Ethel a croisé ce regard familier dans la foule pour la première fois depuis un an lors du premier jour du festival mais a bien trop rapidement été forcée de le détourner après avoir été bousculée par un sorcier. Un peu perdue au milieu de tous les festivaliers, des uns montant leurs tentes, des autres dansant et chantant déjà, elle n’a pas été la plus à l’aise lors de ce premier jour sous le signe des festivités, d’autant plus que les groupes phares du jour ne l’intéressaient pas vraiment mais elle est quand même restée sur place pour se familiariser avec l’ambiance. Puis, elle a croisé son regard à nouveau le soir pendant le feu d’artifice, mais le temps qu’elle relève les yeux vers une nouvelle explosion dans le ciel et qu’elle le recherche, il avait à nouveau disparu dans la foule, créant la frustration chez l’aiglonne. Le deuxième jour, ses yeux ont trouvé les siens et cette fois, elle a eu l’occasion d’y rester accrochée, une conversation implicite ayant presque l’air de se jouer entre eux et au milieu de la foule, elle parvient même à lui lancer un sourire et relever un sourcil en sa direction l’air d’attendre quelque chose. Avant qu’ils aient pu se voir, se parler ou se rapprocher, le concert des Midnight Charms a pourtant commencé et Ethel, en admiratrice secrète de ce boys band, n’a pu que détourner le regard et profiter de la représentation qui a rapidement été suivie de celle des Witchy Wonders dont elle a profité avec un plaisir non dissimulé, les filles qu’elle admire secrètement et dont le timbre de voix lui plaît particulièrement. Au matin du troisième jour, elle se surprend à le chercher dans la foule mais ne le voit pas et son attention est finalement détournée par Eris et Terry au cours d'une longue bataille d’eau durant laquelle elle rit aux éclats et s’amuse comme une gamine. Elle finit par le voir le soir et ils partagent un nouveau moment d’une intensité presque désarmante au travers d’un simple regard, ses yeux flirtant avec les siens au loin et si elle n'arrive toujours pas à lui parler, la sorcière parvient quand même à le croiser juste brièvement le soir venu, sa main effleurant la sienne en passant près de lui, une vague de chaleur et d'électricité la traversant à ce contact. Toujours frustrée de ne pas arriver à passer du temps avec lui, c'est le quatrième jour qu’elle trouve enfin son occasion. La journée passe au rythme d’une musique de type rock qu’elle apprécie de loin, elle a la chance de pouvoir avoir un hot dog à la distribution générale et la nuit commence tout juste à tomber quand elle le voit enfin, à quelques mètres d’elle. Il relève la tête au même moment qu’elle et son regard accroche le sien, encore, quand ses lèvres formulent un sourire à son encontre. Ses sourcils se lèvent à nouveau en sa direction et cette fois, Ethel ne compte pas le laisser partir et sans détacher son regard du sien, elle trouve le courage d’avancer jusqu'à lui en dépit des battements furieux de son cœur sous sa poitrine, l'aiglonne qui n'est d'ordinaire pas si audacieuse. « Gabe… » elle lâche dès qu’elle se retrouve face à lui, les yeux relevés vers lui sans parvenir à détacher son regard du sien. « Long time no see » et dans son regard une question implicite, celle de savoir s'il se souvient d’elle. Un an s'est écoulé depuis leur dernière rencontre et il s’en est passé des choses depuis. Elle a eu le cœur brisé puis l’a vu se réparer, est tombée pour mieux se relever, elle a perdu et gagné, elle a reculé et avancé, s’est renfermée pour mieux s’affirmer et la Ethel avec qui il a flirté l'année dernière n’est définitivement pas la même, tout comme elle assume qu'il n'est pas le même Gabe qu’elle a rencontré l'été précédent. « Tu connais les Hex ? Tu as envie de suivre leur concert ? J’ai entendu dire qu’ils allaient poursuivre leur concert jusqu’à tard ce soir… » elle laisse sa phrase en suspens, elle-même ne sachant pas très bien ce qu’elle entend ou recherche par cette réflexion. « On… peut aller sur la plage, ou rester ici si tu veux. A moins que tu ne connaisses un autre endroit par ici… elle laisse sa phrase en suspens, avance d’un pas en sa direction et accroche à son nouveau son regard au sien comme elle l’a fait tant de fois ces derniers jours. Ou que tu aies quelqu’un d’autre à retrouver. » et elle sent ses joues se réchauffer en attendant sa réponse et ses doigts effleurent innocemment les siens, d’un toucher aussi subtil que léger. Ils ne sont plus les mêmes qu’il y a un an, mais une part d’Ethel ne demande qu’à redécouvrir la personne qui se cache derrière ce nouveau lui.

Ethel a le cœur qui s’emballe un peu en s’approchant de Gabe, pas seulement parce qu’il est beau et plutôt séduisant, mais aussi parce qu’elle ne peut pas s’empêcher de se demander s’il va la reconnaître et s’il se souvient d’elle. Seulement il prononce son prénom et ses lèvres s’étirent malgré elle en un sourire, puis la confirmation qu’il l’a lui aussi observée et regardée ces derniers jours, confirmant que ça n’était pas dans sa tête ne fait que renforcer son sourire. Une petite chaleur particulièrement agréable se loge à l’intérieur d’elle et elle ancre son regard au sien pour essayer d’y lire ce qu’il pense, savoir s’il perçoit aussi cette petite flamme entre eux, cette électricité qu’elle-même perçoit et qu’elle n’a bizarrement aucune envie d’être la seule à ressentir. Elle se mordille alors un peu la lèvre et ne retient pas un petit rire à la mention du groupe pour lequel elle n’éprouve qu’un intérêt très lointain. « Oh, en fait je n’en ai aucune idée. » et pour être honnête, ça ne l’intéresse plus vraiment d’écouter ce groupe maintenant qu’elle est aux côtés du garçon, il est beaucoup plus intéressant que les chanteurs qui monteront bientôt sur scène sous les cris de leurs spectateurs. « Ça dépend ce que tu me proposes. » elle répond du tac au tac en le défiant d’un regard, sans toutefois répondre à sa question implicite. Elle montre plus d’assurance qu’elle n’en a réellement, Ethel, mais elle donne plutôt bien au change. Elle n’a jamais vraiment été le genre à être audacieuse ou entreprenante, elle n’a d’ailleurs finalement que peu d’expérience dans le large spectre du désir mais il y a cette alchimie qu’elle ne peut ni ne veut éviter, repousser ou mettre de côté. Son souffle se raccourcit alors un peu quand elle sent celui de Gabe sur sa peau, et il parvient même à lui tirer un frisson quand il frôle ses doigts puis son poignet, et c’est enfin un nouveau sourire qui vient éclairer son visage lorsqu’il lui offre ce clin d’œil charmeur accompagné de la promesse qu’il n’a personne d’autre qu’elle à voir. Elle en est un peu soulagée la sorcière parce qu’après des jours à se tourner un peu autour par le regard et les sourires, elle n’imagine pas vraiment le quitter là mais a plutôt envie de poursuivre la soirée sans même savoir ce qu’elle lui réserve. « Montre moi tous les endroits que tu connais alors. » lâche-t-elle d’un sourire mi-amusé, mi-malicieux en relevant un sourcil vers lui pour lui donner confirmation qu’elle veut bien s’éloigner, mais aussi qu’elle ne sait pas très bien si elle doit le croire quand il affirme connaître tout un tas de lieux ici. Il attrape sa main et une part d’elle prie pour qu’elle ne soit pas moite tandis que l’autre, la plus forte, fond un peu devant ce geste pourtant si banal. Son cœur rate quelques battements supplémentaires et elle referme alors ses doigts autour des siens non sans lui jeter un faible sourire qui s’agrandit lorsqu’elle le voit voler un plateau contenant de quoi boire. De son côté, elle tente de prendre de quoi grignoter mais son butin est bien faible comparé au sien. Elle se laisse alors guider vers cette colline qu’il a déniché et s’en contente pour l’instant, l’aiglonne qui apprécie la vue qu’ils ont ici sur la mer qui s’étend à perte de vue devant leurs yeux et elle s’assoit à ses côtés et lui offre un sourire en coin à sa réflexion. « Je suis sûre que tu ne serais pas cap de sauter en vrai. » peut-être l’est-il en réalité, elle ne le connaît pas suffisamment pour le savoir mais une part d’elle en a terriblement envie. Assise à ses côtés, son épaule frôle un peu la sienne et elle se déplace légèrement pour la coller à la sienne alors que ses doigts se retrouvent à quelques centimètres des siens, et son attention est tellement portée sur ce contact physique qu’elle en oublie presque d’écouter sa réflexion qu’elle rattrape en cours de route et à laquelle elle réagit par un bref haussement d’épaules. « On est continuellement en train de changer non ? Toi aussi tu as l’air d’avoir changé. » elle tourne son regard vers lui et le détaille, de sa tignasse un peu ébouriffée aux traits matures de son visage en passant par ses lèvres avant de détourner le regard quand il la complimente de cet air qu’elle trouve absolument craquant. Elle sent ses joues rosir et une chaleur se répandre sur son visage mais son regard revient bien vite à lui. « Et toi toujours aussi charmeur. » elle espère que sa voix ne trahit pas son trouble alors qu’elle l’avise d’un regard qui laisse pourtant transparaître une pointe d’espièglerie. « Tu dis ça à toutes les filles que tu ramènes sur ce bout de colline ? » cette fois, elle colle un peu plus son épaule à la sienne et ses doigts dérivent jusqu’aux siens pour les effleurer et elle ressent alors une petite décharge électrique au moment où ils se touchent. « Je trouve que t’es pas mal aussi dans ton genre, pour un beau… parleur. »  elle est amusée et ne peut pas s’empêcher de rire avant de rejeter ses cheveux en arrière et de montrer du menton le plateau de boissons qu’il a subtilisé. « Tu ne m’offres pas à boire ? Ça par contre ce n’est pas très galant… » elle pousse un soupir excessif mais qui n’est pas pensé et ses océans glissent sur leurs doigts qui se frôlent toujours avant de se relever vers lui. « Tu as l’air plus… posé qu’il y a un an. » elle l’étudie une nouvelle fois, ne peut pas s’en empêcher et formule un énième sourire peu discret. « Et tu as fait couper tes cheveux un peu. » elle lève d’ailleurs son autre main pour la passer dans ses cheveux dans un geste lent, et toujours sans le lâcher du regard. « Je suis contente de voir que certaines choses n’ont pas changé en tout cas. » et elle lui laisse le soin de décortiquer sa phrase et de la prendre dans le sens qu’il le souhaite, elle-même ne sachant pas très bien si elle fait allusion à son charme, à cette flamme entre eux ou bien les deux à la fois. « Tu es là pour longtemps ? » sa curiosité se réveille et elle penche la tête sur le côté. « Dans le pays, je veux dire. » ils n’ont pas eu de temps l’année dernière, ils ont brièvement flirté avant qu’elle ne tombe amoureuse de Warren puis qu’il lui brise le cœur, et elle ne sait pas vraiment à quoi tout cela va mener, Ethel, mais elle n’a curieusement pas envie d’y penser quand pourtant une petite voix en elle veut savoir combien de temps elle aura droit avec lui cette fois. « Et toi, qu’est-ce que tu désires faire ? » elle se redresse et arque un sourcil en lui retournant la question qu’il lui a posé quelques minutes plus tôt, la même qu’elle a évité mais qui éveille sa curiosité quand elle le regarde et admire ce sourire qui la fait inévitablement craquer.

Une part d’Ethel ne regrette pas de s’éloigner de la foule quand elle est au bras de Gabe dont il est difficile de détourner le regard et une part d’elle ne lui donne pas non plus tord quand il ne relève pas le faux défi lancé, la sorcière qui n’a pas envie de voir le brun se tordre le cou ou disparaître alors qu’elle vient juste de le retrouver et qu’elle veut passer encore du temps avec lui et le (re)découvrir au passage. Elle ne sait pas vraiment à quoi cette conversation mènera, elle n’est même pas sûre de savoir si elle veut que ça mène à quelque, mais elle décide de ne pas réfléchir, de mettre son cerveau sur pause et de ne se concentrer sur l’instant présent et pas sur des après hypothétiques. Il n’y a que le moment qu’ils vivent qui compte, son sourire, et sa façon de la regarder qui la fait rougir mais qu’elle apprécie un peu trop pour son propre bien. Elle aime se sentir belle sous son regard, elle aime la façon dont il lui sourit et dont il l’observe, la façon dont son regard brille d’une lueur espiègle aussi, et elle ne peut pas s’empêcher de lui donner un coup d’épaule accompagné d’une petite tape sur la cuisse lorsqu’il plaisante sur le nombre de filles qu’il ramène par ici. Elle a alors pour seul réflexe de lever les yeux au ciel avant de les poser sur l’horizon, l’écossaise qui apprécie bien trop le paysage mais qui n’arrive pas vraiment à s’y arrêter totalement quand ses doigts sont si proches des siens. Elle accepte le verre tendu et y trempe ses lèvres pour dissimuler son sourire lorsqu’elle l’entend affirmer son trouble et elle ne sait pas vraiment si elle doit le prendre au mot quand il a cet air plaisantin sur le visage mais elle décide de le faire parce qu’elle-même est bien plus troublée qu’elle ne veut l’admettre par lui. « C’est vrai alors ? Je te trouble vraiment ? » elle pose la question au moment où sa main se perd dans ses cheveux et son sourire se fait plus réservé l’espace d’un instant avant qu’elle ne récupère sa main et reprenne sa position initiale pour l’écouter lui parler de cette année qui vient de s’écouler. Elle l’écoute parler de ses difficultés à se faire des amis quand elle sent sa main sur sa cuisse et alors, elle se fige totalement jusqu’à même en oublier de respirer l’espace de quelques secondes. Complètement troublée par ce geste, elle se mord inconsciemment la lèvre et sent une chaleur se répandre à l’intérieur d’elle, tellement focalisée sur sa main et sur ce qu’elle ressent à ce toucher qu’elle en oublie presque de l’écouter quand il se met en tête de la taquiner à nouveau. « Que… Quoi ? » la réponse n’est pas des plus intelligentes et elle s’en rend compte alors qu’elle s’éclaircit la gorge et opte pour une réponse aussi légère que la sienne. « Bien sûr, je pensais à toi tous les jours. » elle plaisante en disant ça, mais elle mentirait si elle affirmait ne pas avoir pensé à lui une fois en un an. Ça a été le cas, plusieurs fois-même, mais elle se garde bien de le dire et préfère cette réponse un peu évasive et teintée de malice. « Il faut voir ce qui te plaît, ce que tu as envie de faire et ce qui est bon pour toi. » elle reprend avec un peu plus de sérieux, ses yeux dérivant à nouveau sur sa main posée sur sa cuisse qui révèle d’autres envies moins appropriées à cette conversation. Son attention est détournée, encore, lorsqu’il affirme être là pour l’été et elle prend le temps de l’observer pour essayer de deviner ce qu’il veut dire par là, s’il espère – et a envie tout simplement – que leur conversation du festival s’étende au-delà de celui-ci et si c’est une invitation cachée. Elle ne demande pas, peut-être par crainte de la réponse qu’elle pourrait recevoir, mais elle esquisse quand même un sourire en venant lever son verre vers lui. « A cet été alors ? Et aux possibilités qu’il offre. » elle aussi reste mystérieuse mais ne le quitte pas des yeux en buvant de nouvelles gorgées de son verre alors que bientôt, la façon dont il fait courir ses doigts sur sa cuisse lui arrache un long frisson sur tout le corps. Elle sent une chaleur se propager sur ses joues, puis plus bas aussi, révélant dans son ventre des sensations encore un peu inconnues mais à la fois brûlantes. Il devient alors difficile de se concentrer quand elle n’aspire qu’à l’embrasser et à sentir ses doigts sur sa peau d’une façon plus appuyée, ça devient d’autant plus difficile quand il admet désirer tout un tas de choses, et ça devient impossible quand cette fois, il approche son visage du sien et l’embrasse sur la joue, puis à la commissure des lèvres. Elle se fige, Ethel, non pas parce qu’elle veut repousser le sorcier, mais bien parce qu’elle a envie de plus et parce qu’elle ne veut pas que s’arrête. Elle aime ça, sûrement plus qu’elle ne le devrait, et elle tourne alors son visage vers lui comme pour l’inciter à l’embrasser là, sur les lèvres, ce qu’il décide de ne pas faire à son plus grand désarroi. Elle mime une moue déçue mais ne fait pas non plus de geste pour coller ses lèvres aux siennes parce que si ses envies et ses désirs sont clairs, elle n’en reste pas moins une jeune femme tout juste sortie de l’adolescente qui a été brisée la dernière fois qu’elle a désiré quelqu’un de la façon dont elle désire Gabe. Elle sait que les choses sont différentes cette fois pourtant, elle n’est pas amoureuse, et n’est pas sur le point de lui offrir sa première fois ou son premier je t’aime, mais elle n’en reste pas moins sur la réserve quand pourtant tout son corps appelle a plus de proximité. Elle a du mal à revenir à la réalité quand il la questionne en retour, le regard encore vissé sur sa cuisse qui lui semble soudain glacée en l’absence de sa main. Elle se réchauffe instantanément pourtant quand il repasse sa main devant elle et elle sait ce qu’il fait, alors elle sourit et le repousse en appuyant sa main sur sa joue, sans pourtant rien dire si ce n’est avec ses yeux.  « Je ne voudrais pas me vanter, mais j’ai plutôt bien réussi. » elle adopte un air pompeux qui ne lui ressemble pas et en fait des tonnes alors que pourtant, force est de reconnaître qu’elle a bel et bien obtenu d’excellents résultats et elle n’est peut-être pas major de sa promo, mais nul doute qu’elle est en haut du classement. « En fait j’ai beaucoup hésité à poursuivre… J’ai envie de voyager, de voir un peu le monde et de vivre d’autres choses, ailleurs… » elle prend un air pensif en pensant à tout ça, à la proposition d’Ezra de le suivre dans ses voyages aussi. « Mais j’ai décidé de continuer oui, je sais globalement ce que je veux faire, mais il me reste quelques zones de flou, et j’espère que ça m’aidera. » elle hausse une épaule et se déplace pour se coller un peu plus à lui sans se cacher cette fois. « Désolée, c’est pas très intéressant. » elle glisse le regard sur les morceaux de cake, puis sur Gabe et, prise d’un élan d’audace, elle se penche vers sa main pour venir croquer un morceau dans sa part à lui avant de se relever l’air de rien et de balancer ses jambes dans le vide. « Tu irais où maintenant si tu le pouvais ? » elle l’avise d’un regard curieux, et ses doigts viennent flirter avec les siens innocemment. « Attends, je reformule. Si on pouvait aller quelque part tous les deux, maintenant, tu m’emmènerais où ? » son regard pétille de malice quand elle formule cette question et elle baisse malgré elle les yeux sur ses lèvres, luttant contre l’envie de l’embrasser. Il faut qu’elle détourne le regard pour ôter cette idée de son esprit, ses yeux qu’elle pose alors sur la mer. « Je n’ai jamais pris de bain de minuit. Mais ça pourrait être agréable. » il ne fait pas encore assez nuit pour ça, et elle ne sait pas s’il saisira le sous-entendu, l’invitation silencieuse qu’elle ne peut formuler à voix haute mais elle tourne alors la tête vers lui pour planter son regard dans le sien, à nouveau submergée par une vague de désir et de chaleur chaque fois qu’elle le regarde.

tw : nudité, rapprochement physique

C’est facile, avec Gabe, si facile que c’en est presque déconcertant pour Ethel qui n’a pas connu une telle facilité depuis déjà bien longtemps. C’est facile de rire, facile de parler, facile de se sentir belle, femme, importante. C’est facile de se sentir appréciée, facile de se confier, facile d’apprécier son regard ou même ses gestes encore subtils sur sa peau. Tout est facile, et elle ne pensait pas que ça le serait autant, ni qu’elle apprécierait autant ce moment passé avec lui qu’elle n’aspire finalement qu’à prolonger jusqu’au bout de la nuit, et peut-être même après. C’est facile de frissonner lorsqu’il pose sa main sur sa cuisse, facile de frémir, facile de vouloir plus et elle si elle pensait que ce serait difficile de désirer quelqu’un à nouveau comme elle le désir lui, Gabe lui prouve là encore que c’est pourtant tout aussi facile. Pendant un moment, tout est tellement facile que ça devient presque difficile de penser rationnellement, et même presque difficile de respirer correctement quand toutes ses pensées sont tournées vers lui et quand le besoin de l’embrasser se fait plus vif à chaque fois qu’il la regarde de la façon dont elle adore qu’il le fasse. Alors, la mention de son passé, de son présent et de son futur lui accorde un répit, une petite échappatoire le temps de quelques secondes pour ne plus penser à ses lèvres, à ses mains, et à la façon dont elle a envie qu’il emmène ses gestes plus loin, partout là où elle s’embrase. « Je suis fière. » elle affirme d’une voix pourtant mesurée. On lui a toujours demandé de travailler dur, et elle a appris à être fière quand elle accomplit quelque chose de bien, mais on lui a toujours appris à ne pas se vanter trop fort, à rester modeste en toute circonstance et elle garde ces principes, en essayant de ne jamais prendre la grosse tête. « Je ne pense pas que tous rêvent de voir le monde. Pour certains, leur monde se résume à ce qu’ils connaissent, et ça leur suffit comme ça, ils n’ont pas besoin ni envie d’aller voir ailleurs. Mon monde à moi me suffit aussi la plupart du temps, mais j’aspire aussi à plus. » et elle ne ment pas, elle aime Eris, ses frères et soeurs, ses amis, elle les aimes si fort qu’elle a du mal à imaginer sa vie et qu’elle sait que la vie avec eux lui suffit, mais quand son âme d’aventurière s’éveille, elle sait alors qu’elle ne dirait pas non à voir de nouveaux horizons. « Je veux être avec les animaux. Je ne sais pas encore vraiment sous quelle forme, mais je sais que je veux travailler auprès d’eux. Et je ne dirais pas non si je pouvais mêler ça à mon art. » il est l’une des rares personnes à qui elle ose confier ça, peu de gens le savent en dehors de sa meilleure amie mais là encore, c’est facile avec Gabe, il la met suffisamment en confiance pour qu’elle veuille se livrer et aime ça. Elle n’aime pas ça autant qu’elle aime le taquiner, pourtant, par la façon dont elle vient voler un morceau de son gâteau, ou par la façon dont elle le question ensuite, sans oublier d’ajouter une pointe de malice à son interrogation alors qu’elle prend soin de relever un sourcil en sa direction pour appréhender sa réponse. « Tu triches un peu. » elle lâche d’une petite voix, le souffle un peu coupé par la façon dont il la regarde. « Mais j’accepte quand même, parce que t’es plutôt doué. » elle lui donne un petit coup d’épaule alors que bientôt, l’envie d’être plus proche de lui, mais aussi de faire une autre activité vient le démanger, Ethel qui fait alors cette proposition d’aller se baigner et qui sent ses joues s’empourprer un peu face au sous-entendu qu’elle appose elle-même par une audace qui ne lui ressemble pas d’habitude. C’est l’été pourtant, celui de tous les possibles, celui dénué de regrets dont elle veut profiter chaque seconde. Son coeur bat plus fort dans sa poitrine quand il lui demande si c’est une proposition, et elle bouge très légèrement pour coller sa cuisse à la sienne. « Si tu veux que ça le soit, alors.. Oui ? » elle se mordille la lèvre, mais un sourire finit par éclater sur ses lèvres. « Les filles parlent entre elles. » c’est la seule réponse qu’elle daigne lui offrir, dans un regard teinté d’amusement alors qu’elle l’observe déjà se lever et lui tendre la main. Son coeur accélère encore dans sa poitrine, et une vague de chaleur la traverse de haut en bas en acceptant sa main et en atterrissant contre son torse au moment de se relever. Un « Allons-y » prononcé d’une voix basse, légèrement différente de sa voix habituelle et plutôt teintée par le désir, elle frissonne au moment de sentir sa main sur sa taille et vient naturellement poser la sienne sur son torse, accrochant son regard au sien comme pour lui offrir sa confiance avant qu’il ne les fasse transplaner plus loin tous les deux. Une pointe de déception la traverse quand, à l'arrivée, il la relâche mais en le voyant commencer à se déshabiller, elle détourne d’abord le regard autant par pudeur que réflexe, mais sa curiosité la ramène rapidement vers lui pour poser sur lui un regard appréciateur. Ses muscles se dévoilent dès qu'il retire son t-shirt, dévoilant son torse et les yeux de la sorcière se posent alors sur cette ligne dessinée par ses muscles, juste au-dessus de ses hanches. Ce 'V' parfait, qui semble guider naturellement le regard plus bas, éveille en elle une étrange fascination. Elle se surprend à retenir son souffle, absorbée par cette harmonie sculptée sous sa peau et sent son corps s’embraser tout autant qu'elle se sent plus attirée par lui qu'elle ne l'a jamais été. Il lui reste seulement un vêtement, et si elle tente de ne pas laisser ses yeux dériver vers cette partie de son anatomie, c'est plus fort qu'elle mais elle s'efforce de le regarder dans les yeux quand il lui assure qu’elle n'est pas forcée de tout enlever. Ça la rassure, ça lui fait du bien aussi qu'il lui donne le choix et le lui rappelle, ça lui donne confiance, c’est facile. Elle le voit avancer dans l’eau et elle, elle préfère rester sur place encore quelques instants et l'admirer à la lueur de la lune, Gabe qui est si beau et si attirant qu'il lui semble presque irréel. Quand il lui lance ce clin d’oeil et la met au défi de tout enlever, elle sent ses joues s’embraser encore, son coeur accélérer, mais une pointe audacieuse domine sur les autres émotions, alors elle relève un sourcil amusé, et utilise les mêmes mots qu’il a lui-même employé plus tôt. « C’est une proposition ? » elle ne dit rien de plus, mais détache lentement sa robe qui tombent alors à ses pieds, et s’avancer lentement vers le bord de l’eau qui vient chatouiller ses chevilles. « Elle est comment alors ? » à la sentir sur ses pieds, elle a l’impression qu’elle est agréable, mais elle veut connaître l’avis de Gabe qui est à quelques mètres d’elle et qu’elle rêve de rejoindre. Elle aime pourtant ça, faire durer l’instant, faire monter cette espèce de tension qui existe déjà entre eux et qui lui plaît, mais incapable de la faire durer plus longtemps, elle profite qu’il soit dos à elle pour regarder autour d’elle, et lorsqu’elle constate que l’obscurité la protège mais qu’en plus les personnes les plus proches d’eux se trouvent à une centaine de mètres et leur laissent ainsi une espèce d’intimité appréciée, elle décide d’enlever ce qui lui reste de vêtements et n’écoute pas son coeur affolé dans sa poitrine avant de s’immerger dans l’eau, complètement nue, pour rejoindre Gabe. Une part d’elle est tout de même soulagée de constater que l’eau recouvre sa poitrine lorsqu’elle le rejoint et alors qu’il est toujours de dos, elle s’arrête derrière lui, murmure un « Hey » du bout des lèvres, puis vient coller sa poitrine à son dos en entourant son corps de ses bras, ses mains qui viennent alors découvrir les tracés de son torse pour la première fois. Elle pousse un soupir d’aise et bientôt, il se retourne pour lui faire face, sans qu’elle ne sache si c’est elle qui l’y a poussé ou s’il en a pris lui-même l’initiative. Quand enfin ils se retrouvent face à face et que son regard accroche le sien, elle est forcée de prendre une longue inspiration pour ne pas sentir ses jambes flageoler sous son poids. « I… i’ve never done anything like this before. It’s all new, and a bit intimidating too… » elle pose les deux mains à plat sur son torse, et baisse brièvement les yeux en tentant de maîtriser le faible tremblement de sa voix. Quand elle relève le nez vers lui, son sourire est pourtant plus assuré, audacieux même alors qu’elle se redresse sur la pointe des pieds pour venir frôler son nez du sien. « But I like it. » et pour sceller cette vérité, elle rompt la distance entre eux et vient écraser ses lèvres contre les siennes de la façon dont elle a envie de le faire depuis déjà un long moment. Le baiser qu’elle lui offre est alors aussi pressé que passionné, et aussi brûlant que fougueux. Elle n’est pas de celles qui sont aussi audacieuses, ethel, mais ce soir, elle n’aspire qu’à plus. Plus de Gabe, plus d’eux, plus de ses baisers, plus de tout ce qui lui permet de se sentir si vivante au creux de ses bras. Plus de facilité.