Réincarné en hot dog, l'Irlandais avait peiné à quitter son sac de couchage, fatigué par la mauvaise nuit et les blessures accumulées lors de la précédente épreuves. Des maux qui avaient du mal à cicatriser correctement et qui venaient le corroder dès le réveil. Sa blessure à l'arcade n'était pas jolie à voir, mais il devait faire avec. La douleur, le froid, l'inconfort. Trois vecteurs qui l'empêchaient d'être au meilleur de sa forme aujourd'hui. Ce fût le caquètement incessant de la poule qui obligea le gryffondor à sortir sa tête de son duvet avec un air complètement ahuri. Il se redressa, grimaçant légèrement en se tenant le dos après la nuit passée sur le plancher miteux du hangar à balais. Si ils avaient dormis au sec, le confort n'avait pas été au rendez-vous. Peu matinal, le lion se contenta de grommeler un bonjour furtif à ses camarades alors qu'il cherchait ses chaussures. Il rêvait d'une douche brûlante et d'un petit déjeuné copieux pour l'aider à se réveiller. Il se leva pour lasser ses vans, enfilant ensuite le pull aux couleurs de son équipe. Il fit craquer sa nuque et prépara ses affaires en silence pour se rendre aux vestiaires du stade avec son quatuor.

Une douche sommaire mais qui l'aida à se réveiller, retrouvant peu à peu son éternel optimiste en même temps que les premières lueurs matinales. Après le petit-déjeuné, un feufolet vint alors s'adresser aux élèves et Seamus poussa un soupire, pas vraiment prêt à se faire malmener de nouveau. Apparemment, ils devaient le suivre alors, il se leva en attrapant son sac et ouvrit la marche en restant proche de son équipe. Une œillade furtive aux autres concurrents et il ne put pas s'empêcher d'afficher un sourire moqueur en voyant certaines gueules. Pas de Dean, pas de lions, pas d'aiglonne. Un brin déçu alors qu'il passait les portes du château et qu'il entreprenait l'escalade des six étages. Ils s'arrêtèrent devant un portrait différent de ceux des autres équipe et Seamus entra en premier pour découvrir la petite pièce circulaire. « J'espère que c'est notre nouveau QG ! Putain y'a un canapé. » Il alla s'y asseoir, laissant reposer doucement sa tête sur le dossier moelleux en poussant un soupire d'aise. Mais ce fût cette étrange porte qui capta son attention alors qu'il se relevait aussitôt pour rejoindre ses camarade. De nouveau cet étrange feufolet qui se mit à danser et à changer de couleurs. Le rouge des lions, le vert des serpents, le jaune des blaireaux et le bleu des aigles. Il plissa son regard quand celui-ci passa à proximité de lui pour s'arrêter en affichant la teinte de sa maison. Un regard pour ses coéquipiers, blasé. « Apparemment je commence ... » Des épreuves individuelles ? L'Irlandais laissa apparaître un sourire légèrement forcé pour cacher sa nervosité. « Je peux avoir un bisou les filles pour me porter chance ? » Non ? Un soupire en confiant la poule à Ruben alors qu'il sortait sa baguette et s'avançait vers la mystérieuse porte. Advienne que pourra, affichant sur ses traits le courage et l'assurance qui caractérisaient si bien les Gryffondors.

Enveloppé de cette obscurité salvatrice apaisant tes maux, tes opalines avaient contemplés dans une valse sulfureuse l'astre lunaire. Les plus épuisés d'entre vous tentait de glaner une infime chaleur à l'intérieur du cabanon au sein duquel vous aviez élu domicile pour la semaine à venir, laissant le sommeil s'abattre sur leurs âmes endormis. Toi, tu avais veillé. Une fois de plus. Extirper de ta zone de confort, loin de celle qui était la seule à savoir apaisée tes nuits, tu repoussais avec fureur l'appel du repos. Tu ne pouvais pas. Tu redoutais bien trop d'être prise de l'une de ces terreurs nocturnes stigmatisantes. Olivia ne serait pas là pour t'apaiser cette fois-ci, d'autant plus que tes coéquipiers avaient besoin de répits. Ainsi les heures avaient défilés, laissant ton esprit vagabonder ci et là. Tu n'aurais sut dire l'heure à laquelle tu avais eut la faiblesse de céder à cet appel enivrant, tu serais seulement dire que la nuit avait été courte. Une fois de plus.

Tandis que certains se réveillaient aux aurores, toi, tu attendais que le soleil illumine déjà le parc de toute sa splendeur. Tu émerges un peu tard, brusquée par cette étreinte sur ta taille qui se resserre. Tu croyais que la fatigue te jouais des tours, pourtant force fut de constater que la scène irréelle se déroulant sous tes yeux était concrète. @Ruben Haywood, accrocher à tes hanches. Tu te redresses brusquement, ne songeant guère au réveil abrupte que tu vas ainsi offrir au blaireau. Ce dernier reprend pourtant aussi ses esprits, s'excusant et blâmant de t'avoir prise pour la poule. Sérieusement ? T'avais une tête de piaf ? T'avais l'air d'avoir des plumes et un bec ? Te reculant soigneusement afin de te défaire de ce contact qui t'irritais, il te fallut quelques secondes pour daigner répondre. « Qu'ca se reproduise pas.» Et ton corps se dresse enfin.

Saisissant une brioche à la volé, affaire en mains, tu te diriges vers les douches, croisant ainsi @Seamus Finnigan que tu salues d'un bref signe de tête. T'étais pas franchement matinale, alors déjà que t'étais difficilement supportable en temps normal, là, t'aurais presque pu plaindre tes coéquipiers d'avoir à te supporter. Presque. Eau ruisselant sur ta peau basanée, tu ne t'accordes que quelques fugaces minutes afin de défaire ton corps de toute impureté, finissant d'éveiller tes sens. Retournant auprès de tes camarades, tu viens trouver place auprès de @Daphne Greengrass, chipant quelques vivres tout en te servant une tasse de ce breuvage aussi sombre que le firmament obscur.

Déjeuner interrompus par l'apparition d'un feu follet sauvage, tu contemples ce dernier quelques instants, avant de comprendre qu'il allait vous falloir le suivre. Sac que tu balances sur ton épaule, tu emboites le pas au griffon ainsi qu'au blaireau. Diverses interrogations interrompent tes pensées, te questionnant sur la nature de la prochaine épreuve qui allait s'offrir à vous. Silencieuse, tu suis simplement la foule. Sixième étage hein ? Certains allaient être ravis de pouvoir enfin poser pieds à cet étage qui vous étaient habituellement interdit. Interdiction que tu bravais quelques fois, afin de rejoindre Irma dans ses appartements. Nul regard adressés aux autres équipes, tu pénètres dans cette salle nouvelle Willow, pas vraiment anxieuse. Quoiqu'il arrive, vous alliez devoir affronter cette nouvelle épreuve, s'angoisser à cette idée était futile, selon toi. Les garçons se jettent aussi tôt sur le canapé, une fois que ce dernier est à la porté de votre vu, et ça t'amuses un peu, t'arrachant l'ombre d'un sourire hilare.« J'suis carrément pour qu'on ramène le canapé.» Déclames-tu finalement, brève intervention qui te suffit.

Votre guide se teinte de diverses couleurs, toutes relatives à votre maison, et tu ne tardes pas à comprendre ce que cela signifie : ce feu follet allait donner la rythme, indiquant à chacun d'entre vous lorsque son tour viendrait. Pour l'heure, c'est à l'irlandais d'affronter en premier cette mascarade nouvelle. Bras croisés sur ton abdomen, tu hausses un sourcil lorsqu'il vous demande, à la vipère ainsi qu'à toi, si vous daigneriez le gratifier d'une petite embrassade pour l'encourager. L'espoir faisait vivre. Cependant, tu daignes sortir de ton mutisme pour l'occasion, palliant ce refus à sa requête. « Essaye de nous revenir entier.» Pas très encourageant, mais fallait pas trop t'en demander. Et tu te contentes de hocher la tête suite à la dernière déclaration de Ruben. Évidemment qu'il allait s'en sortir.

Un peu plus à l'écart gisait le cadavre de Daphne. Refroidie à la respiration feinte...fragilisée par la nuit inconfortable qu'elle venait de passer...Elle était pâle, presque trop pâle pour que la vie ne vienne jouer sur ses lèvres aux reflets violacés, sur ses pommettes ayant perdu toute rougeur délicate, sur ses membres engourdis par la fatigue et...et cet étrange sentiment ayant débordé de ses yeux la nuit dernière.
Elle avait profité de la veille de ses camarades à la belle étoile pour se réfugier dans l'obscurité du cabanon et s'endormir la première sous ses larmes...ça devenait une sale habitude, de pleurer pour un rien, rechigner pour un détail, ressasser des événements dans sa tête, des paroles qu'elle aurait pu laissé échapper, des gestes qu'elle aurait pu faire naître. Le visage enfoui sur son écharpe roulée en boule afin de lui servir d'un quelconque coussin, étouffant ses faibles sanglots jusqu'à ce qu'elle trouve la compagnie de Morphée...qu'il ne la prenne en pitié et cesse ses lamentations. Le dos tourné, face au mur, elle avait établit une rupture, un secret entre ses coéquipiers et elle...princesse des glaces.
Peut-être était-elle la cause de ce froid ? De ce rude hiver et cette nuit abîmée ? Peut-être qu'en s'effaçant, l'école ne serait régit que d'un sempiternel printemps...
Elle se réveilla seulement la dernière, les yeux encore gonflés (prétendument fatigués), les cernes dessinant des voies lactées bleutées sur sa peau, les cheveux désordonnés...elle avait l'air un peu humaine sous la fissure du matin, lorsque les rayons venaient la transpercer et révéler son chaos. Elle n'avait, à vrai dire, quitté le cabanon qu'une fois s'être plus ou moins rendue présentable, à l'image de la parfaite poupée, attendant de se lever une fois qu'elle avait entendu ses camarades sortir. Trop honteuse de se présenter dans un tel état.
Daphne était restée silencieuse. Tout du long. Inerte.
Un peu plus à l'écart, respirait un cadavre mal enterré.

Ce n'est que lorsqu'un feu follet fit son apparition que ses yeux papillonnèrent et ses lèvres s'arrondirent de manière adorable, laissant percer l'enfant curieuse et délicieusement malicieuse ayant sombré en elle. Daphne aimait les jolies choses, aussi superficiel que cela pouvait paraître, elle aimait regarder de précieuses choses, les posséder...les plus petites, les plus demandées par son altesse. Cette vilaine voleuse d'art banal, d'un "tout les jours"-isme fulgurant qui pouvait paraître ennuyeux pour les autres. Aussi avait-elle quelque-part dans une boîte sous son lit, des collections d'ailes de libellules et de papillons, des minuscules boutons d'ivoire ou de vulgaire plastique, des morceaux de tissus, quelques rubans puis d'autres trésors farfelus. Et ce feu-follet pouvait éclairer cette joyeuse tombe de candeurs quasi-infantiles.
Automatique, elle se leva et suivit les autres...dans la foule, se perdant dans le flot de corps éreintés. Sans réfléchir, ses pieds s'alignaient, battant un rythme scolaire, élégant, mais mécanique tout du moins. Puis une ribambelle de tableaux, portraits qu'elle prenait le temps d'observer, devant rattraper le groupe quelques secondes plus tard, de rapides pas pour ne pas être délaissée. C'était nouveau. C'était interdit habituellement, c'était quelque-peu excitant, étirant l'ombre d'un sourire sur ses lèvres rosées.
Enfin, la destination.
Cette salle presque rassurante, ce semblant de civilisation après avoir passé la nuit de manière sauvage...rustique. Elle n'osait rien toucher Daphne, se promenant seulement dans la pièce pour inspecter les environs. Elle arrêta sa lente marche dos à la fenêtre, les faibles rayons du matin, argentés par les nuages qui reprenaient leur territoire, leur royauté céleste, couronnant son visage. L'auréolant.
Elle écoutait les plaisanteries des autres, se faisant discrète quant à elle, un léger rictus au coin de sa bouche pouvant être aperçu de temps à autre.
Le feu follet passa au rouge, et elle fronça quelque-peu les sourcils...ayant presque oublié qu'une épreuve devait avoir lieu aujourd'hui. Et celle-ci, devait être malheureusement individuelle si elle avait parfaitement compris la phrase de @Seamus Finnigan. A sa demande, elle détourna le regard, le baissant vers le sol et répondit simplement d'une voix nette et étrangement assurée."Fais attention à toi, lionceau et surveille ta blessure." Daphne...il était dur de savoir si elle lui faisait totalement confiance...si elle jugeait qu'il pouvait s'en sortir seul. Sans aide. Le gryffondor était connu pour embraser les lieux, pour exploser à la face, pour se détruire aussi...quelque-part, à mi-chemin entre le courage et la démence. Alors lorsque @Ruben Haywood se prononça sur la situation, ses lippes se pincèrent en une légère grimace d'hésitation..."Pas sûr." Daphne n'y pouvait rien, ça lui avait échappé. La pensée devenait trop bruyante dans sa caboche, son cœur se serrant et ses entrailles se tortillant, vilains serpents. A leurs regards peut-être choqués, peut-être désespérés (elle ne leur prêtait pas véritablement attention, coincée dans ce tumulte de sensations...d'instincts qui lui disaient de tout foutre en l'air), elle justifia ses paroles. "Je veux dire..." croisant les bras, et se raclant la gorge afin de retrouver l'assurance qu'on lui avait inculqué, elle continua "s'ils cherchent à nous diviser, c'est..." puis un haussement d'épaules, la fin de sa phrase était évidente, quasi-prophétique. "pour mieux régner." Elle avait l'expérience des cours de diplomatie et politique de son éducation de bourgeoise...noble à vrai dire, on espérait qu'elle saurait manipuler les mots et les pensées. "Admettons qu'ils ont créé cette épreuve pour jouer sur nos faiblesses personnelles...ensemble...on pourrait s'aider. Seul, néanmoins, nous sommes..coincés, avec nous-même." Puis s'éloignant de la lumière, elle retrouva l'ombre, s'asseyant sur le canapé, les jambes croisés, sa jupe noire de parfaite écolière s'épanouissant autour d'elle. Elle ne paraissait pas déstabilisée par ses propres propos...ou dégoûtée de douter de son camarade, Daphne...elle avait anesthésié depuis longtemps ses vains espoirs.

La porte claqua et se verrouilla derrière l'Irlandais sans qu'il ne puisse revoir une dernière fois le regard de ses coéquipiers. Les ombres comme nouvelles alliées à cette épreuve venant le hanter derrière cette serrure aux lumières condamnées. Le lion n'entendait rien hormis sa propre respiration et ce cœur battant furieusement son envie de vivre. La baguette serrée dans sa main, il fît alors quelques pas avant de se stopper net devant le corridor hanté par une plante qu'il ne connaissait que trop bien pour l'avoir déjà étudié. Il aurait préféré devoir se confronter à un dragon ou toutes autres créatures plutôt que d'affronter l'étreinte suffocante du filet ô tant redouté. Celui-ci commença a serrer les chevilles du rouge et or qui tenta de reculer, commençant déjà à paniquer en voyant l'emprise diabolique de cette flore endiablée l'étreindre avec rapidité. La gorge sèche, il n'eut à peine le temps de faire cracher de sa baguette un peu de lumière que la plante l'avait déjà complètement dompter. Des jurons s’échappèrent des babines du fauve tandis qu'une liane venait entourer son cou. Comment se détendre ? Ses muscles commençant à ressentir la douleur de cette étreinte diabolique alors qu'il fermait les yeux, paniqué. Il ne voyait absolument rien et s'attendant déjà à voir surgir des ténèbres un nouveau monstre. Cette épreuve était de celles qu'il redoutait le plus. Devoir compter que sur lui-même, faire preuve de sang froid alors que son ichor était tout aussi brûlant que le feu qui brûlait dans son cœur. L'intrépidité aux bords des lippes, la témérité sur la langue crachant bien trop souvent l'impulsivité qui le caractérisait tant. La plante profitait de cette boule d'énergie qui tentait de se défaire de son filet — en vain.

Les paupières closes en essayant d'oublier que le filet continuait de l'écraser, il commençait à avoir du mal à respirer et à parler. Le seul moyen pour lui de se libérer de cette plante, c'était d'essayer de se détendre. Il pensa alors à son pays, à l'océan, au bruits des vagues s'écrasant sur les falaises de Limerick mais rien. Il continuait d'essayait de se débattre contre les liens.

Le plus difficile ce n'était pas de se faire étouffer par la flore, mais de ne pas réussir à trouver un peu de lumière dans son esprit. Il était impossible pour lui de bouger ses bras et encore moins d'ouvrir la bouche pour cracher un sort, une liane venait entourer son visage pour sceller ses lèvres. Il n'était clairement pas dans son élément le gryffondor et la plante le savait. Elle ne nourrissait de ses craintes, de sa panique qu'il n'arrivait pas à abandonner. Elle avait attrapé dans ses filets le lionceau qui s'était toujours amusé à se croire le roi des animaux. Mais le fauve était aujourd'hui la proie et sa fierté en prenant en coup. C'était connu, Seamus Finnigan n'était pas quelqu'un qui lâchait prise facilement. Péché d’orgueil de vouloir réussir à se sauver soi-même, à penser bêtement que la force de ses muscles pourraient briser ces liens diaboliques. L'étau se resserait contre sa poitrine alors que ses yeux se rouvraient sur cette réalité suffocant. Dans l'incapacité d'user de sa baguette, il ne pouvait désormais compter que sur lui-même.

(FLASHBACK 1993) Seamus était debout dans la serre numéro trois, étudiant le filet du diable miniature en compagnie de son meilleur ami. Profondément endormi, il écoutait d'une oreille distraite les prérogatives du professeur Chourave. La botanique n'avait jamais été une matière qui l'avait intéressé. Les plantes ? Rien à cirer. Certaines étaient jolies à contempler tandis que d'autres n'hésiteraient pas à venir le bouffer. Clairement, l'irlandais avait toujours sous-estimé cet enseignement pour se consacrer à d'autres études comme celles des sortilèges ou des enchantements. Pourtant, Dean qui semblait écouter, donna un coup d'épaule à son meilleur ami pour l'obliger à sortir de ses rêveries. Le lionceau poussa alors un soupir, croisant ses bras sur son torse en écoutant l'enseignante expliquer les faiblesses de la plante. Celle-ci détestant la lumière, il suffisait simplement de faire jaillir de sa baguette un soleil nocturne. Une solution barbare selon la professeure qui selon elle - le meilleur moyen de sortir vivant de l'étreinte des lianes diaboliques étaient de puiser en soi et de trouver la force de se détendre. Seamus avait ricané, trouvant cela stupide même. Les plantes avaient des sentiments ? Donc il était préférable de risquer l'étouffement plutôt que d'utiliser la magie ? Si un jour il venait à être piégé par cette flore monstrueuse, il serait ce qu'il aurait à faire.

Condamné à devoir lutter contre une mort lente et douloureuse, l'Irlandais décida de fermer les yeux à nouveau pour tenter de combattre son stresse. Mais plus il tentait de se calmer et plus ses pensées se transformaient en véritable jungle. Il n'arrivait pas à trouver le bon souvenir qui l'aiderait à passer outre du filet.

Plus les minutes s'écoulaient et plus il sentait l'étreinte fatale lui voler ses perspectives d'en sortir victorieux. Il était désormais temps pour lui d'arrêter de céder au feu de l'impulsivité et de se laisser berceau sur l'eau douce de la méditation. Les yeux fermés, il arrêta enfin de se débattre, immobile et prise dans la toile en acceptant son sort. L'espace d'un instant, il oublia alors le filet, le tournoi, cette rentrée. Repartir dans les méandres de son esprit pour cueillir les souvenirs salvateurs. L'Irlande, les vacances, son meilleur ami. Malgré la liane sur sa bouche, il avait étiré un sourire en repensant à Dean qui avait débarqué sur la petite île où se trouvait le phare des Finnigan. Cette lumière qui guidait dans l'obscurité les écumeurs des océans, apportant du réconfort aux marins dans la nuit. Dean était cette clarté, son rire raisonnant dans sa tête en se remémorant les parties de rugby dans le jardin, les bières brunes au pub du village et les soirées endiablées avec ses parents. Papa, Maman. Leurs visages venaient eux aussi hanter l'esprit du jeune lion qui commença enfin à se détendre, les yeux toujours fermer à réécouter sa mère chanter sur le perron de la maison dans un gaélique parfait, tricotant pour les hommes de sa vie tout en les regardant jouer avec le chien de la famille. Des souvenirs qui lui appartenaient et qu'il chérissait plus que tout. Abandonner l’orgueil et se laissant enfin aller. Accepter qu'il ne pouvait pas toujours se sauver lui-même. Juste par la force de la mémoire, il sentit enfin la plante abandonner sa douloureuse étreinte alors qu'il se sentait glisser vers l'étage inférieur. Il tomba lourdement sur le dos, encaissant la chute en se tournant instinctivement sur le dos pour cracher ses poumons. Sa main sur sa gorge endolorie alors qu'il relevait les yeux vers cette maudite cajoleuse de l'enfer. « Holy shit ... » Il toussa encore une fois en se levant, les membres engourdies sans quitter des yeux son précédent geôlier. « 1-0 pour l'Irlande motherfucker ... » Il cracha sur le sol, tournant ensuite la tête pour voir ce qui l'attendait. Cela ne pouvait pas être pire que ça non ?

La main sur sa gorge endolorie tandis que l'autre qui tenait sa baguette faisait jaillir un peu de lumière. L'Irlandais était encore en train de reprendre son souffle, levant son regard sur ce maudit filet du diable. Jurons retenus entre ses lippes alors qu'il se tournait enfin pour voir ce qu'il attendait. Se trouvait-il dans les cachots ? Car à en juger par l'humidité et l'inconfort des lieux, il s'imaginait mal ailleurs que dans les profondeurs du château. Mais il ne pouvait pas être tombé si bas. Pas le temps de songer à l'endroit alors qu'il plissait les yeux en longeant le mur, sur ses gardes en ne sachant pas vraiment à quoi s'attendre. Son cœur continuait de battre un peu trop fort alors il s'arrêta pour tenter de se calmer. Il ferma les yeux pendant quelques secondes, se sentant légèrement oppressé. Ce tournoi prenait une drôle de tournure selon lui, regrettant presque l'épreuve précédente. Paupières qui s'ouvraient sur la réalité et il continua de marcher jusqu'à arriver devant un grand mur de briques. « C'est quoi cette merde encore ... » souffla-il pour lui en observant d'abord l'échelle et ensuite la corde. Un choix à faire visiblement. Seamus se gratta la barbe, regardant autour de lui si il n'y avait pas une autre solution. Son instinct lui disait clairement de se jeter sur l'échelle, de ne pas forcer sur ses muscles déjà bien fatigués depuis le début du tournoi. D'un geste du bras, il envoya la boule lumineuse du bout de sa baguette vers les hauteurs pour apporter luminosité et surtout pour avoir ses mains de libres. Il rangea l'instrument magique dans sa manche et attrapa l'échelle qui ne lui inspirait pas vraiment confiance. Seamus était grand et bien bâti, une mètre quatre-vingt pour soixante-quinze kilos de muscles. Pas certain que l'outil allait résister au poids de l'adolescent. Néanmoins, il préféra essayé en posant contre le mur l'échelle, un pied sur le premier barreau qui craqua légèrement sous la surchage irlandaise. « Nop ! » Un rire nerveux en se reculant, soupirant en posant ses mains sur ses hanches pour observer la hauteur de l'entrave de brique. Son regard accrocha ensuite la corde avec l'anneau qu'il attrapa et qu'il lança de toutes ses forces vers ce qui semblait être un crochet. Il se décala sur le côté pour pas se la prendre en pleine gueule, nouveau juron face au raté. Ses biceps en feu, il se recula un peu avant de recommencer, crachant un râle sauvage après avoir jeté la corde vers le crochet qui épousa l'anneau dans un bruit métallique. Réussite, tirant sur celle-ci pour s'assurer que la prise était bonne. Les mains légèrement moites à cause du stresse, il cracha dessus et se frotta les paumes avant d'attraper la corde et de commencer à se hisser. Il retomba aussitôt sur ses pieds, la corde brûlant au passage son avant-bras. Mandibules serrées, épuisé mais pas de ceux qui abandonnaient. Nouveau saut, attrapant la corde de nouveau pour la conquérir avec rage. Il soufflait à chaque étirements, grimaçant un peu alors qu'il devait soutenir son propre poids. Le lion se déhanchait dans les airs, utilisant à la fois la force de ses bras, ses ses abdominaux et aussi celle de ses jambes. Le sommet lui paraissait lointain au fur à et à mesure de son avancée, les iris fixées sur l'objectif à atteindre.

Le souffle court mais le cœur encore battant, il fût plus ou moins soulagé d'avoir réussi à escalader cette montagne de briques. Un regard pour ses paumes écorchées, il se hissa de nouveau pour remonter vers l'étage par lequel il avait chuté après ce maudit filet. Son corps souffre mais son esprit demeure pour le moment fort alors qu'il range sa baguette dans la poche arrière de son pantalon pour continuer. Il poussa un soupire devant l'espèce de chatière ridicule dans laquelle il allait devoir ramper. « Seamus au pays des nains bordel. » Il se glissa alors dans le tunnel, expectorant un râle alors qu'il utilisait ses coudes pour ramper dans une quasi obscurité, se sentant légèrement oppressé par les ténèbres et le silence assourdissant de perspectives incertaines. La mort l'attendait-il au bout ? Elle était où cette putain de lumière blanche là ? Il rampa comme un vieux phoque pendant plusieurs minutes, un peu essoufflé quand un bruit d'eau vint non seulement lui donner envie de faire demi tour — mais surtout de pisser. Des yeux qui s'ouvraient sur un décors tout aussi sinistre que les précédents, observant avec stupeur les quatre corps attachés comme des suppliciés à une pique au milieu d'une cuve. « Really ? » Seamus ne perdit pas de temps alors qu'il récupérait le couteau aiguisé pour l'observer en même temps. « J'ai pas envie de tuer quelqu'un ! » Hurla-il alors qu'il n'avait que l'écho de sa propre voix comme simple réponse. Une fois dans le bassin, celui-ci commença à se remplir à grande vitesse, les pieds dans l'eau alors qu'il courrait vers les quatre élèves qui étaient pris au piège. Faith, Nott, Moriarty, Padma et sa coéquipière Willow. Comment c'était possible ? Et comment choisir qui il devait sauver ? Il jura dans un gaélique bien vulgaire en observait face à lui les quatre autres tunnels. Il comprit alors rapidement que d'autres allaient venir, commençant par détacher sa coéquipière, la lame entre les dents comme un guerrier en hissant la sorcière sur son épaule pour la ramener sur la bordure. Il retourna ensuite pour Padma, le regard inquiet en caressant sa joue avant de la libérer ensuite pour répéter son ballet. Ce fût en repartant pour détacher Moriarty qu'il comprit qu'il ne pourrait absolument pas tous les traîner dans ce tunnel. Alors l'Irish se contenta juste de libérer les liens de Nott, Travers et de son ami d'enfance pour aller ensuite déposer leurs corps inertes devant les tunnels. Le plus difficile fût de sortir le géant d'émeraude, la tête du serpent se cognant malencontreusement contre le bord de la cuve, grimaçant. « Sorry NOTT sorry ... Karma ! » Pas le temps, plus rien. Il plongea dans le bassin, nageant avec rapidité sous la flotte jusqu'à l’extrémité du bassin. Il se hissa ensuite hors des eaux, ne préférant pas se retourner pour voir derrière lui la honte d'abandonner des êtres humains ainsi. Il commença par rentrer à reculons dans le tunnel, tirant ensuite Willow par les mains alors qu'il était conscient de perdre du temps. Ses muscles lui brûlaient atrocement alors qu'il ré-empruntait le tunnel pour récupérer Padma, son amie, la fille qui faisait battre le cœur de son lion. Au dernier passage, il retrouva sa baguette qu'il glissa dans sa bouche.

Une fois les deux jeunes femmes extirpées du boyaux, le lion hissa la plus petite qui semblait être Padma sur une épaule tandis qu'il traînait d'une main le corps inerte de Willow sur le sol. « Va falloir vous foutre au quidditch les filles hein ... » Il marchait lentement, à bout de force, comme il pouvait jusqu'à la porte, poussant des plaintes d'épuisements en sentant ses nerfs qui commençaient à lâcher. Non seulement il avait l'impression d'avoir sacrifié des êtres humains, mais il ne tirait aucune gloire à cette épreuve qu'il jugeait cruelle. Un violent coup de pieds pour ouvrir la porte alors qu'il se laissait tomber avec non pas deux belles aiglonnes dans les bras, mais deux vulgaires sacs. Les bras en croix sur le sol, trempé de la tête aux pieds, il se mit à éclater de rire. C'était plus nerveux que drôle mais il était surtout soulagé pour sa conscience. « Holy shit ... Vous allez en chier comme jamais les gars ... » souffla il alors à @Willow Hohenheim, @Daphne Greengrass et @Ruben Haywood. Essoufflé, il sentait même plus son corps l'Irish. Il regardait le plafond avant de fermer les yeux pour se reposer en oubliant les deux sacs dans ses mains et ce maudit tournoi. La vraie récompense, c'était de s'en être sorti vivant et d'avoir été fidèle à qui il était jusqu'au bout.

Temps malin, minutes défilants sans que vous n'ayez la moindre emprise sur ces dernières, pas plus qu'un quelconque repère, horloge salvatrice absente. Pour autant, tes sens n'en sont pas affolés, Willow, seulement irriter, délabrer. Tu n'appréciais guère sans attente sans avoir connaissance de ce qu'il advenait du lion. Cependant, toutes actions à l'égard de ce dernier vous étaient impossibles, ne sachant pas même l'endroit où ce dernier se trouvait, ainsi, tu demeures prostré en ce fauteuil au sein duquel tu avais pris place. Avachit sans la moindre tenue, tu tirais profit de cet instant de répits tortionnaire en glanant un semblant de repos, somnolant par intermittence, esprit qui s'échappait de cette terre glaciaire. Incapable même de discerner les propos d'une éventuelle conversation. Songeuse s'évadant de cette réalité acariâtre en s'égarant parmi ses pensées insalubres.

Bouchant assourdissant orchestré par le retour inopiné du rouge et or, sortit brutale de ce monde qui était tien. Opalines qui se pose sur @Seamus Finnigan, a l'air exténué, tandis qu'un rire s'échappait de ses lèvres. Pas de ces rires suintant la joie ainsi qu'une énergie dont lui seul avait le secret, c'était plus sombre, plus complexe. Nerveux. Propos qu'il tient par la suite qui ne sont guère rassurant, bien que cela ne parvienne à t'affoler, maîtresse de tes émotions persistante. Ce qui vous attendait n'était apparemment guère de tout repos, t'interrogeant sur la nature de cette épreuve à venir : physique ou psychologique ? La première te paraissant plus docile, malgré tes ressources limités. Peu certaine que de détenir la force d'affronter quoique ce soit ébranlant ton âme.

Enfin, le temps te manque, réflexion coupées court par le feu follet qui s’affole de nouveau, rendant finalement son jugement sur une teinte azur. C'était donc à toi. Sans appréhension ni joie apparente, tu quittes l'étreinte de cette assise si confortable, regret de devoir t'en défaire. Démarche nonchalante jusuqu'à cette brèche de votre descente aux enfers de nouveau ouverte, un dernier regard pour @Ruben Haywood, @Daphne Greengrass ainsi que Seamus, avant de disparaitre au sein de ces ténèbres dévorants. Pas de dernière parole avant le supplice, nul tentative de retarder l'instant fatidique.

Bref parcours au sein de cette obscurité rassurante, vagues interrogations sur ce qui t'attendait interrompant le fil de tes pensées. Inconsciemment, ces dernières dévie par ailleurs sur @Eileen Hohenheim, priant pour son bien être, espérant que l'épreuve ne risquerait pas de te l’abimer, ta précieuse aiglonne. Sans quoi l'envie furieuse de mettre à feu et à sang le château écossais battrait follement aux creux de tes tempes.

Arrivée finale au sein d'une pièce anormalement grande, tes iris se posent en alternance sur ce qui présente à toi. Un puzzle incomplet, aux pièces nuancés de bleu ainsi que de noir et blanc. Supposition d'une constellation à reconstitué en ayant pour seul aide sa mémoire.Taille de ces morceaux colorés qui t’impressionne pourtant, malgré ton affection pour cet activité appelant à la réflexion. De l'autre côté, une sculpture en bois qui ne t'es que trop familière, casse-tête que tu devines aisément, amatrice quotidienne de ces derniers. Choix qui s'impose rapidement à toi, par ton affection pour cet amas de bois, malgré le sentiment que sa solution ne s'imposera pas à toi avec tant de facilité.

Artéfact dont-tu sais précautionneusement, observant ce dernier sous tout ses formes, analyses que tu en fais intérieurement, afin de mouvoir les pièces de ce dernier au mieux. Secondes qui te sont précieuses, mais qui ne s'éternisent guère, peu désireuse de perdre un temps qui pourrait s'avérer être décisif. Sous tes doigts agiles, les différentes pièces de cet énigme matériel s'activent.

Malheureusement, ton ardus désir d'achever ce casse-tête en un temps minimaliste te joues des tours, te poussant à l'erreur dans tes mouvements. Tu t'en rends compte une fraction de seconde trop tard, tentant de rectifier aussitôt le tir. Dans l'énergie que tu mets en tes gestes, le casse-tête glisse de tes mains, gisant au sol. Juron que tu retiens, tandis que tu le récupères dans la seconde suivant, t'attelant de nouveau à la résolution de ce dernier. Faces que tu observes de nouveau, schémas qui prennent vie dans ton esprit, tentative de visualiser la solution adéquate. Respiration que tu reprends, que tu calmes, peu habitué à ce que genre d'engin te résistes plus de quelques secondes. Concentration que tu monopolises de nouveau, assurance guidant tes gestes nouveaux. Espoir que cette solution proposé sera la bonne.

Encore une fois, ton raisonnement te conduis à la faute. Fait qui te déstabilises, te fait douter de tes capacités. N'étais-tu pas suffisamment assidue ? Tes gestes allaient-ils à l'encontre de tes pensées ? Ton savoir n'était-il pas suffisant pour venir à bout de ce casse-tête. Faiblesse révéler par la situation, crainte de l'échec qui se manifeste ardument. L'incertitude t'ébranle, paralyse tes gestes l'espace d'un instant. Bassesse d'esprit qui enroue tes engrenages, quelques secondes sont égarés. Enfin, secouant vivement ton visage inexpressif, tu te défais de ce poison sulfureux, te persuadant que tu étais parfaitement capable de venir à bout de cette énigme. Tu étais une serdaigle. Tu étais toi. Willow Hohenheim, grande amatrice de ce genre de défis. Tu détenais toutes les clés afin de venir à bout de celui-ci, ce n'était guère le moment de te laisser impressionner, ni même de douter. De nouveau, tu pousses au mouvement les faces de ce bois, plus déterminée qu'à tes précédentes tentatives.