A genoux devant toi, il s'exclame, il te commande de l'achever et tu t'arrêtes, complètement surprise. Tu a tes doigts qui se desserrent de la prise sur ta baguette tandis que tu lui offres tes jades évoquant ta plus grande incompréhension. Tu entrouvres tes lèvres avant de les refermer, les rouvrir à nouveau. Tu ne peux bouger, agir comme il le souhaite et tu reconnais son geste noble, fou certes, mais noble. Nathan n'est pas de cet avis, tu le vois tenter de le faire se ressaisir et tu hoches la tête de concert avec l'idée qu'il se relève et se batte. Ton attention se pose sur une Padma toute aussi perturbée que toi puis à nouveau sur les garçons et tu restes muette, impuissante là de l'autre côté de la barrière. Et le russe se relève mais alors qu'il recule, tu devines sombrement sa prochaine action. « Alek non ! » tentes-tu de l'apostropher, ta main en avant rencontrant la barrière de magie. Et tu sursautes lorsqu'il tombe sous ton attention, tu tressailles et manque de vaciller, fermant les yeux un long instant dans un soupire douloureux. Cette image vient te blesser profondément, celui d'un corps innocent se sacrifiant, tu n'aurais jamais pensé assister à une scène telle durant ce tournoi, à Poudlard-même et soudainement, plus rien n'est drôle. C'est un jeu qui entame son acte le plus sombre et tu es l'une des pièces maîtresses d'un échiquier dévoué à qui tu n'avais pas à un seul moment demandé la moindre dévotion. Tu inspires une longue bouffée d'air frais pour tenter de calmer le tremblement de tes mains et la peur dans ton ventre, te martelant l'esprit que l'étudiant va bien, que personne d'autre ne se sacrifiera pour toi. Et tu n'as le temps de te ressaisir réellement que la plateforme vient sursauter à nouveau sous vos pieds. Tu tombes à genoux par la surprise du mouvement brusque et répété et trouve une difficulté sans pareille à te relever, entendant sur ta droite le combat reprenant de la force. Tu as mal lorsque tu vois Padma être stupefixiée, tu frémis quand tu observes le corps du serpent passer par dessus bord. Tes ongles s'enfoncent dans ta chair et tu te retrouves immobilisée par le duel, sans sa voir que faire. Tes jades rencontrent la silhouette de Nathan, de Padma et ta loyauté pour eux est bien plus forte que celle que tu as envers ton équipe. Ton amitié avec eux est bien plus précieuse et pourtant tu ne saurais trahir ta dernière coéquipière encore debout. Tu lèves ta baguette en direction de @Nathan Adams et choisit d'utiliser le seul sort qui, tu l'espères, le fera rire. « RICTUSEMPRA » tu ne le blesses pas, tu ne fais que le ralentir. Tu as un petit sourire envers lui, tu lui fais signe qu'il peut te frapper lui aussi.

93 pts
5ème utilisation du dé X

Prête à continuer ce duel dans les meilleures intentions avec ton meilleur ami, tu le vois rire et t'as ce sourire éclatant qui vient peindre tes lippes. Une confrontation qui redevient douce l'espace d'un bon moment alors que tu l'observes rire à gorge déployée, le manque de ton crew et de leur présence à tes côtés te frappant violemment. La jolie indienne hante ton regard quelques instants, un doux sourire t'échappe. Et c'est à ce moment que Faith en profite pour venir le frapper doublement suite à ton rictusempra, te coupant toute envie de rire au moment où tu aperçois le lion faire un salto arrière en répercussion à l'aguamenti reçu. Tu t'inquiètes et abaisses ta baguette, t'approchant de la barrière avec soucis, une main sur la bouche. Et tu es forcée de faire un pas de côté pour éviter les gerbes de flammes s'envolant en direction de ta dernière coéquipière encore debout, assistant impuissante au combat, à ce qui était le dernier échange qu'elle avait avec l'équipe adverse. Padma et Nathan, que tu n'arrivais toujours pas à voir comme tes ennemis malgré le duel, malgré ce tournoi qui t'avait forcé la main à être en présence du reste de ton quatuor depuis le vendredi. Alors que Faith trébuche, pétrifiée par l'aiglonne face à vous, ta main se tend vers elle pour tenter de la rattraper mais il est déjà trop tard et tu entends le bruit de sa chute dans l'eau au loin, un frisson te parcourant l'échine au même moment. En te retournant, tes pas sont plus légers. Tu ranges ta baguette dans tes cheveux en les nouant d'un chignon flou et viens au centre de la plateforme vers eux. Tes jades accrochent leurs regards avec tendresse. « Tout va bien et vous deux ? Bravo pour ce beau combat. » vous voici à parler comme si celui-ci était terminé et tes doigts tentent de traverser cette barrière floue pour récupérer ceux de l'indienne, en vain. Tu as cette envie de les prendre tous les deux dans tes bras, passer ta main sur la joue mal rasée de ton lion et remettre une mèche de cheveux derrière l'oreille de la bleue, mais tu ne le peux. « Vous vous êtes très bien battus, je suis si fière de vous. » amorces-tu alors que ta main vient doucement passer au dessus de ton ventre. Tu penses à eux, mais tu penses aussi à lui, elle, cet être que tu as déjà tant mis en danger à cause de ce tournoi. Ta décision, elle est pour cet enfant. Ta décision, elle est par loyauté envers Nathan, Padma qui t'ont démontré plus de fidélité en un combat que le reste de ton quatuor depuis des jours. « Je vais m'en aller, vous méritez de continuer. » leur avoues-tu alors que tu entends déjà Nathan s'insurger. « Tout va bien, ch. » ta main se relève là où son visage devrait être mais tu ne peux le rassurer physiquement. Tu ancres tes jades à son regard inquiet. « Je ne suis pas autant en forme que vous de toute manière et ce serait injuste. » Tu lui confies un doux sourire, à lui, puis à elle. « Vous méritez votre place en finale, vous m'êtes chers tous les deux. De fidèles amis que j'ai envie de récompenser, de remercier. » tes lippes forment un sourire rempli de tendresse à leur attention, tu fais attention de les regarder tout autant l'un et l'autre et sur ton visage, aucune once de regret ou de peur. « De toute façon, on se revoit bientôt ! » Un clin d’œil en leur direction, tu te retires de ce cocon que vous veniez tout juste d'assembler. « J'ai confiance en vous, vous gagnerez ce tournoi ! » A deux doigts de tomber de la plateforme, tu te stoppes et observes le vide, ces vagues d'un calme mitigé, prêtes à t'accueillir. Bonne nageuse, tu redoutes le froid, tu redoutes ton corps frappant la surface de l'eau avec puissance mais tu ne relèves pas le regard en leur direction, tu ne souhaites pas leur montrer cette inquiétude qui traverse tes iris d'un printemps affaibli. « Allez Olivia. » t'encourages-tu de ta langue natale. Ta main se relève et d'un geste délicat, tes doigts retirent ta baguette de tes cheveux. Tu inspires, accroches ton regard une dernière fois au leur et saute dans le vide. Le cœur au bord des lèvres, une main sur le bas de ton ventre, tu fermes les yeux avec violence. Acte d'un grand sacrifice, tu ne le regrettes pas un seul instant, même si tu le vis comme réel, même si l'espace d'un instant, tout parait si réel que tu crois bientôt mourir. C'était pour eux que tu faisais ça, confiante en leurs chances d'une victoire méritée, tu espérais fermement qu'ils gagnent le tournoi. De ton affection pour eux, tu traverses les eaux glacées sans dommages avant de remonter à la surface. Et c'est libérateur d'une certaine manière, tu inspires, les paupières closes. Tu penses à Aella, à Uzziel, tu penses à Elsie. Puis il y a son visage à lui qui s'illustre dans tes pensées. Tu espères que ton crew ira le plus loin possible, que celui qui le mérite le plus gagnera la récompense mais surtout, tu as cette hâte de les retrouver, peut-être enfin tout leur avouer. Nathan, Padma, Alek, gagnez ce tournoi. Je crois en vous. Je vous aime.

sortie.

Tu bombes le torse pour te donner des grands airs, avoir l’air d’un roc. Faut dire que t’as pas souvent l’occasion de l’impressionner Olivia et à juste titre, sans doute. « Je vais surement dégobiller mes tripes d’ici une minute ou deux mais je suis en paix avec ça. » Ta nature délicate et classe qui refait surface peu importe tes tentatives de t’en éloigner. Fausse image qui se brise dans un véritable sourire cette fois alors que tu les observes toutes les deux, l’une après l’autre. Tu es fier d’en avoir combattue une, en quelque sorte, et de l’avoir fait en compagnie de l’autre – jusqu’au bout. Fier d’elles surtout. Les mots qu’Olivia prononce te font baisser puis détourner la tête, noisettes perdues dans l’infini de l’horizon. Elle est fière de toi et ça te fait quelque chose. Parce que vous dîtes pas ces choses là vous, non. A Elsie tout au plus, parfois, lorsqu’elle doute d’elle. Parce qu’elle fait naître en vous une douceur qu’on ne vous connaît naturellement pas. Mais l’un envers l’autre ? Et t’es gêné Nathan un peu, que ça se passe dans un tel moment et avec un témoin de qualité en somme. Y’a ton petit coeur de crétin qui loupe un battement mais c’est rien en comparaison de ce que tu ressens quand elle dit qu’elle va s’en aller. Ton corps qui se tourne vivement vers elle, tes yeux qui la scrutent silencieusement. Tout en toi transpire le stress, l’incompréhension. « Dis pas d’conneries. » Une fois encore t’approches de la limite autant que tu veux ; quoi qu’elle pense t’as comme une envie de plonger ta main dans son esprit, attraper cette idée de merde qui semble y germer et l’écrabouiller d’une poigne de fer. Mais tu peux pas et tu le sais, tu le comprends à son regard. « Hors de question ! » C’est en regardant le bord de la plateforme que tu réalise et anticipe ses plans : elle va se laisser tomber elle aussi. Contrairement à la chute de cette sous-merde russe que t’as déjà pratiquement oubliée tu te sens pas capable d’assister à la sienne, de la regarder les bras croisés. Y’a une part de toi qui veut l’en empêcher, taper du poing sur cette barrière invisible si ça peut t’y aider et cette autre, dictée par cette envie soudaine mais profonde de protéger coûte que coûte Padma. Vous n’avez pas fait tout ça pour rien ; supporté l’humeur à chier d’Aleksei, combattu des membranes florales dangereuses pour la libérer, mangé littéralement la poussière. Toutes ces choses que tu pourrais citer qui font que tu t’es attaché à elle…. Mais qui ne suffisent tout simplement pas face à Olivia. Elle passera toujours avant le reste et quiconque et tu ne peurs te résoudre à la regarder plonger dans cette eau glacée à laquelle elle a bien failli goûter au même titre que toi en décembre. « Fais pas ça. » Le coeur crevé, qui crache de l’air plus qu’il ne veut en retenir. Myocarde qui s’affole alors que tu ressors ta baguette rangée depuis peu. T’es prêt à tout Nathan, même à lui lancer un petrificus si ça l’empêche de mettre en marche son plan foireux. « Doit y avoir un autre moyen. » Tu réfléchis à toute allure, sans doute plus maintenant que toutes ces semaines réunies depuis la rentrée de septembre. Tu vas jusqu’à jeter un regard desespéré à Padma pour qu’elle t’aide mais elle semble aussi choquée de toi. Alors tu pointes ta baguette sur elle ; sur ta sauvageonne, une partie de toi sur laquelle t’as jamais pu mettre de mot exact. « M’oblige pas à faire ça. Putain Olivia m’oblige pas ! » Mais elle continue de se rapprocher du bord. Tu mets un premier poing dans cette barrière invisible puis un deuxième sans qu’elle ne s’efface ou vacille pour autant. Ta baguette toujours pointée sur son thorax mais t’es incapable de faire ça, Nathan. Sombre idiot, incapable. Poule mouillée. Le lion n’est plus si grand d’un coup, lorsqu’il est question de faire ce qui est bien malgré la difficulté du geste. La rage au creux du coeur que t’exprimes de ton regard dans le sien ; tu la supplies de ne pas le faire jusqu’au dernier moment. Tu vois son pied quitter la plateforme et dans un cri qu’expie ta colère au même titre que ton désarroi, tu te tournes et te précipite au bord de la plateforme dans un bond duquel tu finis allongé. Lorsque tu te penches pour apercevoir son corps tomber ta vision est inversée mais ça ne t’arrête pas : « LEVICORPUS ! » tu la touche, la retiens juste avant qu’elle ne touche l’eau de plein fouet et c’est avec délicatesse que tu veilles à l’y plonger le plus près possible de la rive. T’as pas le force de l’emmener directement quand bien même t’aurais voulu. T’es épuisée Nathan, t’as mal. Mal d’avoir eu à y assister, de ne pas avoir pu l’empêcher. A bout de souffle tu recules sur la plateforme et lève des yeux démunis vers Padma. T’as pas le coeur à fêter votre victoire mais tu prends sur toi et lui tend le poing pour qu’elle y cogne le sien. « Y’a rien qui prédisait qu’on y arriverait… mais on y est. » Envers et contre tout. A commencer par leur stupide camarade de quatuor qu’ils ne tarderaient pas à retrouver. « Quand le tournoi a commencé je m’en foutais comme de l’histoire de la magie. » Commences-tu en te redressant avec difficulté. Tu ranges ta baguette en quittant l’indienne des yeux l’espace de quelques secondes seulement. « Plus maintenant. » Ton regard se veut plus sérieux que jamais ; finies les conneries. « On va le gagner ce maudit tournoi. Pour nous, et pour elle. » T’inclue pas Aleksei dans ton discours parce qu’il le mérite pas ; il a déserté comme un lâche après tout. La vraie équipe désormais, c’est Padma et toi et tu comptes bien tout faire pour qu’elle brille autant qu’elle le mérite.

fin.