Les sourcils de la sorcière se froncent tandis qu’il lui explique, bien qu’usant d’humour, que des casseroles s’en sont pris à eux sous l’emprise d’un enchantement. Une fois encore elle jette un regard dans la direction de Silas ainsi que d’Hermione et saisit difficilement le calme qui les habite pourtant. Hors de question de parler de sa propre épreuve après ça ; elle se voit mal leur dire qu’elle a ‘simplement’ du avaler des choses abjectes et s’est faite mordre à un doigt. On ne peut pas vraiment dire qu’elle ait jamais eu une confiance aveugle dans le jugement du professeur Dumbledore mais là ? Son inconscience atteint des sommets. « Intolérable. » Peste-t-elle pour elle-même alors que ses traits peinent à cacher sa contrariété. Le but du tournoi n’est-il pas de les rapprocher ? Il y a certainement des moyens plus corrects de le faire que se casser et les forcer à se rafistoler les uns les autres avec les moyens du bord. Où est Malefoy lorsqu’on a besoin de lui pour pleurer dans la cape de son père? Elle ose à peine imaginer l’état de son corps, dissimulé sous ces chauds vêtements ou encore les bruits de métal rencontrant leurs os à tous. Un long frisson désagréable lui fait secouer la tête pour évacuer ces songes tandis qu’elle s’approche presque naturellement un peu plus de son fiancé. Elle ne relève les yeux que lorsqu’il soumet la demande de se porter garant de leurs parts auprès de leurs coéquipiers sous prétexte de chercher du matériel dans le cabanon de quidditch. « Du tout, allons-y. » Répond elle d’une voix tout aussi mesurée bien qu’elle ne soit pas convaincue par l’idée de trouver quelque chose d’utile là-bas… mais bien plus par celle de s’isoler du reste du groupe pour un moment. Seul l’éclat qui brille dans ses yeux au moment où elle croise ceux de Theodore avant d’ouvrir la marche trahit la douce joie qui s’empare d’elle. L’aiglonne adresse un dernier signe à Silas ainsi qu’Isaac puis s’élance en direction du fameux cabanon, accueillant avec plaisir la main chaude qui vient bientôt saisir la sienne. Et elle se sent idiote Briséis de sourire comme une enfant, d’avoir envie de le faire. De sentir son organe battant s’affoler quelque peu dans sa poitrine pour un geste aussi simple. « Seul son succès m’importe. » Elle n’ose pas le regarder, de peur qu’il remarque lui aussi ce doux bonheur dépeint sur ses traits et ne prenne ce sourire prétentieux qu’elle ne supporte pas. Ou peut-être que si mais ne veut tout simplement pas l’admettre. Ce même sourire qu’elle lui a interdit de faire dans sa dernière lettre mais s’est surprise à imaginer plus d’une fois pendant les vacances. Arrivés à destination la brune ouvre la porte de sa main de libre, s’engouffre à l’intérieur et tire le serpent pour qu’il la rejoigne au plus vite dans un rire enfantin tandis qu’elle lui fait face. « Alors… Tu n’es plus contrarié ? » Demande-t-elle avant de se noyer dans l’intensité de ses prunelles. Pour ne pas avoir pris le train, pour ne pas avoir donné de nouvelles. Sans compter l’arrivée fracassante qu’elles avaient faite, Avalon et elle.

@theodore nott

Le leprechaun tirait la gueule, le vert de sa patrie abandonné pour le carmin qui souillait sa caboche défoncée. Pauvre petit farfadet à l'arcade défoncée, point de trèfles pour lui apporter de la chance, juste des orties pour l'accabler. Le visage encore tuméfié malgré les soins prodigués par les filles de son équipe, le lion ne se pavanait plus. Les bleus sur le corps, les traits tirés et les yeux un brin cernés. Toute sa carcasse semblait trembler à cause du froid de janvier et des coups reçues pour attraper cette foutue beuglante. Seamus le survivant, la mine blasée et le ventre criant famine. Il avait suivit le reste de son équipe jusqu'au de terrain de quidditch pour aller manger, sans parler, la poule dans ses bras qui elle aussi — caquetait sa faim. En tant que sportif, il avait l'habitude d'encaisser les coups, mais il connaissait les enjeux après un match. Dans ce tournoi, tout était flou. Demain serait-il pire que cette journée ? Il commençait à perdre de son feu sacré, désireux de retrouver des étincelles dans le regard de ses amis. Il s'inquiétait pour @Dean Thomas qu'il n'avait pas revu, pour Ron, Harry et Hermione. Il avait esquissé un petit sourire en ayant eu la chance de croiser Neville qui semblait s'en être plutôt bien sorti. L'Irlandais dépérissait sans le sourire des autres félins, de sa meute de lions aux rugissements facétieux. Hormis le confort et la routine sécurisante de Poudlard, ce qui lui manquait le plus, c'était de rire. Celui de @Avalon Eagles en particulier qu'il aurait aimé cueillir au creux de son coeur pour le réchauffer, l'aiglonne commençant sérieusement à lui manquer tandis qu'il scrutait la foule en espérant l'apercevoir malgré tous ces échoués.

Néanmoins, il pouvait compter sur @Ruben Haywood pour le faire marrer, laissant les filles prendre de l'avance tandis qu'il fermait la marche avec le poufsouffle. Ce tournoi avait au moins le mérite de rapprocher les gens, ne s'étant jamais imaginé réussir à supporter la vipère plus d'une journée. Mais il avait été surpris par @Daphne Greengrass et charmé par @Willow Hohenheim. Les deux donzelles n'étaient certes pas les plus avenantes ou causantes, mais elles avaient fait preuve d'un courage et d'une loyauté tout au sein de la première épreuve. D'ailleurs, la serdaigle invita les deux sportifs à se dépêcher, lançant alors une œillade amusée au blaireau avant de rejoindre les deux beautés. « On a que de la soupe à bouffer sérieux ? C'est quoi ce tournoi de la pauvreté là ! » Le lion crevait la dalle alors qu'il attrapait du pain pour nourrir la poule dans ses bras. Au loin, il remarqua @Harry Potter et @Hermione Granger, son cœur s’accéléra et il eut envie de courir pour les rejoindre. Mais ils étaient trop loin et le sort qui le liait à son groupe l'empêchait de réaliser son vœux. Damn ils avaient des vieilles gueules. Il siffla alors pour attirer leur attention pour les saluer d'un pouce levé, se dandinant un peu comme un sale con pour montrer qu'il était vivant malgré sa gueule cabossée.

Fleurir au cœur de l'hiver n'était clairement pas une chose facile pour cette fleur délicate, surtout quand la jonquille en question perdait de sa lumière et de son éclat au fil des heures. Une simple tige frigorifiée dans la nuit glacée, grelottante et aux cheveux trempés. La douceur de ses traits hanté par la fatigue, le stresse et la douleur de blessures encore fraîches. Point épargnée par l'épreuve, la rouquine traînait le pas derrière le charmant reptile et la somptueuse aiglonne. Elle se contentait de suivre le mouvement, de sourire parfois quand le cœur y était et de ne point se plaindre pour pas les ennuyer. Subir était devenu un état d'esprit routinier, moquée ou bien sous-estimée par beaucoup de sorciers. Ils avaient tous morflés et ce n'était que le commencement, elle n'avait pas le monopole de la souffrance pour cette journée. La perspective d'un repas chaud semblait pourtant la réconforter même si la faim n'était pas au rendez-vous. Elle se sentait faible, pas à la hauteur et intruse au sein de cette assemblée. Parmi la foule, des visages blessés, des corps fatigués et des mots qui raisonnaient dans ses oreilles encore douloureuses. Ces foutus trombones ensorcelés. Elle n'était pas forte et elle le savait. C'était cela qui semblait le plus la miner alors qu'elle observait certains étudiants porter le feu d'un courage qui venait lui manquer. Elle chercha dans la plèbe le sourire de Hannah et le regard réconfortant de Justin, ne tombant que sur des traits inconnus hantés par la douleur et exténués. Ses mains venant frotter ses bras dans l'espoir de se réchauffer tandis qu'elle se plaçait entre @Avalon Eagles et @Drystan M. Rosier pour patienter devant la tente et récupérer des vivres.

Au loin, elle tomba sur @Silas Hitchens et un sourire doux se mit alors à balayer son désarroi, agitant la main vers l'aiglon pour le saluer avec le peu de force qui lui restait. Elle aurait aimé le rejoindre pour s'assurer qu'il allait bien mais le sort l'empêchait d'aller trop loin — sa timidité encore plus malgré l'envie de lui partager ses maux. « Je ... Je vais nous trouver une place près du feu. » souffla alors la blairelle gelée à ses coéquipiers, le bol de soupe dans une main et un morceau de pain dans l'autre. Elle s’éloigna aussitôt, s'approcha près des flammes pour s'installer et noyer son regard dans les braises crépitantes. A ses côtés, une gamine qui semblait encore plus mal qu'elle. Malade, chétive et au bord des larmes. La rousse lui partagea un doux sourire et lui offrit sa soupe silencieusement, frottant ensuite son dos pour lui apporter un peu de chaleur et de solidarité. Elle prit ensuite un morceau de pain qu'elle fourra dans sa bouche, les lèvres gercées et bleutées par l'hiver. Bercée par la danse enflammée, elle leva ses iris cérulées vers @Harry Potter qui capta son attention. Un sourire, de ceux bien plus fort que les mots. Juste un sourire qui ravivait des souvenirs automnales au cœur d'un hiver meurtrier.

La tête de l’aiglonne se penche sur le côté dans une moue sceptique tandis qu’il fait quelques pas et lui tourne le dos. Peut-elle vraiment le croire ? Lui toujours si taquin, profiteur de la situation tant qu’elle va dans son sens. Elle profite d’être hors de son champs de vision pour l’observer sans retenue, mordillant légèrement sa lèvre inférieure dans l’exercice. Il ne fait rien de grandiose et pourtant, elle ne veut pas en louper la moindre miette. Qui sait, après le repas de ce soir, quand sera la prochaine fois qu’ils se croiseront ? Et en quel état ? « Je t’ai tellement manqué les deux premiers jours de la rentrée que tu as la rancune tenace ? » Fanfaronne-t-elle, sourire mi accusateur mi attendri perlant à ses lèvres quelque peu bleutées par le froid ambiant. Afin d’empêcher un maximum d’air froid de passer l’aiglonne se tourne et referme la porte en bois, espérant que personne n’y verra un signe de quoi que ce soit – et que personne ne viendra les déranger tout court d’ailleurs. L’amusement laisse place à de la concerne lorsqu’elle le voit lever ce bras douloureux et avoir, pendant une petite seconde seulement certes, une espèce de geste de recul comme pour prévenir d’une future douleur. Heureusement pour le serpent c’est le moment qu’il choisit pour sortir une ânerie suffisamment exaspérante pour faire oublier à Briséis ce qu’elle vient de voir – en plus de lui faire lever les yeux au ciel. « Un peu de tenue, vous vous adressez à une femme promise monsieur. » Rétorque-t-elle transpirant alors l’innocence feinte tandis que son regard se pare d’une espièglerie brûlante. Plus facile d’éluder que de répondre véritablement à la question. Mais il revient rapidement près d’elle et cette prestance, doublée de la proximité, la laissent le souffle court quelques instants durant lesquels ses yeux luisent d’intensité dans un silence semblable. Vient-il vraiment de prononcer ces mots qu’ont semblé mimer ses lèvres? Stupéfaite autant que gênée l’aiglonne sent, impuissante, ses joues s’enflammer quelque peu. Elle cligne des yeux, efface les images qui tentent de s’imposer à son esprit aussi vite qu’elles lui parviennent et la chaleur qu’elle se rappelle avoir tiré de ce moment. Cette fois-ci il n’y a cependant plus de doute à avoir quant à la véracité de leurs sentiments. « Je crains de ne pas saisir la référence. » Ment-elle dans un nouveau sourire de façade afin de l’agacer à son tour comme il savait si bien le faire. Rappelle-moi. Jeu dangereux, elle le sait. « Et cesse avec ce sourire, tu sais bien qu’il me donne envie de le faire disparaître.. » La seule question est : de quelle façon ? Une main dans les cheveux, un regard partagé et un coeur qui manque un battement. Ce garçon est un idiot. Son idiot.

@theodore nott

Ténèbres environnant d'un hiver pétrifiant, le poufsouffle avançait en se frottant les mains l'une contre l'autre, soufflant d'un souffle plus tiède que brûlant sur ses doigts abîmés par le froid. Plus en forme que le lion à sa gauche, il avait pourtant cette douleur vers ses côtes qui lui indiquait un hématome dérangeant, conséquence d'une folle aventure pour attraper une beuglante, maudite de quatre langues agacées. La brune et la blonde quelques mètres devant eux, Ruben croisait de son regard les soupires et les accolades réconfortantes des étudiants épuisés, tentant vainement de discerner la chevelure blonde des jumelles et de Connor sans le moindre succès. Il se retournait et marchait d'un pas arrière et dynamique pour réussir à capter de son attention l’entièreté du peuple rassemblé, humant allègrement l'odeur du repas chaud les attendant. t'inquiètes, on va forcer pour du rab. tente t'il de rassurer l'affamé rugissant. Sourire amusé sur les lèvres, il ne peut s'empêcher de poser ses céruléens sur les deux filles qui leur font presser le pas, imaginant dans le secret de ses pensées deux nouveaux personnages pour sa bande dessinée. La valkyrie et la princesse des glaces. Il y a des traits de crayon qui s’élèvent dans son esprit, forment l'illusion parfaite, animent une scène, puis une autre. Il est dans son monde soudainement à imaginer la suite de son histoire, les mains dans les poches, un sourire offert au monde auquel il échappe en perdant ses perles bleues dans les flammes réconfortantes d'un feu crépitant. C'est la poule et l'un de ses caquètements plus fort que les autres qui le réveille de sa torpeur alors qu'il sursaute, observant les filles avec leurs soupes. Le blond repose la sienne vers le feu et souffle à Seamus Je reviens, pas touche mec sinon j'commande à Eva de te caqueter à l'oreille toute la nuit. J'te jure, j'ai une connexion avec elle, elle le fera. Le jaune file vers les tables proposant les petits pains et discute un instant avec un élève qu'il connaît. Il profite de jouer d'illusion en se retournant à cause d'un elfe de maison un peu trop téméraire près de ses grandes jambes, s'emparant d'une main rapide d'un des paniers à petits-pains, le fourrant aussitôt sous son caban. Il presse le pas, revient vers son groupe et s'assure que personne ne le regarde lorsqu'il s'accroupit près des filles et leur tend le récipient rempli à rebord. Ladies.. Un clin d’œil en direction du lion en mimant de s'adresser également à lui, il les laisse se servir, attrapant lui-même l'un des pains pour en arracher un morceau de ses dents.

Ce tournoi s’annonçait de plus en plus comme une très mauvaise idée. La première épreuve était terminée et s’était déroulée d’une telle façon que tu ne voulais plus jamais entendre parler de musique. Tu étais prête à mettre la salle de musique en feu si quelqu’un insinuait de jouer d’un instrument de musique devant toi. Les harpes avaient été teigneuses, les cymbales et les flûtes avaient conspiré pour vous faire perdre l’équilibre et le piano lui avait très certainement décidé de vous tuer. Mais ton équipe et toi aviez finalement réussi à récupérer le graal qui vous avez fait risqué votre vie. Pour une partition. Que des conneries putain, tout le monde s’en battait littéralement les cognards des partitions. Ceux qui ne s’en moquaient pas étaient très certainement suicidaires. Mais tu essayais tant bien que mal de mettre ton agacement pour le corps enseignant, tentant de te focaliser que tu allais enfin te remplir le ventre. J’espère y’aura de la tarte à la mélasse ! On l’a bien mérité putain ! T’exclamas-tu d’une voix tonitruante en arrivant sur place, Drystan à tes côtés, Susan quelques pas derrière vous. Tu avais encore les tympans blessés par la cacophonie qui avait résonné contre tes oreilles, ta tête te faisait mal sous les coups des cymbales. Ta gorge était marquée par la harpe tandis que les coups des clarinettes sur tes jambes avaient laissé leur marque. Heureusement, la plaie que tu arborais au menton était simplement superficielle. Ton regard glissa sur tes coéquipiers, sur le cou de Drystan lui aussi marqué par cette harpe, sur la peau laiteuse abîmée de Susan qui subissait déjà les rougeurs du froid. Oui vous le méritiez ce repas et les professeurs avaient intérêt à avoir fait en sorte de vous sustenter convenablement. Les autres pouvaient bien aller se faire voir, blessé ou non, tu n’hésiterais pas à leur piquer leur nourriture si besoin.

Plusieurs équipes s’étaient réunies autour des feux de camps éparpillés un peu partout et inconsciemment, tu cherchas plusieurs de tes connaissances dans la foule. Tu ne voyais pas @Theodore Nott au loin et tu grimaças. Tu aurais aimé l’apercevoir, t’assurer qu’il se portait bien. Les choses n’étaient pas encore totalement résolues entre vous mais tu ressentais ce besoin de savoir s’il allait bien, un besoin vital qui t’étreignait les tripes. Cependant, tes sens n’étaient pas en alerte et tu savais au fond de toi qu’il était capable de se débrouiller seul. Pas non plus de @Briséis Avery à l’horizon alors que vous récupériez les soupes. Soupes qui te firent grimacer. Non mais sérieusement ? Du pain et de la soupe ? Dumbledore a cru qu’on était le tiers-monde ou quoi ? La blairelle vous informa de sa petite voix qu’elle partait vous trouver une place au coin d’un feu et tu hochas silencieusement la tête, l’observant ensuite donner sa soupe à une enfant. Tu ne pus t’empêcher de rouler des yeux et alors que vous étiez sur le chemin pour la rejoindre, tu profitas qu’un troisième année eut le dos tourné pour lui voler sans vergogne son morceau de pain. Le donnant à @Susan Bones , tu t’installas à ses côtés et lui tendis ton morceau de pain et celui volé après avoir échangé un regard avec @Drystan M. Rosier . Tiens, faut que tu manges un peu Susie. Murmuras-tu alors que ton regard  glissa sur la foule. Au loin, tu aperçus @Seamus Finnigan et un sourire s’étira sur ton visage. Le voir visiblement en bonne santé sembla te donner un peu de baume au coeur. Vous n’aviez pas encore eu l’occasion d’échanger quelques mots depuis ton retour improbable et tu n’aurais voulu qu’une seule chose ce soir-là. Ne pas dépendre d’un sortilège stupide et pouvoir l’entrainer à ta suite dans vos folies, profitant de la chaleur de sa paume contre la tienne. Tu restas là, silencieuse, à l’observer alors que tu pris une gorgée de ta soupe.

Petite inclinaison respectueuse de la tête lorsqu’il lui présente de surfaites excuses dont le « milady » la fait sourire plus qu’elle ne le voudrait. Elle détourne le regard, fait un pas sur sa gauche pour qu’il ne puisse se satisfaire de voir ces fossettes accusatrices du bon moment qu’elle passe. Le jeu serait trop facile, même si l’aiglonne est consciente qu’elle part d’ores et déjà perdante. Quelle le veuille ou non il ne la laisse pas indifférente et il devient de plus en plus compliqué de le lui cacher. Face aux autres l’effort est bien plus facile, presque inné ; Briséis n’a jamais fait preuve de débordement d’affection en public, à la fois par pudeur mais également soucieuse que sa vie privée le reste justement. Son regard parle une majorité du temps pour elle qu’il transcrive l’inquiétude, l’amusement ou encore l’attachement. Comme au bal de Noël où elle n’a pu le quitter des yeux, resplendissant dans son costume idéalement taillé. Elle ne résiste d’ailleurs pas bien longtemps avant de se tourner vers lui à nouveau pour regagner son regard, s’imprégner de sa présence. Ils ne disposent pas de beaucoup de temps et à choisir elle préfère le voir lire en elle un peu trop facilement que de mettre une distance entre eux qui l’en empêcherait. Elle ne bouge pas d’un cil Briséis lorsque le serpent approche, retenant malgré elle son souffle et joignant ses mains dans l’espoir de s’empêcher de les poser sur lui. Mais il ne lui rend pas la tâche facile, jamais. Sa tête qui se penche une fois de plus pour suivre, épouser son mouvement et continuer de sentir son souffle courir sur sa peau nue. L’aiglonne prend une longue inspiration subissant au même moment les foudres d’un énième frisson un peu trop agréable pour demeurer caché. « Tu m’agaces. » Murmure-t-elle en reculant la tête afin d’effleurer ses lèvres à chaque syllabe sans jamais tout à fait les toucher. Et pas qu'un peu; à lui faire volontairement perdre l’esprit, jouer de ses sensations et envies. A ne pas poser la main sur elle. Les siennes se décroisent d’ailleurs aussitôt et saisissent celles du serpent, les guidant jusqu’à ses propres hanches pour les y glisser. « Puisque tu n’as pas l’air décidé à le faire... » Elle avance d’un pas ne laissant plus à leur deux corps le moindre espace et vient se serrer contre lui tandis que l’une de ses mains se dépose sur sa nuque. « Toi oui. » Lance-t-elle en échos à la question posée plus tôt et à laquelle il n’a pas répondu avant de plaquer ses lèvres contre les siennes avec témérité. Plus envie de réfléchir – plus capable non plus à dire vrai.

@theodore nott

tu souffres en silence parkinson. ne montre pas l'impact de tes blessures. tu essayes simplement de ne plus penser à cette douleur musculaire que tu ressens à chacun de tes pas. tu as besoin de t'asseoir. ne plus bouger pour le restant de la soirée. mais, le tournoi ne fait que commencer. une seule épreuve de terminée.. et pas plus d'informations pour la suite. pas la moindre idée dans quoi tu es réellement en train de t'embarquer. non par envie ni même par choix mais, par obligation. encore une idée folle d'un directeur en fin de vie. tu lèves rapidement les yeux au ciel lorsque tu vois @Harry Potter s'avancer plus rapidement dans la foule. il n'est pas question de répondre à ses désirs. alors, tu continues à ton rythme, presque désespérée une fois arrivée au feu de camp. encore plus en observant la file à la distribution des repas. une soupe et du pain. merveilleux. quand tu penses que ton père débourse des fortunes pour toi dans cette école. pour y gagner quoi ? un repas de pauvres. le souvenir d'une table remplie de nourriture loin derrière toi visiblement. tu décides de passer ton tour pour l'instant, ou plutôt tu attends sagement qu'un larbin t'apporte ton "repas'. tu t'installes simplement dans un coin tranquille légèrement à l'écart pour ne pas te retrouver emporter par le sortilège d'éloignement. il ne manquerait plus que ça. au loin tu observes quelques instants ton meilleur ami @Theodore Nott. tu remarques les égratignures sur son visage, l'état de ses vêtements. la tentation de le rejoindre, vérifier par toi-même qu'il va bien. juste entendre le son de sa voix. avoir la chance de le serrer dans tes bras et d'oublier cette rancœur stupide. mais, tu ne fais rien. pas alors, que tu aperçois @Briséis Avery arriver à ses côtés. pas le temps de chercher un autre serpent à qui demander des nouvelles, qu'une jeune fille s'arrête devant toi et te tend une soupe. « tu en as mise du temps. » que tu réponds simplement sans même chercher à la remercier de son geste et de l'effort d'avoir fait la file pour toi et non pour elle-même. pas le moindre sourire alors, que tu avales une première gorgée de cette soupe. loin d'être la meilleure chose au monde mais, de quoi te donner des forces. pas de signe de draco. et tu remarques vite @Gregory Goyle et @Vincent Crabbe dans leurs équipes respective. daphne à qui tu offres un sourire lorsque tu croises son regard. @Earleen Yaxley qui revient rapidement à tes côtés avec sa soupe et une autre pour tu ne sais qui. « c'est un sortilège d'éloignement. » que tu réponds sans réelle douceur à la plus jeune. elle aurait du le remarquer plus rapidement à ton goût. « j'en connais un qui va pas tarder à manger le sol s'il continue de faire mumuse. » et en prime de s'éloigner. il suffirait pourtant juste de te lever et de changer de place pour que cela arrive. qu'il se retrouve face contre terre, à manger l'herbe pour vous rejoindre. le bout de tes doigts chaud que tu passes avec douceur sur la peau de ton visage. encore rougit et abîmé par toute la fumée et l'encre de la boutique.

tu réalises qu'elle n'a certainement pas tord la lionne. sans aucun doute quelque chose d'encore plus dangereux, d'encore plus difficile. ce n'était qu'un avant goût la première épreuve.. qu'une phase de test pour se mettre dans l'ambiance et rien de plus. va savoir ce qui peut être encore pire qu'un lutin assez costaud pour te casser le nez. pas vraiment le temps de te poser sur la question, qu'elle est enfin dans ton champ de vision @Briséis Avery. tu pousses un soupir de soulagement alors, que tu la remarques entière. plus en forme que toi et une fois enfin à tes côtés tu l'attrapes sans réfléchir à l'intérieur de tes bras. son fiancé ou non à tes côtés. une manière encore à toi de lui montrer que tu es dans le tableau et qu'il est impossible de se débarrasser de toi. « t'inquiète c'est rien de grave.. » parce qu'il n'est pas question pour toi de l'inquiéter. pas question de lui dire que tu as morflé dans cette épreuve. jusqu'à preuve du contraire, tu as eu plus de chance que les autres. beaucoup moins de dégâts. « je suis moi-même étonné de la force d'un lutin. » que tu réponds simplement à ta meilleure amie lorsqu'elle t'évoque le sang sous ton nez. une force qui reste encore gravé dans ton esprit alors, que tu pensais réellement pouvoir l'atteindre avec ta propre force. tu lui adresses donc un signe de la tête lorsqu'elle te demande de l'excuser. tu n'as de toute façon pas le coeur à la retenir et continuer cette guerre débile avec le serpent. elle est attachée à lui d'une certaine manière.. il faut bien t'y faire désormais. une faible sourire pour affirmer à @Theodore Nott que tu vas bien lui prendre sa soupe pendant son absence. tu l'espères rapide parce que tu n'as aucune envie de rester planté là durant des heures à cause du sortilège d'éloignement. « oui.. des choses utiles. » pas le meilleur moyen de s'éloigner en toute discrétion alors, oui tu taquines. c'est plus fort que toi. avant d'avancer un pas de plus dans cette file interminable. il ne manquerait plus que tu termines sur le cul juste parce qu'il s'éloigne un mètre de trop. et pourtant.. il te suffit juste de croiser le regard de @Susan Bones pour toi aussi avoir envie de partir. quitte à t'enfuir jusqu'au bout du monde pour la retrouver. cette douceur qu'elle semble avoir légèrement perdue.. tu ne sais pas. tu ressens la fatigue sur les traits de son visage. « putain.. » que tu murmures entre tes lèvres lorsque tu ressens cette force invisible te retenir près de la lionne. incapable d'avancer. incapable de bouger. de rejoindre celle que tu as vraiment envie de retrouver. « j'espère qu'il va se dépêcher. » theodore, l'elfe de maison. tu ne sais pas trop ce que tu désires le plus maintenant.

Un souffle légèrement étranglé mais libérateur s’extirpe de ses lèvres lorsque les mains de son fiancé se resserrent sur ses hanches. Et jusque dans ses tempes vient cogner avec fureur ce coeur dont les désirs muets n’ont jamais été si proches de se voir accomplis. Elle peine même à croire que c’est bien en train d’arriver l’aiglonne dont les yeux ont été témoins de trop d’horreurs au cours de ces dernières semaines et l’organe battant malmené. Même s’il l’est encore ce soir mais d’une façon bien différente ; presque tout aussi terrible, poignante, douloureuse. Délicieusement douloureuse. Tellement qu’elle se laisse emporter par ce sentiment d’avidité, d’égoïsme pleinement assumé d’être dans ses bras et vouloir y rester. En deux jours à peine le tournoi a mis ses nerfs à rude épreuve et ce soir, Theodore est le baume dont elle a besoin pour apaiser ses maux et pouvoir avancer. Comme une pièce de puzzle venant compléter le schéma de son être elle se sent infiniment plus légère, complète, lorsqu’il répond à son baiser et referme ses bras autour de ce corps ne faisant qu’un avec le sien. Un sang qui ne fait qu’un tour et bientôt remplacé par d’impétueuses flammes faisant virer ses pommettes pourpres alors qu’il creuse un peu plus la place de choix où son nom est fait roi au sein de son coeur. C’est une Briséis au souffle aussi court que l’esprit étourdi par la ferveur de l’échange qui quitte ses lèvres, y restant toutefois suspendue dans un sentiment désagréable de « trop peu ». Comme à la bibliothèque. Il y a les mots qu’il lui murmure en échos à ses propres pensées, ce souffle chaud qui se mêle au sien, ses mains qui la maintiennent et, toujours, ce tambourinement fou dans sa poitrine. Heureusement qu’il la tient d’ailleurs l’aiglonne dont les jambes semblent s’être faites coton ; perdue entre la réalité de l’instant, ces images sulfureuses du passé et l’espoir d’un avenir florissant. Incapable de répondre tant l’air de ses poumons peine à se renouveler, Briséis ouvre les yeux et voit alors se produire l’impensable – la laissant presque aussi pantoise que ce baiser désarmant : un sourire. Un sourire qu’elle ne lui avait jamais vu jusqu’alors et qui tempère étrangement ses éclats sentimentaux. Comme si la confession cachée derrière n’appartenait plus qu’à lui mais eux. Le désir cède doucement sa place, révélant aux yeux du serpent une poupée émue et dont les mots lui semblent soudainement maladroits. Il n’y a peut-être tout simplement rien à dire, seulement à faire ; lui faire comprendre qu’elle partage cette foule de sensations qui le déchire agréablement à cet instant. La main chaude du serpent remonte à sa joue tandis que la sienne prend place sur son torse avec juste assez d’insistance pour capturer le tissu de son pull entre ses doigts fins alors qu’un nouveau baiser est échangé. Elle en profite outrageusement Briséis, le prolonge jusqu’à ce que l’appel d’air ne se fasse trop insistant. « Plus que trois mois et nous pourrons recommencer. » Plaisante-t-elle en référence à leur premier – et dernier – baiser échangé à la bibliothèque l’année passée. « Enlève ta veste. » Ses yeux retrouvent les siens et un sourire amusé s’empare de ses lèvres encore chaudes des siennes. « Ce n’est pas ce que tu crois. » Même si tous ses sens sont en alerte à cette idée. « Je voudrais essayer de soulager ton épaule avant de... » Les mots restent suspendus à ses lèvres et ne s’envolent jamais. Parce qu’elle ne veut pas songer à ce moment qui viendra tôt ou tard.

@theodore nott

Tu n’as pas la force de te battre avec Jakob, pas ce soir, alors tu le laisses cracher son venin – tu comprends en soi, il a mal, vous avez tous mal, et la faim qui tiraille le ventre de certains élèves n’aide en rien à améliorer la situation. Alors tu ne le blâmes pas, ton coéquipier, tu demeures juste silencieux, appréciant la présence de Nathanaël à côté de toi, sa seule présence parvenant à t’apporter un peu de sérénité en cette difficile fin de journée. Tu es content que, de son côté, ça aille mieux. Tu es comme ça, tu as beau avoir mal, tu ne peux pas t’empêcher de t’en faire pour lui – et même pour Jakob quoiqu’en pense cette tête de cochon. Tu te reposais peut-être un peu trop sur lui depuis ce matin – et tu t’en voulais pour ça, tu n’avais aucune envie d’être un poids pour lui, ou pour quiconque d’ailleurs. Ta cheville pourtant toujours douloureuse t’oblige à être un peu dépendant de lui bien que tu prennes énormément sur toi, également, comme maintenant, alors que vous avancez le long de la file pour récupérer vos bouillons. Tu n’as pas spécialement faim, en vérité. Ton ventre est noué, et de temps à autre, tu as la nausée. Tu es bien obligé de manger quelque chose cependant, avoir le ventre vide ne t’aiderait sûrement pas à avancer sur le chemin de la guérison…

Avec soulagement, vous finissez par reprendre vos places à une table, permettant à ta cheville d’enfin se reposer. Accompagné d’un léger sourire, tu souffles un petit Merci au poufsouffle pour l’aide qu’il continue de t’apporter. Ce sont de petite attentions, mais c’est plus que tu ne pourrais espérer. De l’autre côté de toi, tu laisses une petite place afin que @Jakob Reid puisse s’asseoir bien que ton regard finisse rapidement par se détourner pour se concentrer sur le poufsouffle. Toi aussi, tu te questionnes, tu te repasse cette première épreuve en boucle dans ta tête en te demandant ce qu’ils te réservent pour la suite et ne pas savoir t’effraies. Je ne sais pas… Mais j’imagine que ce sera pire… Après tout, il n’y aura qu’une équipe gagnante, les épreuves ne peuvent que se compliquer, réponds-tu doucement, sourcils froncés. Accompagnant tes mots d’un soupir, et cessant de jouer avec ta soupe, tu finis par jeter un coup d’oeil autour de toi, à la recherche d’Eloan, ou ton père (@Remus Lupin), mais en vain. Aucun d’eux n’est là, tu es seul. Un nouveau soupir s’échappe d’entre tes lippes avant que vous ne soyez accostés par Isaac et Maeve, même si cette dernière était plus penchée vers ton ami que vers le reste du groupe. Tu offres un léger Salut à @Isaac M. White alors que celui-ci se voit finalement soumit au sortilège d’attraction qui relie les quatuor. Tout va bien ? Demandes-tu alors qu’il se relève, restant plus ou moins éloigné de vous. On fait aller, réponse à sa question, tu hausses les épaules. Et vous ?

Enveloppé dans la douce étreinte de la nuit, tu calques instinctivement ton pas sur celui de l'aiglonne. Sortez victorieux de cette première épreuve. Délicat pour toi de t'en réjouir. Ta fatigue est telle que tu sembles anesthésié. Corps meurtri. Esprit affaibli. Pour une simple partition. Tu ressens à présent un déplaisir certain pour cet art auquel tu voues une passion. Refroidi pour un temps. Tes doigts ne chercheront plus le contact de l'ivoire. L'herbe craque sous vos pas. Tu jettes un coup d'oeil vers la douce blairelle, légèrement en retrait. Semble abattue. Supportant à grand-peine ce froid qui s'incruste doucement à l'intérieur de vos membres. Voile mortuaire  qui vous salue insidieusement. Te parvient vaguement le souhait émis par Eagles. Et tu doutes. Doute que ce cinglé de directeur vous prévoie quelques doux réconforts. Bien trop heureux de vous voir créer des ...liens.

Alors que vous approchiez du terrain de quidditch, ton regard effleure la foule disséminée autour des feux de camp. Recherche de visages familiers. Besoin d'entendre leurs voix.  De les entendre s'exclamer à voix haute ce que tu pensais de tout cela. Point d'Alek cependant. Cherche alors sa blonde - @Diane Wind -, mais tes glaces aperçoivent @Jakob Reid , installé non loin de là. Semble avoir perdu de sa superbe. Tu devrais aller t'en assurer, mais... tu préfères le laisser entre les bonnes mains de ses coéquipiers. Pauvres petites choses qui devaient le supporter.  Lorsque Susan vous informe qu'elle partait vous trouver une place au coin du feu, c'est sur elle que ton attention se focalise. Elle semble bien trop fragile pour supporter les afflictions à venir et tu ne peux empêcher tes lippes se plisser lorsqu'elle tend son bol de soupe à l'élève assise à ses côtés. Tu prends alors rapidement la décision de bousculer la personne qui se trouvait à ta droite. Afin de pouvoir subtiliser quelques morceaux de pain supplémentaire. Sans t'excuser, tu t'empares d'un bol de soupe et tournes les talons. Indifférent à ce que peut grommeler cet élève sur ton compte. Emboîte le pas d'@Avalon Eagles qui finit par s'installer aux côtés de @Susan Bones . À ton tour, tu tends le bol que tu tiens dans ta main. "Accepte-le... tu as besoin de te réchauffer". Regard insistant sur sa chevelure humidifiée avant de prendre place aux côtés de la bleue. Sans grande motivation, tu détaches un morceau de mie de pain avant de le porter à tes lèvres. Mâche lentement alors que tu observes une nouvelle fois la foule. Jusqu'à ce que tu la remarques. Au loin. @Daphne Greengrass. Tu devrais aller t'assurer qu'elle va bien, qu'elle n'a pas trop souffert. Mais tu n'y arrives pas. Parce qu'une part de toi ne désire pas se soucier d'elle. D'accepter qu'à son tour, elle aille se loger dans ton organe. Qu'elle devienne une personne pour laquelle tu devrais t'inquiéter. Alors tu restes là. Silencieux.    

Et la nuit s'étendait, prolongeant son aile obscure au-delà des cieux sur toutes ces âmes amochées. Puis il y avait cette lumière, chaude de feux vivants, avalant les corps mutilés. Daphne se perdait dans la douceur de cette tiédeur venant caresser ses joues, de cet étrange mélange sur sa peau lunaire où le froid suivait les traces vibrantes de la chaleur...reproduisant les mêmes harmonies, d'une manière plus sévère, plus dure, brûlant de glace son épiderme rougi. La Greengrass observait la foule déambuler, danse monotone, orchestrée par la cacophonie de la faim et de la fatigue.
A la question de @Willow Hohenheim, elle ne savait que répondre, haussant simplement des épaules, son écharpe émeraude venant alors surplomber un peu plus son petit nez frigorifié. Elle ne souhaitait peut-être pas véritablement y songer, la cervelle anesthésiée par l'hiver hurlant dans ses côtes, la tête lourde encore d'une veille absurde. Elle se contentait de passer son regard, le laisser vagabonder sur tous les visages...tantôt ravagés par les ténèbres, tantôt illuminés dans un jaune envoûtant. Qu'advenait-il de sa sœur @Astoria Greengrass ? Avait-elle été épargnée, oh merlin...elle l'espérait de tout son cœur...quitte à prendre sa place également au sein de son équipe, d'endurer par deux fois les malheurs et d'en oublier le doux repos. Mais en vain, elle ne la distinguait pas...prenant avec regret ses biens, elle vint s'asseoir auprès de ses camarades...
Le bol réchauffant ses paumes, elle n'avait pas véritablement envie de manger cette soupe à l'odeur étrange, seulement de profiter du feu éclatant à l'intérieur de ses mains. Éclatant les morceaux de froid ayant pu se former dans sa chair, les débris transperçant ses doigts...tout pétillait sous leur pulpe...des millions de pas remontant jusqu'à ses bras, la secouant légèrement d'un tremblement. « On a que de la soupe à bouffer sérieux ? C'est quoi ce tournoi de la pauvreté là ! » le lion rugit, la poule caquetant dans ses bras accompagnant son mécontentement. Daphne, par réflexe, lui tendit sa part à elle. Prends. dit-elle doucement, consciente que le jeune homme devait avoir un plus grand appétit qu'elle...qu'il avait assez souffert comme ça. Portant le jus de citrouille à ses lèvres, elle prit une petite gorgée laissant le liquide glisser sur les parois de son être..hydratant l'entièreté, comme une plante à qui l'on transfusait de l'eau. Tu devrais l'agrandir si ce n'est pas encore assez, un faible sourire malicieux, une tentative de rassurer le félin mécontent, des lueurs d’amusement dans ses yeux verts alors que @Ruben Haywood revenait avec l'envie de paraître discret, ramenant la vipère à sa stature originale de marbre. Faible vie...battant dans l'envolée des oiseaux. Ladies..., et il sortit son butin, fier et triomphant. Daphne regarda furtivement autour d'elle, tentant de comprendre d'où lui venait ce panier de petits pains. Comprenant rapidement qu'il avait du le voler, la jeune fille eu un léger pincement au cœur pour la victime dont le trésor venait de lui échapper soudainement. Avait-elle eu le temps de découvrir que le voleur se cachait parfois sous des traits tout à fait charmants ? Je ne savais pas que le saint Haywood avait une âme de serpentard... lança-t-elle avec cette envie de mordre, d'empoisonner la douceur qu'il mangeait...l'ironie débordant de sa gueule; ruisselant sur son malin rictus...une remontrance légère au presque jeu...presque défiance...lorsque ses yeux rencontrèrent ceux de @Drystan M. Rosier au loin. Avant qu'il ne les détourne. Qu'elle n'ait le temps de...de se soucier. La Greengrass avait toujours eu peur de ses fiançailles...toujours peur de l'homme qui partagerait sa vie, dans l'ordre absolu, dans l'autorité étranglant son joli cou. Daphne, douce Daphne, n'avait jamais réellement eu le temps d'être une enfant, mature avant l'âge, foudroyée d'une conscience du devoir envers sa famille. De la protection de sa sœur. De la mort...dans les yeux sombres de son oncle. Elle aurait voulu qu'il daigne lui lancer un sourire, la rassurer, juste pour cette nuit. Juste pour cette fois.
Attrapant un pain, le trempant dans son jus (étrangement amer à présent), elle n'eut même pas la force de le déguster. Dégoûtée de ce tournoi et de ces environs qui prirent brutalement le rôle de fardeaux. Ses traits s'endurcirent de nouveau, les paupières cachant ses yeux, laissant la princesse de glace reprendre son trône...couronner la nymphe fleurie d'un éternel hiver.

De plus en plus de monde était entrain de venir mange , les bancs au coins du feu se remplissait rapidement, tandis que d'autre restait debout non loin de la chaleur que procurait les flammes qui faisait du bien à tout le monde. Et même si elle aurait voulu rester là pendant des heures et des heures encore, le ventre de la jeune femme commençait sincèrement à crier famine. Les derniers évènements lui avait donné une faim de loup qui ne pourrait guerre être rassasier. Mais la soupe qui était servis à tout le monde, ne semblait guerre l'enchanter plus que cela. Il lui fallait quelque chose de beaucoup plus consistant à avaler si elle voulait tenir encore pour les jours restants. Victoire fini par se redresser, laissant la place à d'autre groupe pour s'asseoir. Elle vit @Avalon Eagles se rapprocher, petit sourire au coin, heureuse de savoir qu'elle va bien et pourtant Victoire évite toute contacte visuelle. Le froid qui était entre elles était encore plus glaciale que celui qui les entourait en ce moment même. Elle continua sa route, se rapprochant de ses binômes comme elle le pouvait, marche difficile. "Dites. Il y a une tente qui nous permettrait de faire à manger plus loin. Vous voulez qu'on aille se trouver quelque chose de plus consistant que cette soupe ?" Victoire regard à tour de rôle @Diane Wind et @Ielena Aliev pour savoir leur avis. Espérant que @Vincent Crabbe ne se trouve non loin de vous et qu'il veuille bien vous accompagnez. Ou sinon il faudra qu'il reste non loin de la tente pour éviter d'être rapatrier par le sort lancé entre chaque binôme.