Tu savais bien que tu devais abandonner, t'avais pas le choix, il le fallait pas vrai ? Pourtant tu semblais ne pas vouloir t'y résoudre. T'aurais voulu, surtout en voyant à quel point tu faiblissais de secondes en secondes. Mais tu voulais prouver que t'en étais capable. Tu le voulais tellement, Edda. Comme si c'était un besoin, comme s'il n'y avait que ça que tu pouvais faire. Inconsciente que tu étais, Merlin devait s'arracher les cheveux, se retourner dans sa tombe ; te maudire du tout là haut. Mais c'était ce côté Gryffondor, ce côté que tu passais ton temps à ignorer, qui cette fois ressortait. Il ne faisait que ça de tout lee tournoi, inlassablement ; et plus ça allait, plus ça avançait, plus tu te disais que, peut-être, tu avais ta place chez les rouges et ors. Première fois que tu le reconnaissais.

Tu te remettais à peine de l'aveuglement que t'avais causé le sort d'Elsie, que déjà on te ré-attaquait. L'attaque venait encore de ta camarade Gryffondor, et tu faisais de ton mieux, Edda ; tu faisais clairement de ton mieux. Mais ça ne semblait jamais être assez. Il fallait que tu sois plus offensive, que tu trouves comment faire pour réussir à les vaincre. Ça n'allait pas être du gâteau...

— Protego !

Ton sort de défensif semblait être suffisamment effectif pour causer du tort à Elsie, pour autant tu ne pouvais pas te reposer sur tes lauriers. C'était maintenant ou jamais.

Tout s'enchaînait beaucoup trop rapidement, que ça soit les attaques des deux filles, ou les secondes qui passaient. Tu n'avais plus le temps de te défendre, cette fois, ça devenait l'attaque ou rien. Tu avais fais de ton mieux pour te maintenir à flot les dernières minutes, mais face à Calypso Shafiq, tu savais que tu avais peu de chances. Il faudrait un véritable miracle pour que tu réussisses à t'en sortir...

— Je te trouve bien vantarde, Calypso... À deux contre un, ça ne me semble pas être un combat particulièrement juste, tu ne crois pas ? Je me demande bien ce que diront tes parents quand ils sauront que c'est Elsie qui m'a achevé, et pas toi. Une Née-Moldue... Pas que j'en ai quoique ce soit à faire, moi. Toi, en revanche...

Tu semblais prendre un malin plaisir à rétorquer à la Serdaigle, comme si tu en avais quoique ce soit à faire, toi, de l'ascendance d'Elsie. Au contraire, tu serais bien contente qu'elle parvienne à réussir cette épreuve. Mais Calypso... Face à la Shafiq, tu ne voulais pas faiblir. Tu ne pouvais pas te le permettre. Alors, d'un mouvement de baguette bien dirigée, tu tentais, encore, de te défendre.

— Protego !

On sentait bien ta faiblesse, Edda. Tu n'allais plus pouvoir tenir trop longtemps, et, oui, tu devrais abandonner. Tu le devais, c'était une obligation... Mais tu ne t'en sentais pas prête. Pas maintenant. T'étais prête à donner tout c'que tu pouvais, si seulement tu pouvais prouver au monde que tu n'étais pas que la petite maladroite.

elle est beaucoup trop rapide. cette contre attaque que tu n'as pas eu le temps d'esquiver contrairement à elle. tu sens la lumière doucement t'aveugler, le temps de quelques secondes. assez pour te faire perdre une nouvelle fois l'équilibre mais, pas assez pour te faire tomber. tu n'as plus de force elsie. presque envie de te jeter toi-même dans le lac à force que le duel traîne depuis bien trop longtemps maintenant. elle n'a aucune envie d'abandonner, toi non plus. certaine que la serdaigle n'a aucune envie de perdre elle aussi. tu soupires longuement. reprend ta respiration. tu penses à nathan.. à cette détermination dans son regard. il n'aurait jamais abandonné lui. tu as décidée d'en faire de même aujourd'hui.  « RICTUSEMPRA » 

PV ELSIE ; 31

La dernière ligne droite, voilà c'que c'était. Les derniers instants, les plus cruciaux ; et pourtant... Pourtant c'était une mission suicide. Impossible de faire quoique ce soit, tu ne pouvais pas continuer comme ça. Tu voyais déjà Elsie lever sa baguette à nouveau, tu te sentais bien trop faible, tu n'pouvais pas. Yep... Définitivement, tu allais finir par te faire avoir. Tu faisais d'ton mieux pour t'redresser ; fallait quand même qu'tu tentes d'être digne, pas vrai ? Main toujours aussi serrée autour d'ta baguette, comme si elle allait suffire à t'défendre... Puis le fou rire qui te prends. Souvenir vague de la voix d'Elsie qui annonce le sortilège, et ton corps qui tombe au sol, t'es bien trop près d'la bordure d'la plateforme. C'est pendant la chute qu'tu finis par perdre connaissance, membres douloureux et, étonnamment, visage souriant. Fierté mal exprimée.

PV : 0pts.
ce fut un super beau combat, merci pour tout ça les lapins