Ce tournoi, c’était le moment de montrer de quoi j’étais capable. Autant je n’avais pas de problèmes pour me mélanger avec les autres maisons comparés à d’autres, autant j’avais une sale malchance. Mon équipe s’était fait rétamer. Tous étaient tombés comme des mouches. J’étais dans une équipe de bras cassés, pas du tout équitable d’ailleurs.  Déjà, je n’étais qu’avec des filles et niveau communication, c’était pas le feu. Celle de septième année, la Griffondor, elle me foutait carrément les jetons à rouler des mécaniques et à utiliser mon bras comme un Punchingball. La fille de Serdaigle, une petite chose qui semblait innocence avait plus de venin dans la bouche que la Serpentard qui elle, ne voulait parler à personne et refusait de fraterniser avec un sang-de-Bourbe. C’est-à-dire, moi. Beaucoup de mes condisciples masculins auraient aimé être à ma place mais je vous assure que j’ai passé la pire épreuve de ma vie. Déjà, elles étaient stupides. Elles avaient maintenu, mordicus, que l’épreuve qui nous attendait était dans la bibliothèque, alors que la réponse était évidente : nous devions aller dans la grande salle. Des cruches. Et des cruches en porcelaine qui plus est. L’autre est tombée de son balai, merci le Karma d’avoir remis cette rouge et Or à sa place et la Serpy s’était fait mordre à sang.  J’avais détourné le regard pour ne pas vomir et l’autre, s’était mise à pleurer. Elles ont décidé de déclarer forfait. Je vous jure, des chochottes ! Frustré, j’avais fait plaider ma cause auprès de ma directrice de maison qui m’avait trouvé une équipe de remplacement. Le Poufsouffle de leur équipe avait déclaré forfait et je n’vaias pas cherché à comprendre pourquoi, moi j’étais heureux de pouvoir enfin avoir une équipe digne de ce nom. Après une soirée à dormir dans mon lit, j’étais en super forme. Faute d’équipe, j’avais pu retrouver mon dortoir et passer une nuit réparatrice. Au petit matin, j’avais cherché du regard ceux qui seraient mes nouveaux compagnons.

« Ah vous voila ! Je m’appelle Moose ! »

Dès que je me suis installé à côté d’eux, je sentis les liens du sort nous empêchant de nous éloigner faire effet. J’étais dans l’équipe d’Harry Potter ! La meilleure équipe ! J’étais sûr que nous allions gagner même si Pansy Parkinson faisait partie de la team. Je n’avais pas de très bons échos de cette fille mais qui sait, elle pourrait être un sérieux atout ! La Serdaigle, je ne la connaissais pas vraiment non plus. Elle était petite et semblait timide. Des tempéraments différents et complémentaires : l’équipe parfait ! Rapidement, je leur explique la situation :

« En tout cas, je suis méga content de faire partie de votre équipe ! Oh ! Un Feu follet ! »

Je me redresse pour mieux l’observer. Il était magnifique. Glissant dans les airs aussi gracieusement qu’un ballet de petits rats. Émerveillé, je ne le quitte pas du regard. L’excitation se rependait dans tout mon corps, j’étais prêt pour cette seconde épreuve. « Allez ! Suivons-le ! » Ils avaient l’air fatigués. Ils me raconteront leur première épreuve lorsque celle-ci sera terminée.

Dans le parc, devant nous, des sphères. Des énormes bulles d’air floues, imposantes. Une porte pour y entrer. Je sautille et je m’engouffre dedans après la bleutée. Quand nous sommes tous les quatre à l’intérieur, c’est le silence. Je ne lâche pas du regard le feu follet qui clignote aux couleurs des maisons. Rouge. Griffondor. Harry. Je porte mon regard admiratif devant cet élève de sixième année. La Serdaigle à comprit elle aussi. Je le pousse vers l’avant ; « Tu peux le faire, mec ! » Je l’encourage comme je peux. Je ne lui ai jamais adressé la parole, peut-être trouvera-t-il se langage un peu trop familier mais on ne coupe pas ma spontanéité. Il entre. Nous ne sommes plus que trois. Je saute dans le fauteuil et pose mes pieds sur la table : « Alors, vous pensez que y’a quoi là-dedans ? » Sourire aux lèvres, je ne quitte pas la porte des yeux, attendant le retour d’Harry avec impatience.

silencieuse. bloquée dans tes pensées. tu relèves à peine la tête face au poufsouffle. tu te fiches royalement de son prénom, de son statut. il n'est qu'un stupide blaireaux à tes yeux. juste bon à être jeter dans le même sac que les autres. tu ne lui adresses finalement qu'un regard. pas même un sourire, pas même la politesse de te présenter. tout le monde connait pansy parkinson, beaucoup ont eu cette "chance" de subir ta méchanceté gratuite. ton regard que tu tournes rapidement vers la serdaigle.. encore perturbée par la première épreuve. l'impression de lire en elle comme dans un livre ouvert. elle qui ne cache pas si bien que ça ses émotions. elle est fatiguée.. toi aussi. des souvenirs qui encore une fois remonte bien trop vite dans ton esprit et que tu te forces à oublier -encore- lorsque tu poses cette fois tes iris chocolatées sur le survivant. quelques secondes à peine. assez pour sentir cette petite étincelle te réchauffer la poitrine. il s'estime être heureux.. il risque vite de tomber de son petit nuage l'imbécile. mais, pas le temps d'entrouvrir les lèvres pour le calmer d'une remarque sanglante que tu aperçois en même temps que les autres le feu follet qui s'agite de plus en plus vite face à vous. un chemin à suivre. votre prochaine destination à trouver. ta respiration se bloque un instant, pendant que tu imagines bien la prochaine épreuve qui vous attend. va savoir sur quoi vous allez tomber cette fois. une créature en colère ? des objets prêt à vous fracasser le crâne ? rien n'est impossible à poudlard. il faut bien admettre qu'après six années dans cette école, tu arrives encore à être surprise d'année en années.

tu ne dis rien. ne donne même pas ton avis. tu suis simplement la marche légèrement en arrière du petit groupe. encore cette difficulté à envisager le mot "équipe" en leurs compagnie. ils ne sont pas ton équipe, ni même de ta maison, encore moins des amis. mais, actuellement ils sont les seules personnes sur qui tu peux compter. pas le choix de faire avec ce que tu possèdes. autant ne pas faire ta difficile pour une fois. essayer en tout cas. autant penser à toutes ses petites choses débiles pour te détendre avant le pire. tu t'avances. toujours en silence. profite des légers rayons du soleil présent sur ta peau mais, qui ne vont sans doute pas rester. va savoir pour combien de temps vous allez être coincés là-dedans. tu observes la serdaigle entrée derrière le blaireaux mais, n'a pas le temps de suivre le mouvement qu'une main te retient. tendrement. cette main qui t'arrache un frisson. l'impression de découvrir à nouveau la douceur de sa peau contre la tienne. potter qui encore une fois arrive à t'arracher un léger sourire. que tu refuses de réellement admettre et que tu caches en venant remettre une mèche de tes cheveux en place. « c'est beaucoup me demander. » que tu réponds calmement avec presque l'envie de rire. bordel cette gentillesse que tu ne devrais même pas lui offrir. encore moins à lui. son regard que tu admires comme si c'était la dernière fois avant d'entrée à ton tour.

il a choisi sa couleur rouge. sang. tu te tournes sans réfléchir face au lion, l'incompréhension dans ton regard. est-ce qu'il le savait ? non.. il semble aussi surpris que toi à cet instant. ce n'est donc pas une épreuve de groupe mais, individuelle ? tu observes tes camarades pas certaine de comprendre mais, tu te doutes bien ne pas avoir ton mot à dire dans cette situation. le survivant qui s'approche de la porte alors, que tu serres plus fortement le bas de ta jupe. incapable de laissée échapper le moindre mot, la moindre parole d'encouragement. mais, ton regard signifie tout. l'intérêt pour lui de revenir en vie, de revenir entier. encore une fois cette nouvelle manie de trop t'inquiéter pour lui. tu tournes la tête au moment ou la porte se ferme. l'un des canapés sur lequel tu viens t'asseoir. forcément.. pas le même que celui des deux autres. « surement encore un truc tordu. ce vieux est complètement fou. » et tu t'en fiches s'il porte la moindre admiration pour leur directeur. c'est une vérité pourtant évidente à tes yeux. quelque chose capable de mettre votre vie en danger. de vous mettre tellement mal. les séquelles de la première épreuve que tu ressens encore sur ton corps. et cette porte que tu observes de temps à autre.. une attente infernale qu'il te faut supporter.

Alors que tu passes cette porte à la destination inconnue, tu es sur tes gardes. Tes doigts fermement ancrés sur ta baguette tendue, tu avances avec précaution dans une pénombre qui ne t'inspire pas vraiment. Il y a ton cœur battant, celui que tu reconnais de ces années où avec Ron et Hermione, vous viviez tant de péripéties. Cette adrénaline qui coule dans tes veines et te réveille, te fait te sentir bien malgré le ressentiment du danger imminent. Tu as tes synapses qui s’électrifient et tu tentes du mieux que possible de garder un rythme cardiaque bon et soutenable mais un bruit attire ton attention et par le son familier qu'il t'évoque, ta mâchoire se resserre. LUMOS t'exprimes-tu d'une voix claire et distincte. La plante se contracte sous ta vue alors que les éclats de lumière s'échappent du bout de ta baguette. Tu as devant toi un filet du diable, peut-être encore plus imposant que celui que tu as du traverser lors de ta première année. Un sentiment nostalgique plutôt présent alors que tu repenses encore une fois à vos aventures, à ce moment où Hermione vous avez tous sauvé. Peut-être seriez-vous morts sans elle. Oui, vous le seriez depuis longtemps.
Tu comprends que tu dois te laisser happer par la créature et une légère grimace se dessine sur ton visage à l'idée. Tu te souviens encore de cette sensation d’étouffement que la plante t'avait laissé à tes onze ans alors qu'elle enroulait ses lianes autour de tout ton corps. Mais tandis que tu regardais tout autour de toi avec ton lumos, tu ne voyais aucun échappatoire possible. Alors tu t'avances vers la plante, prenant peut-être l'une des décisions les plus idiotes de ta vie. NOX déclares-tu en éteignant ta magie. Tu as le cœur qui bat fort jusque dans tes tempes et tu fermes les yeux un long instant avant de te lancer directement sur la plante. Elle t'attrape aussitôt, tu n'as le temps de dire quoi que ce soit que tu te retrouves entravé de tous tes mouvements et ton souffle devient court, ta cage thoracique se soulève avec angoisse.. qu'as-tu fait ?
Le menton relevé, tu sens une liane passer sur ta pomme d'adam et commencer à se resserrer peu à peu tandis que tes bras sont écartés de part et d'autre de ton corps, tes jambes déjà prises par le filet. La voix d'Hermione résonne dans ton esprit, une Hermione de onze ans déjà si forte et si brave. C'est grâce à elle que tu t'es élancé de toi-même dans les lianes, car tu as la solution, car tu sais quoi faire. Certes, tu aurais pu tenter un lumos solem mais tu préféras garder ton énergie, ta magie pour la dépenser plus tard. Mais y aurait-il seulement un plus tard ?
réussite. Tu peines à respirer, ta vue se fait trouble et tu arrives, en dernier recours à penser à ce qui t'importe le plus.. eux. Ron, Hermione, tu te souviens de vos derniers rires ensemble et ton cœur se réchauffe pendant que ton corps est de plus en plus entravé. Doucement, tu te sens attirer en arrière, comme dans tes souvenirs, tu t'ancres aux sourires de tes meilleurs amis, à vos souvenirs. C'est presque comme lancer un patronus pour toi, ils sont ton ancre, ton espoir et ta force pour te détendre avec ce filet. Tu traverses les lianes et l'impression de soulagement d'être enfin liberté est si libérateur que tu expires un long soupire en tombant en arrière. Le souffle toujours court, tu gardes les paupières closes et murmure un Merci à peine sonore, tout droit dirigé pour elle, pour lui. Tu trouves le moyen de faire ce tournoi avec eux et cette pensée te revigore à l'instant même où tu te relèves, baguette en main, prêt à tout affronter.

Malgré le ressenti libérateur inespéré, la chute est rude pour ton corps encore quelque peu endolori des efforts de la première épreuve, des nuits glaciales des deux derniers jours et c'est ton épaule qui te lance alors que tu t'accroupis avant de te relever doucement. Tu ne vois pas grand chose mais il y a encore une fois une impression de familiarité avec d'anciens ressentis, d'anciennes aventures. Tu ne peux t'empêcher de penser à l'humidité lugubre de la chambre des secrets, à cette pièce adjacente à l'épreuve des clés ailées agressives.. L'impression et la volonté que tu réussiras là aussi, que cette épreuve ne sera pas plus compliqué. L'envie de réussir le plus vite possible, réfléchissant au temps que tu as déjà passé à te libérer de la plante vorace, à te relever avec douleur ici bas. Et tu penses à une mauvaise blague lorsque tu comprends qu'ils t'ont fait descendre d'un étage pour le remonter, tu as cette moue désapprobatrice qui se fige sur ton visage, un regard concentré sur chaque détail d'une pièce éclairée par le lumos du bout de ta baguette. Une échelle qui a l'air aussi costaud qu'une tante pétunia desséchée au soleil d'un été anglais, une corde neuve mais qui te fait te méfier, te demandant si cela ne cache pas un piège. Tu relèves tes émeraudes et lances des étincelles jusqu'au plafond pour discerner le crochet et tu comprends que ton cauchemar d'école primaire reprend vie avec cette montée à la corde proposée. Tu sais que tu n'as pas vraiment beaucoup d'options mais soudain, tu te demandes si... REPARO lances-tu sur l'échelle qui, à défaut de se revigorer de sa forme d'antan ne fait que trembler. Génial.. exprimes-tu avec lassitude alors que tu l'adosses au mur et en teste d'un pied la solidité. Lorsque le premier barreau s'assouplit, à nouveau, tu grimaces et regarde la corde. Tes neurones tentent de s'activer mais il n'y a que ta prise du risque qui t'interpelle. Tu décides au dernier moment d'attraper cette corde et de l'attacher autour de ton buste comme une écharpe autour de ton épaule mais aussi de ton ventre. Enfin, tu entames la montée. Un barreau à la fois, tu tentes ensuite d'en sauter un afin d'aller plus vite mais tu manques de tomber et te cognes brutalement le genoux contre le mur alors que par la force de tes bras tu te retiens à deux mètres de hauteur. Damnit. Tu as le souffle court et le palpitant qui s'agace alors que tu restes crispé un long instant aux barreaux. Tu respires longuement et décide de monter d'une traite, quitte à te mettre en danger, quitte à ne pas faire attention, finir le plus vite possible en passant outre les glissades. Tu montes les barreaux, manque de tomber, reprend ton assurance, tu ne t'arrêtes pas et bloque ton souffle dans l'action, grimpant de plus en plus haut, avec une rapidité certaine afin de ne pas laisser la chance à l'hésitation et la crispation. Tu te sens de plus en plus en l'air et l'idée d'avoir emporté avec toi la corde ne semble être très  bonne finalement car l'épaisseur de celle-ci t'handicape et t'essouffle aussi vite qu'un jogging sur le Vésuve. Une main sur le rebord de l'étage, l'échelle tremble sous la tension de tes doigts moins précis, elle vacille et tu as les pieds dans le vide. A la force de tes bras, tu te hisses à cet étage et t'étales au sol, assit sur le rebord et les pieds encore dans le vide. Une main sur le cœur, tu tentes de reprendre ton souffle mais l'effort du cardio a été plus fort que toi aujourd'hui. Il va falloir songer à arrêter les brioches sucrées.

tu n'aimes pas attendre pansy. n'avoir aucune idée de ce qu'il ce passe. le stress qui commence à monter petit à petit. il ne peut rien lui arriver de grave. ce n'est qu'une épreuve. le directeur ne va pas prendre le risque de mettre à mal son petit protégé.. pourtant il n'a pas hésité la première fois. un doute qui s'installe dans ton esprit. ton regard qui se pose toutes les trente secondes sur cette porte à attendre. tu ne devrais pas être inquiète.. il ne s'agit que de potter. et c'est bien ça le problème. une inquiétude que tu n'as pas envie d'admettre mais, que tu ressens. ton coeur qui ne cesse de faire les montagnes russes chaque fois qu'un bruit te donne la stupide sensation qu'il est enfin de retour. tu soupires. n'a pas envie de montrer à tes coéquipiers que toi aussi il t'arrive d'avoir un coeur.. des sentiments, d'être simplement humaine à vouloir prendre soin des autres. tu pousses un long soupir avant de pointer ta baguette magique sur tes ongles. jusqu'à changer la couleur plusieurs fois uniquement pour passer le temps. qu'est-ce que tu pourrais faire d'autre sinon ? dormir ? impossible. faire les cents pas ? impossible. tuer le blaireaux ? pas impossible mais, tu ne peux pas. blaireaux que tu t'amuses à dévisager chaque fois qu'il ose poser le regard sur toi. la jeune serdaigle que tu ignores.. elle risque à nouveau d'en baver prochainement autant lui accorder un peu de repos.

à nouveau un bruit qui t'oblige à relever le regard. à abandonner ton occupation loin d'être passionnante. « c'était quoi ça ? » que tu demandes sans avoir le temps d'obtenir la moindre réponse. la porte qui s'ouvre à nouveau. la violence du choc qui te coupe presque le souffle. le survivant qui s'étale face à vous. le regard dans le vide. le visage pâle. le corps légèrement tremblant à cause du froid. complètement recroqueviller sur lui-même. des mots qu'il murmure et que tu n'arrives pas à comprendre. tu n'oses pas bouger. pas même te rapprocher de lui. complètement bloquée par cette peur que tu n'arrives pas à exprimer. « pot.. » pas même le courage de terminer lorsque ton regard croise naturellement le sien. ton rythme cardiaque qui s'accélère d'avantage. il aurait pu y rester. il aurait pu ne jamais revenir et.. t'en sais rien. rien n'arrive à sortir de tes lèvres. pourquoi est-ce que tu ressens tout ça ? pourquoi maintenant ? pourquoi pour lui ? tu te mordilles rapidement la lèvre pour chasser toutes ses choses de ton esprit. trouver à nouveau ton sang-froid lorsque tu t'approches du lion. trouver toute la force possible pour une fois face à lui, ne pas avoir cette envie de succomber à le prendre contre toi. à ne pas céder à des envies impossibles. « il y avait quoi de l'autre côté ? » qu'est-ce qui a bien pu le mettre dans cet état ? son épaule qu'il semble avoir du mal à bouger et que tu viens soulager d'un simple sortilège. pas certaine d'avoir changée quoi que ce soit à sa douleur. le feu-follet qui s'amuse à nouveau à changer de couleurs. une nouvelle maison qui ne devrait pas tarder à être appeler.

Tu viens t'asseoir sur ce fauteuil et balancer ta tête en arrière en fermant les paupières, un long soupire extirpé de tes lèvres fatiguées. Tu as l'impression de toujours ressentir le poids de la corde que tu as du traîner depuis le bas du filet jusqu'à la pièce en forme de cuve, cette corde dont tu t'étais servi pour ramener le corps de Pansy à travers ce long tunnel, tenant de tes mains celui d'une Susan tout aussi assoupie. Et pourtant, rien de tout cela n'était vrai. Malgré la fatigue physique que tu ne sais même plus discerner comme réelle ou mentale, tu passes une main sur ton visage et te presses les yeux en expirant à nouveau alors que lorsque tu relèves tes émeraudes, le regard brun et inquiet de ta coéquipière t'attire l'attention. « il y avait quoi de l'autre côté ? » tu comprends son inquiétude mais tu n'as pas vraiment l'envie de lui répondre. Lui révéler la peur que tu avais ressenti en te faisant étouffer par les lianes possessives du filet du diable, la difficulté que tu avais eu à déployer autant d'énergie physique pour ramper à travers l'épreuve, la crainte profonde qu'il ne lui soit arrivé quoi que ce soit, là, attachée à un piquet tout aussi fantasmagorique que son corps. « Des illusions. » lui admets-tu seulement, assez fort pour qu'elle et les autres t'entendent, tu espères qu'ils n'auront pas à passer par le même genre de difficultés que toi et que savoir que toi tu avais eu affaire à des mensonges déguisés de vérité pourrait les aider pour leur propre épreuve. Puis le feu follet tourne au bleu et il est temps pour Earleen d'y aller, ton regard se pose sur sa silhouette qui s'éloigne, mentalement, tu lui envoies le courage qu'il te reste encore. Si frêle depuis un certain temps, tu as peur que ce qu'elle puisse retrouver derrière ne puisse l'ébranler et tu as cette envie de la rejoindre, malgré ton épuisement, même si c'était pour revivre ce que tu viens de subir.

Peut-être consciemment, tu n'accordes quasiment pas d'attention à Pansy le temps que Earleen soit séparée de vous, tu profites de ce temps pour te reposer en dépliant les pieds du fauteuil et fermer tes paupières. Les rayons du soleil viennent caresser ton visage, tu n'as pas vraiment la notion du temps mais lorsque la serdaigle revient à vous, une surprise se peint sur les traits de ton visage.. Déjà ? Le sourire de victoire resplendissant sur le visage de la bleue te soulage d'un poids d'inquiétude et tu te redresses sur ton assise. « Wow Earleen, déjà ! » tu as repris des couleurs et vraiment réjouit par sa prouesse, tu continues « Bravo, t'es allée super vite ! »

Véritable bout en train mais pas stupide pour un sou, j’ai bien vite compris qu’il vallait mieux pour mon intégrité physique que je ferme ma gueule le temps que le grand Harry Potter revienne de son épreuve. Et puis, j’étais entouré de deux filles. J’vous raconte pas le malaise surtout que je tente de passer pour le gars hyper décontracté alors que je me chie littéralement dessus à l’idée d’être dans une pièce, seul, avec deux filles que je ne connais pas. Parlons de la rousse, elle a l’air aussi triste que douce à côté de la brune qui semble être aussi froide qu’un iceberg en pleine période glaciaire et qui ne se gêne pas pour se moquer du Professeur Dumbledore. Elle ose se moquer du plus Grand Directeur que Poudlard n’est jamais connu ! Je la regarde bouche bée et je décide que me taire serait plus sage si je veux garder toutes mes compétences. Elles ont l’air éreinté. J’espère que ma bonne nuit de sommeil et mon repas copieux dans la grande salle hier soir avec les premières et deuxième année, seront des atouts dans cette épreuve. Je dois leur montrer de quoi je suis capable.

Lorsqu’Harry revient, c’est la petite aiglonne qui disparaît derrière la porte. Je ne bouge pas. Il est méconnaissable. Il a l’air d’avoir vécu le pire moment de sa vie. Même si la Vipère semblait être plus tentée à broyer du noir quand Harry n’était plus là, elle s’active et va l’aider quand il revient. Au moins, il est important de noter qu’on peut compter sur elle pour réagir vite. Moi je les regarde et je ne suis plus vraiment sûr de vouloir rentrer là-dedans. Je regarde cette porte mystérieuse, oubliant l’arrivé d’Harry et je m’inquiète pour la rouquine. Mes doigts s’entremêlent entre eux. Si même le grand Harry Potter avait eu des difficultés, comment elle, elle allait faire pour s’en sortir ? Je décide d’arrêter de me faire des films et je reporte mon attention sur Harry Potter et la verte. Des Illusions ? Je me cale dans le fond de mon divan et je réfléchis. Cette épreuve à l’air singulièrement différente de la première. Nous sommes seuls. Chacun est livré à lui-même. Et si… Et si nous devions affronter nos peurs nos plus profondes ? Était-ce cela qui était caché derrière le sens des illusions ? Nous faire croire des choses pour nous berner ? Et si … Mais je n’ai pas le temps de réfléchir plus longtemps. La bleue revient et dans un bien meilleur état que Harry. Je soupir de soulagement et Je vais l’accueillir elle et son sourire victorieux. « Bien joué ! » ajoutais-je pour enchérir sur les paroles du Grand Harry Potter qui semble avoir retrouvé un peu de ses couleurs. Et puis, notre attention se porte sur le feu follet au-dessus de la porte : c’est la règle, nous le savons. Dès qu’un de nous revient, un autre repart. Jaune. « A moiiiii ! » Je suis surexcité. L’aiglonne et son sourire mon rassuré et l’optimiste c’est important dans un équipe. Je me lève d’un bond et je les quitte en leur faisant la révérence avant de fermer la porte derrière moi. Le feu follet guide mes pas. C’est vraiment joli cette aura de jaune autour de lui. Il m’indique une porte, je m’y engouffre.

Clic-Clac. Un cliquetis bien familier que je reconnais aisément. La porte vient de se verrouiller. Je suis seul, le feu follet a disparu. La pièce est circulaire et il fait chaud à mourir. J’enlève ma veste et mon écharpe. Je les cale entre mon torse et mon avant-bras. J’observe la pièce. Des orbes de taille différente semblent flotter et éveillent ma curiosité. Sans crainte, je m’approche du premier après qu’ils se soient tous illuminés. Le spectacle est magnifique. Une partie de moi veut rester là à observer ces lumières tandis que l’autre veut les approcher. Mais il faut que je m’active, les autres comptent sur moi !

Dans la première sphère je reconnais immédiatement ce petit nez droit et ces cheveux blonds bien coiffés. Moi, tout propre pour ma rentrée à Poudlard. Je me marre. J’ai l’ai complètement perdu et bien plus silencieux qu’aujourd’hui. Et puis, je la vois. Maëve. J’aimerais qu’on puisse retrouver nos moments complices. Je suis nostalgique de ces moments passés avec elle. Elle est tellement différente maintenant. Dans la grande salle je suis non loin de mes condisciples jaunes et noirs. Tous, nous attendons avec un cocktail d’excitation et de crainte, de passer sous le choixpeau. Et puis, mon tour. Je vois sur mon visage que je ne suis pas rassuré, d’ailleurs quelqu’un me pousse mais je ne le reconnais pas. J’avance. Je me souviens que j’avais beaucoup tremblé à ce moment-là et que j’avais cru que mon cœur allait s’arrêter de battre lorsque le Choixpeau avait commencé mon plaidoyer. Il était hésitant. Ne sachant pas vraiment où il allait m’envoyer. Le choixpeau avait l’air si déterminé avec les autres, pourquoi ne l’était-il pas avec moi ?! Je dépose la sphère en lâchant « Haha, j’étais bien stupide ! » Je continue à me plonger dans les différents orbes, ressassant différents souvenirs dans ce château.  Je sens mon estomac s’emballer dès que j’attrape un nouvel objet. J’ai tellement envie de me plonger dans tous que je dois me faire violence pour prendre le temps de bien tous les observer. Je prends bien le temps. Ces orbes sont mon épreuve. Il doit surement y avoir une connexion entre elles. J’y découvre le souvenir de ma scolarité à Poudlard, je renoue avec ces émotions brusquées par les évènements comme le premier cours de vol ou mes examens. Et puis, ma famille se dévoile dans la brume. Je retrouve mes sœurs et mon père à Noël. Je m’y attarde plus longtemps que sur les autres. Ma Famille passe avant tout. Et les revoir me réchauffe autant le cœur qu’il ne le brise. Reniflant, les larmes je dépose l’orbe sur son socle et me donne des petites gifles sur le visage « Ressaisis-toi crétin ! ». Je sautille sur place, gigote dans tous les sens pour me ressaisir avant de me transformer en un vrai robinet à larmes. Je reprends le contrôle de mes émotions. Je n’ai aucune idée du temps qui a défilé lorsque j’arrive à la dernière sphère. Je suis détendu, j’apprécie cette épreuve même si la nostalgie m’émeut. Le dernier orbe, au lieu de me montrer de vieux souvenirs me montre le reste de mon équipe en train de rire ensemble. Je ne comprends pas vraiment pourquoi je visionne ça. Est-ce que c’est sensé m’aider ? Ils semblent s’éclater ensemble. Harry Potter a tellement de qualité. C’est fou. Je devrais peut-être lui demander comment il fait pour s’adresser à des filles sans bégayer ou balbutier sans cesse. Harry est un bon leader et ces images me le confirment. Il sait motiver et rendre le sourire aux troupes. C’est important. Et puis, c’est grâce à lui que Gilderoy Lockaert, cet abruti a oublié qu’il avait un fils. J’aurais toujours une dette envers lui-même s’il en ignore la cause. Les trois autres membres de mon équipe sont en train de s’amuser et puis, je vois leurs bouches mastiquer. J’ai un haut le cœur lorsque je les vois arracher de leurs dents avides de la chair de poulet. Je suis tellement rassuré de ne pas à subir ça ! Le jus de poulet gicle dans tous les sens, certaines cuisses sont encore saignantes ! Le jour où je mangerais du poulet, c’est quand ceux-ci auront des dents ! Ils mangent ça comme s’ils n’avaient plus mangé depuis des lustres. Pauvre petite poule. Et puis, je porte mon attention sur leurs paroles. Je manque de faire tomber l’orbe lorsqu’ils s’incitent à manger le plus rapidement possible avant que j’arrive. Mais… Mais… Pourquoi ? Je comprendrais aisément qu’ils mangent une plus grosse part que moi car ils n’ont pas eu le repas que j’ai eu hier mais de là à se cacher de moi, je ne l’aurais jamais cru. « Ils sont cons quand même » murmurais-je. Bon d’accord, ils ne pouvaient pas s’avoir que j’étais végétarien mais franchement. Un sourire joueur se glisse sur mon visage. Et si je les surprenais en flagrant délit ? Un rire carnassier s’échappe de mes lèvres. De toute façon, je ne leur en veux pas particulièrement. Ils ne veulent pas partager ce moment avec moi, grand bien leur fasse, ils ne savent pas ce qu’ils ratent. Autant les prendre la main dans le sac et me venger gentiment. J’attrape l’orbe et je le cale entre mes doigts lorsque j’entends la porte se déverrouiller. Elle est entrouverte. Je pose ma main libre sur la poignée, mon autre mains possède toujours l’orbe entre ses doigts. Je pousse la porte mais les mots d’Harry me reviennent en tête. « Des illusions ». Et si c’était faux ? Et si j’allais me ridiculiser ? Je ne m’engouffre pas tout de suite. Je recule même. C’est ridicule. C’était tellement évident. Comment auraient-ils pu faire entrer une poule d’Hagrid et la manger. Ce gros lourdeau, n’allez pas lui dire que j’ai dit ça, ne l’aurait jamais toléré. Cette situation me rend chèvre ! Je regarde l’orbe. La brume se dissipe. Elle me montre à nouveau les trois autres en train de rire et de s’éclater sans moi. Au fond, je m’en fiche, ce ne sont pas mes amis. Mais je me souviens l’hésitation du choixpeau pour Serpentard. Je m’en souviens très bien. Je suis sans doute en train de trop réfléchir, de trop chercher des liens où il n’y en a pas mais est-ce que l’orbe m’aurait montré tous ces souvenirs sans qu’il n’y ait la solution dans ceux-ci. J’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour Harry Potter. Toujours admiré sa bravoure et son courage. J’ai toujours été optimiste, joyeux, souriant et cette sphère tentait-elle de me mettre le doute ? Ou alors, c’était la réalité et j’étais encore, comme d’habitude, en train de voir que le bon côté chez les autres ? Je recule encore de cette porte. Je ne quitterais pas la pièce avant d’avoir pris une décision sur l’authenticité des images de cet orbe. Je pèse le pour et le contre. Les autres m’ont montré la vérité, pourquoi se serait différent avec celui-ci ? Pourquoi se dépêcheraient-ils de manger ? Ils savent que j’ai mangé à ma faim la nuit passée puisque mon ancienne équipe a déclaré forfait ? « Nom d'un Gorille empaillé  ! »  Je ne sais pas quoi faire. Dois-je leur en vouloir ? Je regarde l’orbe, puis la porte. La porte, puis l’orbe. J’ouvre la porte, perdu dans mon choix de stratégie. Je me décide à entrer. J’inspire un bon coup. Et puis, au fond, je n’aurais juste qu’à leur poser la question et leur expliquer que ce n’est pas grave que je comprends ? Je vais miser la carte de l’honnêteté. Ca me torturera moins l’esprit.

Quand je passe cette porte, je ne sais pas du tout à quoi m’attendre. D’ailleurs, je sais même pas ce que je vais dire à ceux de mon équipe. Au fond, je me moque bien qu’ils aient mangé sans moi mais j’ai tout de même cette curiosité qui me pousse à connaître la vérité. Après deux trois secondes de réflexion, je décide enfin que je leur demanderais juste s’ils ont mangé ou pas. Les illusions diverses que Potter à affrontées m’on mis le doute. Et si tout cela était faux ? Le doute est trop installé pour que je puisse leur en vouloir sans tirer ça au clair. Avoir vécu avec autant de soeurs m’a appris une chose importante : les perceptions de chacun sont toutes différentes et il est préférable d’avoir plusieurs sons de cloche avant de pouvoir tirer des conclusions trop hâtives. De toute façons, je ne peux pas leur en vouloir d’avoir faim. J’ai eu la chance d’avoir pu me reposer et je suis sûr que s’ils ont vraiment mangé cette poule, leur objectif n’était clairement pas de me faire de la peine. Et lorsque j’ouvre la porte, je suis face à eux. C’est l’heure de vérité mais tout en subtilité, évidemment. “L’épreuve était easy game. D’ailleurs, j’ai pas trop compris l'intérêt à part que ça m’a retourné le cerveau. Ca m’a donné la dalle. Vous n’avez pas faim?”

Ils me calculent même pas. Ils m’ignorent. J’ai l’impression d’être face à un film, face à des acteurs qui ne sont même pas au courant qu’ils sont sujet à du voyeurisme. Et puis, la lumière s’allume dans mon cerveau : ils ne me voient pas. Bon, au moins, ils ont l’air de s’éclater. Et moi, je suis sensé faire quoi exactement ? J’hausse les épaules tout en détournant mon regard pour consulter ce que peut m’offrir la pièce. je cherche d’autres éléments. Et là, je laisse échapper un cri de surprise. “Oh mais t’es trop mignon toi!” murmurais-je, ravi en prenant entre mes mains en coupe ce petit poussin qui piaille.  Je pose son petit cranium sur ma joue. Et là je regarde mes compagnons avec effarement. Devrais-je leur livrer ce pauvre petit poussin en dessert ? Mes yeux se posent sur la fiole qui trône en lévitation. Un élixir de vérité. Devais-je la boire et raconter toute ma vie au poussin le transformant ainsi en confident ? Ca n’avait pas de sens. Et puis, des sanglots lointains. Aucun de mes trois camarades ne pleure, d’ailleurs, je n’entend rien venant d’eux. Je tourne la tête sur l’autre pan de mur et là, je vois le Garde-Chasse de Poudlard accablé sur sa chaise. Hagrid m’a toujours effrayé. Je ne sais si c’est sa grandeur ou sa carrure qui m’ont toujours rendu méfiant envers lui même si je sais que ce n’est pas un mauvais bougre. D’ailleurs, j’ai toujours voulu secrètement lui parler et échanger sur notre passion commune pour les créatures sans avoir le courage de le faire. Il semble s’étouffer dans ses sanglots et ça me déchire le coeur de le voir ainsi pleurer. Le petit poussin piaille dans mes mains, innocent. Le contraste est affligeant. Mon estomac se tord. J’ai du mal à voir les gens pleurer, je cherche souvent à ce qu’ils retrouvent leur sourire mais au fond, je ne suis pas vraiment doué pour ça. Souvent je fais pire que bien mais je m’approche quand même de lui. Intimidé par ce grand gaillard, je lâche un “Monsieur Hagrid” couinant avant de me retrouver par magie devant la fiole. Les lumières se rallument à nouveau, éclairant les étages les plus sombres de mon cerveau. Je dois boire cette fiole pour parler à Hagrid. Les engrenages se mettent en marche. MEs compagnons ont mangé sa poule. LA sienne ! Ils ont mangé la poule d’Hagrid ! C’était donc vrai ! Ils ont bel et bien mangé une poule et pire que tout, ils l’ont volé à Hagrid. Ma vue se trouble. D’un geste rageur, j’essuie les larmes naissantes de mon visage. Par Merlin ! Les carnivores ne se rendent pas compte du mal qu’ils peuvent faire en mangeant de la viande ! Je leur promet un laïus bien ficelé quand je les aurait face à moi lorsqu’ils seront en mesure de m’entendre. Ce petit poussin ne pourrait pas remplacer cette poule mais qu’importe, Hagrid en prendra soin. Sans hésiter, je porte cette fiole de veritaserum à mes lèvres et d’un trait je vide tout le contenu dans mon gosier.Rongé par l’émotion, je bois de travers et je tousse comme si je venais d’avaler du whisky pur feu. Mes yeux me piquent. Je me racle la gorge. Ce n’est pas le courage qui m’a poussé à boire cette fiole mais bien l’envie de justice. Mes compagnons ont fauté, gravement fauté, et Hagrid se doit de savoir la vérité. Justice se doit d’être faite ! Un tort à été commis envers Hagrid et c’est à moi qu’on a confié cette terrible mission que j’accepte sans sourciller. Avant de me tourner vers Hagrid, je garde précautionneusement le petit poussin entre mes doigts et je regarde mes compagnons attendre mon retour. Je leur lâche simplement mais fièrement “Vous avez de la chance qu’un Poufsouffle soit là pour réparer vos fautes! “. Je lève le menton et me tourne vers Hagrid mais je perds rapidement de ma superbe. Annoncer ce genre de chose n’est pas très aisé. J’approche timidement de ce grand barbu et avant que je n’ai eu le temps de réfléchir à la bonne stratégie à adopter pour affliger encore plus le bougre, je lâche malgré moi “Monsieur Hagrid, je partage votre chagrin ! Un jour ma soeur Pietra à …” Et voilà que je me lance dans une anecdote où je lui avoue que j’avais eu envie de tuer ma soeur ce jour-là quand elle m’avait annoncé que Bloup, mon poisson rouge avait fini dans la cuvette. “... Mais j’espère que vous n’allez pas avoir les même pensées envers mes compagnons qui ont mangé votre poule. C’était comment son petit nom, déjà ? “ Hagrid, depuis un moment me regardait avec des yeux ronds tout en reniflant bruyamment se demandant pourquoi je lui racontais la fin tragique de bloup. “Je suis sûr que s’ils avaient su que cette poule était chère à vos yeux elle n’aurait pas connu une fin aussi dramatique et ne serait pas à l’heure actuelle en train d’être macérée dans leurs intestins égoïstes.” Hagrid se remet à pleurer de plus belle “Oh pardon !” Je me murmure à mois même mais assez fort pour qu’il l’entende “Je n’aurais pas dû dire ça… Je n’aurais pas dû dire ça…” Bien que maladroitement, ma main vient tapoter sur son épaule. “Ca va aller, ça va aller… Regardez !” Je lui tend tout sourire le poussin qui semblait tranquillement dormir dans le creux de ma main : “Je vous présente Arnold ! Dis bonjour Arnold !” Pour toute réponse le poussin tourne sa tête vers moi, je suis sûr qu’il me prend pour un troll à cet instant le petit palmipède ! Un sourire se déploie sur mon visage lorsqu’il me semble percevoir une douce chaleur illuminer les yeux d’Hagrid. “Au fait, je m’appelle Moose !” dis-je en m’asseyant devant lui tel un indien. Voir Hagrid dans cette état me donne assez de confiance pour enfin lui parler sans crainte. “Vous savez, Arnold est un super poussin ! Et si vous voulez, je veux bien être son parrain ! Vous êtes d’accord ?” Un simple reniflement comme réponse. Les yeux du demi-géant sont rivés sur Arnold qui sautille sur son avant bras gargantuesque. Je parle trop peut-être mais Hagrid, en tout cas il me semble, paraît ravi de ma compagnie : “Vous savez, j’aime aussi les créatures magiques ! D’ailleurs, les non-magiques aussi ! J’ajoute entre vous et moi, que je ne manquerais pas de dire à Pansy, Harry et ….” Comment elle s’appelle la serdaigle déjà ? “... Et la serdaigle qui m’accompagnent qu’ils devraient faire attention à qui appartiennent les animaux qu’ils mangent ! On ne peut pas leur en vouloir d’avoir faim mais quand même ! Et puis, d'ailleurs, entre-vous et moi, on sait que l’avenir c’est le végétarisme, hein ? Et puis, on ne mange pas de créatures magiques, alors pourquoi mangerait-on des vaches ou des poules ? Hein ? J’vous l’demande !” Et soudain, je me rend compte que je passe trop de temps à discuter avec Hagrid. Mes congénères vont sans doute se demander ce que je suis en train de faire ! Mais consoler quelqu’un est plus important que de perdre du temps. Néanmoins, je me résous à quitter ce bon vieux Hagrid que je trouve finalement très sympathique bien que peu bavard, mais vu les circonstances… “Bon, Monsieur Hagrid, c’est avec regret que je dois vous laisser…” Je me relève, mes genoux cagneux s’entrechoquent et je manque de tomber. “Haha, je suis tellement maladroit ! bon ! Je passerais demain ou après demain prendre des nouvelles d’Arnold et des vôtres ! Je vous ramènerais un peu du thé que ma maman cultive ! Vous verrez, il est délicieux ! “ hurlais-je en traversant la porte. Je sursaute lorsqu’un sac marron surgit dans mes bras fermé par un ruban blanc. Je suis curieux mais mon instinct me murmure d’attendre avant de l’ouvrir. J’espère que ce n’est pas le cadavre d’une autre poule. Je retrouve mes compagnons avachis dans leur fauteuil. Ils sont crevés, leurs cernes sont terriblement marquées. “Bon les potes. Je comprends que vous ayez faim mais quand même, manger la poule d’Hagrid ! Le pauvre, il était inconsolable !” Je regarde Harry quand je parle, hors de question d’affronter le regard de Pansy et de la bleutée. “Bref, c’est arrangé !” A mon tour, je me laisse tomber dans le fauteuil à une place, un large sourire sur les lèvres avec le sentiment du devoir accompli.

tu soupires longuement. cherche des réponses à tes questions. quel est le but de tout ça ? de toutes ses épreuves ? est-ce qu'il s'agit uniquement de vous rapprocher ou juste de prendre plaisir à vous tuez à petit feu ? vous faire souffrir pour les divertir ? il faut bien admettre qu'ils ont de quoi vous faire vivre un enfer. qu'ils sont plus tordus que tu aurais pu l'imaginer. tu soupires. bien contente qu'il se casse enfin le poufsouffle. bien contente de ne plus avoir cette horreur dans ton champ de vision. contente de ressentir le calme, le silence. ton regard qui se pose de temps à autre sur le survivant. des illusions.. mais, quoi ? bien trop curieuse pour accepter une explication aussi simple. cette envie de lui soutirer des informations que ce soit par le chantage, la force ou bien.. non. tu secoues légèrement la tête. essaye encore une fois d'oublier ses moments avec harry qui n'arrive plus à disparaître de ton esprit. c'était une mauvaise idée.. même dans cette cabane. ton regard que tu poses cette fois sur la serdaigle. elle semble avoir retrouvée des couleurs depuis sa victoire, sans aucun doute un petit coup de pouce au moral et tu espères toi aussi avoir cette chance. incapable d'admettre que tu es terrorisée par ce qui t'attend derrière cette porte. terrifiée à l'idée de revenir dans le même état que le lion. bloquée par la peur, par les larmes. il n'est pas question de montrer tes faiblesses à qui que ce soit, encore moins à ses gens. pas question d'être la seule à revenir sans ton précieux sac, ce pourquoi vous entrez tous dans la gueule du loup.

tu relèves doucement les yeux lorsque la porte s'ouvre à nouveaux. c'était trop beau pour être vrai. ta prière qu'il ne revienne jamais n'a finalement pas fonctionné et c'est avec un air hautain que tu poses ton regard sur le minable de service qui ne t'avait pas manqué. il aurait pu y rester que tu aurais ouverte une bouteille pour fêter la bonne nouvelle. le blaireaux trop confiant. trop souriant. trop lui. et cette histoire de poule, d'hagrid. qu'est-ce qu'il vient faire là-dedans ce mongole ? « une poule ? » non parce qu'il s'imagine vraiment qu'en son absence vous avez passé le temps avec une.. poule ? « par merlin. » est-ce que tu es encore plus con que je ne l'aurais imaginée ? est-ce possible ? tu soupires. pose simplement ton regard sur cette porte. parce que bientôt c'est ton tour. la dernière à passer ton épreuve. et tu n'oses pas répondre au regard du lion. tu n'oses pas imaginer ce qui doit lui traverser lorsqu'il le réalise lui aussi. autant sourire, rester confiante. le meilleur pour la fin.  

Rassuré que Earleen ait toutes ses couleurs, que votre nouveau coéquipier soit parti si confiant pour son épreuve, tu profites de ce temps calme pour fermer les yeux, reposer tes muscles de tous les efforts que tu avais du fournir jusqu'ici. Tu ne peux pourtant pas dormir, tu te demandes si votre épreuve sera terminée une fois que Pansy sera passée, tu te demandes sur quoi exactement on a pu te juger toi et les autres. Il y a les noms et les visages de tous tes proches lions qui te viennent en tête et tu te fais la réflexion que heureusement qu'aucun n'ait été attaché sur les piquets car clairement, il n'y aurait pas eu que Susan et Pansy que tu aurais ramené à bout de bras et actuellement, tu aurais été bien plus épuisé. Malgré tes paupières closes, ton attention reste éveillée sur les respirations et le comportement des filles restées avec toi et tes mains sont crispées sur les accoudoirs de ton fauteuil, tu tentes tant bien que mal de t'assoupir mais il t'en est impossible. Tes muscles se détendent, c'est au moins ça et alors que tu sembles avoir trouvé une certaine paix à l'être à nouveau, la porte s'ouvre sur Moose. “Bon les potes. Je comprends que vous ayez faim mais quand même, manger la poule d’Hagrid ! Le pauvre, il était inconsolable !” A première vue, il ne semble pas blessé, épuisé ou dérangé, il a l'air plutôt satisfait et l'un de tes sourcils s'arque. « De quoi tu parles ? On a jamais mangé de poule.. » ta phrase se perd dans un mystère que tu ne peux soulever alors que tu fronces désormais les sourcils en toute sincérité, écoutant que d'une oreille les remarques que la vipère peut faire, habitué désormais depuis des années à ses interventions. Tu t'inquiètes pour Hagrid et son état apparemment inconsolable, tu proposes une théorie « Tu as peut-être eu affaire avec une illusion toi aussi.. ? » Hagrid était ton ami et combien même vous ne mangiez pas de repas luxueux depuis le début du tournoi, pas à un seul moment l'idée d'aller manger l'une des poules du garde chasse ne t'avait traversé l'esprit. Alors ton attention se tourne à présent sur la vipère car tu sais que c'est son tour. Tes émeraudes ne cillent pas, se posent longuement sur celle qui, tu le sais et le ressens, ne souhaite pas croiser ton regard. C'est tout dans son identité, le comportement qu'elle décide d'afficher chaque jours. Pansy n'a besoin de personne pour la sauver, Pansy n'a besoin de personne pour trouver du courage, être soutenue. Et tu ne dis rien, tu ne trahis aucun de tes ressentis, de ton envie de l'encourager, l'envie de lui faire comprendre que tu t'inquiètes mais que tu sais que tout va bien se passer. Car ce n'est pas comme cela que ça peut fonctionner entre vous, pas devant les autres en tout cas, elle ne se le permettrait pas et toi, tu ne saurais assumer complètement non plus. Pourtant il est là ton regard, présent à n'importe quel moment où elle oserait peut-être le croiser, ce regard qui en dit long sur ce que tu lui souhaites, sur la façon dont tu tiens à elle. Prends soin de toi Parkinson, semble t'il souffler de tes émeraudes remplies de concerne.