« Évidemment que c’est aussi facile, je ne vois pas pourquoi ça le serait pas. » Si quelque chose était abîmé, il lui suffisait de sortir quelques gallions pour le remplacer, ne prenant même pas la peine de faire réparer l’objet en question. Il ne voyait pas pourquoi il devrait s’attacher à des choses matérielles quand il pouvait si aisément les remplacer grâce à l’argent, facilité qu’il avait eu toute sa vie. Ce n’est pourtant pas à son coffre rempli à Gringotts qu’il pense mais bien à la sorcière face à lui qui se retrouve trempée à cause d’un sort qu’il ne parvenait pas à faire partir en dépit de ses essais. C’est tout naturellement qu’il lui offre sa veste, Blaise qui sourit sincèrement quand elle le remercie car il a l’impression que c’était tout ce qu’il voulait, qu’elle l’apprécie d’une façon ou d’une autre. Il pourrait trouver ça bizarre, lui qui se moquait si ouvertement de ce qu’on pouvait bien penser de lui habituellement mais avec Frankie c’était différent, il voulait réellement lui plaire. Quand la lionne évoque la possibilité de vendre sa veste, l’italien fronce les sourcils, offusqué qu’une telle pensée lui traverse l’esprit mais heureusement, elle se rattrape à peine quelques secondes plus tard. « Évidemment que tu ne le feras pas. Même si j’imagine qu’elle doit valoir un certain prix, oui.. Sa valeur a sans doute même augmenté puisque je l’ai portée. » avance-t-il comme si c’était d’une logique implacable. Après tout, il n’était pas n’importe qui et Blaise était persuadé que ce qu’il touchait prenait forcément de la valeur. Il est toutefois étonné par les propos de la brune, ne comprenant pas pourquoi il ne pourrait pas lui parler ainsi. C’était ce qu’il pensait alors pourquoi devrait-il s’abstenir ? Cela n’avait aucun sens. « Je sais bien, je ne suis jamais obligé de rien, j’ai envie d’être comme ça avec toi. » Et quelque part c’était faux – il était obligé de suivre bien des idées qui ne lui correspondaient plus, était obligé de se retrouver coincé dans une union qui le poussait à mettre de côté ce qu’il ressentait et, même dans l’état dans lequel il était, Blaise refusait d’admettre ces faits à voix haute. « Mais j’ai pas envie de rejoindre mes amis, je veux rester avec toi. » proteste-t-il, faisant un pas vers la née-moldue. Il était déçu que tout finisse si vite alors qu’il venait seulement de découvrir l’étendue de ses sentiments pour elle, déçu qu’elle veuille déjà partir. Malgré tout, un léger sourire étire le coin de ses lèvres alors qu’il pense à une prochaine soirée, à Frankie qui danserait encore contre lui et à combien il aimerait que ça n’arrive vite. « Je peux te garder bien plus qu’une danse. » offre-t-il sans hésiter. Et alors que Frankie semble s’éloigner, elle revient finalement, cœur du brun qui s’en retrouve soulagé. Il récupère la friandise offerte par la sorcière en fronçant les sourcils, ignorant totalement de quoi il s’agissait. « Comment tu appelles ça déjà ? » demande-t-il, intrigué. Il approche la pomme de ses lèvres pour venir lécher ce qui l’entoure, agréablement surpris par le goût du sucre qui se répand sur sa langue. « Je dois avouer que c’est vraiment pas mal. » En tout cas, c’était meilleur que ce qu’il s’était imaginé. Il reste près de Frankie quelques instants supplémentaires, goûtant les friandises qu’elle semble vouloir lui faire essayer et à vrai dire, il se moque bien de ce qu’ils font tant qu’ils sont ensemble. Seulement, au bout de quelques minutes supplémentaires, le sorcier sent son crâne commencer à vibrer, comme si on frappait à l’intérieur de celui-ci. Une migraine se répand alors sans qu’il ne comprenne comment celle-ci pouvait être arrivée si brutalement. « Je ne me sens pas très bien. » avoue-t-il, sourcils froncés. Il a l’impression qu’une sorte de brouillard cherche à tout effacer en lui, à effacer ce qu’il ressent et il lutte, ce qui ne fait qu’accentuer son mal. « Je crois que je vais retourner dans mon dortoir. » Il termine la friandise confiée par la lionne et se redresse avant de se tourner vers elle, lui adressant un léger sourire. « Mais j’ai beaucoup aimé ce moment passé avec toi Frankie. Je t’enverrais un hibou pour qu’on puisse faire ce rendez-vous. » Un dernier signe de main et il tourne les talons, quittant les lieux du buffet tout en luttant contre cette migraine et en cherchant à comprendre pourquoi il se sentait si étrange.

Sortie de Blaise.