11 juillet 1998 ( o u t f i t ) ☆ une bouteille de biéraubeurre à la main, tu vogues entre les allées du camping. au son des chants des supporters, tu te remémores le match haletant qui vient tout juste de s'achever. les feux d'artifice éclatent encore sous tes paupières tandis que tu prends une lapée à même le goulot de ta bouteille, loin des soucis, des papiers administratifs et daddy. daddy, tu l'as abandonné quelque part entre deux stands de nourriture. sautant sur l'occasion, tu t'es faufilée dans la foule pour t'éloigner au plus vite. pour ne pas qu'il devine le mensonge que tu lui as invité à propos de tes cours. pour ne pas qu'il comprenne et décide que la huitième année n'est pas faite pour toi.

tu as fui, comme une lâche,
pour donner des coups de pied dans des cailloux invisibles.

un ricanement faible s'échappe d'entre tes lèvres. il fait chaud malgré la robe légère que tu portes et pourtant, t'as l'impression que c'est tout froid en dedans. lentement tu fermes les yeux, les bras ballants au beau milieu de l'allée quand soudain, un corps vient te percuter, te faisant chuter sur le sol. sans comprendre, ton fessier rencontre la terre battue et, à quelques centimètres de toi, la bouteille de biéraubeurre se vide doucement. fuck.



Avec un kitenge accroché autour de la tête comme un bandana, Kaya se sent à fond dans l’ambiance du pays. Elle a acheté un vêtement traditionnel féminin à la fois pour le rapporter en souvenir - parce qu’elle adore avoir une garde-robe variée - et, dans l’immédiat, comme soutien à l’équipe du pays qui les accueille. Bien entendu, elle n’a aucun rapport particulier avec le Malawi de base. Mais déjà, c’est devenu un endroit qu’elle aime beaucoup, notamment pour l’ambiance sportive, ce voyage en famille et ces sorties entre amis. Ce week-end restera sûrement gravé dans leur esprit. Entre les chants des supporters et les feux d’artifices, l’atmosphère est suffisamment festive pour que tout le monde soit pris dans l’ambiance. Et à Kaya, il ne lui en faut pas beaucoup. Avec enthousiasme, elle finit enfin de chanter. Bras-dessus, bras-dessous avec sa cousine, elle arrive aux abords du grand camping sorcier. Des bouilles vaguement familières, des visages totalement inconnus, la foule se mélange. « Je sais que j’ai l’air d’une groupie, mais je suis quand même déçue de pas avoir croisé Viktor Krum dans les parages. » Comme beaucoup de passionnés de Quidditch, elle est fascinée par lui. Mais heureusement, il y a un tas d’autres choses qui la mettent en joie, comme le fait de passer ce moment privilégié avec sa cousine. « C’est tellement bien, il faudrait qu’on fasse ce genre de choses… Voyager ensemble, je veux dire, plus souvent. Quand est-ce que tu m’accompagnes au Brésil ? » La voix un peu plus haute que d’habitude pour se faire entendre, la lionne finit par se laisser tomber dans l’herbe, dans un endroit où il n’y a pas trop de monde. Elle admire les feux d’artifices. « Tu penses que tes parents nous autoriseraient à ne pas vite nous coucher si on promet de rester dans le campement ? Je suis sûre qu’on peut trouver plein de façons d’en profiter. »

@Ethel Ponds

Pansy avait vaguement dit avoir soif et il ne fallut pas plus qu'une seconde d'inattention de sa part pour que Colin s'éclipse de sa compagnie, dans l'idée de lui faire une surprise en ramenant un stock de bieraubeurres. Le match avait été intense mais Colin s'était assez vite lassé du spectacle - il n'était pas fâché que le match soit terminé et qu'ils puissent profiter du week-end autrement. Ce petit séjour à Malawi était un vrai bonheur et Colin ne redoutait rien d'autre que la fin de ces jours bienheureux. Comme il n'avait pas envie de faire attendre Pansy, de crainte qu'elle se pense abandonnée, il se précipita dans la foule de supporters presque en courant.

C'était inévitable : Colin fit par rentrer de plein front dans quelqu'un. « Aïe ! » lança t-il au moment de la collision, qui le projeta en arrière. Il garda son équilibre en tombant à moitié sur quelqu'un d'autre qui grogna. Il était si maladroit ; pourquoi faillait-il toujours qu'il soit si maladroit ? Pestant contre lui-même pour se contre-temps qui le mettait en retard, il s'intéressa finalement à la personne qu'il avait bousculé alors qu'elle n'avait rien demandé. Son sang ne fit qu'un tour. Olalala... Millicent Bulstrode. Habituellement il prenait garde à se tenir éloigné d'elle. Millicent était une Vipère mordante et il préférait l'éviter plutôt que de subir son venin. Il aurait bien pris ses jambes à son cou sans se retourner mais elle était amie avec Pansy... Il fallait qu'il fasse un effort.  « Oh désolé ! » Il se précipita vers elle, ramassa la bouteille de bieraubeurre pour la remettre droite (alors même qu'elle était complètement vide) et tendit finalement une main à Millicent pour l'aider à se relever. « J'étais pressé, il y a tellement de monde ! Désolé pour ta bieraubeurre mais j'allais en acheter, je t'en prends une si tu veux. » Il acheva ses paroles avec un sourire crispé. Pitié, qu'elle ne soit pas méchante.

résumé a écrit:

Colin a bousculé @Millicent Bulstrode, la faisant tomber et renversant sa bieraubeurre. Il lui tend la main pour l'aider à se relever en présent ses excuses.

Encore surexcité par le match, Harry regrette que ça n’ait pas duré plus longtemps. Le Quidditch professionnel, à l’internationale, lui provoque toujours des frissons. Le jeu est d’un tel niveau, impressionnant, que ça lui coupe le souffle. Ce soir, pendant la finale, il s’est clairement régalé, ne cessant d’échanger des commentaires passionnés avec Ron. D’ailleurs, tandis que la foule de sorciers se déverse du stade pour regagner le camping, il continue à discuter avec son meilleur ami à un haut degré d’enthousiasme. « Et tu vas vu la feinte de l’attrapeur du Malawi, la première fois, quand on a cru que c’était déjà terminé ? L’autre s’est bien fait avoir, j’ai cru qu’il allait se ramasser la pelouse. » Bien entendu, Ron est aussi enchanté que lui par tout ce qu’ils viennent de voir. D’ailleurs, même pour ceux qui ne sont pas des fans comme eux, l’atmosphère est clairement à la fête. L’euphorie règne au sein du camping sauvage sorcier, entre chants sportifs et, bientôt, feux d’artifices magiques dans le ciel. L’air émerveillé, Harry lève les yeux vers le ciel. « Vous voulez qu’on aille se promener un peu ? Ou on peut se poser pour admirer tout ça ? » Tout en parlant, le jeune homme serre la main de Susan dans la sienne et adresse un clin d’oeil à Hermione. Au milieu de toute cette ambiance sportive, il se doute que les filles ont parfois pu se sentir un peu perdues, levant les yeux d’un air amusé. « Vous voulez qu’on se prenne un truc à boire ou à manger avant ? » L’air est doux et il espère bien qu’ils vont en profiter autant que possible. En tout cas, il n’est clairement pas fatigué.

@Susan Bones @Hermione Granger @Ronald Weasley

Elle n'était définitivement pas fan de Quidditch. C'était un fait avéré qui s'était même vérifié à de nombreuses reprises au cours des dernières années pourtant, Hermione ne pouvait visiblement pas y échapper. A Poudlard comme en dehors, le sport préféré des sorciers la suivait et si elle n'avait eu qu'à refuser d'utiliser son billet pour Malawi pour ne pas avoir à supporter ce match de finale, la brune n'avait pas pu se résoudre à rester en Angleterre. On lui offrait un voyage en terres inconnues avec ses meilleurs amis, où peut-être elle aurait aussi la chance de voir et passer des moments avec d'autres de ses proches alors comment pouvait-elle dire non ? C'était impossible et aussi un moyen agréable de sortir de chez elle ou, de toute façon, elle se retrouvait souvent seule avec ses parents qui travaillaient. Et d'un point de vue plus sentimental, il y avait le désir de réitérer la dernière coupe du monde passée avec Harry, Ron, Ginny et le reste des Weasley dans la tente gigantesque du patriarche de la famille. Tout le monde n'était pas là cette fois pourtant, elle s'amusait tout autant. L'enthousiasme de ses amis et de la foule l'avait transporté et elle avait été soulagée de constater qu'il n'y avait eu aucun accident. Revivre le dernier match de Quidditch au château était au-dessus de ses forces et elle n'avait pas hésité à broyer le bras de Ron, puis d'Harry plusieurs fois pendant le jeu lorsque la violence des échanges était trop pour elle. Heureusement elle avait épargné Susan, principalement pour ne pas l'effrayer alors qu'elle passait là ses premiers moments avec le trio tout entier. Coup de sifflet final et Malawi annoncé vainqueur, il leur avait fallut pas mal de temps pour sortir des gradins avec tout ce monde mais enfin, ils revoyaient leur campement. Hermione leva les yeux au ciel en entendant les garçons échanger sur le match, habitué, et offrit un sourire à Susan. « Si on ne les arrête pas maintenant, ils vont nous refaire le match pendant des heures » dit-elle dans le seul but de taquiner les garçons. L'ambiance de la victoire n'allait pas s'éteindre de sitôt et elle suivit le regard d'Harry vers le ciel pour y observer les feux d'artifice. « Je suis pour qu'on s'éloigne un peu... et j'ai des encas dans mon sac mais on peut s'arrêter et acheter quelque chose dans un stand » Plusieurs étaient installés, ils allaient d'ailleurs certainement faire leurs affaires. Mais évidemment, la lionne avait prévu le coup. « Je crois que la nuit va être courte ! » Et c'était rien de le dire au vue de la joie qui régnait tout autour d'eux. Les sorciers allaient avoir du mal à aller se coucher, c'était certain.

@Harry Potter @Ronald Weasley & @Susan Bones

Que ne ferait-on pas par amour n'est-ce pas ? Susan n'avait jamais aimé voler, en réalité, elle avait même une peur bleue des cours de vol de Madame Bibine durant ses plus jeunes années et elle n'avait jamais réussi à changer cet inconfort éprouvé chaque fois que ses pieds quittaient le sol pour retrouver les airs. En étant la petite-amie du survivant, un joueur de Quidditch de talent, elle avait un peu changé sa façon de voir les choses car elle ne pouvait se résoudre à se trouver loin du terrain alors que le garçon disputait un match. Mais elle était loin de comprendre toutes les subtilités du sport sorcier la blairelle, aussi, sa présence à la coupe du monde n'avait rien d'une envie personnelle. Ou alors si mais pas pour les mêmes raisons. Elle était heureuse du temps passé avec Hermione et Ron, qu'elle prenait plaisir à découvrir et qu'elle appelait désormais ses amis et les moments en compagnie d'Harry étaient sa réelle motivation dans cette histoire. Elle ignorait encore à cet instant que les heures leur manqueraient bientôt et qu'il fallait profiter de chaque seconde. Elle observa son petit-ami durant tout le match, apprenant encore davantage de cette passion qu'il partageait avec son meilleur ami et ça la rendait terriblement heureuse Susan. Elle n'était pas toujours à l'aise avec la violence qui ressortait des échanges sur le terrain car les joueurs n'étaient pas des tendres, elle ne l'aurait jamais imaginé - et elle pensa soudain à @Nathan Adams qu'elle s'empresserait de sermonner à la première occasion - mais il fallait reconnaître qu'elle passait un très agréable moment. Les amis sortirent du stade et Susie écouta Harry et Ron discuter de ce qui venait de se passer et elle adressa un sourire à Hermione. « Oh pitié » souffla-t-elle à la née moldue avec un clin d'œil en posant un doigt sur sa bouche avant d'éclater de rire. Sa main dans celle du lion, elle haussa les épaules. Elle était prête à suivre car tout la tentait. Elle n'était jamais difficile la blonde, tant qu'elle s'amusait. « Je serai d'avis de nous éloigner aussi sinon on ne s'entendra jamais parler » répondit-elle puis elle se tourna vers les garçons. « Sauf si vous devez encore parler du match évidemment ... » un immense sourire collé aux lèvres elle s'empressa d'ajouter « JE RIGOOOLE ». Hermione avait raison, la nuit allait être courte. Mais ils n'avaient qu'une vie et Susan avait hâte de voir ce que cette soirée leur réserverait.

@Harry Potter @Hermione Granger @Ronald Weasley

Aux côtés d’Harry, d’Hermione et de Susan, Ron sautillait comme un gamin. Le match s’était achevé sur un score de 260 à 180 en faveur du pays d’accueil de la Coupe du Monde de Quidditch et l’émerveillement était sans aucun doute le terme qui convenait le mieux à ce que Ron pouvait bien ressentir. Harry et lui étaient sur la même longueur d’ondes aussi, après avoir vivement acquiescé d’un signe de la tête, le rouquin répondit au brun : « C’était IN-CRO-YA-BLE ! Il a une telle adresse, une telle maîtrise, une telle… une telle… Cet homme est un oiseau ! » s’exclama-t-il. Lorsqu’il était question de prouesses sportives dans le domaine du Quidditch professionnel, Ron n’était pas avare en compliments. Le dernier qui avait reçu autant d’éloges de sa part avait été Viktor Krum, mais cette admiration avait pris fin à l’instant où avait débuté celle de Krum pour Hermione lors du Tournoi des Trois Sorciers. Ron s’apprêtait à commenter les actions des Gardiens lorsque les feux d’artifices se mirent à exploser au-dessus de leurs têtes, pour la plus grande joie de Susan & Hermione qui les accompagnaient. Toutes deux n’étaient pas fan de Quidditch et les deux garçons étaient particulièrement reconnaissants qu’elles aient accepté de les suivre malgré tout. « Promis, on va essayer de ne pas trop débattre de ce super match, des feintes incroyables auxquelles on a assisté et… - ». Ron cessa brusquement sa phrase pour se tourner vers les deux jeunes femmes en affichant un sourire canaille laissant clairement sous-entendre que lui aussi plaisantait. « Vous avez raison, on ferait bien de s’éloigner un peu de la foule avant que les spectateurs ne quittent les gradins. Si ça vous dit, j’ai trouvé un coin sympa ce matin, dans une crique un peu plus loin. Je pense qu’on pourrait y voir les feux d’artifices se refléter dans l’eau. » proposa-t-il en haussant les épaules. Ron les jaugea du regard et considérant leurs expressions comme une validation, il reprit : « Suivez le guide ! », ponctuant ses propos par un geste de la main. Le Weasley les entraîna à sa suite quelques mètres plus loin. Ils se retrouvèrent dans cette fameuse crique, occupée par une poignée de sorciers que Ron salua d'un signe de tête alors qu'il se frayait un chemin, Harry, Susan et Hermione sur ses talons, jusqu'à l'endroit isolé et calme qu'il avait repéré. « Voilà. Je pense qu'on sera bien ici. Je vais juste vérifier un dernier truc... Lumos ! ». Le bout de sa baguette s'éclaira et Ron balaya les rochers d'un geste de la main, avant de l'éteindre une fois rassuré. « Pas d'indésirable à 8 pattes en vue. Tout va bien. » déclara-t-il, tout sourire avant de consentir à s'asseoir.

« C’est vrai, on a l’impression qu’il est tellement agile qu’il pourrait presque se déplacer sans balai ! » Passionnés, Ron et Harry sont complètement pris dans leur conversation. Ce dernier est d’ailleurs très heureux de partager son enthousiasme - le mot est faible - avec son meilleur ami. Ça leur fait un point commun supplémentaire et au moins, il a toujours quelqu’un auprès de qui s’extasier sans l’agacer. Il entend à peine Hermione quand elle dit qu’ils s’apprêtent sans doute à refaire le match pendant des heures ; mais Ron, lui, a l’ouïe plus fine. Le brun adresse alors un sourire d’excuses aux jeunes femmes, tout en sachant parfaitement que si au cours de la soirée elles se mettent à discuter entre elles, Ron et lui reprendront immédiatement leur rôle provisoire de commentateurs-fans. Elles les taquinent gentiment, probablement contentes à l’instant précis que les feux d’artifices fassent beaucoup de bruit. En raison de ça, le groupe décide de s’éloigner. Hermione affirme qu’elle a de quoi grignoter dans son sac. « Toujours aussi prévoyante ! Si tu lui demandes, elle te dira qu’on aurait difficilement réussi à survivre toutes ces années sans elle » glisse-t-il en riant à Susan, tout en sachant très bien qu’il tape dans le mille - après tout, pendant leurs premières années, ils ont risqué leur vie ensemble à plusieurs reprises et leur entraide était indispensable. « Je vais juste nous prendre des bièraubeurres bien fraîches alors ! » Ils s’arrêtent à un stand et Harry prend de quoi faire, avant qu’ils se mettent à suivre Ron. Ce dernier assure qu’il a trouvé un endroit très sympa et effectivement, c’est le cas de cette crique retirée d’où ils peuvent quand même admirer les feux d’artifices. « C’est là que tu passais des heures quand tu disparaissais ? » demande-t-il d’un ton volontairement soupçonneux. Le trio n’est pas resté collé ensemble pendant tout le week-end. Hermione a vu Michael, Harry a passé du temps avec Susan et Ron… Il était sûrement avec Kaya. Les deux garçons ne parlent pas vraiment de ce genre de choses, malgré leur proximité. Tout est plutôt sous-entendu et, étonnamment, compris à demi-mot. « En tout cas, ça a l’air parfait. » Il sourit quand le rouquin vérifie qu’il n’y a pas d’araignée autour, avant de tenir la main de Susan pour qu’elle s’assoit plus facilement. Une fois lui-même au sol, il prend carrément ses aises en s’étalant, histoire de pouvoir admirer les cieux éclairés. « On risque pas d’oublier cette Coupe du Monde. » C’est aussi l’occasion pour ses meilleurs amis de côtoyer un peu plus Susan, ce qui fait très plaisir à Harry. Il est heureux de voir qu’ils s’entendent bien, même s’il n’en a jamais douté. « On a quoi à manger ? J’aurais pas cru que ça creusait autant, de s’égosiller. » Il remercie Hermione qui lui passe des friandises et les montre d’abord à Susan. « Qu’est-ce que tu veux ? Il vaut mieux se servir maintenant, si tu passes après Ron tu risques de plus avoir grand-chose… » affirme-t-il en riant, tout en prenant soin de s’éloigner de son meilleur ami pour ne pas risquer une tape un peu trop puissante.

@Susan Bones @Hermione Granger @Ronald Weasley

11 juillet 1998 ( o u t f i t ) ☆gueule au sol, tu ne comprends pas. perdue dans la poussière, tu mets quelques secondes à te remettre. tes paumes sont crispées, s'accrochant à l'air qui n'est plus. cet air qui a disparu de tes poumons durant la chute. soudain, tu respires un grand coup avant de comprendre.

tu es tombée.
tu as été bousculée par quelqu'un.

lentement, tu regardes l'individu qui a osé faire ça et du sol, tu le reconnais. avachie, tu observes ce crétin de gryffondor qui ose te proposer de l'aide, comme s'il n'en avait pas assez fait, comme si sa main pouvait réparer les ricanements entourant ta chute. serrant les dents, tu dédaignes son aide en te relevant seule et, fixement, tu regardes sa tête d'étourdi. << toujours aussi déficient crivey >> que tu susurres, les yeux légèrement plissés. autour de vous, les autres vous ignorent. pourtant, tu sens encore sur ta peau la vicieuse brûlure de la moquerie. sensation que tu ne connais que trop bien. << comment arrives-tu ne serait-ce qu'à te supporter ? >> il est là, à te regarder, un sourire idiot collé sur son visage, empli de fausseté et tes mains te démangent. elles appellent à la vengeance. à cause de lui, les autres se sont moqués, encore ((et puis, un coup serait si vite parti, dans le tumulte de la foule )). les ongles enfoncées dans la chair de tes mains, tu résistes. tu essaies d'être une fille civilisée,  refoulant toutes ces choses en dedans. alors, tu jettes un coup d'œil à la bouteille désespérément vide, abandonnée sur le sol humide et mousseux, pour penser à autre chose. autre chose que le bruit jouissif de ton poing cognant sa joue. << t'as intérêt de m'en racheter une, en effet >> la menace amère vient se briser sur la joie qui inonde les lieux et tes mains se desserrent un peu, parce qu'il le faut.

@colin crivey

Sous les hurlements des supporters qui commentent la fin du match, Ethel esquisse un sourire. Si elle est au Malawi, c'est plus pour les gens qui s'y trouvent que pour les vraies raisons ; le Quidditch. Loin d'être une fervente admiratrice du sport sorcier, c'est en partie pour Eloan et son penchant pour le sport qu'elle est là aujourd'hui, sans compter l'idée de passer du temps avec ses proches dans un pays étranger, un de ceux que sa mère a déjà eu l'occasion de visiter par son métier alors évidemment, la Serdaigle ne pouvait pas rater cette occasion. Accrochée au bras de sa cousine, elle ne peut pas s'empêcher de lever les yeux au ciel avec un sourire en l'entendant se prêter au jeu et chanter en chœur avec le reste des supporters. Amusée, elle reconnaît bien là sa cousine, extravertie, énergique et fêtarde. Si Ethel, elle, ne mêle pas sa voix à celle des autres, elle n'est pas avare de rires et de sourires, contaminée par la bonne humeur de Kaya. Arrivées aux abords du camping, l'aiglonne se laisse guider par la fougueuse lionne qui a toujours le mot malicieux au bord des lèvres. « Je ne comprendrais jamais cette fascination que vous avez tous pour Krum. Il n'est pas si génial, c'est un joueur lambda. » haussant les épaules, elle marque une courte pause avant de rajouter un petit « Même pas si beau en plus de ça. » les paroles d'une fille qui n'y connaît rien au sport sorcier et qui ne s'y intéresse même pas de loin, à n'en pas douter. Resserrant son emprise autour du bras de sa cousine, elle pousse un soupir de satisfaction, fermant les yeux une courte seconde sous l'effet vent encore chaud qui caresse sa peau. « Moi aussi j'adore cette idée de voyage ensemble. » avoue-t-elle en tournant alors ses océans vers Kaya. « Renvoie moi l'invitation et peut-être que je viendrais. » elle s'approche pour la prendre dans ses bras avant qu'elles ne se laissent tomber dans l'herbe, les yeux rivés vers un ciel étoilé dénué de nuages. L'idée de passer quelques jours au Brésil en compagnie de Kaya est loin d'être déplaisante. Unies comme les doigts de la main depuis le berceau, elle chérit chaque moment passé avec elle. « On a qu'à faire un deal. Aux prochaines vacances, tu m'emmènes voir le pays, peu importe si on a autre chose de prévu, on le fait quand même ? » d'une pirouette agile, Ethel se retourne pour s'allonger sur le ventre, la tête reposant entre ses bras croisés sur l'herbe alors que la voix de sa cousine s'élève de nouveau. « Tu rigoles ou quoi ? Bien sûr qu'on va en profiter, il est hors de question qu'on aille se coucher maintenant. De toute façon... Je suis vraiment pas fatiguée pour l'instant. Et toi ? » le sourire espiègle qui illumine son visage est semblable à celui qu'elle arbore depuis toujours lorsqu'elle s'apprête à passer des moments fous avec sa cousine.

@kaya ponds

Si Ethel ne partage pas la passion d’Eloan pour le Quidditch, elle semble néanmoins se prendre elle aussi à l’ambiance festive du parking. Même pour les personnes qui ne s’intéressent pas spécialement au sport magique, il est difficile de ne pas se mêler aux festivités. Kaya est évidemment l’une des premières à le faire, elle qui se remet difficilement de ses émotions de la finale. Heureusement qu’elle est en compagnie de sa cousine plus posée, sa force tranquille, celle dont la présence l’assagit un peu plus depuis toujours. Leurs différences de personnalité, si complémentaires, font du bien à la rouge et or depuis qu’elles sont toutes petites. Mais évidemment, ça se ressent aussi dans la vie quotidienne. « Krum, un joueur lambda ? » Kaya lui fait les gros yeux en riant, comme si la Serdaigle avait commis un sacrilège. « Il faut que tu le regardes à nouveau jouer. Il évolue dans les airs comme s’il n’avait pas besoin de balai. Et puis cette facilité qu’il a à… » Réalisant qu’elle s’apprête à se lancer dans une tirade, la passionnée de Quidditch s’interrompt. Sa cousine vient déjà d’assister à un match, elle n’a pas en plus besoin d’un discours vantant les qualités d’un athlète en particulier ni d’un débriefing particulier. « Bon, on est d’accord, il est pas particulièrement beau… » Automatiquement, ses pensées l’amènent vers Ron et ça la fait doucement sourire. « Clairement, la plus belle gazelle de cette savane, c’est toi. » Elle adresse un clin d’oeil à sa cousine, avant de se laisser tomber dans l’herbe à côté d’elle. L’air est doux, les chants continuent à monter, l’ambiance est agréable. Et surtout, Kaya aime passer du temps en compagnie de sa cousine, l’une de ses plus précieuses alliées depuis toujours. « Tu plaisantes ? La dernière chose que j’ai envie de faire, c’est bien dormir ! » Bien sûr qu’elles sont sur la même longueur d’ondes… Enthousiaste, la lionne s’installe confortablement au sol. « J’adore ce deal ! J’ai tellement hâte de te faire découvrir un tas de choses… Et puis en plus, les invitations de ma soeur à son mariage devraient bientôt arriver. Elle fera une fête familiale en Ecosse, mais sinon la cérémonie en elle-même va se passer au Brésil. J’espère que vous pourrez être là aussi. » Ça promet d’être une belle occasion de se réunir, mais Kaya conçoit que ce soit compliqué à organiser. « Et sinon, qu’est-ce que tu me racontes depuis… Depuis ce matin en fait ? Tu as pu profiter un peu des activités proposées et voir du monde ? »

@Ethel Ponds

Leur engouement était palpable et pour une fois, Hermione se sentait également d'humeur festive. Elle aurait été folle de ne pas profiter un minimum de l'ambiance et ne voulait rien regretter de son passage au Malawi quand elle serait rentrée. Ravie d'avoir une alliée féminine dans la bataille, elle répondit à son clin d'oeil en mêlant son rire au sien tandis que les garçons continuaient à parler du match. « On était tous là, vous savez ? On a vu la même chose que vous » rajouta t'elle en secouant la tête, amusée par ses meilleurs amis. Sept ans depuis leur première rencontre et ils n'avaient pas changé. Mais la vérité, c'est qu'elle les aimait comme ça. « Je suis prévoyante pour nous trois, enfin nous quatre » réctifia t'elle en offrant un sourire à la seule blonde de leur petit groupe. « Et parce que vous avez toujours faim » Elle ne savait d'ailleurs pas comment ils faisaient ! Bien que Ron avait toujours eu plus d'appétit que les deux autres, c'était bien connu. Donnant une tape amicale sur l'épaule du survivant qui se moquait d'elle, c'est la proposition du rouquin qui l'interpella maintenant. « Ce matin, Ron ? Tu veux dire que tu n'as pas dormi jusque midi comme je le pensais ? Et qu'est-ce que tu faisais tout seul près d'une crique ? » demanda t'elle en haussant un sourcil, curieuse. Harry s'était éclipsé pour retrouver Susan et Hermione elle, avait rendez-vous le lendemain avec Michael. Elle n'avait pas idée que le jeune homme avait eu le même genre de projets, c'était certain. Et encore moins avec son ex petite-amie. Malgré tout, le quatuor se dirigea vers cette fameuse crique - après qu'Harry leur ai trouvé des biéraubeurres - et ensemble, ils arrivèrent sur les lieux, mer et sable à perte de vue. Posés sur les rochers, la Granger approuva les propos de son meilleur ami avec un signe de tête. « C'est vrai, c'était super comme idée de nous offrir ses invitations » A défaut de faire un voyage scolaire comme le dernier en Grèce, les étudiants avaient pu profiter d'un séjour à l'étranger. « Et le Malawi est vraiment magnifique, je ne pensais pas venir dans cette partie de l'Afrique un jour » Plutôt habituée à voyager en Europe avec ses parents, c'était l'Amérique qui l'intéressait en second lieu. « Des bonbons, des chips... il me reste aussi quelques chocolats de chez Honeydukes si vous préférez » dit-elle en présentant tout ce qu'elle avait dans son sac. Elle-même attrapa un petit paquet de chips et commença à manger tranquillement. Les feux d'artifice au-dessus de leurs têtes, la brunette les observa en silence avant de demander « Qu'est-ce que vous allez faire demain ? J'ai... déjà quelque chose de prévu » Elle n'évoquait que rarement l'aiglon qui pourtant, avait aussi une place importante dans sa vie depuis plusieurs semaines. « Il y a un lac immense pas très loin du camp si vous voulez vous baigner »

@Harry Potter @Ronald Weasley & @Susan Bones

Un sourire flottant sur ses lèvres, Ethel pivote pour récupérer deux bièraubeurres qu’elle avait négligemment déposé au sol quelques minutes plus tôt. Elle décapsule d’abord la première qu’elle offre à Kaya, puis la sienne avant de tendre sa main vers la lionne pour trinquer avec elle sous ses commentaires au sujet de Krum. La taquinerie lisible dans ses océans lui fait lever les yeux au ciel l’air de dire ah, ces groupies alors qu’un lève un sourcil en direction de sa cousine sous la tirade qu’elle entame. « Si je ne te savais pas aussi passionnée par le Quidditch, je pourrais croire que tu es amoureuse de ce Krum. » elle se retient avec peine de grimacer alors qu’elle apporte sa bouteille à ses lèvres pour se laisser porter sur le nuage de confort que lui apporte le goût de la boisson. Au compliment de la brune, Ethel esquisse un sourire quoiqu’elle ne puisse pas s’empêcher de lever les yeux au ciel une nouvelle fois, faussement gêné. « Je vais accepter le compliment et ignorer le fait que tu me compares à un animal. » la moue moqueuse et taquine, Ethel envoie à sa cousine un baiser volant. Les taquineries font partie de leur quotidien depuis l’enfance et jamais elles ne se lassent de ces petites railleries teintées ci-et-là de vérité et d’amour. Complices depuis le berceau, Ethel ne sait pas ce qu’elle ferait si elle n’avait pas la brune dans sa vie, elle qui l’avait soutenue dans les pires moments. A l’évocation de sa grande sœur, Ethel sent une tout autre excitation l’envahir et une étincelle de bonheur se loge dans ses pupilles. « Mais oui ! Quand est-ce que Catarina se marie ? » elle marque une pause, rêvant à la beauté du Brésil. « J’espère que ça sera pendant l’hiver » poursuit-elle dans un sourire songeur en s’imaginant profiter de l’hiver sous le soleil brésilien et loin de flocons Ecossais. « Tu peux compter sur moi, j’adorerais assister à la cérémonie. » finit-elle avec le cœur gonflé d’amour en attrapant la main de sa cousine pour la serrer dans la sienne. La conversation finalement détournée, Ethel se rallonge et fixe ses yeux sur les feux d’artifice qui continuent d’éclater, rêveuse. « Mmh oui, j’ai été faire la randonnée jusqu’aux chutes avec Warren. C’était magnifique et très sympathique. » les souvenirs encore remplis de merveilles, elle ne précise pas si c’était plutôt la compagnie du garçon qui a rendu la journée sympathique ou simplement la beauté de la promenade et lorsqu’elle s’en rend compte, elle sent une douce chaleur se répandre sur ses joues, remerciant l’obscurité de le dissimuler à Kaya qui, si elle l’avait vue, aurait bien trop vite compris son trouble. « Tu te doutes bien que j’ai été à la réserve naturelle aussi. » se rattrape-t-elle aussitôt sans toutefois arriver à éloigner le visage d’un certain lion de ses pensées. « J’ai adoré chaque seconde. » dans un soupir de bien-être, elle repose ses mains sur sa poitrine se levant à intervalle régulier puis tourne son visage vers Kaya. « Et toi, est-ce que tu as pu profiter de ton séjour ? »

@kaya ponds

Il n’arrivait pas à en croire ses yeux, jamais il n’aurait imaginé avoir la chance de pouvoir assister à un tel événement. La coupe du monde quidditch lui apparaissait comme un rêve, les paysages du Malawi ne cessait d’éblouir son regard d’émerveillement. Jamais il ne pourrait remercier suffisamment April pour ce cadeau qu’elle lui avait offert en le conviant à le rejoindre. Ses parents avaient été dubitatif quand Thobias leur avait annoncé mais ils avaient fini par accepter quand ils avaient appris qu’ils n’auraient rien à financer de ce voyage. Sa mère pourtant lui avait secrètement donné un peu d’argent pour s’acheter quelques souvenirs sans que son père n’en sache rien. Il suivait ce match avec intérêt. Il était un fervent supporter des joueurs de sa maison mais il devait reconnaitre que cette finale était d’un niveau bien au-dessus de celui des étudiants et c’était normal. Il en prenait plein les yeux et c’était génial. Son sourire ne quittait pas plus son visage que les étoiles dans ces yeux. Tout était si génial. Des souvenirs indélébiles qu’il n’était pas prêt d’oublier.

A nouveau au camp, Thobias avait accepté avec joie une bierraubeure tandis qu’il écoutait avec attention les mots de sa meilleure amie. « Totalement… Mais c’est normal ces joueurs ne font que ça et surtout ce sont les meilleurs de leur pays. Je suis sûr qu’un jour on encouragera nos camarades. » Il était certain qu’il pourrait voir Léo sur un balai si ce dernier se lançait dans une voie purement professionnelle du sport, et qu’un jour ce dernier défendrait les couleurs de leur pays. Thobias se sentait à l’aise avec cette famille, le beau-père d’April était adorable et surtout il ne sentait plus le poids de sa famille sur ses épaules. « Tu sais s’il est venu avec Ruben ? » Thobias aurait aimé lui dire bonjour sans s’imposer si ce dernier était venu avec sa fratrie. Toutefois c’était bien la présence du troisième membre de leur groupe qui l’intéressait. « J’ai hâte de le revoir. » Il adresse un sourire à Blanche avant de se lever pour partir à la recherche de la chevelure blonde. Du moins c’est ce qu’il allait proposer au petit groupe. L’occasion aussi de pouvoir faire un tour et de découvrir un peu plus ce sublime pays, son tout premier voyage et celui qui resterait à tout jamais dans son cœur. « On peut aller le chercher ? »

@April Gainsborough @Blanche Chevalier @Morgan Haywood



Lorsque sa cousine lui tend une bièraubeurre, Kaya sourit. Il ne manquait plus que ça pour compléter le tableau qui est déjà parfait. « Merci. » Elle s’offre immédiatement une gorgée, qu’elle manque d’avaler de travers en entendant le commentaire moqueur d’Ethel. « Euh… Ouais, je suis fan de lui, mais pas à ce point quand même, ça va aller. » Il est évident qu’elle préfère son joueur de Quidditch à elle. Faisant mine d’attraper le baiser de sa cousine et de le poser sur son coeur, la rouge et or lui adresse un sourire malicieux avant de reprendre de la bièraubeurre. Elle se sent d’excellente humeur, parce que la suite de la nuit s’annonce aussi prometteuse que la soirée qui vient de s’écouler. Elle n’aurait pas pu rêver meilleure compagnie pour profiter des douces heures qui s’ouvrent devant elles. Et même si les adolescentes se voient souvent, elles ont toujours quelque chose à se raconter. Pour le coup, il s’agit d’un même d’un événement familial de taille. « Tes voeux vont être exaucés ! Ma soeur se marie après Noël. Tu pourras prendre des photos sur la plage, envoyer des cartes postales et embêter ceux qui meurent à moitié de froid dans notre chère Ecosse… » Cette perspective fait sourire Kaya. Elle a tellement hâte de pouvoir faire découvrir à sa cousine une partie du pays de sa mère que ça l’enthousiasme beaucoup. « Je suis trop impatiente d’y être ! » Mains entremêlées, la lionne rêve de ces projets familiaux. Mais à l’instant précis, il y a déjà beaucoup de choses dont elles peuvent profiter. Tout naturellement, Kaya s’intéresse à ce qu’Ethel a pu faire pendant leur court séjour. Un sourire malicieux vient automatiquement se dessiner sur ses lèvres quand elle l’écoute parler. « Et comment va Warren ? » C’est sur ça que Kaya choisit de s’attarder, sans trop de surprise. « Et la réserve naturelle, tu étais avec Warren aussi ? Tu m’étonnes que tu as bien aimé ton séjour… » S’éloignant légèrement pour éviter de s’en prendre une, la brésilienne rit de bon coeur. Pourtant, elle fait moins la maligne quand sa cousine lui retourne sa question. « Euh… Oui, carrément. Moi aussi, j’ai beaucoup aimé. » Elle se trémousse légèrement. « On n’en avait pas vraiment parlé autour de nous jusqu’à présent, mais… à toi, je veux rien cacher. Je t’avais dit que j’ai revu Ron plusieurs fois, eh bien… Ça s’est concrétisé entre nous. Je veux dire, on est à nouveau ensemble et… Et je suis trop contente. » Son bien-être transparaît clairement, mais elle se dit que peut-être en raison de leur passif, il est possible que sa cousine s’inquiète un peu.

@Ethel Ponds

Colin ne s'attendait pas à un grand élan de gentillesse et de compréhension venant de Millicent Bulstrode ; mais, puisque Pansy lui avait prouvé que les apparences étaient trompeuses, il avait tout de même une lueur d'espoir. Elle s'évanouit dès que la vipère ouvrit la bouche et déversa sa rancœur. Ses paroles n'étaient ni douces ni réconfortantes. Elles étaient acides, empreintes d'un mépris qu'il ne connaissait que trop bien auprès de cette population de sang-pur et principale raison pour laquelle il évitait la plupart des éléments la composant. Il avait parfaitement conscience que pour eux il n'était rien d'autre que le sang-de-bourbe et le vague souvenir d'un basilic haineux était suffisant pour modérer ses ardeurs de sociabilité. Face à Millicent, d'ordinaire, Colin se serait excusé avant de filer sans demander son reste. Les conflits n'étaient pas pour lui et il préférait partir à l'aventure plutôt que de subir des remontrances. Il avait toutefois bien conscience que Millicent était une amie proche de Pansy et il s'imagina qu'il devait faire un effort - pour une raison obscure. Aussi propos a-t-il de lui payer une autre bieuraubeurre malgré des mots bien trop durs pour un incident si minime. Il inspira un grand coup pour faire disparaître son envie de fuite et se laissa entraîner par le courage des Lions. « Il doit y avoir un stand par-là ! » s'exclama-t-il en voyant des gens qui avaient tous une bouteille à la main entre deux tentes. Il regarda Millicent toujours au sol et lui tendit la main pour l'aider à se relever. « Tout va bien sinon ? Le match était sympa hein ? » dit-il avec un sourire un peu forcé. C'aurait été mentir que de dire qu'il était à l'aise mais, encore une fois, il se sentait obligé de faire un effort. C'était comme si l'ombre de Pansy planait autour de lui et lui murmurait d'être gentil avec Millicent. Après tout si Pansy était amie avec elle, ce devait être une chouette fille derrière cette apparence de peste. Peut-être qu'en creusant un peu il serait agréablement surpris.


Si Caleb est généralement quelqu’un de posé et de mesuré, il est aussi comme la majorité des sorciers un grand passionné de Quidditch. Il se laisse donc totalement prendre par l’ambiance festive de la finale de la Coupe du Monde. Bras passé au-dessus des épaules de son meilleur ami, il chantonne doucement en suivant le mouvement, regagnant le campement sorcier en compagnie de la foule. L’ambiance est exceptionnellement légère tandis qu’il marche aux côtés d’Elijah, relevant parfois la tête pour admirer les feux d’artifices. Alors qu’il s’éloigne en se faisant difficilement entendre pour dire qu’il va chercher des bièraubeurres, le jeune homme part à la recherche d’un stand. Bousculé plus ou moins de toutes parts, il a l’impression de ne pas trouver ce qu’il veut. Il s’éloigne donc volontairement quand, à quelques mètres à peine, il distingue une voix familière. Immédiatement, Caleb reconnaît la voix de Millicent Bulstrode, la jeune femme à laquelle il était censé se fiancer cet été. Paniquant un peu au souvenir de sa réaction lorsqu’elle lui a annoncé ses plans - sans compter qu’elle a l’air en colère, il ne voudrait pas être à la place de son interlocuteur, quel qu’il soit -, le brun marche précipitamment dans la direction opposée. C’est un peu plus loin qu’il percute un corps, manquant de trébucher. Aussitôt, Caleb se redresse et tombe sur un visage familier et des cheveux d’un blond presque blanc. « Oh, salut Draco. Désolé, je regardais pas devant moi. » Il n’est pas étonnant de tomber sur des gens qu’il connaît : tout le monde ou presque a voulu venir et, au cours de ce week-end, il a croisé un tas de ses camarades d’école. Mais en ce qui concerne le Serpentard, l’aiglon est un peu gêné. Il ne l’a plus vu depuis la fin de l’année scolaire et, entre-temps, son scandale de fuite a forcément fait du bruit dans le monde des personnes au sang pur. Si Caleb est conscient d’avoir fâché beaucoup de gens qu’il connaît depuis qu’il est tout petit, ce n’est jamais évident d’être mis devant le fait accompli. Mais il s’efforce de ne rien en laisser paraître, tâtonnant le terrain. « Super match, hein ? »

@Draco Malfoy


Tandis qu’il le percute de plein fouet, Caleb se sent agrippé par Draco en même temps qu’il entend la colère percer dans la voix du vert et argent. Pourtant, le ton de sa voix change vite, apparemment dès qu’il reconnaît la bouille en face de lui. Esquissant un sourire, le jeune Rowle prend plus fermement position sur ses appuis, sans oublier un petit mot pour celui qui lui a permis de ne pas se casser la figure. « Merci. » Évidemment, pour dissiper son embarras, il embraye sur le sujet principal qui est sur toutes les lèvres ce week-end, à savoir le Quidditch. Draco approuve ses propos, ce qui semble déjà pas trop mauvais signe. En réalité, Caleb ne sait pas très bien à quoi s’attendre. Il imagine bien qu’il en a déçu plus d’un, mais il ne peut pas deviner comment ça peut s’exprimer chez chacune des personnes concernées. En tout cas, le Malefoy ne traîne pas à évoquer le sujet qui, quelque part, doit lui tenir à coeur. D’une certaine manière, ça arrange le brun : il préfère encore parler de ça, que de marcher sur des oeufs en se demandant quelle attitude il est censé adopter. Néanmoins, il n’est pas certain de bien saisir ce que Draco veut dire. Pourquoi ne serait-il pas ici ? Parce qu’il n’est pas censé avoir le coeur à faire la fête, ou parce qu’il y a certaines têtes qu’il vaudrait mieux ne pas croiser ? « Je voulais pas louper ça » finit-il simplement par dire, à défaut de mieux. Draco le relâche enfin, ce qui donne une dimension déjà moins embarrassante à leur rencontre. Puis il évoque Eris - sans la nommer puisque il ne la connaît pas - et Caleb guette les intonations de sa voix. Son léger sourire l’étonne, mais lui donne aussi un peu de courage. « Ah… Oui. Oui, ça va bien, merci. » Euphémisme de ce côté-là, puisque le fait de ne plus avoir à se cacher apporte un souffle nouveau à leur relation. L’aiglon a rarement été aussi heureux qu’en ce week-end de liberté durant lequel il peut passer du temps avec sa petite amie, mais il se voit mal l’exprimer ainsi. De toute manière, même s’il avait voulu dire autre chose, le blond l’entraîne plus loin, vers un coin relativement tranquille. Caleb prend place à côté de lui, tentant toujours de déterminer sur quel pied danser. « Je suis désolé. » Pas d’avoir fait ce qu’il a fait, ça non. Si c’était à refaire, il le referait. Mais d’avoir causé de la peine à des personnes qu’il connaît depuis quasiment sa naissance, d’avoir affecté la plupart de ceux qui ont toujours fait partie de son univers, ça oui. « Je pouvais plus supporter… Beaucoup de choses. » Le septième année ne veut pas les nommer précisément, mais il sait qu’il n’en a pas besoin : Draco a été élevé comme lui, il le comprend. « Ton père ne serait pas en colère s’il te voyait me parler ? » finit-il par demander aussi, un peu inquiet - pas pour lui-même, mais pour le jeune homme qui est son ami enfance.

@Draco Malfoy


En-dehors de la gêne éprouvée par Caleb, la discussion semble presque normale. Quand Draco lui parle de Quidditch comme si rien ne s’était passé, le jeune Rowle comprend qu’il y a un espoir. « Non. Je sais pas si j’essayerai de passer les sélections cette année, ça va dépendre de mes autres responsabilités. » Caleb n’ayant pas encore reçu sa lettre de Poudlard, il ne sait pas s’il sera encore préfet à partir de la rentrée. Mais il l’espère - et il aurait même une ambition un cran plus élevée encore, à voir si ça se fait ou pas. Quoi qu’il en soit, il ne retourne pas la question à Draco. Comme il n’est plus en septième année, la question de l’équipe de Quidditch ou même d’être nommé préfet ne le concerne plus. « Tu fais une huitième année ? » demande-t-il finalement, désireux de savoir s’il le croisera encore dans les couloirs l’année prochaine, et désireux aussi de savoir s’il peut continuer à parler normalement avec lui malgré l’affront imposé à la société élitiste qu’ils connaissent. C’est pour ça que le brun dit qu’il est désolé, parce qu’il n’a jamais voulu faire de peine à personne. Assumer ses propres convictions, vivre au grand jour sa relation amoureuse, tenter de se réaliser par lui-même, oui. Mais s’il avait pu le faire sans blesser sa mère, sa grand-mère et son frère Thomas, sans mettre dans l’embarras ses amis d’enfance aux convictions forgées par leur éducation, il l’aurait évidemment fait. Alors c’est avec beaucoup de surprise qu’il entend l’aveu du jeune Malfoy. « Non… J’ai pas eu l’impression que tu m’as lâché ou… Enfin, je comprends. » Et c’est la réalité. Caleb veut bien croire que même si certains ne veulent pas le considérer comme un traître à son sang, c’est compliqué vis-à-vis des autres de manifester un tant soit peu de soutien ou de compassion. Alors il est étonné, que Draco l’écoute, qu’il ne semble pas manifester d’animosité. Est-ce que ça va changer ? L’aiglon n’en a aucune idée, mais il se sent un peu plus rempli d’espoir - celui de ne pas finir totalement rejeté par ceux qu’il a toujours côtoyés. L’inquiétude du blond lui va droit au coeur. « Je… Je sais pas trop. Je peux comprendre qu’on m’en veuille, c’est sûr. Et je veux bien accepter les reproches… Par contre, être méchant envers elle, ça non je pourrais jamais laisser passer. » Parce qu’au fond, Eris n’y est pour rien. Et c’est ça que Caleb veut expliquer au serpent. « Honnêtement… Que j’aie été amoureux ou pas, je suis sûr que ça aurait fini par arriver. C’est juste que… Que l’annonce des fiançailles a précipité tout ça. » Il ne s’attend pas à être totalement compris, mais déjà il est écouté - et ça veut dire beaucoup. « Et toi ? Est-ce que… Est-ce que ça va encore changer entre nous ? » demande-t-il, le coeur battant. Il veut bien comprendre que ça peut être le cas, mais déjà qu’il avait été triste quand ils ont commencé à s’éloigner à Poudlard, il imagine que ce serait encore pire.

@Draco Malfoy

Bien qu’ils aient passé un sorte d’accord tacite pour éviter de trop parler Quidditch en présence de ces dames, Harry & Ron ne peuvent s’empêcher de refaire le match, impressionnés par la magnifique performance des équipes de Quidditch et plus particulièrement celle du pays accueillant. « Désolé, c’est plus fort que nous. » glisse-t-il à l’attention d’Hermione et de Susan. Le commentaire d’Harry à Susan concernant le côté prévoyant de leur meilleure amie ne manque pas de le faire sourire en coin avant de le faire rire plus doucement lorsqu’Hermione reprend la parole. « Nous avons la relation la plus équilibrée du monde comme ça ! » achève-t-il. Harry, Hermione & Ron sont totalement différents, mais complémentaires. « Je n’ai pas encore eu l’occasion de te le dire, mais je suis content que tu sois avec nous, Susan. » précise-t-il, appuyant ses paroles d’un sourire sincère. Il n’a que trop peu l’occasion d’interagir avec la Poufsouffle qui est pourtant la petite amie d’Harry, la personne avec qui Ron passe la majeure partie de son temps. Le rouquin ne prend conscience qu’il s’est vendu que lorsque son meilleur ami relève la subtilité de ses paroles. « Peut-être... » dit-il en haussant les épaules d’un air penaud, espérant sûrement désamorcer la situation par cette « non réponse ». Hermione ne tard pas à surenchérir et Ron sent le piège se refermer sur lui parce que, contrairement à Harry, sa meilleure amie est connue pour prêter attention au moindre détail. Il sent alors son visage s’empourprer et concentre toute son énergie pour ne pas bredouiller. « Moi ? Dormir jusqu’à midi ? Jamais de la vie, enfin ! Je suis profondément blessé par l’image que vous avez de moi. » dit-il, retrouvant ses anciens travers en levant le menton d’un air faussement boudeur et priant pour que ça suffise à détourner la conversation. Ron s’installe à même le sol et à une distance raisonnable des rochers où il soupçonne tout de même la présence d’arachnides. « Vous devriez montrer plus de compassion. Je vais être mis au régime dès la rentrée. Tout ce que vous voyez là, ce sera finito pour moi. » reprend-t-il, la mort dans l’âme. A la question d’Hermione qu’il sent aussi hésitante que lui, Ron devine que ce « quelque chose de prévu » implique forcément une personne en particulier qu’il a eu la « joie » d’apercevoir de loin. « Eh bien, moi je vais sûrement me lever de bonne heure. Eh oui, Monsieur-Dames ! Ensuite… Je ne sais pas encore. ». Ce qui est absolument faux. « Et vous ? Quelque chose de prévu ? » demande-t-il à l’attention de Susan & Harry.