Si l’aiglonne était épuisée, sa nuit ayant été très courte et très inconfortable, elle n’était cependant pas la plus à plaindre et s’en rendait compte. Elle avait vu des élèves ensanglantés, blessés – certains mêmes semblaient s’être cassés des membres. À côté, avoir ingurgiter ces dizaines de mixtures – aussi écœurantes eu-t-elles été, ressemblait à une promenade de santé. « Ew, ça commence bien… Dumbledore doit avoir de sérieux problèmes mentaux pour laisser faire ça, non ? » murmura l’aiglonne aux membres de son quatuor alors qu’elle avançait le long du terrain de quidditch, vers la tente dédiée à l’espace repas. Après s’être tous mis d’accord sur le fait qu’ils avaient faim, ils s’étaient engagés vers le terrain, espérant étouffer le creux qu’ils ressentaient tous ou presque dans le ventre. L’odeur de la nourriture venant titiller ses narines, l’aiglonne, veillant à ne pas trop s’éloigner de sa sœur et des autres, s’avança vers les tables ou étaient posés des paniers comportant des numéros. Attrapant celui de son équipe, elle leur fit signe de venir s’asseoir en bout de table. « Merlin, faites que ce soit comestible » soupira-t-elle, craignant une nouvelle entourloupe de ce cinglé de Dumbledore. Et quand elle regarde l’intérieur du panier, elle soupire de soulagement, l’aiglonne. Léger sourire aux lèvres, elle glisse le panier vers ses compagnons afin qu’ils puissent observer leur plat du jour avant qu’elle n’attrape elle-même un sandwich qu’elle s’empressa d’apporter à sa bouche. Cherchant ses frères du regard, sans succès, elle finit par échanger un regard avec Nausicãa, se demandant si la vipère pensait la même chose qu’elle ; les garçons Ponds allaient-ils bien, étaient-ils blessés ? Soupirant dans sa barbe inexistante, elle les éloigna cependant légèrement de son esprit, préférant éviter à ses camarades d’avoir en face d’eux une personne acariâtre. « vous pensez qu’ils nous réservent quoi, pour la suite ? » demanda-t-elle a demi-mot, peu sûre de vouloir savoir, finalement...

@Nausicãa Ponds, @Harold Dingle

La nuit t'avait semblé bien courte. Enveloppé dans ton duvet, blotti sous la tente, ta plus grande peur ne s'était pas réalisé : le noir n'était pas complet. Tu avais pu dormir sans être tourmenté par cette terreur enfantine qui te nouait les entrailles depuis toujours. Néanmoins, ces quelques heures de sommeil n'avaient pas été suffisantes pour vraiment récupérer après l'épreuve de la veille qui avait duré jusqu'à tard dans la nuit. Néanmoins tu ne plaignais pas : Eileen était dans un état bien pire que le tien et tu avais surveillé ta coéquipière du coin de l'oeil malgré son refus suite à ta proposition d'aide. Tu trouvais ça stupide mais bon... Tu n'avais pas argumenté plus que ça et t'étais couché rapidement pour être en forme le lendemain. Ainsi, lorsque la serdaigle vous avez réveillé, tu t'étais levé en un temps record, l'espoir de voir tes sœurs brûlant au fond de toi. Avec ce tournoi ton côté protecteur était complétement chamboulé et tu voulais t'assurer que tout allait bien pour elles. Tu t'exclamais d'une voix enjouée.

"-Elle a raison aller debout ! On va pouvoir manger, c'est la joie ! Après des heures à crever la dalle, enfin..."

Et en plus de l'envie de voir tes sœurs, la faim te tiraillait le ventre avec violence. Bientôt, vous vous retrouvez face au panier portant le numéro douze et, par gentillesse, tu laissais les autres se servir en premier malgré ton ventre grondant son mécontentement : de toute façon, tu avais tellement faim que tu aurais pu manger tes propres vêtements ! Et quand on savait combien tu tenais à tes vêtements cela montrer bien à quel point tu en étais rendu... Tu finis par récupérer ta part et croquais joyeusement dans ton sandwich, non sans une certaine avidité. C'est alors qu'à quelques mètres tu aperçus une partie des Ponds en compagnie d'Harold. T'assurant que moins de vingt mètres vous séparaient, tu laissais rapidement ton équipe pour te diriger vers eux, t'installant à leurs côtés. Tu avais beau être plus ou moins en froid avec Ethel ces derniers temps, ça ne t'empêchait pas de t'inquiéter pour les deux Ponds... Après tout elles étaient comme tes cousines.

"-Salut ! Alors quoi de neuf ? Tout va bien ?"

Spoiler:

Le repos était désormais bien méritée pour ces corps tourmentés et meurtris par cette mascarade qu'était ce tournoi, qui ne faisait pourtant que commencé. Un souvenir encore amer des décoctions qu'ils avaient du avalé à la chaine persistant au sein de l'esprit de la vipère. Enfin, ils allaient pouvoir souffler un peu, retrouver peut-être mêmes certains de leurs proches, et surtout, manger ! Elle criait famine la brune, cela commençait à devenir audible. Aussi elle ne s'était guère fait prier avant de se saisir d'un petit pain ainsi que d'une brioche, la concertation n'étant pas nécessaire puisqu'il y en avait un par personne.
Les émeraudes de la verte et argent furent cependant rapidement happé par cette silhouette familière qui se trouvait à côté d'elle. Lui permettant de se jeter sur cette dernière sans pour autant franchir la restriction des vingts-mètre -que c'était con ce truc d'ailleurs. « Eileen ! Que ça fais du bien de te voir après cet enfer. T'as eu quoi comme épreuve ? T'es pas blessé j'espère ? » Véritable moulin à parole, désireuse de simplement retrouver le plaisir de discuter avec sa meilleure amie, @Eileen Hohenheim. L'écossaise prit d'ailleurs place aux côtés de cette dernière. Non elle ne bougerait pas ses fesses, Ethel ainsi qu'Harold devront faire avec.
Gobant sans la moindre gêne ton petit pain, ton attention se reporte sur ton aînée lorsque son interrogation parvient à tes tympans. « Un truc de barge je paris. Faut dire qu'il est complétement sénile l'ancêtre.» Et elle finit d'avaler sa nourriture. Quoi ? Elle pouvait bien se passer des bonnes manières vu ce qu'ils venaient de traverser... « Alek ! » S'écrit la vipère tandis que le serpent se rapproche de son équipe. Ça allait se transformer en réunion des amies anonymes ce repas, c'était gros comme une maison. Limite si ils allaient pas finir par faire leurs campements ensemble, qui sait. « T'as une sale mine. Y en a qui t'empêches de dormir dans ton équipe ou quoi ? » Franchise déconcertante, entrain enfantin.

Douce nuit que tu avais passé dehors enroulée dans les vêtements chauds et le plaide que vous avez distribué les professeurs à observer les étoiles et les quelques flocons que tombaient délicatement du ciel. Tu n'avais pas beaucoup dormis cette nuit. Encore une fois. Votre épreuve c'était terminée tard, tu étais exténuée et pourtant tu n'avais réussis qu'à dormir une heure ou deux. Cauchemar incessant qui hanté tes pensées depuis cette chute glacial dans le lac. Souvenirs trop douloureux que tu avais du mal à évoquer, souvenirs douloureux qui étaient remontée à la surface. Tu avais observé la soleil se lever délicatement à l'horizon alors que l'un des t-shirt d' @Aliénor C. Beale - que tu lui avais pris en secret, continuait de brûler dans les airs. Sortilège lancé avec réussite. ça te permettait de te réchauffer un minimum. Et d'un seul coup c'est la voix de la serdaigle qui raisonne dans tes tympans, voix grésillante et agaçante, vous demandant de vous dépêcher. "Allez debout, la princesse a faim, il ne faudrait pas la contrarier." Voix fade et sans intonation que tu prononces en rentrant dans la tante. Tu ne regardes personnes, posant ton plaide pour l'échanger avec ton manteau alors que tu penses à mettre ton appareil auditif. Celui que tu détestes tant. Et c’est d’un même pas que vous vous engagiez vers le terrain de Quidditch pour prendre votre panier repas.

Panier repars en vue, tu commences directement par observer ce qui pouvez bien se trouver dedans. « Preums c’est moi qui choisit. » Voix toujours nonchalante alors que tu prends un sandwich à la dinde, le jus de citrouille et une pomme bien verte et tes petits pains. Tu ne fais pas vraiment attention à qui pouvait bien se trouver sur les lieux, t’installant directement sur une table où personne se trouvait. Tu n’aimais pas les rassemblement. Oh qu’est-ce que tu étais grincheuses Cassandre. Le manques de sommeil se faisait ressentir, la fatigue avait pris possession de ton corps et pourtant tu tenais debout malgré les cernes sous tes yeux. Tu avais l’habitude. De ses nuits agitées. De ses semaines où tu n’avais presque pas dormis. Tu allais tenir. Parce que tu avais l’habitude …

L'azure de ses yeux portés sur l'astre perçant les nuages, loin de la liberté que lui promettait les cieux, le rapace volait en basse altitude au-dessus d'une plèbe jugée dégueulasse. Le carnaval des bélîtres, le défilé des infortunés. Agglomérat de culs terreux suintant un prolétariat des plus miséreux. Des gueules cabossées, des frusques encrassées, il avait l'impression de s'être échoué dans le nid répugnant des pigeons de Trafalgar Square. Le visage fermé, on pouvait tout de même y déceler quelques traits d'exaspération, résigné. Clairement pas ici pour nourrir avec des morceaux de pains rassis ces âmes amochées, soufflant son dégoût en rangeant sa baguette dans sa manche. Il se tenait droit, les mains dans les poches tandis qu'il ouvrait la marche de son équipe en évitant soigneusement de ne pas toucher les autres élèves à l’hygiène douteuse. Le sang-pur n'était pas dans son élément, peu familier avec ce genre de rassemblements et d'ambiance légère jugée indigne à son rang. Certains riaient, d'autres chialaient presque et il était complètement insensible à la misère des autres. Son épreuve s'étant plutôt bien déroulée, il ne portait aucunes blessures et son apparence était préservée par la saleté ambiante. Malgré son insigne de préfet abandonné pour le tournoi, le Serdaigle scrutait de ses iris perçantes le moindre débordement, prêt à envoyer balader le premier chiard mal élevé.

Il s'arrêta devant la tente pour attendre son tour et récupérer le panier de son équipe, s'attendant déjà à devoir manger comme les minorités sociales. Il n'avait pas vraiment envie de se sustenter, le contexte lui coupant carrément la faim alors qu'il se tournait vers ses camarades, @Aron Fawley et @Emrys Beurk. « Je m'occupe du panier, vous n'avez qu'à nous trouver un coin. Si possible le plus éloigné de tous ces ... » Crasseux. Il marqua une pause en voyant passer devant lui un boutonneux transpirant qui rejoignait son équipe de force à cause du sortilège de liaison. « Gens. » finit-il par rajouter en fermant les yeux d'exaspération. Stelian n'était pas d'une nature précieuse, mais il avait toujours prospéré dans le luxe et les privilèges. Se retrouver à devoir exister avec le petit peuple le rendait plus hautain qu'il ne l'était par essence. Le seul réconfort fût de voir le visage familier de @Nathan Adams avec qui il aurait aimé partager une clope. Une putain de cigarette loin de cette foule qui l’oppressait pour souffler la fumée de la délivrance. Il lui adressa d'ailleurs un regard blasé, sachant pertinemment que le lion allait jubiler à l'idée de voir l'aigle si loin de son confort. Malgré un individualisme écœurant, un cœur rouillé et un esprit solitaire — il eut une pensée pour ses amis, sa sœur et surtout Olivia qu'il n'avait pas encore croisé et dont l'absence semblait apporter bien plus qu'un hiver dans le myocarde apathique du dandy enténébré.

Tu souris à Harold en remerciement avant de poser tes fesses sur le banc. A cet instant tu es juste heureux de voir tes amis en un seul morceau. Tu déballes ton sandwich tandis que le Poufsouffle t’interroge. Tu y mets un sévère coup de dents, répondant ainsi à sa seconde question et mastique tranquillement avant de te décider à répondre une fois la première bouchée avalée « -J’ai bien cru qu’on allait perdre nos tympans, mais sinon ça va ! Et oui on vient d’arriver. Au fait, comment s'est passé votre épreuve ? ». Tu décides d'omettre volontairement la blessure plus importante d’Eileen, songeant que cette dernière n’apprécierait peut-être pas de la voir exposée aux yeux de tous. Quant à toi, même si tu arbores une bosse bien visible, tu gardes l’entrain et la joie qui te sont habituels : ton front à vu pire et toi aussi ! Alors que tu continuais à manger, un petit éclair brun s’approche à son tour de la table. Il ne te faut que très peu de temps pour reconnaître le benjamin des Ponds tandis qu’un sourire se peint sur tes lèvres. Malgré votre différence d’âge, le fait d’être deux Gryffondors se connaissant avant Poudlard vous a bien rapproché. « -Salut Eloan ! J’ai pas vu Aidan, Maeve non plus d’ailleurs… L’un d’entre vous a des nouvelles ? ». Intérieurement, tu espérais qu’au moins quelqu’un les aient aperçus… Ou qu’au moins ils se croisés. Tu savais qu’Aidan aiderait ta sœur en cas de problème et inversement ce qui était plutôt rassurant pour le grand-frère poule et anxiogène que tu étais. Tu ajoutais à l’intention d’Eloan « -Tu manges avec nous ? ». Se disant tu te serrais un peu sur le banc pour lui faire de la place en prévision comme Harold avait pu le faire pour toi.

@Eloan Ponds @Harold Dingle @Ethel Ponds @Nausicãa Ponds

Alors que ses pas la guident à travers le vaste parc entourant le château, les traits tirés et les cernes sombres qu'arbore la serdaigle témoignent malgré elle de son état de fatigue. La première épreuve tardivement achevée ne leur a accordé qu'une nuit courte, trop courte, et cela se voit sur le visage de chacun des membres de son équipe. Les trois garçons qui l'accompagnent ne prononcent pas le moindre mot, ce silence lui inspire paradoxalement un profond soulagement. Elle n'en peut déjà plus d'entendre les deux idiots parés de vert et de rouge se chamailler comme des gamins orgueilleux, et le simple fait de savoir qu'elle devra encore supporter cela pendant plus de six jours lui arrache une grimace d'exaspération. Insupportables. A cet instant, seule son envie farouche de remporter ce foutu tournoi et le soupçon de résilience dont elle parvient encore à faire preuve la retiennent de les planter au beau milieu de la pelouse pour aller cracher à la figure de Dumbledore tout le bien qu'elle pense de ses brillantes idées. Un cocon. Un putain de cocon dégueulasse, puant, gluant. Dans lequel elle a fini par se voir enfermée pendant plus de quatre heures, elle, l'heureuse élue, et pas un autre. Autant dire que cette foutue épreuve a été une véritable torture à la fois pour ses nerfs et ses narines, et qu'elle n'a remercié les garçons que du bout des lèvres, à contrecoeur, lorsqu'ils ont enfin été capables de se concentrer cinq minutes pour la libérer de cette infâme prison.

Alors que le quatuor atteint enfin le terrain de quidditch et les tentes qui le parsèment, ses prunelles sombres balaient la foule d'élèves plus ou moins abîmés, avide d'effleurer les silhouettes familières des êtres qui lui sont chers. Eprouvée par l'épreuve de la veille, elle espère au moins pouvoir se blottir quelques minutes dans les bras de Parvati, croiser les pupilles couleur chocolat noir de Dean, ou se laisser bercer par la voix réconfortante d'un ami, afin d'oublier quelques secondes l'épreuve désagréable et la nuit atroce qu'elle vient de passer. Pourtant, dans cet amas de visage inconnus, seule la chevelure brune de la douce Ethel n'attire l'attention de la jeune indienne. Bien que les lions qui lui sont chers ne soient visiblement pas présents sur les lieux, cela suffit à lui passer un peu de baume au coeur. Alors qu'@Aleksei L. Venediktov s'éloigne vers les tables sans même se soucier de récupérer le panier repas qui leur est attribué, la bleue et bronze lève les yeux au ciel, visiblement agacée. « C’est clairement pas grâce à lui qu’on parviendra à se mettre quelque chose sous la dent ». Le visage fermé, la serdaigle s'avance vers l'une des tables, repérant avec soulagement le panier en osier orné du chiffre scintillant désignant leur équipe. « C’est celui-ci » lâche-t-elle sur un ton légèrement plus doux à @Nathan Adams et @Rory Summers, se saisissant sans demander son reste du premier sandwich qui lui tombe sous la main. Elle est affamée, Padma, et ce n'est qu'après avoir croqué dans les tranches de pain garnies de dinde qu'elle ne daigne se diriger vers Aleksei. Celui-ci semble visiblement trop occupé à faire ami ami avec un groupe d'élèves quelques mètres plus loin pour se rendre compte que l'heure du repas à sonné, et elle lui tend à bout de bras le dernier sandwich. « Tu ferais mieux de manger plutôt que de papoter » lui jette-elle simplement. Elle n'est pas vraiment soucieuse de sa santé, Padma, mais bien de sa performance lors des quelques épreuves qui les attendent dans les prochains jours. Ce n'est que lorsque son regard se pose sur la douce @Ethel Ponds, assise à proximité, qu'un sourire vient enfin éclairer le visage de la bleue et bronze. Elle n'a pas l'air blessée, et cela suffit à lui procurer un certain soulagement. « J'espère que ta première épreuve s'est bien passée » elle souffle, soucieuse, en contemplant les traits de la jolie serdaigle. Pendant quelques secondes, Padma oublie enfin les angoisses que génère en elle ce tournoi stupide, et cela lui fait simplement du bien.

Pas de perte de sang ou de coéquipier à regretter, pas la moindre brûlure sur les fringues malgré les sales bestioles avec lesquelles ils ont du se débrouiller le temps de récupérer la serdaigle. Y’a pas à dire : ils s’en sont plutôt pas mal sortis pour un quatuor sous tension. Enfin surtout quand le professeur Chourave leur a rappelé d’arrêter de jouer aux cons, faut pas se leurrer. La nuit n’a pas été si mauvaise non plus malgré le peu avec lequel ils ont du faire et le froid toujours un peu présent. Réveillé plusieurs fois à cause de ses insomnies le gryffon avait profité du calme ambiant pour faire quelques pas et remarquer que tous n’avaient contrairement à eux pas eu la chance d’obtenir une tente. Aux premières lueurs du soleil un réveil en silence pour les quatre compagnons, pas forcément pesant contrairement à ce qu’on pourrait croire. Un proverbe pas si con que ça dit que lorsqu’on a rien de gentil à dire, vaut mieux fermer son claque merde; et au fond c’est peut-être pour ça d’ailleurs qu’on entend pas siffler le serpent de la matinée même en approche du terrain de quidditch. Nathan, lui, se contente de bailler entre deux blagues échangées avec @Rory Summers dans l’espoir qu’il sera un peu moins à côté de ses pompes après le repas. Repas qui lui met d’ailleurs l’eau à la bouche sans trop savoir de quoi il sera fait. Du moment que ça se mange de toute façon, il n’est pas très difficile. Ce sera plutôt selon les quantités mises à disposition qu’on l’entendra geindre ou au contraire s’extasier ; on bouge pas une carcasse d’un mètre quatre-vingt onze en claquant des doigts et mangeant deux pistaches. Un bref regard balancé à @Aleksei L. Venediktov à la remarque de @Padma Patil suivi d’un haussement d’épaule. « Surprenant. » Qu’il plaisante en laissant ses compagnons piocher en premier dans le fameux panier en osier tandis qu’il aperçoit au loin l’air blasé et si reconnaissable de @Stelian Selwyn . Et ça le fait rire le con évidemment ; parce qu’il est pas dans son élément l’aiglon entouré de tous ces gens et dans des conditions si misérables. Il en profite pour lui faire le signe de s’approcher s’il le désire - et le peut – alors que lui-même s’installe avec son équipe près des Ponds et autres estropiés de la première épreuve. « Alors là tu rêves. » Pour seule réponse à Rory concernant le serpent avant de prendre une bouchée de son sandwich. Qu’est-ce que ça fait du bien de manger bordel, même si cette portion de lilliputien ne suffira jamais à calmer la faim rugissante du lion. Pas d’Elsie, de Susan ou de Maeve à l’horizon, nourrissant son inquiétude plus que le sandwich son estomac. Même @Paul L. Puddifoot n’a pas croisé la pâtissière en herbe depuis le début du tournoi. « J’aime pas ça. » Nathan fronce les sourcils en regardant autour de lui dans l’espoir de voir apparaître d’un moment à un autre l’une des nymphes tant attendues.

Elle était soulagée, l’aiglonne, de pouvoir enfin se poser. Son épreuve n’était pas pire que celle de d’autres personnes, mais elle craint le pire pour la suite. Pour l’heure, le pire, c’est d’être dans l’ignorance. Ne pas savoir comment vont ses frères, ne pas savoir comment va @Isaac M. White , ne pas savoir comment va @Maeve Puddifoot , comment vont Victoire, Avalon, et Padma. L’inquiétude est pire que tout, ne pas savoir ce qu’il est arrivé à ses proches est pire que tout. Quand, en premier, Paul finit par vous rejoindre, elle se retint avec difficulté de sauter dans ses bras. Ils étaient en froid ses derniers temps, alors elle se contenta d’un hochement de tête, d’un sourire, léger, terriblement heureuse et soulagée de le voir. Nausicãa la devança, prenant des nouvelles du plus âgé sous l’oeil et l’oreille attentive de l’aiglonne. Puis arriva @Eloan Ponds , et dès qu’elle l’aperçut, l’aiglonne se leva pour le serrer dans ses bras avec force. « Merlin Eloan, je suis tellement soulagée de te voir. » relâchant un peu son étreinte sur lui, elle glissa ses mains sur ses joues, l’inspectant de la tête aux pieds. « Tu vas bien ? Tu es sûr ? J’étais inquiète, si tu savais. » et voilà qu’elle le reprenait dans ses bras pour une nouvelle étreinte, plus courte. Quand elle daigna la relâcher, elle embrassa sa joue, sa main glissée dans ses cheveux. « On est en équipe oui, j’admets qu’on a de la chance de s’être retrouvées ensembles... » Puis rapidement, la mention d’Aidan vint obscurcir ce si beau tableau. « Je n’ai pas eu de nouvelles d’Aidan. J’espère qu’il va bien... » murmura-t-elle, glissant ses yeux vers son cadet qui lui, au moins, semblait bien se porter. Avec un sourire qui n’atteignait pourtant pas ses yeux, la Serdaigle finit par lâcher Eloan pour s’asseoir sur son banc, et faire face à Paul, et le reste. « On devait boire des espèces de mixtures écœurantes mais à part ça, on s’en ai plutôt bien sortis » répondit-elle, haussant les épaules. Elle n’eut pas le temps de questionner Paul en retour, cependant, qu’une nouvelle arrivante venait l’accoster — @Padma Patil . Se relevant aussi vite qu’elle s’était assise, la jeune Serdaigle enlaça son aînée – plus doucement qu’elle avait pu le faire avec son petit frère. « Ca va, tout s’est bien passé pour moi. Et toi ? » demande-t-elle gentiment, lui offrant un sourire par la même occasion. « Ton équipe m’a l’air… charmante. » reprend-t-elle dans un murmure, comme une douce confession. « Viens assied-toi, raconte un peu. » rajouta-t-elle en joignant l’acte à la parole et en se rasseyant la première. Le cœur plus serein, mais pas complètement soulagé pour autant, elle soupira doucement, espérant avoir des nouvelles des autres très bientôt.

Tu continuais de croquer dans ton sandwich, bien heureuse d'avoir quelque chose dans le ventre. Vous aviez passé une nuit folle à courir dans tous les sens, alors ton corps réclamait de quoi le nourrir. Tout le monde était entrain de s'agiter tout autour de toi. Chacun était content de pouvoir retrouver les autres, prenant de leur nouvelle, leur demandant qu'est-ce qu'il avait dans le sac ou encore sur quelle épreuve ils étaient tomber. Chacun semblait avoir le sourire sur le visage. Tu continues d'observer tout le monde alors que tu étais toujours toute seule - à ton plus grand bonheur ? Peut-être pas - à manger ton panier repas. Tu essayes de lire sur les lèvres, chose que tu savais parfaitement bien faire, pour savoir de quoi chacun pouvait bien discuter. Tu ne connaissais pas grand monde ici, où du moins tu n'avais pas vraiment réussis à tisser des liens avec eux. Il n'y avait que @Aleksei L. Venediktov dans le lot avec qui tu t'entendais plutôt bien. Il était le seule ici avec qui tu partageais un lien spécial, un lien que tu n'aurais pas voulu avoir dans ta vie et pourtant c'était trop tard. Tu t'étais bien trop attacher à cet être humain, il était trop tard pour revenir en arrière. Tu lui donne d’ailleurs un léger sourire dans sa direction, tandis que tu continues à arracher les morceaux de ton sandwich afin de les manger. Tu allais le laisser tranquille, il était apparemment en pleine discutions avec d’autre élève. Tu iras le voir plus tard pour lui souhaiter le bonjour. Politesse que ta mère t’avait appris, à dire peut importe la situation.  

Moira ressemble à ces fleurs fragiles qui tentent de survivre et de s’épanouir dans un hiver meurtrier. Elle s’accroche et survit doucement alors qu’elle est blottie dans une écharpe tricotée main. L’épreuve a été difficile, elle a quelques piqûres d’araignées par ci par là, une brûlure sur la jambe. La blairelle est une rose qui flétrit sous la fatigue. Mais pour la première fois en cinq longues années à l’école, elle a la sensation que son coeur s’épanouit enfin. Elle a enfin l’impression d’être une élève ordinaire, pas celle qu’on catégorise par sa simple santé fragile. Alors, un léger et doux sourire flotte sur ses lèvres. Mais son visage ne ment pas. Elle est fatiguée, son corps ne suit pas mais elle ignore les signes et souhaite plus que tout donner le plus possible pour aider son équipe. Une équipe qu’elle regarde du regard alors qu’elle suit leurs traces, silencieuse au possible. Elle n’est pas du genre à s’exprimer, elle préfère rester en arrière. Sa timidité y joue très certainement un rôle important. Mais elle sait qu’en réalité, malgré sa fierté qui la pousse au possible à montrer ses capacités, son équipe peut très bien se débrouiller sans elle. Entre un serdaigle érudit à souhait, le jeune frère de ta meilleure amie au courage et au coeur d’or et la serpentarde à l’ambition et à la ruse caractéristique, la blonde ne sait pas ce qu’elle peut bien apporter à une telle équipe. Mais elle suit le pas et s’avance elle aussi sur le terrain de quidditch transformée en grande salle de fortune. Il n’y a qu’ici une minorité d’équipes et son regard cherche tes frères et ta soeur. Elle a besoin d’apercevoir Arabella, sa jumelle qui malgré leur mésentente, reste clairement la moitié de son âme. Elle a besoin de l’apercevoir et de savoir si elle se porte bien. Elle a besoin d’apercevoir Ruben et s’approcher timidement de lui, lui tirant la manche pour glisser sa main frêle dans celle de son aîné. Mais, Moira n’aperçoit aucun membre de sa fratrie et dans son regard se glisse un soupçon de déception. Le groupe récupère le panier repas et son regard s’éveille de gourmandise quand fébrilement, Moira se permet de jeter un coup d’oeil au contenant. Elle ne veut pas paraître mal élevée ou égoïste à penser à son estomac. Alors, elle attend que quelqu’un se serve pour se permettre de manger à son tour. @Eloan Ponds demande au groupe s’il peut rejoindre ses soeurs et elle n’ose pas émettre son avis, son regard se posant sur les longs cheveux bruns de @Ethel Ponds . Un sourire se glisse sur son visage et après avoir échangé un regard avec @Hope Abramovitch , Moira hoche la tête. Tu l’embrasses pour moi, s’il te plait ? souffle-t-elle au jeune Ponds alors qu’elle observe avec inquiétude sa meilleure amie. Son sourire est pour elle tout aussi important que celui de sa fratrie et pourtant, la blondinette n’ose pas interrompre les retrouvailles entre la fratrie Ponds. Moira observe Eloan s’éloigner et elle échange un regard avec l’aiglonne répondant au doux nom de Ethel. Ethel la connait et Moira sait qu’elle ne s’offusquera pas de ne pas la voir prendre l’initiative de venir vers elle, et ce malgré cette volonté qui habite son coeur. Je.. Prends ce que tu veux manger Hope… Je… Je me contenterais des restes quand Eloan sera revenu… Tente-t-elle d’affirmer en sortant de la poche arrière de son jean son matériel de tricot, l’objet qu’elle a souhaité embarquer avec elle dans cette longue aventure. Elle aurait très pu demander sa flûte ou bien encore son jeu de tarot. Mais finalement, elle préfère apporter chaleur et confort à son équipe. Encore faut-il qu’ils acceptent de porter ses créations.

Lorsque tu te tires enfin des bras de Morphée, la première chose qui te saute aux yeux et qu’enfin, à nouveau, tu peux voir. C’est encore très légèrement flou, mais rien d’inquiétant. Flou comme le voile que tu viennes de lever après avoir fini ta nuit. Tu ne doutes pas que ce flou partira d’ici peu. Voir t’avait manqué. Réellement. Tu ne supportais pas d’être dépendant des autres et tu te rendais compte de combien tu t’appuyais sur ce sens naturellement. C’est aussi comme ça que tu te rends compte que la nuit a été difficile pour tes camarades. Pour toi aussi, bien sûr. Ca n’a rien d’agréable. Mais… Tu as l’habitude de devoir dormir dans des situations précaires. Il fait juste moins froid d’habitude. Et le repas est copieux. Pas cette fois. Vous vous en apercevez en arrivant sur place. Un panier repas avec quatre sandwichs, quatre gourdes et quatre fruits. C’est toujours mieux que rien, certes. Mais bon sang, Poudlard vous avez habitué à mieux quoi ! Tu es terriblement déçue. Et tu ne le caches pas. Mais bon. Vous ferez avec…

Sur place, le monde commence à grouiller. Tu sens que chacun se cherche du regard. Parce que ça aussi, c’est devenu naturel : avoir les siens proches de soit tous les soirs. Au moins une partie, ceux de la maison. Mais non. Là, c’est se retrouver à vivre avec, pour certains, des inconnus. Ou des gens qui ne se supportent pas. Heureusement que ton binôme n’est pas Ginny, sinon y aurait eu un mort au bout de la première nuit. Et là où certains cherchent leur proche, toi, tu n’y penses pas. Bien sûr, croiser Emrys te ferait plaisir. Croiser Caelius aussi. Mais… t’as toujours été comme ça. Toujours concentrée sur ton objectif jusqu’à ce qu’il soit atteint. Aujourd’hui, tu veux gagner. Le reste importe peu. Mais tu comprends tout à fait quand @Eloan Ponds fait la demande d’aller voir les siens. Bien sûr que tu comprends. Ta famille - celle du cirque - te manque aussi. Si tu pouvais les voir, tu ferais tout pour. Tu souris également, après un sourire échangé avec @Moira Haywood . ‘File.’ Pour une fois, tu dis ça gentiment. Ca change des menaces. Mais c’est Eloan après tout. Tu te retrouves seule avec Moïra et un serdaigle dont tu n’as décidément pas grand chose à faire.

Tu l’aimes bien Moira. Enfin. Elle t’exaspère un peu. Elle est un peu trop passive à ton goût. La preuve encore avec ce qu’elle dit. Raaaah. Mais d’où ? Elle n’a pas compris le principe d’une équipe, c’est fou. Une équipe, ça s’entraide. Ca n’avance pas sur le sacrifice de l’un des leurs. ‘Bougez pas !' Tu te redresses et tu prends un sandwich, un fruit et une gourde. Tout en respectant la limite des vingt mètres, tu t’approches d’Eloan et tu lui poses tout devant. ‘T’as oublié de prendre ça. C’est plus sympa si tu manges avec tes soeurs quand même ! Bon appétit à tous !’ Et sur ces bonnes paroles, tu n’insistes pas et tu retournes auprès de ton équipe. Et tu prends les choses en mains. T’attrapes ce qui reste et tu répartis. De façon équitable. Entre chacun. ‘Voilà. Il n’est pas question que quelqu’un mange moins ni rien. On a tous besoin de nos forces. On est une équipe. On ira nul part si on se retrouve avec quelqu’un d’épuisé ou d’affamé, d’accord ?’ T’es un peu moralisatrice. Parce que c’est ta spécialité. Mais tout ce que tu veux, c’est faire comprendre à Moira que l’important, c’est vous. L’intégralité. Pas l’individu.

Alors qu’elle dévore son sandwich sans se soucier le moins du monde des règles de politesse ou de décence, Padma détaille de ses prunelles sombres les visages des deux garçons restés à proximité. S’il peut s’avérer maladroit, la serdaigle réalise qu’elle apprécie la bonne humeur quasi permanente de @Rory Summers plus qu’elle ne le montre. Quant à @Nathan Adams, ses muscles endoloris et son corps affaibli par l’épreuve de la veille lui rappellent que sans lui, elle aurait eu toutes les chances de passer la nuit dans ce foutu cocon malodorant plutôt que dans le semblant de couchage qui lui a finalement été attribué. « Je crois que j’ai jamais été aussi content de manger un truc… ». Preach. « Plutôt eau ou jus de citrouille, Padma ? ». La question l’arrache brutalement à ses pensées, et elle gratifie le jaune et noir de l’un de ses rares sourires depuis le début du tournoi. « Un peu de jus de citrouille, ça ne pourra pas nous faire de mal » elle répond en se saisissant de la gourde fraîche, laissant le liquide tant apprécié hydrater sa gorge sèche. « Merci Rory » elle souffle en direction du blaireau, le gratifiant d’un regard empli d’un soupçon de reconnaissance. « Et merci les gars de m’avoir sortie de ce truc puant hier soir » elle lâche du bout des lèvres aux deux garçons visiblement tout aussi épuisés qu’elle. « Je pense qu’on s’en est bien sortis ». Du moins, ça aurait pu être bien pire. Jusqu’à présent, la serdaigle reste frustrée de n’avoir pu servir que de cobaye pendant la première épreuve, et espère silencieusement pouvoir jouer un rôle plus actif lors de la seconde. « J’espère pour lui qu’il ne va pas râler parce qu’il a faim, l’autre ». « Alors là tu rêves ». La conversation lui arrache un gloussement presque imperceptible. Lorsqu’elle prend l’initiative de se diriger vers @Aleksei L. Venediktov pour lui tendre le sandwich qui lui est alloué, et que ce dernier revient s’installer à proximité, elle se doute que son visage fermé n’annonce rien de bon. « & l’autre il t’emmerde. Etouffe toi à bouffer comme un porc, tiens ». Impassible, la bleue et bronze se retient à grand peine de lever les yeux au ciel, tant elle sent que le moindre geste déplacé pourrait achever de faire exploser le véritable nid à tensions que constitue leur quatuor. « Si t’as un truc à dire, blaireau, tu le dis en face ». Mmmh. Si elle hésite à tenter de désamorcer la bombe, consciente qu’elle risque de se la prendre en pleine poire en retour, Padma finit par se résoudre à intervenir avec prudence. « Rory s’inquiétait simplement de savoir si tu avais eu ta part » elle lâche sur un ton dépourvu de toute animosité, soucieuse de conserver un calme olympien. Si elle n’a fait aucun effort de sociabilité jusqu’à présent, particulièrement exténuée et exaspérée après l’épreuve de la veille, elle réalise qu’il lui faudra se montrer particulièrement patiente si elle veut éviter qu’une guerre mondiale n’éclate dans son quatuor. La serdaigle a peu d’espoir que sa tentative d’apaisement fonctionne, mais au moins, personne ne pourra dire qu’elle n’a pas essayé. « Je doute que la deuxième épreuve soit plus facile que la première » elle ajoute, soucieuse. « Il vaut mieux reprendre des forces avant d’être de nouveau plongés dans l’action ». Consensuel. Alors qu’elle s’éloigne légèrement de son quatuor afin de rejoindre @Ethel Ponds, la bleue et bronze constate que la jolie brune va bien, et cela achève d’apaiser ses nerfs torturés. Profitant de la douce étreinte de la Ponds, l’unique moment de calme et de tendresse dont elle bénéficie depuis le début du tournoi, l’indienne réalise qu’elle n’est probablement pas la seule à se faire un sang d’encre pour son double. Si elle aperçoit @Eloan Ponds, à qui elle adresse un sourire sincère, aucune trace d’Aidan ou de Parvati dans les parages. « Ça va, tout s’est bien passé pour moi. Et toi ? ». « Ton équipe m’a l’air… charmante ». « Viens, assied-toi, raconte-moi un peu ». Sans plus attendre, l’indienne se laisse doucement tomber sur le banc à côté de son amie. D’un bref regard, elle vérifie qu’elle n’est qu’à quelques mètres des trois garçons qui composent son harmonieux quatuor, peu désireuse d’être rappelée à l’ordre par la magie qui les unit de force. « Ça va, disons que ça aurait pu être pire » elle murmure, reportant toute son attention sur les traits tendres de la jolie aiglonne qui se trouve à ses côtés. Sa remarque sur son équipe lui arrache un sourire amusé, et elle se laisse aller à son sarcasme habituel. « Je vois pas pourquoi tu dis ça, j’suis tombée dans le quatuor de l’amour et de l’harmonie ». Et c’est bien dommage, puisqu’elle songe que dans un autre contexte, elle aurait pu sincèrement apprécier chacun des garçons qui l’accompagnent. « J’ai fini enfermée dans un espèce de cocon dégueulasse pendant l’épreuve, mais par miracle, ils ont réussi à me sortir de là ». Elle marque une pause, sondant le visage de son amie de ses pupilles couleur charbon. « Je sais que tu t’inquiètes pour Aidan » elle souffle doucement, ne pouvant que comprendre et percevoir l'inquiétude que doit ressentir l’aiglonne en ignorant tout du sort de son jumeau. « Je suis certaine qu’il va bien. Tout comme Parvati ». Elle se veut rassurante, Padma, tâchant de rassurer sa cadette afin d’apaiser sa propre angoisse. Tout ira bien. Pour tout le monde.

Un mal de dos qui s'ajoute à celui de sa joue, bien que cette dernière ait recouvré sa pâleur naturelle dans la nuit. La nuit n'a pas été si terrible - grâce aux couvertures durement gagnées, ils ont dormi au chaud. Pour ce qui est du confort, disons simplement qu'on est loin du matelas double épaisseur et des draps en cachemire dans lesquels le petit prince a pour habitude de dormir. Au petit matin il reste silencieux même de remarques acerbes; l'épreuve de la veille lui reste en travers de la gorge - notamment le coup qu'il a essuyé par ce maudit gant de quidditch ensorcelé allant jusqu'à le faire tomber à la renverse. Au fond il ne sait même pas ce qui est pire: que ça lui soit arrivé... ou que le poufsouffle ait posé ses mains sur lui pour l'aider à se relever. L'intention est bonne mais sa haine pour la maison des jaune est plus forte, sang-pur ou non. La tête haute et les traits aussi fatigués que sévères, le serpentard suit à la trace le préfet en chef tout en gardant sur leurs talons leurs deux compères ( @Dean Thomas & @Aron Fawley ) . Pas question de s'éloigner si c'est pour prendre le revers d'un fichu sort. @Stelian Selwyn se propose d'aller chercher le panier et ce sont deux yeux exprimant l'étendue de sa détresse que le troisième pose sur lui. Ne me laisse pas avec ces vermines. Mais il est trop tard, le serdaigle est déjà loin et Emrys livré à lui-même avec des garçons faisant quatre têtes de plus que lui. « Suivez-moi, il y a de la place par là-bas. » Souligne le vert en prenant les devants alors qu'il aperçoit une lueur d'espoir en la personne de @Hope Abramovitch . Elle est certes très mal entourée mais il ne va pas faire la fine bouche alors qu'il se coltine lui-même des boulets aux pieds. « Tu t'es découvert une âme charitable depuis le début du tournoi? » Glisse-t-il à son oreille avec sarcasme en arrivant près d'elle, n'accordant qu'un bref regard et une mine de dégoût à peine voilée à ses camarades. Au loin il aperçoit également @Eloan Ponds discuter avec ses soeurs et se satisfait secrètement de le voir en un morceau. Les plus jeunes ont, encore plus que les autres, leurs preuves à faire durant ce tournoi.