionne pourtant submergée par toutes ces émotions secoue la tête lorsqu'il s'excuse pour ce qu'ils ont du vivre jusqu'ici, lorsqu'il évoque combien ce serait facile avec un autre. Si ça l'était ou non, Bea n'y avait jamais réfléchi parce que ce n'était ni juste ni ce qu'elle aurait pu se permettre avec un cœur aussi attaché que le sien à celui lui faisant face. Bea n'avait jamais douté de Caïn et ne le ferai jamais, c'était lui et pas un autre dans son cœur. C'était lui qu'elle aimait si profondément, pour qui il était et celui qu'il devenait, pour tous ces rires, cet amour partagé, pour la confiance dépassant tout et jamais un autre ne saurait lui apporter ce qu'il lui offrait chaque jour, elle en était convaincue. Et elle le réalisait d'autant plus là, alors qu'il exprimait qu'il l'avait choisi et le ferai toujours, là alors qu'il lui demandait si elle accepterait de devenir sa femme.
Et même si au cours de ces derniers instants la sorcière avait pu comprendre l'intensité du moment et là où Caïn les amenaient, entendre ces mots ont pourtant tout de même un effet renversant sur elle. Bea qui doit alors cligner les yeux plusieurs fois pour garder pied à la réalité, celle où elle voit son petit-ami mettre alors genou au sol face à elle, lui présenter une petite boîte mettant en valeur une si jolie bague et accomplir un peu plus cette demande après une inspiration. « I want you to be mine forever, I want... I want the world for and with you. Will you marry me, love ? » et dans le regard de Caïn alors tout, son amour, ses espoirs, leur avenir ensemble, son dévouement sans pareil. En Bea, le chaos interminable de toutes ses émotions et de toutes ses pensées qui s'entrechoquent, la peur de ne pas être assez et qu'il s'en rende compte un jour, la peur qu'ils se précipitent et ne le regrettent – après tout, ils étaient si jeunes -, la crainte de le décevoir mais aussi la peur de le perdre. Proche de celle qu'elle avait ressenti en ce jour triste d'avril où elle avait réalisé avoir failli ne plus jamais le revoir, Bea qui perd son sourire en repensant à tout cela, en se laissant submerger par tout, par ses peurs mais aussi par le positif qui ne tarde pas à reprendre le dessus. A l'image de l'effet qu'avait toujours eu Caïn depuis qu'il était entré dans sa vie, défiant à lui seul toutes les règles, les craintes et les mensonges, c'était leur amour qui surplombait tout. La façon dont elle se sentait si vivante auprès de lui, dont elle ne s'excusait plus d'être qui elle était car enfin, elle réalisait qu'elle s'aimait aussi grâce à la façon dont lui l'aimait et lui était loyal, elle l'aime pour qui il est, pour son cœur et la nature de son âme, elle est fière de lui et si reconnaissante de l'avoir dans sa vie. Bea qui repense à tout ce qu'ils ont pu partager jusqu'à ce jour, aux rires, aux conversations, à tous ces instants qui avaient fait d'eux qui ils étaient aujourd'hui et son regard s'humidifie, ses doigts se pressent plus fort aux siens car elle veut cette réalité où ils sont heureux et amoureux et ne veut pas s'en échapper. Car elle prend du temps avant de répondre et n'entend finalement que de façon lointaine sa proposition d'attendre avant de lui livrer sa réponse. Elle ne pense qu'à lui Bea, à son Caïn qui défiait tout, qui était tout. Elle pense à eux, à ce qu'ils sont ensemble et leur attachement si fort qu'ils possèdent l'un pour l'autre et elle sait qu'ils sont jeunes mais elle sait aussi qu'ils n'ont pas la même vie que d'autres. Elle réalise encore plus fort qu'il la veut en tant qu'épouse pour le restant de ses jours, qu'il l'a choisi elle malgré son rang et ses privilèges, elle réalise au delà de toutes ces conditions qu'il l'aime d'un amour si fort, si beau et incontenable qu'elle ne sait pas même pourquoi elle attend avant de lui répondre. « Y-yes. » une boule d'émotion remonte le long de sa gorge et semble s'échapper à son premier éclat de rire de cette joie qui explose en elle et qu'elle ne sait contenir. Parce qu'elle aussi l'aimait au point de ne pas douter un seul instant qu'elle le désirait à ses côtés pour le restant de ses jours, il était l'homme qui était fait pour elle et elle l'avait compris, il était son premier je t'aime et serai son dernier. « Yes Caïn, I.. I will marry you. » le regard brillant d'intensité et de joie, elle le rejoint encore genou au sol pour l'enlacer avec amour, pour l'embrasser, aussi. Et son cœur déborde de joie tandis qu'elle lui embrasse les joues et ne peut empêcher un nouveau rire commenter ses lèvres. « c'est complètement fou, on est si jeunes.. » mais pourtant ça ne semblait pas vraiment l'être à ses yeux ni à l'avis de son cœur entièrement emballé à l'idée. Bea ne réalisait pas la frousse qu'elle aurait plus tard à l'idée d'avoir un mariage entier à préparer, au fait de se lier si fort à un si jeune âge à quelqu'un parce que se dévouer plus à Caïn et réciproquement semblait si juste finalement. Elle joint son regard pétillant au regard chocolat lui faisant face et ses mains se pressent à nouveau aux siennes alors que tant d'espoir et d'amour se lisent en elle. « tu es sûr de toi ? » parce qu'il avait le droit de douter, surtout pour tout ce qu'ils ne disaient pas, ces batailles qui les attendaient pour ce possible mariage qui ne ferait pas sens aux yeux de beaucoup. Mais elle ne s'y attarde pas vraiment finalement, ils étaient plus que tout cela et le savaient depuis un long moment déjà. Bea qui pleure une nouvelle fois aujourd'hui tandis que ses mains s'emparent de ses joues et qu'elle l'embrasse d'un baiser appuyé lui permettant de lui dédier tout son amour, son accord, de faire assez de sens en son esprit afin de pouvoir exprimer ses prochains mots qu'elle lui souffle en s'étant juste un peu reculé de son visage, son front collé au sien. « c'est.. on est si jeunes mais, j'ai confiance en nous et je sais que je t'aimerai pour le restant de mes jours, je.. je n'imagine personne d'autre de mieux que toi avec qui vieillir. Je veux vivre et vieillir avec toi Caïn, je t'aime et.. je suis à toi. » lentement son front s'était décollé et son regard ancré au sien avec intensité, exprimant son vœu qu'elle tenait à lui offrir en retour après qu'il se soit tant livré, des larmes heureuses glissant encore sur le rebondi de ses joues. Elle savait pour la façon dont son cœur venait de s'exprimer qu'ils étaient destinés, parce que Bea n'était jamais aussi sûre d'elle au point de révéler quelque chose d'aussi beau et d'aussi grand, mais Caïn permettait tout cela, son amour pour lui en était la source. Elle savait que c'était lui à qui son cœur aspirait chaque jour, lui qui deviendrait son époux et qu'elle voudra rendre heureux le restant de sa vie. Sa main caressant sa joue, c'est avec la sensation que son cœur était sur le point d'exploser d'amour qu'elle lui délivre ses prochains mots. « je t'aime tellement Caïn. » son Caïn, son amour, son fiancé.