Soulagé que l’épreuve des duels soit terminée pour retrouver un minimum de confort et de repos, le petit prince rejoint la tente des vainqueurs en silence. Il a déjà grillé trop de cartes auprès du Fawley ouvertement critiqué à la fin des affrontements quant au lion, il n’a rien d’agréable à lui dire. Il continue de penser sans toutefois mot-dire que le second aurait du se trouver à la place du premier, parmi eux, au moment tant espéré de la victoire. Il est en colère le petit prince, contre lui plus encore que ses coéquipiers empotés – si ce n’est le Selwyn. Faire tomber la Cooper n’aurait pas du lui prendre tant de temps et encore moins d’énergie, sans mentionner le toupet dont avait fait preuve cette traître et vermine de Puddifoot. Sans doute s’est-elle sentie pousser des ailes à l’accabler en tout premier lieu d’un sort dont la réussite avait en somme été incontestable. Première occasion de véritablement faire ses preuves auprès du préfet en chef dont la réputation n’est plus à faire envolées, saccagées. La honte le couvre de la tête aux pieds comme en témoigne le coquelicot colérique qui s’éprend de ses joues au moment de gagner la tente des vainqueurs.  C’est auprès du sourire d’ @Astoria Greengrass que le tournoi ne sera pas parvenu à faire disparaître, le regard bienveillant de @Daphne Greengrass et de la présence rassurante de @Calypso Shafiq que le serpent reprend des couleurs, du baume au coeur. Il est heureux de les voir mais encore d’apprendre qu’elles sont parvenues à se hisser à la victoire. Gamin d’autant plus fier, menton relevé et torse bombé, lorsque ses courtes jambes le guident face à @Theodore Nott . Aucune surprise de compter sa présence parmi les grands de ce tournoi mais le coeur débordant de joie d’y être également pour le voir. Émotion saisissante que de se rapprocher un peu, rien qu’un peu, de ce modèle possesseur de toute son admiration. Le contact de sa main brièvement posée sur son épaule a suffit à lui seul à lui redonner foi, confiance mais également impatience quant à la suite du tournoi. Un sourire transmis par les yeux et esquissé au coin des lèvres de façon mutine avant de disparaître pour laisser éclater sa joie sans pudeur.

Lorsqu’ils sont appelés à se rendre au quatrième étage quelques heures plus tard le benjamin de l’équipe est reposé, apaisé. Que pourraient-ils bien essuyer de pire que des gants de quidditch à la brutalité ravageuse et des affrontements avec d’autres quatuors ? S’il est désormais question de réflexion et d’intelligence ils ont toutes leurs chances de gagner - pour ce qui est du Selwyn et de lui en tout cas. Le bouffondor, d’après ce que le petit prince sait, passe le plus clair de son temps à rire des pets d’un crétin d’irlandais de la même maison quant à Fawley… c’est Fawley. Le professeur McGonagall fait l’annonce de ce qu’il va advenir d’eux et finit par appeler leurs noms au bout de quelques longues minutes. Le serpent laisse volontiers ses compères passer devant lui puis s’engouffre à son tour dans la pièce tandis qu’une sensation étrange l’imprègne. C’est sans faire attention à ses coéquipiers qu’il fait son bout de chemin jusqu’à une cheminée où ce qui semble être un balai finement emballé l’attend. Avant même de lire le mot qui l’accompagne le petit garçon le déballe à la hâte et l’observe de ses grands yeux admiratifs. Il s’agit du meilleur balai sur le marché et ce n’est vraisemblablement pas une erreur puisque ses initiales sont gravées sur le manche de ce dernier. Avec un tel outil – sans compter les accessoires fournis avec - n’importe qui pourrait s’improviser joueur de quidditch et prendre de vitesse les plus téméraires adversaires. Le garçon le repose puis saisit la lettres, s’accroupissant devant le foyer brûlant pour lire avec plus d’aisance les quelques lignes qui s’adressent à lui ; il s’agit du capitaine de serpentard lui proposant une place au sein de l’équipe comme s’il avait su, rien qu’à le regarder, qu’il y songeait depuis des mois déjà sans oser faire le pas. Le dévouement d’Emrys porteur officiel des équipements de sa maison aura finalement payé. Pourtant cela semble trop beau. Pourquoi aujourd’hui et dans ces circonstances ? La graine prend racine dans son âme, fleurissant de mille doutes jamais totalement confirmés ou démentis. Il est tout simplement perdu ; le gamin aurait bien besoin que quelqu’un prenne la décision à sa place.

Coups d’oeil aux quatre coins de la pièce ou chacun des hommes vaque à ses propres occupations. Il faut qu’il en parle à quelqu’un, mais qui? @Aron Fawley bien que complètement abruti ne l’écouterait certainement pas après leurs échanges houleux. @Stelian Selwyn était également rayé d’office de la liste des possibilités – jamais Emrys n’aurait se présenter à lui pour le secouer et le sommer de se réveiller. Ne restait donc plus que… « Thomas » parfaitement immobile devant une idiote armoire qui ne semblait à première vue pas si fabuleuse. Bien malgré lui et sans qu’il n’en comprenne la raison le vert éprouve quelques difficultés à s’éloigner des cadeaux lui ayant été faits mais qu’il ne peut accepter, les observer à plusieurs fois avant de leur tourner le dos pour de bon une boule au ventre. La déception se transforme bien vite en colère que le gryffondor ( @Dean Thomas ) va devoir une fois encore supporter, le temps au moins de décréter ce qu’il se passe. « Thomas. » appelle le garçon, tête relevée au possible pour observer l’expression de son visage. Le rouge ne semble pas l’entendre, trop concentré à observer devant lui. « Thomas ! »  Répète-t-il avec plus d’ardeur en se plaçant devant lui ; toujours rien. Non seulement il ne l’entend pas mais il est trop petit pour lui cacher la vue. « Aux grands maux. »  Un murmure à sa propre intention avant de donner un coup de tête léger dans l’estomac du géant dans l’espoir de le faire réagir. « Thomas, réveille toi ! » Il lève le bras pour claquer des doigts devant ses yeux et une fois que leurs regards se croisent, ajoute : « Tu ne te pose pas de question ? Une pièce vide avec pour seuls mobiliers une armoire, une table et une cheminée ?  » Come on, moment ou jamais de prouver ton utilité.

Voir tomber ces êtes insignifiants dans les eaux glacés, les admirer avec froideur lutter contre les vagues pour ne pas se noyer et soupirer — soupirer parce-que cela était enfin terminé et qu'il n'en tirait aucune satisfaction. Cette impression de perdre son temps depuis le lancement de se tournoi, ne ressentant pas vraiment au sein de son équipe une réelle alchimie. Chacun pour sa gueule avec la hâte de voir ces olympiades factures se terminer. Stelian en avait rien à faire de gagner ou de perdre, ne tirant aucune joie dans sa participation alors qu'il aurait pu mettre ce précieux temps au profit de ses révisions. Un diplôme qu'il obtiendrait assurément mais avec le sentiment d'avoir travailler pour le conquérir. Enchaîné au destin des trois autres à qui il n'adressait jamais un mot, sauf pour le jeune serpent pour qui il éprouvait une certaine affection sans réellement le lui partager. La solitude lui manquait, les ténèbres et la poésie. Pas de musique pour bercer ses nuits, juste le vent glacé de cet hiver venant chaque jours un peu plus les corroder. Son seul soulagement fût de retrouver la terre, quittant le quatuor pour aller fixer l'horizon avec épuisement. A l'heure où les blessés se faisaient soigner et que le repos du guerrier sonnait, l'aiglon avait envie de s'envoler loin de cette foule oppressante et détestée. Son seul réconfort fût de partager quelques minutes avec Nathan pour grignoter, même la vision d'une Elsie impure vint un peu alléger ses géhennes, se contenant comme toujours d'être le fantôme de ce groupe d'amis. Il avait cherché dans la plèbe le ruban de sa meilleure amie, de cette fille avec qui il avait dépassé les limites un soir de pluie sous une cascade brûlante noyant leurs cœurs ravagés. Rien, juste le néant douloureux et cette frustration qu'il aurait tant aimé abandonner. Après un repas rapide, le sang-pur rejoignit sa tente où il put avec dégoût apercevoir son reflet dans un miroir. Le visage marqué par la fatigue et par cette barbe un peu sauvage selon lui. Des traits qui avaient toujours été taillés dans le marbre de la perfection et qu'il ne reconnaissait à peine. Les lèvres étaient presque bleutées, la peau encore plus diaphane qu'à l'accoutumée. La nuit ne lui promettrait pas des rêves ensoleillés, juste la noirceur de ses songes atrabilaires avec lesquels il avait l'habitude de coexister. Foutu fatalité.

La dernière épreuve vint de nouveau réunir ce quatuor improbable, un peu plus en forme et surtout lavé des maux et de la crasse que ce tournoi lui infligeait. Dans un silence de mort, il suivit les autres garçons de son équipe, fermant la marche, les mains dans les poches en rejoignant la directrice des lions au quatrième étage. Un simple hochement de tête respectueux pour saluer le professeur de métamorphose, écoutant avec flegme les dernières indications avant de s'engouffrer vers de nouvelles perspectives subites avec mépris. Lorsqu'il pénétra dans la pièce, ses iris d'un bleu pale furent immédiatement charmées par le décors qui se dessinait sous son regard cerné. Sans hésitation, il s'avança pour partir à la conquêtes des ouvrages offerts en sacrifice à sa soif insatiable de connaissance et de poésie. Il prit rapidement place sur le fauteuil après avoir laissé ses yeux observés la beauté du parc par la fenêtre, les mains se réchauffant un instant devant le feu avant de se saisir du verre de whisky. L'alcool ambré vint brûler délicieusement sa trachée alors qu'il prenait la première édition d'un livre qu'il avait longtemps cherché. L'odeur des pages vieillies le fit presque bander, le crépitement du feu et cette pause méritée furent semblable à une oasis en pleine désert. Il en oublia ce foutu tournoi, ses responsabilités et ses démons pour se laisser transporter par la magie des mots. Tout cela semblait bien trop beau pour être vrai, mais souhaitait-il réellement se réveiller de ce rêve de volupté pour affronter ce présent ô tant méprisé ?

il est peut-être tombé à l'eau, le félin, mais il est loin d'avoir perdu. Ils ont gagné la tête haute, les épaules droites et le visage fier. Un à un, les adversaires sont tombés, offrant une victoire sur un plateau d'argent à l'équipe pourtant toujours si peu unie. Dean, pourtant, s'il ne l'avouerait jamais, est fier de son équipe et de leur victoire. Etre tombé à l'eau avant la fin du combat n'a pas d'importance quand la dernière épreuve s'offre à eux; elle en a encore moins lorsqu'il retrouve un semblant de confort dans la tente mise à leur disposition où des plats plus divins les uns que les autres les y attendent. La chaleur et les soins qui leurs sont proposés sont réconfortants, mais ce n'est en rien comparable aux retrouvailles avec @seamus finnigan, sa connerie toujours intacte et son étreinte chaleureuse, ou les mots réconfortants et pleins de tendresse d'@hermione granger" sans oublier le sourire chaleureux de @harry potter. Des retrouvailles qui apaisent le métis et qui lui redonne le sourire le temps de cette pause salvatrice. Retrouver son squad est plus appréciable qu'il ne l'aurait cru, il ne se rendait pas compte à quel point il en avait besoin après ces derniers jours. Il croise le regard de @padma patil à plusieurs reprises, mais jamais n'ose la retrouver et Merlin sait qu'il aurait pu, pourtant. A la place, il profite des sourires réconfortants de ses amis, une ressource inépuisable de courage qu'il retrouve avant le début de la prochaine et dernière épreuve qu'il - il doit bien le reconnaître - redoute. Ce n'est que trop beau, bien sûr, ils ne pouvaient pas bénéficier du confort éternel des tentes quand le tournoi n'était pas terminé. Les coeurs sont angoissés, interrogateurs, enterrés sous la pression. Mais malgré tout, c'est un Dean confiant et reposé qui suit ses coéquipiers lorsque l'heure fatidique approche. Que pourrait-il bien affronter de pire qu'un objet de quidditch ensorcelé, un filet du diable, une montée en enfer et la sensation de suffocation sous l'eau en emmenant avec lui deux étudiants ? Non, à ses yeux il est impossible de faire pire, ce pourquoi il s'avance assez sereinement à travers les couloirs de Poudlard, jusqu'à croiser le regard de sa directrice de maison qui n'attend guère longtemps pour leur transmettre quelques consignes. Les sourires de ses meilleurs amis en tête, le coeur s'agitant dans la poitrine, il s'avancer, légèrement nerveux, lorsque le nom de son équipe est annoncé. Pas un mot prononcé à son équipe, cela semble inutile mais malgré tout, il échange un regard assuré avec @aron fawley, espérant y retrouver ce même courage enfouit en lui. Lorsqu'il avance dans la salle, regarde ses compère partir à des coins opposés, il n'a cependant pas le temps de s'y attarder que ses chocolatées sont attirées par un éclat dans un coin de la pièce. Les mains moites, il s'avance jusqu'à l'armoire dont la ressemblance avec celles se trouvant dans la salle des trophées est troublante. Force est pourtant de reconnaître que c'est bien de ça dont il s'agit, il pourrait la retrouver entre mille a force d'être passé devant. Alors que ses prunelles parcourent l'alliage de trophées, il est attiré par un nom en particulier; le sien. Il apporte sa main à son visage pour se frotter les yeux, croyant avoir louché. Mais lorsqu'il rouvre les yeux, il est obligé de reconnaître que c'est un trophée en son honneur. Son coeur semble vouloir s'échapper de sa poitrine alors qu'il avance pour chercher une erreur, une erreur qu'il ne vit jamais. Pendant quelques secondes, il cherche à essayer de se souvenir quand est-ce qu'il a gagné ce trophée mais il balaie rapidement les questions, trop fier de ce qu'il a accomplit. Par réflexe, il se retourne pour chercher son meilleur ami des yeux et y lire la fierté mais il n'obtint que la vision d'un préfet en chef assit, dos à lui quelques mètres plus loin. Sans chercher plus loin, le métis reporte son attention sur le prix qui est sien, fier de lui, persuadé que son paternel serait fier lui aussi. Absorbé par des rêves soudain de carrière, il n'entend qu'un murmure lointain l'appeler, il n'a aucune envie d'y répondre et préfère rester cloîtrer dans ses idylles. Un soupir d'agacement lorsque quelques murmures atteignent ses oreilles. Il continue d'ignorer ce faible appel, comme une mouche qu'on chasserait de la main. Il n'a jamais cherché la reconnaissance des autres mais ne peut qu'être touché et fier de voir que ses talents sont reconnus et qu'il n'est pas invisible. C'est agréable de... « Qu’est-ce que tu veux le moustique ? », râles-t-il, désagréable, en sentant le coup dans son estomac - plus semblable à une caresse s'il devait être honnête. Avec difficulté, il s'arrache à la contemplation du trophée et baisse le regard vers l'insupportable insecte de son équipe. « Je... Il fronce les sourcils, perturbé et regarde autour de lui, confus. Qu'est-ce qu'il...? il n'achève pas sa phrase et glisse une main sur son visage, las. Il a envie d'y croire, le félin, qu'il est quelqu'un. Pourtant, le raisonnement du petit tient la route, il y a quelque chose de bizarre. Regarde, murmure-t-il en pointant du doigt une porte scintillante qu'il n'avait pas vu auparavant. Hé vous deux, regardez par-là. » tente-t-il, sans parvenir à quitter des yeux la porte qui semblait l'appeler. Un dernier regard en arrière vers le trophée qui lui est destiné et avec un pincement au coeur, il finit par s'en éloigner pour découvrir la suite, sans parvenir à s’ôter de l'esprit la récompense qu'il avait gagné, et qu'il gagnerait peut-être de nouveau un jour.

Il y a ce sentiment de culpabilité qui accapare toutes ses pensées depuis la fin de la seconde épreuve, à l'instant où le lion tomba dans le vide, terminant sa chute dans les eaux glacées du lac. Aron était resté là, impassible et impuissant face aux attaques physiques de l'équipe adversaires ou aux mots, sans impact ou peu, de @Emrys Beurk qui n'a de considération que pour @Stelian Selwyn dans cette équipe. Il n'avait que peu riposté, restant en retrait, laissant les deux autres s'acharner sur une enfant. Et ce n'est pas pour lui, ça, cette violence sans nul autre prétexte qu'un tournoi entre élèves dont il pensait en avoir saisi le principal objectif. Mais il s'était juste bercé d'illusions, car il y a plus pacifiste comme acte que d'attiser la haine entre certains étudiants par des duels d'une telle envergure… Au final une victoire lui importe peu. Mais ils ont gagné cette seconde épreuve. Pas de réelle fierté à devoir lutter contre une amie, de sa maison qui plus est. Il est d'avis que cette équipe en elle-même n'a aucun mérite, même séparément. Exempté pour @Dean Thomas, lui mérite une couronne de laurier pour ses prouesses et son courage, un véritable lion à qui il n'avait pas su faire honneur en restant sur la plateforme. Maintenant s'en ai terminé, ils passent à autre chose, Aron savourant de sa solitude ces quelques instants de répit avant l'apothéose du tournoi, la finale, en se réchauffant dans la grande tente où les soins sont apportés aux blessés. Observant les différents faciès, il regarde ces équipes complètes ou incomplètes, décelant des sentiments distincts à se retrouver sous la tante des vainqueurs. Dean, de son côté, semble bien se porter et ça réjouit un peu Aron. Il y a aussi un sentiment rassurant et réconfortant qui s'en échappe de toute cette agitation, qui réchauffe les cœurs des blessés. Et le fond sonore de la radio qui apporte un peu plus de joie, du fait d'en être arrivé jusque ici. Parfois, il croise certains regards dont celui de Ruben Haywood à qui il adresse un signe de la tête, léger sourire en coin pour celui qui semble si fier d'en être arrivé jusqu'à cette ultime étape.

Dernière épreuve. Le temps vient de quitter le confort de la tente pour rejoindre le château. Monter les escaliers jusqu'au quatrième étage pour accéder à un couloir. Pour la première fois depuis le début du tournoi, son cœur se serre au fond de sa poitrine. L'appréhension peut-être. Sûrement. Après des duels, il se demande bien ce que peut leur réserver l'épreuve de si exceptionnelle pour surpasser la précédente. Tant que ça ne suggère pas de tomber d'un balai tout devrait bien se passer pour lui. Ou du moins il l'espère. Malgré ses réticences Aron garde un certain enthousiasme, peut-être avec l'approche de la fin, gardant bien pour lui ses quelques craintes. Sa posture est la même qu'au début quand ils atteignent une porte, il en viendrait presque à ne plus vouloir en passer une de sa vie, et le professeur Mcgonagall s'avance avec un parchemin à la main. Pas d'instruction, un simple appel, équipe par équipe. Ses sourcils se froncent avant de croiser le regard du gryffondor, un regard assuré qu'Aron essaye lui aussi de laisser paraître. Puis vient le moment où ils sont appelés après de longues minutes d'attente. Lorsqu'il s'avance dans la pièce, il n'a pas le temps d'analyser les lieux que son regard est presque immédiatement attiré dans un coin de la salle, près de la cheminée. Plus précisément par une lettre déposée, très sobrement, sur une table basse. La curiosité le gagnant il s'en approche en oubliant ses trois autres coéquipiers, comme s'ils n'occupaient pas les lieux. Quand il s'assoit au bord du canapé il attrape cette fameuse lettre, la retourne, et y voit son nom inscrit lui confirmant ses doutes. L'écriture est féminine. Alors il l'ouvre, intrigué, la déplie, et un sentiment de quiétude s'empare de lui, oubliant cette fois l'épreuve et le tournoi pour s'adonner à sa lecture. A la fin, la lettre est signée. Olivia. Ses prunelles parcourent l'intégralité de la lettre, retenant chaque mot, chaque lettre et chacune de leurs courbures… L'espace d'un court instant il n'arrive pas à en comprendre le sens, avant que ses doigts frôlent cette photographie d'eux, glissée à l'intérieur de la lettre. Un tendre sentiment s'empare de son esprit, et il y a cette chaleur qui embaume son âme, l'emprisonnant dans ses rêves. Comme s'il faisait face à une vérité irréfutable il sourit Aron, bêtement et naïvement, ressassant inlassablement ce moment idyllique faisant battre son cœur un peu plus fort. En fermant les yeux, il pourrait presque ressentir cette brise d'une nuit d'été chatouillant les traits de son visage. Ce baiser et la douceur des lèvres de la française. Et le contact de sa peau contre la sienne quand il la prend dans ses bras. Rien ne lui parait plus vrai que ces souvenirs. Dans un geste léger il vient reposer la lettre et l'intégralité de son contenu sur la table basse. Sourire aux lèvres, son regard est attiré par une seconde porte, scintillante, au fond qu'il ne semblait pas avoir remarqué auparavant, d'une attractivité presque déconcertante.

Le regard qui se détourne de ses coéquipiers à la réflexion du lion qui semble enfin avoir retrouvé ses esprits. Face à eux se tient désormais une porte scintillante, appelante - trop pour ce petit être curieux dont les jambes se pressent déjà avec hâte. Il ne réfléchit pas plus loin Emrys, quand bien même peut-il jurer qu’elle n’existait pas quelques secondes auparavant et que rien de tout ça n’est naturel. Au diable ce qu’elle peut cacher, bon comme mauvais, seule son besoin de la franchir compte. Il en oublie jusqu’à ces trois ombres aux côtés desquelles il s’est battu, saisissant la poignée de la porte avec détermination et l’ouvrant à la volée pour s’y engouffrer. La déception le gagne – remarquant que la pièce n’est pas si différente que celle qu’il vient de quitter -  mais ne dure pas plus d’un instant ; celui de remarquer cette reine, la sienne, installée sur un canapé à quelques pas de lui. Son corps se fige et son palpitant se reserre avant de cogner brutalement dans sa poitrine. Les yeux braqués sur elle, admiration totale et silencieuse, la salive vient à lui manquer. Elle a ce pouvoir inné sur lui, cette facilité à le mettre dans tous ses états sans même avoir à le combler d’un regard. Pansy est si belle, si grande, qu’il lui suffit d’exister pour le priver de souffle. Son coeur de petit garçon se remplit d’un amour sans limite tandis qu’un sourire amoureux vient perler sur ses lèvres. Plus rien n’existe ni ne compte autour de lui si ce n’est elle dont, dans une audace rêvée, il s’imagine saisir la main. Un désir si pur et pourtant déjà trop – assez pour lui faire monter le rouge aux joues et rendre les mains moites.

La porte claque mais le petit prince ne réagit pas, trop occupé à se noyer dans ce charme qu’il pense être le summum de sa satisfaction. Ce n’est pourtant rien en comparaison de ce qui le transperce lorsque la divine relève les yeux vers lui et accroche son regard ; lui pris au piège, lui sans volonté aucune de s’en défaire. Ses jambes tremblent et sa bouche s’entrouvre pour trouver quoi dire, expliquer la raison de sa contemplation honteuse pendant ce qui a paru être des heures trop douces. Mais rien ne vient. Le serpent demeure immobile et muet – loin des explosions fulgurantes dont il est pourtant victime intérieurement. « P-p-p… J-je… » Le petit prince triture ses mains avant de les glisser contre le tissu de son pantalon dans l’espoir que cela suffira à en calmer la moiteur. Sans succès. Elle parle enfin et Emrys boit ses paroles, pendu à ses lèvres tel l’amoureux transit qu’il est. Pansy lui apprend avoir eu vent de ses lettres et l’appelle par son prénom – ce qui semblerait banal pour n’importe qui est pour lui le plus grand cataclysme de sa vie. L’héritier bombe le torse, il se prépare mentalement aux moqueries qu’il s’attend à entendre jaillir de cette bouche somptueuse mais contre toute attente rien ne vient. La préfète ne semble ressentir ni dégoût ni critique et cela ébranle plus le petit garçon que si cela avait été le cas. « Tu… Mais… Comm... » Il ne finit pas, quittant de ses yeux ébahis le visage de la vipère pour poursuivre sur son épaule, son avant bras puis sa main qu’elle tapote auprès d’elle. Ce n’est pas possible. Il tente d’approcher d’un pas afin de ne pas paraître comme un stupide piquet mais confusion mêlée au stress le font trébucher, s’étalant de tout son long au pied du canapé… et de la sublimissime vipère. Lorsqu’il relève la tête tout tremblant il croit l’apercevoir sourire puis reprendre sa lecture sans changer quoi que ce soit à l’invitation qui lui a été faite. Plus heureux que jamais le garçon retrouve un semblant de force et se hisse sur ses bras maigrichons afin de prendre place auprès d’elle. Leurs bras ses frôlent - Emrys frissonne, relevant et tournant la tête vers celle qu’il aime pour marquer sa mémoire de la perfection de son visage. Du coin de l’oeil il aperçoit cette nouvelle porte, plus scintillante encore que la précédente, non loin de lui mais l’ignore jusqu’à en oublier l’existence. Désormais il s’en fiche, ne demande qu’à demeurer auprès de Pansy Parkinson dont l’arôme des cheveux lui caresse si agréablement les narines. Pansy Parkinson dont le charme irradie et lui fait parfois oublier de reprendre son souffle. « Si la perfection avait un nom ce serait le tien, @Pansy Parkinson » Pense-t-il à voix haute alors que son coeur menace de rompre par l'ardeur de ses battements dans sa poitrine. Il ne se lasse pas de la regarder – s’enfonçant peu à peu dans cette illusion qui fait de lui le plus heureux des hommes.

Oasis sentimentale au cœur d'un hiver meurtrier, le corps alourdi par le poids du tournoi et des géhennes. Après avoir passé la porte, il se retrouva dans un coin du château illuminé par la présence de la Française. Elle était belle. Terriblement belle dans cette lumière naturelle qui venait l'envelopper et la cajoler. Stelian s'avança alors vers elle, comme il l'avait toujours fait au fil des années pour venir la rejoindre et la dominer par sa taille. Les traits de la sorcière étaient dénués de ressentiments, de tristesse ou d'émotions mystérieuses profanant en général son intemporel beauté. C'était comme un rêve éveillé dans lequel il souhaitait s'installer, loin de ses responsabilités maritales qui s'étaient dressés entre eux comme un mur invisible. La magnificence du parc n'était rien en comparaison du regard éméraude de Olivia qui lui souriait, penchant alors un peu la tête pour étirer ses lippes à son tour sans piper mots. Même son parfum venait l'ensorceler et le séduire dans ce tableau coloré qui semblait si irréel tellement il était magnifique. Les phalanges de l'aiglonne venant instinctivement se nouer aux serres du corbeau qui venait entremêler les siennes pour sceller le pacte de cette relation que le temps s'évertuait à bousiller. Pourquoi maintenant ? Le tournoi venait raisonner dans ses méandres dans un dernier appel assourdissant qu'il préférait ignorer alors qu'il se perdait dans les iris séductrices de la joliesse. Le corps féminin venant s'écraser contre les muscles endoloris de l'éphèbe alors qu'elle enlaçait la nuque du sang-pur et que ses mains venaient se poser en même temps sur les hanches de la belle. « J'avais peur de quitter le château. Ce n'est plus le cas maintenant que je sais que je serais avec toi. » Stelian buvait ses paroles, noyé dans le regard sincère d'un océan de jade. Hissée sur la pointe de ses pieds, la sorcière vint décorer les lèvres du prince d'un doux baiser au parfum de liberté. Un fin de sourire alors qu'il relevait une de se main pour dégager un peu les cheveux qui encadraient le visage de Olivia et prolonger cette étreinte romanesque. « Je pensais que tu m'en voulais. » souffla-il complètement décontenancé alors qu'il se remémorait ce moment brûlant sous la cascade du vestiaire et comment elle l'avait abandonné. Prisonnier de cette illusion, il observa la porte qui l'invitait à continuer, à marcher vers un futur dépourvu de ses baisers ensoleillés. Il n'avait plus envie de la quitter, non il voulait la retrouver et lui offrir enfin ce que ses fiançailles lui avaient arraché — son droit d'aimer.

Alors qu’il traverse cette seconde porte, passablement énervé par l’attitude du petit serpent qui lui sert de coéquipier, son attitude change pourtant aussitôt qu’il entre dans la pièce et qu’il aperçoit cette silhouette un peu plus loin. Ses équipiers mis de côté, d’ores et déjà oubliés, ses chocolatées ne daignent plus quitter la jeune femme pourtant dos à lui. Il la reconnaît aussitôt, @Padma Patil. Cette indienne qu’il se surprend à retrouver régulièrement dans ses pensées – peut-être un peu trop pour que ça ne cache rien. Ses babines s’étirent en un début de sourire tandis qu’il s’avance vers elle sans trop savoir comment. Ses mains sont soudainement moites, sa gorge sèche. Quant à ses jambes, elles ne semblent le porter que par un heureux hasard. Son cœur, lui, bat si fort dans sa poitrine qu’il pourrait s’en échapper à tout moment – et ça n’étonnerait pas le métis qu’elle puisse l’entendre taper contre sa poitrine. Il suffit que l’idée lui traverse l’esprit pour qu’elle se retourne enfin vers lui, hypnotisant le lion d’ordinaire si farouche sur son passage. Tout en elle semble être fait pour le paralyser ; de la manière dont ses cheveux se soulèvent à la façon dont elle lui sourit. Son regard noir accroche le sien et immédiatement, ses lèvres s’étirent en un sourire qu’il ne peut contrôler. « Je te manquais trop, tu as décidé d’abandonner tes coéquipiers ? » clame-t-il aussitôt, taquin. Elle demeure pourtant silencieuse, déstabilisant le métis qui soudain, doute de tout. De sa présence ici, de l’affection qu’il semble voir dans les yeux de l’indienne et de cette proximité qu’ils ne se connaissent pas. Ses doutes s’envolent pourtant aussitôt que l’aiglonne vient le frôler pour joindre leurs mains et caresser sa joue. Il lui faut se rappeler qu’il a besoin de respirer pour qu’il daigne remplir ses poumons d’air tant la situation est déstabilisante pour lui. Automatiquement, sa main vient retrouver le dos de l’indienne, comme un geste naturel et habituel alors qu’il vient lui adresser une petite pression taquine, devinant – sans trop savoir comment, qu’elle est particulièrement chatouilleuse à cet endroit précis. « J’ai cru que mon petit-ami ne viendrait jamais.. » Si l’incompréhension traverse ses yeux une courte seconde, l’amour qu’il voit dans les yeux de l’indienne lui semble réel. Il a envie d’y croire, et c’est pourquoi il dépose ses lèvres avec tendresse sur le front de l’indienne qu’il dépasse d’une tête tandis qu’il encercle sa taille de ses longs bras pour l’attirer contre elle. C’est étrange de sentir leurs deux cœurs qui battent à l’unisson, de sentir son souffle dans son cou ou cette main qu’il sent dans ses cheveux. Et alors qu’elle quitte ses bras pour le regarder de nouveau, et qu’il ressent cette irrépressible envie de déposer ses lèvres sur les siennes, il demeure pourtant immobile. Ses pensées sont emmêlées, confuses. Il a beau chercher, chercher et encore chercher, il n’a pas souvenir d’avoir un jour avoué des sentiments qu’il n’ose même pas admettre. Il devient difficile pour Dean de discerner le vrai du faux ; la présence de Padma, sa propre existence – et si tout ceci n’était qu’un rêve ? Et cette porte au fond de la pièce qui semble l’appeler. Un énième sourire adressé à l’indienne en face de lui, qu’il perd pourtant aussitôt en regardant une nouvelle fois la porte. Son attention focalisée dessus, il lui semble qu’il a une tâche à accomplir, qu’ils ont une tâche à accomplir. Sa main toujours ancrée dans celle de Padma, et comprenant peu à peu qu’elle n’est pas réellement avec lui, il ne parvient pourtant pas à la lâcher, trop attaché à cette vision d’elle et ce bonheur de la retrouver après tout ce temps. « Tu restes avec moi ? » murmure-t-il simplement, satisfait de la voir hocher la tête. Une dernière fois, son regard repose sur ses lèvres qu’il n’a jamais trouvé aussi attirantes qu’aujourd’hui. Il pourrait se laisser aller ; ce n’est après tout qu’une illusion mais il ne peut s’y résoudre, désireux de retrouver un semblant de réalité, et elle. Il secoue la tête, soupire et sonde la pièce des yeux pour chercher quelque à quoi s’accrocher dans la réalité – et étonnement, il le trouve en Stelian qu’il aperçoit plus loin, un semblant d’apaisement peint sur les traits. « Ça va être sympa. » souffle-t-il pour lui-même en s’avançant vers l’aiglon, la main de Padma toujours serrée dans la sienne. « Selwyn. Selwyn réveille toi damn. Ce n’est pas vrai, ce n’est pas réel, il faut qu’on continue. » C’est peut-être lui le plus à même de l’écouter – l’infernal et insolent petit serpent ne daignera probablement pas adresser un quelconque intérêt à sa personne, mais s’il parvient à réveiller le septième année, ce sera ça de gagné. Il claque des doigts devant ses yeux, mais ce toujours sans résultat, raison pour laquelle il s’éloigne un peu – mieux vaut prendre des précautions et se saisit de sa baguette. « Merlin, pardonne-moi pour ça. » « Aguamenti » murmure-t-il en pointant le visage de @Stelian Selwyn, bien décidé à ne pas perdre. « Allez réveille-toi, on n’en a pas fini avec ce foutu tournoi Selwyn, me dit pas que tu veux échouer ici ? » A une distance raisonnable du garçon pour éviter qu’il ne l’étripe sur place, il s’avance d’ores et déjà vers la porte, décidé à la dépasser quand ses coéquipiers le rejoindront, Padma le suivant toujours de près. Le lionceau espère que ça suffira à le réveiller, le ramener à la raison, le pousser à réveiller @Emrys Beurk à son tour et enfin traverser la porte ; ensemble.

L'illusion était si convaincante que l'aiglon en oubliait même les raisons de sa présence et surtout de comment il en était arrivé là. Tout semblait n'être qu'un joli rêve dont il ne souhaitait pas émerger alors que sa main venait chercher celle de Olivia pour entremêler ses doigts aux siens. Il pouvait même sentir son délicieux parfum l'enivrer et il se sentait comme piégé par les effluves de l'amortentia. Le sourire de la Française venait réchauffer son myocarde glacé par l'hiver alors qu'elle venait caresser de sa main libre la fine barbe du sang-pur qui n'arrivait même pas à détourner son regard. C'était plus fort que lui, il ne pouvait pas bouger, complètement esclave de cette beauté qui lui avait tant manqué. Cependant, comme un bourdonnement dans les oreilles, il ressentait une attraction vers quelque-chose ou quelqu'un. Une voix inaudible lointaine qu'il n'avait pas envie d'écouter et qu'il tentait d'ignorer par tous les moyens. Et si tout cela n'était qu'un rêve ? Souhaitait-il réellement retourner dans cette réalité où elle n'était plus là pour le regarder ? Stelian abandonna alors la main de la joliesse, légèrement décontenancé quand un jet d'eau glacé vint le sortir de sa rêverie. Les sourcils froncés et le regard meurtrier posé sur le Gryffondor à qui il aurait bien refait le portrait. « Allez réveille-toi, on n’en a pas fini avec ce foutu tournoi Selwyn, me dit pas que tu veux échouer ici ? » Thomas venait de lui arracher son instant de volupté pour le forcer à revenir dans cette réalité profondément ennuyeuse. Il utilisa alors le bas de son pull pour se sécher les traits tout en dévisageant le jeune lion pour éviter de lui faire goûter à son tour au jet acide de sa verve meurtrière. La baguette en main, il accorda un dernier regard à la belle tout en étant maintenant conscient que tout cela n'avait été qu'un simple et joli mirage dans cet hiver carnassier. Désormais, il fallait avancer et ils ne pouvaient pas le faire sans le jeune reptile lui aussi prisonnier de ses fantasmes les plus fou. Quelques pas les séparaient du troisième année et le préfet en chef alla le rejoindre pour le sortir lui aussi de cette illusion mensongère avec beaucoup moins de tacts que le rouge et or. Dans un élégant geste du poignet, sa baguette cracha un sortilège informulé dans le dos du jeune sang-pur pour l’assommer avec douceur pendant quelques minutes. « Tu me détesteras plus tard. » Il rangea son instrument magique dans sa manche alors qu'il se baissait pour soulever délicatement le troisième année afin de le porter à l'épaule comme un vulgaire sac de pomme de terre. Un regard froid pour Dean à qui il indiquait la dernière porte à passer en emportant avec lui contre son gré le reptile apprivoisé.

Tout en ignorant ses coéquipiers, sa main toujours entrelacée à celle de Padma, Dean se glisse à travers la dernière porte. Dès lors qu’il l’a traversée, pourtant, l’absence de l’indienne laisse un sentiment de vide, autant physiquement que mentalement. La déception caresse son être, pourtant vite chassée par les visages familiers qu’il retrouve dans cette nouvelle pièce. Un immense sourire vient effacer ses tracas dès lors que son regard croise celui de son crétin de meilleur ami qu’il serre dans ses bras en faisant le con, comme d’habitude. Un clin d’œil accordé à Avalon et ses chocolatées croisent les regards des membres du trio d’or, puis celui de Neville, et enfin Padma, la douce Padma qu’il pensait partie mais qui pourtant, l’attendait depuis toujours. Il ne pense pas que c’est bizarre, où que c’est invraisemblable cette réapparition soudaine, il est juste terriblement heureux de tous les retrouver dans la même pièce. « Vous êtes tous là. » murmure-t-il, le cœur léger. Toute tension quitte son corps alors qu’il s’avance de nouveau vers Padma qui lui tend la main. Il la rejoint et se retourne aussitôt pour écouter déblatérer ses camarades, rit franchement à la moue que fait Hermione tandis qu’ils parlent des ASPICs et adresse un regard lubrique à Avalon quand ils s’extasient avec Seamus sur leur future colocation. « Tu seras gentille de prévenir quand tu viendras Ava, à moins que tu ne sois tentée par un plan à trois… Aïe ! » Le rire au bord des lèvres, et alors que tous rigolent avec lui, il fait face au regard mi-amusé mi-colérique de Padma qui vient de le frapper bien qu’il décèle une infinie tendresse dans son regard. Il lui adresse un petit clin d’œil qui se veut réconfortant et glisse ses lèvres sur la joue de l’indienne sous les cris de son meilleur ami et de sa meuf qui continuent de les charrier depuis qu’ils sont ensemble – soi-disant qu’ils ont trop attendus avant de s’avouer leurs sentiments ; quelle connerie. Assis sur l’accoudoir du fauteuil dans lequel se trouve déjà Padma, Dean observe chacun de ses amis les uns après les autres. Tous s’extasient, tous plaisantent au sujet de l’avenir et de leurs projets, ils ne cessent de sourire et de rire et Dean, quant à lui, s’imprègne de ce tableau pour ne jamais l’oublier. Discrètement, il sort même un appareil pour photo pour réellement immortaliser ce moment dont ils se souviendront toujours. C’est aujourd’hui leur vie qui commence, ils s’apprêtent à prendre des chemins séparés et a rentrer dans le monde des adultes mais pourtant, par leur présence ici, ils s’assurent d’un avenir commun dans lequel ils ne perdront pas contact – Dean se fait d’ailleurs la promesse intérieure de ne jamais passer plus de quelques semaines sans avoir de nouvelles de ses amis. « Ça vous dit une partie de Quidditch ? Il fait encore beau, demande-t-il en jetant un coup d’œil au soleil encore dominant dans le ciel bleu. Vous pourrez faire les arbitres les filles, rajoute-t-il en posant le regard sur Hermione mais s’empresse de rajouter quelques mots en sentant les yeux d’Avalon dans son dos. Sauf toi bien sûr, je compte bien te ridiculiser. » Nouveau clin d’œil en direction de la petite amie de son frère, la mine malicieuse. « Est-ce que Gin se joint à nous ? » demande-t-il ensuite en direction de Ron au vu du nombre impair qu’ils sont puisque Neville non plus ne joue pas. « Gin ? » rétorque Ron, visiblement étonné. « Oui, ta sœur, idiot, elle vient ? » Les regards sont étonnés, le visage de Neville pâlit et Padma lâche aussitôt sa main. L’impression d’avoir commis une gaffe alors qu’il observe les oreilles du rouquin rosir sous la colère qui monte. « C’est pas cool mec. Tu te fous de moi c’est ça ? » Les yeux d’Hermione sont remplis de larmes et le visage d’Harry est baissé vers ses mains, comme si la honte rendait ses épaules lourdes. Dean a un mouvement de recul soudain tandis qu’un souvenir s’imposer de lui-même à son esprit ; Ginny est morte. Elle est morte lors de leur deuxième année, alors qu’elle avait été enlevée dans la chambre des secrets. Heurté, perdu, perturbé, Dean glisse sa tête entre ses mains, le palpitant menaçant de s’envoler hors de sa poitrine. Tout est si confus qu’il ne parvient plus à discerner le vrai du faux. Il a pourtant la douloureuse sensation de lui avoir parlé il y a quelques jours, d’avoir plaisanté avec elle. « On va la faire cette partie de quidditch ? » C’est Seamus, cette fois, qui prend la parole, et c’est là que Dean comprend que quelque chose cloche. Un regard d’incompréhension devant les sourires de nouveau présents et quand il croise le regard de l’aiglonne chère à son cœur, un nom s’impose de lui-même dans son esprit, Stelian. « Stelian ? » répète-t-il à voix haute en reculant, l’illusion s’affaissant peu à peu. « Selwyn ? Beurk ? » Il se tourne et peut le voir ; le septième année problématique qu’il n’ose cette fois pas approcher. Il doit pourtant s’y résoudre et vient tirer la manche de son haut pour l’emmener vers ce qu’il espère être la sortie. Il jette pourtant un œil vers le tableau idyllique que représentent ses amis ; il aimerait rester près d’eux et continuer de se complaire dans cette existence qui semble parfaite mais il sait au fond que la réalité n’en sera que meilleure et que leur avenir encore incertain ne pourra que renforcer leurs amitiés. « Beurk. Selwyn je… Je sais pas ce qu’il se passe mais c’est encore faux, c’est pas réel tout ça, venez aller. » Cette situation est bien trop similaire, il l’a déjà vécue et espère que cette fois, ce sera plus facile.

Muré dans le silence et lové dans son admiration sans fin, le petit prince est heureux. Avec discrétion et patience il se rapproche peu à peu puis, avec délicatesse, il se tasse auprès de cette beauté stupéfiante dont les cheveux tombant en cascade lui caressent bientôt le bout du nez. Il accueille et chérit chaque sensation qui l’assaille, de son petit coeur battant la chamade jusqu’à ses mains moites d’anxiété à l’idée qu’elle ne le repousse soudainement. Lorsqu’il rouvre les yeux et relève la tête Emrys s’imagine déposer un baiser tendre et chaste sur cette joue pâle tournée vers lui. Il s’apprête d’ailleurs à céder à cette douce tentation lorsqu’un sort qu’il n’a pas même entendu siffler – toute sa concentration concentrée sur la reine des vipères – s’abat sur lui et le fait tomber tête la première. Il ne se sent pas partir, pas plus que soulevé de ce canapé rêvé sur lequel il se serait volontiers laissé périr s’il en avait eu le choix. Lorsque ses yeux papillonnent à nouveau il ne sait pas combien de temps il a été dans cet état ni de la main de qui. La colère s’empare de lui – il aperçoit Pansy au loin, toujours installée sur le canapé et regardant dans sa direction par-dessus son épaule. Pansy vers qui il tend faiblement le bras dans un murmure plaintif alors que quelque chose de dur qu’il reconnaît bientôt comme une épaule lui frappe incessamment l’abdomen au rythme des pas. Avant qu’il ne puisse dire quoi que ce soit la porte est franchit et la préfète des vert disparue. Son amour pour elle subsiste pourtant, lui lacérant désagréablement le coeur alors qu’on le repose à terre où il prend un souffle douloureux. C’est tout ce qu’il lui faut pour panser cette plaie invisible, se redressant alors avec incompréhension jusqu’au moment où il l’aperçoit et se fige. Qui de plus important pour lui que Pansy Parkinson ? Son héro, sans le moindre doute. Theodore se tourne lentement et par réflexe le petit prince retient son souffle en bombant le torse. Il ne veut pas paraître meurtri ou pire, faible, devant ce modèle d’excellence. C’est sans savoir quoi faire de ses mains qu’il les joint finalement dans son dos afin de paraître plus désinvolte en s’approchant du préfet aux traits légèrement différents. Il ne sait dire quoi exactement, pris de court par le discours de ce dernier et la main qu’il lui tend bientôt. Lorsque le serpent la saisit il semble qu’une batterie de secours ait pris le contrôle de son corps, ses pensées. Il tremble sans s’en rendre compte et ses yeux ne tardent pas à larmoyer sans quitter ceux de son modèle. Ses lèvres se fendent en une grimace triste témoignant de sa difficulté à ne pas fondre en larmes. Ces mots il n’aurait jamais cru les entendre de sa part et il en est si profondément heureux, si chamboulé qu’il ne peut prononcer la moindre syllabe. Une première larme de reconnaissance dévale la joue de gamin, suivie d’une deuxième puis d’une troisième jusqu’au moment où il craque et se blottit dans les bras de Theodore sans avoir crié gare. Différence de taille oblige sa tête se plaque sur le torse du géant tandis que ses petits bras tentent de le saisir autour de la taille. « Me-me-me..r...mer...ci. » Il pleurniche Emrys ; sanglots incontrôlables par le simple fait d’avoir été reconnu par celui qu’il porte en maître. Au loin une voix se fait entendre le sommant que tout ça n’est qu’une illusion et, ivre de colère à l’idée que le métis puisse sous entendre que ça ne puisse pas être vrai, le petit prince se dégage en dégaînant instantanément sa baguette. « FERME LA ESPECE DE STRANGULOT REPUGNANT AVANT QUE JE TE FASSE REGRETTER TES MOTS ! » Il hurle à pleins poumons mais n’ose pas, non, n’ose pas franchir cette limite en lui jetant un sort. Au lieu de ça, Emrys fonce vers le lion et se met à le ruer de petits coups aussi faibles qu’inutiles. « JE TE CROIS PAS ! FERME LA ! » Des larmes rageuses sur les joues, il ne peut croire que ce qu’il a toujours voulu et se produit enfin ne soit qu’une illusion. Et le gosse a beau s’épuiser contre la carcasse du gryffondor rien n’y fait : celui-ci parvient à parer ses coups sans la moindre difficulté, puis, dans le plus simple des exercices, le soulève du sol comme une poupée. « LACHE MOI ESPECE DE…. GRRR ! JE VAIS T’ARRACHER LES YEUX !  » Ils approchent de la porte et Emrys jette un dernier regard de détresse à Theodore, quiet, les mains soigneusement rangées dans ses poches. Il n’a plus la force de se débattre encore moins celle de crier. Après avoir connu le sommet de son bonheur, le petit prince se sent tout simplement vide.

Rêverie mensongère, illusion affabulatrice. La porte s'ouvrait sur un nouveau décors qu'il détaillait de ses rétines perçantes, délesté du poids de ses camarades alors qu'il avançait la baguette précieusement serrée dans sa paume. Un guéridon où reposait une missive illuminant la pièce venait l'attirer alors qu'il éclairait la pièce avec l'instrument magique taillé dans du bois de charme. Un calme reposant régnait en maître dans la pièce alors qu'il s'arrêtait devant la table pour se saisir de l'enveloppe signée de la main de Lady Selwyn. Le sang-pur ne recevait jamais de courriers de sa génitrice sauf pour lui souhaiter son anniversaire dans une carte écrite de la main de sa gouvernante. Il déchira doucement le papier et s'empara du parchemin pour en déchiffrer le contenu. Des félicitations de sa mère en personne, encrée dans une calligraphie des plus sophistiquée et un anglais raffiné qui n'était pas la langue maternelle de la matriarche Selwyn. C'était si étrange de voir ses mots chanter les louanges d'un fils qu'elle n'avait même pas vu grandir, trop occupée à voyager et à vivre de mondanités. Elle lui narrait sa fierté de le voir enfin diplômé et conquérant d'ASPIC qu'il avait obtenu avec mention. Une sensation désagréable dans la nuque qu'il venait gratter par nervosité alors qu'il poursuivait sa lecture. Sunniva Selwyn se montrait pour la première fois solidaire des aspirations de son fils aîné en lui promettant d'être présente pour un récital qu'il allait donner. Partagé entre l'envie d'esquisser un sourire d'enfant refoulé pendant dix-neuf ans et de jeter cette épître mensongère au feu dévorant de la rancune. Il s'imaginait pour la toute première fois jouer devant le regard de sa mère, lui partager sa passion sans crainte du jugement. Le Gallois releva son regard vers le portrait magique du vitrail de la fenêtre en train de s'animer pour lui sourire, décontenancé alors que de nouveau cette sensation désagréable de vivre un rêve éveillé. Et si ce n'était pas un mirage ? Et si sa mère voulait pour la première fois partager quelque-chose avec son fils ? Elle qui avait toujours préféré la compagnie de Cordelia à la sienne, il se sentait enfin important pour sa génitrice. Puis des hurlements tout droit sorti du néant le sorti immédiatement de sa rêverie pour tomber sur un Emrys en furie et un Dean en train de tenter de ramener les deux sangs-purs dans la réalité. Le géant cligna des yeux alors qu'il tenait toujours la lettre dans sa main et sa baguette dans l'autre. « Bien essayé. » souffla-il pour lui même alors qu'il avait failli y croire. Il déchiqueta la missive dans sa paume avant de l'abandonner sur le sol avant de la piétiner pour rejoindre le vert et le rouge en pleine altercation. Dean semblait complètement réveillé tandis que le troisième année luttait pour revenir dans ce fantasme suranné. « Promis tu pourras lui arracher les yeux après si tu te calmes. L’éventrer, lui couper la langue, peu importe mais Il a raison, tout est faux. » souffla-il froidement au serpentard sur un ton froid. Il vint prêter main forte au Gryffondor pour maintenir le serpent en train de se débattre pour les suivre jusqu'à cette nouvelle porte contre son gré. « C'est bientôt fini, fais moi confiance. » Stelian capta le regard de Emrys avec moins de froideur, dans un regard presque fraternel et bienveillant pour l'inciter à le croire. Mais y croyait-il lui même ? Il était juste lasse de ces jeux qui en plus venaient s'infiltrer dans une vie privée qu'il ne souhaitait partager avec personne. Fatigué, il souhaitait que tout ce se termine en se foutant même de la victoire, il voulait juste que cela s'arrête.

Les nerfs à vif et les yeux larmoyants, il faut que le préfet en chef intervienne pour enfin parvenir à calmer les maux du serpent. Comme un pansement délicatement posé sur une plaie Emrys trouve le silence en même temps qu’un nouveau souffle. Il se contente de hocher la tête à la proposition certainement ironique et pourtant terriblement enivrante qu’il lui fait puis jette un regard noir en direction du géant dont il a réussi à s’extirper une fois la porte franchie. Avec rage il passe le plat de sa main contre ses vêtements pour les défroisser – comme si leur apparence avait une réelle importance ici, maintenant. Il se rattache à ce qu’il peut le petit prince, à commencer par se superficiel qui brode quotidiennement sa vie en temps normal. « Sommes nous censés attendre un signe ou une indication ? » S’il s’adresse davantage au Selwyn la question demeure, de par son regard fuyant, ouverte. Il ne tient pas particulièrement à se frotter à nouveau au lion après l’exercice de force qu’il venait d’exercer sur lui aussi simplement que s’il lui avait été demandé d’arracher une pâquerette de terre. Par précaution le gamin sort sa baguette et dans un murmure prononce un « Lumos  » qu’il dirige vers le couloir face à eux. L’obscurité est à peine dérangée et en dépit de la magie mise à profit, il ne voit pas plus loin que le bout de son nez. « Avançons avant que ma patience ne s’émiette davantage.  » Pour la première fois depuis le début du tournoi il prend véritablement l’initiative, fait preuve de bravoure – dans une certaine mesure toutefois car le petit prince se tient prêt à sauter derrière cette grande palissade qu’est le Selwyn au premier bruit inquiétant. Des portes aux couleurs de leurs maisons leur font finalement face et le seul regret d’Emrys à ce moment est de devoir quitter l’aiglon à qui il adresse un regard demi-craintif. Lorsqu’il passe la porte dans un silence concentré c’est avec surprise qu’il retrouve ses camarades – et une pointe de dégoût en voyant que Thomas ne s’est pas perdu en route. Ils reprennent la route jusqu’au moment où le couloir se scinde, ne leur laissant pas d’autre choix que d’en faire autant s’ils veulent multiplier leurs chances de réussite. Au bout de celui-ci une pièce circulaire où il se retrouve face à l’intransigeante professeure McGonagall. Ses muscles se raidissent et ses pulsations cardiaques redoublent ; pourquoi est-il seul à devoir l’affronter? « Merci professeure.  » Ton de fierté dans sa voix jusqu’au moment où il comprend que loin d’être finies, les choses compliquées commencent seulement. « Toutes mes excuses professeure mais je crains de ne pas saisir l’essence de votre question.  » Dans son dos le gamin commence à se triturer les mains tandis que ses sourcils se froncent pour exprimer son incompréhension. Le couperet tombe et il reste pantois, immobile. C’est forcément un piège et l’esprit sournois de ce serpent est bien trop rodé pour s’y laisser prendre. Pourtant l’hésitation le guette : il pourrait remporter la victoire avec Stelian, évincer Thomas et l’envoyer paître pour le peu qu’il leur aura été utile, de toute manière. Mais la poignée de minutes précédentes lui reviennent en tête ; la facilité avec laquelle le métis l’a soulevé du sol pour le faire taire et l’empêcher de bouger. Avec quelle sévérité il a osé le regarder à la fin de leur première épreuve également. Et c’est finalement cette peur bleue, cette trouille de poule mouillée qui prend le dessus sur son égoïsme : « Je reste avec mon équipe.  » Il grogne presque, mécontent de n’avoir pas eu d’autre choix que celui-ci d’après lui – tenant fermement à sa vie et ne voulant pas la voir précipitée à sa fin par un lion au sang souillé. De ses yeux inquisiteurs il observe McGonagall qui n’ajoute rien, l’invitant seulement à franchir une porte à laquelle il se presse aussitôt. Vivement que tout cela se termine.

La porte s'ouvrait sur un corridor où les ténèbres dansaient sans se faire prendre — catins aguicheuses. Étincelles de lumière qu'il venait faire baver du bout de sa baguette alors qu'il s'avançait en compagnie du vert et du rouge vers une nouvelle inconnue. Le poids de la fatigue commençait à se faire sentir, mais c'était la lassitude qui gagnait le préfet qui avait hâte d'en finir pour retourner à sa routine dépourvue d'aventures. Le petit prince avait fini par abdiquer en suivant les deux géants vers un avenir encore incertain, l'allure tout aussi droite et distinguée malgré le contexte crasseux dans lequel il évoluait. Il partageait quelques regards avec ses coéquipiers sans afficher la moindre chaleur dans ses traits profané par une barbe sauvage qu'il avait hâte de tailler. Il se sentait sale et perdu dans cette olympiade de la plèbe, peu habitué à sortir de sa zone de confort pour jouer les explorateurs. Tandis qu'il suivait le reptile qui avait décidé de prendre les devants, il esquissa un fin de sourire dans la pénombre devant l'assurance du Serpentard. Jamais il n'aurait pensé pouvoir compter sur un enfant et encore moins trouver dans sa présence un certain réconfort lui rappelant la classe qu'ils représentaient mais aussi un petit frère qu'il aurait aimé avoir. Thomas n'avait pas été gênant malgré son sang souillé et le blason rouge et or qu'il représentait. Il l'avait même trouvé assez utile mais de là à chanter les prémices d'une entente entre eux — non il ne fallait pas non plus abuser. Une fois le tournoi terminé, ils reprendraient tous leurs habitudes et ils oublieraient certainement ces heures passées à galérer ensemble. Le Serdaigle quitta les méandres de ses pensées quand une porte aux couleurs de la noble Rowena l'invita à continuer. Il partagea un regard confiant avec Emrys et une œillade curieuse pour Dean avant d'entrer sans hésitation pour au final les retrouver à nouveau. Un soupir devant cette mise en scène ridicule dont il ne saisissait pas la signification avant de devoir enfin prendre la route d'un nouvel exil forcé. Point effrayé, il pressait le pas afin d'en finir une bonne fois pour toute pour retrouver le confort de son appartement préfectoral, ses habitudes et ses rares camarades. Il fût néanmoins surpris de voir la directrice des Gryffondors se tenir devant lui, s'arrêtant en hochant la tête respectueusement devant l'enseignante qui prenait la parole. Il ne rata rien du monologue du professeure de métamorphose, étudiant les possibilités qui s'offraient maintenant à lui. Saisir cette victoire seul ou en équipe. Un dilemme qui opposaient sa propre conscience contre une loyauté qu'il n'avait jusqu'à présent jamais manifesté. Il ne quittait pas des yeux le regard sévère de l'enseignante, prenant tout de même le temps de la réflexion. Méritait-il de gagner seul ce tournoi ? Non. Malgré qu'il avait brillé dans quelques épreuves, ce fût un travail de groupe hasardeux qui avait permis à ce trio d'en arriver là. De plus, il n'avait montré aucun intérêt pour ce tournoi et cela depuis le début. « Je vais poursuivre avec mes coéquipiers professeure, merci. » répondit alors le sang-pur avec froideur avant d'incliner son visage cérémonieux et de poursuivre son chemin vers ce qu'il espérait — le point final à ces jeux puérils.

une nouvelle épreuve de finie, mais dean ne ressent pourtant pas la sensation d'achèvement, il sent que d'autres épreuves les attendent encore. toujours ébranlé par les visions aux allures si réelles, le métis commence à accuser le coup de ces derniers jours et ses muscles sont tendus par la fatigue. en retrait, et silencieux dans le but d'économiser ses forces, il suit néanmoins ses coéquipiers à travers ces couloirs infinis qui ne daignent leur offrir une échappatoire. c'est l'envie de sortir de cet enfer et de faire du tournoi un souvenir du passé qui pousse le lion à continuer d'avancer, l'envie de retourner rugir auprès de ses idiots de meilleur ami commençant sérieusement à peser sur son cœur, surtout après cette dernière vision pour le moins perturbante. bien content que les membres de son quatuor ne s'intéressent plus à lui, dean se laisse guider à la faible lueur de sa baguette magique jusqu'à ces portes, une pour chacun d'entre eux. s'il adresse un regard relativement neutre aux deux garçons, son palpitant accélère sous l'inquiétude qu'un nouveau duel ou que des objets ensorcelés pour les tuer se cachent derrière cette porte. prenant une profonde inspiration, il se saisit de la poignée en même temps que ses camarades, traverse la porte et... retrouve les deux sang-pur si détestables. incompréhension au ventre, la première pensée de dean est de se demander s'ils sont vraiment là ou si tout ça n'est qu'un énième stratège de la part des loufoques organisateurs de ce foutu tournoi. les sourcils froncés, il ne réfléchit pas longtemps et décide de croire que ce n'était là qu'un moyen de leur faire peur. les mains dans les poches, il hausse les épaules et reprend sa route pendant de longues et interminables minutes jusqu'à arriver face à ces quatre intersections. un regard échangé avec ses coéquipiers, et des questions dans les yeux. est-ce la fin ? le début d'une nouvelle épreuve en solitaire ? le palpitant toujours agité, la progéniture thomas s'avance en même temps que les autres garçons dans son propre couloir. si c'est encore une blague... souffle-t-il, ne pouvant cependant pas terminer sa phrase. arrivé dans une petite pièce circulaire, il reconnaît aussitôt sa directrice de maison, imposante et fidèle à elle-même. alors qu'elle entame son monologue, le soulagement, l'étonnement, l'incompréhension et les doutes défilent successivement dans son esprit jusqu'à ne plus savoir quoi penser. est-ce là la dernière épreuve, justifier de leur loyauté envers leur quatuor ? il laisse la voix du professeur s'éteindre pour lui laisser parole et connaît d'ors et déjà sa réponse. malgré les difficultés d'un tournoi durant lequel il semble difficile de créer des liens, ils sont tout de même une équipe. une équipe atypique et bancale, certes, mais une équipe - envers et contre tout. dean n'était pas de ceux dont le coeur se remplirait de mérite s'il venait à gagner seul après tous ces jours - parce qu'il sait que sans l'aide des deux garçons, aussi détestables soient-ils, il ne serait pas là désormais. je préfère rester fidèle à mes convictions et retourner auprès de mon équipe professeur. il lui accorde un petit mouvement de tête, le doute empoignant une nouvelle fois son coeur - si l'épreuve est la même pour tous, qu'ont-ils répondu ? il ne les connaît pas suffisamment mais craint que l'envie de gagner et de le faire sortir du tableau soit plus forte qu'une victoire honnête et fière. devant la mine neutre de sa professeur, dean ne parvient pas à déterminer si la réponse est bonne, si le tournoi est désormais finit. tout ce à quoi il a droit est un signe de la main vers une porte qu'il s'empresse de passer, s'enfonçant une nouvelle fois vers l'inconnu.